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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 19:28
HAÏTI/ MENACE DE CATASTROPHE NATURELLE
Risque sismique élevé sur Port-au-Prince
Article de septembre 2008 sur le risque sismique à Port-au-Prince

source: http://www.lematinhaiti.com


Prophétique.

 
« Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à ce scénario qui finira, tôt ou tard, par arriver ». Patrick Charles, 65 ans, géologue et ancien professeur à l’Institut de Géologie appliquée de la Havane, se défend d’être alarmiste. Pourtant, il n’ y est pas allé par quatre chemins quand Le Matin lui a offert l’opportunité de réagir sur le dossier de menace sismique planant sur Port-au-Prince. Le vieux chercheur a répondu à nos questions avec la rigueur d’un universitaire avisé. À son avis, le danger est imminent « Dieu merci, la science met à notre disposition des instruments pouvant prévoir ces genres d’événements, tout en nous permettant de démontrer nos conclusions. C’est le temps et le hasard qui jouent en faveur de notre capitale. Une grande catastrophe plane sur notre tête », prédit-il.
Ce n’est pas tant la gravité des propos de Patrick Charles qui nous intrigue, mais sa conviction inébranlable dans sa prédiction. Pour nous convaincre, il n’hésite pas à nous exposer un cours détaillé de géologie, en se servant de cartes géologiques très précises et de son PC. « Port-au-Prince est construite sur une grande faille qui part de Pétion-Ville, traverse toute la presqu’île du Sud, pour aboutir à Tiburon. En 1751 et en 1771, cette ville a été complètement détruite par un séisme. Je parie mes yeux que cela se reproduira. La science peut aisément le confirmer », déclare-t-il.
Sur la base des connaissances et des données scientifiques qu’il a accumulées sur le sujet durant plusieurs décennies, Patrick Charles, en bon citoyen, a de quoi se révolter. L’imminence du danger se précise avec le temps et les événements. Et pour renforcer sa prédiction, M. Charles prend en exemple les dernières secousses enregistrées ces derniers jours au niveau de la capitale haïtienne. « Pendant ces dernières semaines, la terre a tremblé à plusieurs reprises au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Du 1er au 12 septembre, trois secousses mineures ont été enregistrées à Pétion-Ville, Delmas, Croix-desBouquets, plaine du Cul-de-Sacc. Le directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), l’ingénieur Dieuseul Anglade, a confirmé ces informations. Ces secousses mineures sont inquiétantes. Elles annoncent généralement des séismes de plus forte intensité », avise-t-il.
Dieu merci, Patrick Charles n’est pas le seul intéressé par le sujet. La question de la menace sismique sur Port-au-Prince est un sujet d’actualité. Elle a été débattue, ces derniers jours, par beaucoup de personnes, dont des intellectuels de haut rang. Les conclusions sont unanimes : Port-au-Prince risque bien de se transformer, du jour au lendemain, en un amas de ruines au terme d’une violente secousse tellurique. « Durantant deux siècles, aucun séisme majeur n’a été enregistré dans la capitale haïtienne. La quantité d’énergie accumulée entre les failles nous fait courir le risque d’un séisme de 7,2 d’amplitude sur l’échelle de Richter. Mieux vaut ne pas en parler, il ne faut pas paniquer. Mais ce serait une catastrophe », admet le responsable du Bureau des Mines et de l’Energie, intervenant récemment dans la presse.
Le problème est posé dans toute son acuité. Des mises en garde sont régulièrement adressées. Mais les mesures ponctuelles sérieuses tardent à venir. En cas de violent séisme au niveau de la zone métropolitaine, M. Charles évoque deux scénarios catastrophiques : un tsunami géant au niveau du Lac Azuéi, inondant la plaine du Cul-de-Sac ; la désagrégation du morne l’Hôpital. « Dans les deux cas, le mal est infini. Ce sont des choses tout à fait possibles. L’essentiel est de prendre des dispositions pour atténuer leurs effets. Je suis prêt à endosser l’habit de pèlerin pour aider mes compatriotes à sortir de leur léthargie », affirme le géologue.
Face à une telle menace, très peu de mesures préventives ont été annoncées par les autorités. La bidonvilisation du morne l’Hôpital et de la Plaine du Cul-de-Sac, l’exploitation anarchique du Sable de Laboule se poursuivent inexorablement. Il faut toutefois signaler les efforts de la BME pour installer sur toute l’étendue du territoire national des instruments permettant de mesurer l’amplitude des secousses sismiques. Rappelons, pour nos lecteurs, que deux grandes failles traversent le pays. L’une au niveau de la région septentrionale et l’autre au niveau de la presqu’île du Sud. Tous nos départements, hormis le Centre, sont exposés au séisme et au tsunami. « Les autorités sont obligés de prendre des mesures ponctuelles quoique impopulaires pour protéger certaines zones. Le bilan du passage des trois derniers cyclones sur Haïti interpelle notre conscience. Nous vivons une période très difficile et nous devons agir. Le compte à rebours a commencé. La nature nous demande des comptes. Il faut agir pour sauver ce qui peut encore l’être », soutient Patrick Charles.

 
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:50
Haïti: Onze Canadiens morts, 859 portés disparus

Onze Canadiens sont morts et 859 sont portés disparus en Haïti à la suite du séisme du 12 janvier, a annoncé lundi le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.
Ce nouveau bilan marque une diminution du nombre de Canadiens portés disparus. Dimanche, les services consulaires du Canada étaient sans nouvelles de 1.115 personnes. Mais 1.433 ressortissants canadiens ont été retrouvés en vie, a précisé M. Cannon.
Jusqu'à présent 947 Canadiens ont été rapatriés par avion et un nouveau vol, transportant une quarantaine de personnes était attendu lundi dans la journée.





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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:49
Haïti: la France a évacué vers les Antilles 677 personnes

La France a procédé depuis le 13 janvier, au lendemain du séisme qui a ravagé Haïti, à l'évacuation vers les Antilles françaises de 677 personnes, dont 596 de ses ressortissants, selon un bilan fourni lundi par Matignon.
S'agissant de la coordination des efforts internationaux, est-t-il précisé dans un communiqué, le Premier ministre François Fillon "s'est félicité de la coopération qui a lieu à Port-au-Prince, notamment avec les Américains, dans un contexte encore très difficile, et a formé le voeu qu'elle se renforce encore".
Dimanche, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait déjà coupé court au début de polémique sur la coordination de l'aide internationale, qualifiant de "tout à fait heureuse" la décision des Américains de la prendre en charge.
Le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, avait déclaré samedi à la presse, à l'aéroport de Port-au-Prince, avoir transmis une "protestation officielle" de la France à Washington après le refoulement vendredi d'un avion français transportant un hôpital de campagne.
Le Quai d'Orsay avait contesté ces propos en assurant que la France n'avait émis "aucune protestation" auprès des Etats-Unis à propos de la gestion de l'aéroport.
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:48
Haïti: flambée de violences et de pillages à Port-au-Prince, avertit le CICR

" Les incidents violents et les pillages sont en hausse alors que monte le désespoir" parmi les survivants affamés et assoiffés du violent séisme qui a frappé Haïti mardi dernier, a indiqué lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
"La population de Port-au-Prince lutte maintenant pour simplement survivre. Les nerfs sont en train de craquer alors que les survivants affamés et assoiffés réalisent l'étendue de leurs pertes", a constaté le CICR. "La population est à bout", a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Elisabeth Byrs.
Six jours après le séisme, l'aide commençait cependant à monter en puissance, avec 105.000 rations d'aide alimentaire distribuées et la sélection d'un premier site pouvant accueillir 100.000 sans-abri, selon les agences humanitaires de l'ONU.
Le CICR "redouble ses efforts et touche des milliers de sinistrés pour leur procurer de la nourriture, de l'eau et des médicaments", a indiqué de son côté l'organisation humanitaire basée à Genève.
Malgré tout, "pour beaucoup d'habitants de Port-au-Prince, la situation est catastrophique", a souligné le CICR. "L'accès à des abris, à l'eau potable, aux sanitaires, aux soins médicaux reste extrêmement limité", selon le chef de la délégation du CICR en Haïti Riccardo Conti.
"Même si la présence des agences d'aide humanitaire commence à produire des effets dans les hôpitaux et les cliniques, beaucoup de centres de soins de Port-au-Prince manquent toujours de personnel et de médicaments et la tâche que doivent affronter les organisations humanitaires est écrasante", a indiqué M. Conti.
"On accélère la cadence mais les besoins sont énormes", a renchéri Mme Byrs, en précisant que l'ONU "appelle la population à dégager les routes pour laisser passer les convois d'aide". La route entre Saint-Domingue et Port-au-Prince est embouteillée et le trajet prend 18 heures pour acheminer l'aide.
"Les gens deviennent plus agressifs car ils ont besoin d'eau et de nourriture", a expliqué au CICR Sherley, une rescapée âgée de 29 ans.
"A Delmas (un quartier au nord-est de Port-au-Prince, ndlr), où je vis, il y a du pillage", a aussi témoigné auprès du CICR Verlène, une secrétaire de 31 ans. "La nuit, nous nous barricadons. Les habitants ont des armes et s'en servent", a-t-elle ajouté.


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:48
L'UE promet près d'un demi-milliard d'euros pour Haïti

L'Union européenne a promis lundi un montant proche d'un demi-milliard d'euros à court et à long termes pour aider Haïti après le séisme dévastateur qui l'a frappé, et envisage l'envoi d'une mission de police afin d'assurer une meilleure distribution des vivres et médicaments.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a évoqué un "mouvement de solidarité" et "d'accompagnement dans la souffrance" de l'Europe.
Au cours d'une réunion à Bruxelles, les ministres de l'Aide au développement de l'UE se sont mis d'accord sur une série de mesures, totalisant environ 429 millions d'euros.
Cette enveloppe comprend d'une part des fonds d'aide humanitaire d'urgence pour la population sinistrée, d'autre part de l'argent pour la reconstruction du pays à plus long terme.
Pour la première catégorie, les pays européens vont apporter au niveau national 92 millions d'euros. Dans ce cadre, Londres a fait état lundi du triplement de son aide d'urgence à 20 millions de livres (22,6 millions d'euros) et la France a annoncé de son côté 10 millions d'euros.
La Commission européenne s'est elle engagée à porter son effort à 30 millions d'euros, contre trois millions d'euros prévus jusqu'ici.
"Les images de ce week-end ont à nouveau mis en lumière le caractère quasi-apocalyptique de cette catastrophe", a souligné le ministre allemand délégué aux Affaires étrangères, Werner Hoyer.
Concernant l'autre volet de l'aide, à savoir la reconstruction du pays en partie dévasté par le tremblement de terre, quelque 107 millions d'euros seront débloqués en provenance de fonds européens, pour des actions urgentes mais non humanitaires, centrées sur la reconstruction des infrastructures gouvernementales (prisons, palais présidentiel...).
Et enfin, la Commission européenne va consacrer 200 millions d'euros pour le moyen et le long termes, tirés du budget de l'UE. Il s'agira de fonds déjà programmés, mais non utilisés à ce jour ou qui avaient été prévus pour d'autres pays et seront réorientés.
Le tremblement de terre a fait au moins 70.000 morts, 250.000 blessés et 1,5 million de sans-abri, selon un bilan encore provisoire. Et les forces américaines évoquent jusqu'à 200.000 morts.
Les pays de l'UE vont aussi étudier à la demande de l'ONU l'envoi à Haïti d'une mission de maintien de l'ordre, alors que la distribution de l'aide internationale sur place reste déficiente.
Elle ne devrait toutefois comporter que "140 à 150" personnes, prélevées sur la Force de gendarmerie européenne, créée en 2004 et à laquelle participent cinq pays: la France, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et le Portugal.
La réaction des pays concernés a été "positive", a déclaré M. Moratinos. "On veut agir rapidement car il y a urgence", a-t-il ajouté, précisant que l'UE attendait à présent une confirmation de la demande d'appui de l'ONU.
Cette opération s'ajouterait à la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) et aux 10.000 soldats américains déjà déployés sur place.
L'aide à Haïti est devenue le premier test important pour le nouveau chef de la diplomatie de l'UE, Mme Catherine Ashton, critiquée pour son manque d'expérience depuis sa nomination en décembre et qui a fait de la coordination des efforts européens une priorité en vue de faire taire les sceptiques.
La réunion de lundi visait aussi à lui faire reprendre la main sur un dossier géré jusqu'ici surtout au niveau national par les grands pays de l'UE, France en tête. Ses services avaient ainsi été pris de court par l'annonce du projet de conférence internationale sur la reconstruction de Haïti, faite la semaine dernière par Paris.

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:47
Adoption d'enfants haïtiens : l'Unicef appelle à "ne pas se précipiter"

L'Unicef a appelé lundi à éviter toute "précipitation" concernant les adoptions d'enfants haïtiens par des familles françaises et a évalué à "environ deux millions" le nombre d'enfants touchés, directement ou indirectement, par le séisme.
Le gouvernement français a été interpellé par des familles adoptantes qui veulent une accélération des procédures afin d'épargner aux enfants en cours d'adoption les souffrances consécutives au séisme dévastateur de mardi dernier.
"La position de l'Unicef, c'est de dire +pas de précipitation+ : on est dans une phase de réponse à une urgence qui est absolument catastrophique et qui a déstabilisé, destructuré toutes les autorités du pays", a expliqué sa porte-parole Bénédicte Jeannerod sur France Info.
"Prenons le temps - même si c'est extrêmement difficile pour les familles qui sont en attente - d'avoir une meilleure vision de ce qui se passe pour ces enfants là-bas", a ajouté Mme Jeannerod, appelant à "ne pas agir dans la précipitation car ce serait absolument catastrophique" s'il y avait des "confusions" sur l'identité des petits.
Quant aux enfants qui ont perdu leurs parents dans le séisme, ils ne sont pas forcément adoptables, a prévenu Mme Jeannerod.
Actuellement, les équipes de l'Onu sur place "font le tour de toutes les structures, hôpitaux, orphelinats" pour tenter "d'évaluer le nombre d'enfants qui se sont retrouvés à l hôpital sans leurs parents".
Ensuite, il faut "voir si ces enfants sont orphelins ou s'ils ont une famille qui s'occupe d'eux quelque part".
"Il n'est pas question que des enfants qui ont déjà subi un traumatisme très important, avec le tremblement de terre, se retrouvent dans un deuxième traumatisme de déracinement", a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur le nombre d'enfants blessés ou décédés dans la catastrophe, Mme Jeannerod a indiqué ne pas avoir "de chiffres spécifiques sur les enfants" mais qu'"il y aurait, selon les estimations, environ 2 millions d'enfants directement ou indirectement affectés par le séisme".
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:44
L'aide s'organise pour les sinistrés en Haïti, 70.000 corps enterrés

Les opérations de secours montaient en puissance lundi à Haïti où 280 centres d'accueil devaient ouvrir pour tenter de répondre à la détresse des sinistrés qui manquent de tout, près d'une semaine après le séisme qui a fait au moins 70.000 morts.
Face au chaos et à une population aux abois, le gouvernement haïtien a décrété dimanche l'état d'urgence jusqu'à la fin du mois. Un deuil national de 30 jours a été décidé. "C'est comme si une bombe atomique avait explosé", a observé l'ambassadeur des Etats-Unis sur place, Kenneth Merten.
Jour après jour, le bilan s'alourdit : 70.000 cadavres ont été enterrés dans des fosses communes, a affirmé dimanche le secrétaire d'Etat à l'Alphabétisation, Carol Joseph. Les forces américaines estiment que le nombre de morts pourrait atteindre 200.000, ce qui s'approcherait du bilan du tsunami de 2004 dans l'océan Indien (220.000 morts).
La secousse a fait au moins 250.000 blessés et 1,5 million de sans-abri.
"La population de Port-au-Prince lutte maintenant pour simplement survivre", a souligné lundi le Comité international de la Croix-Rouge, selon qui "les incidents violents et les pillages sont en hausse alors que monte le désespoir."
"La vie est vraiment dure. On n'a plus rien", se lamente Jean Osée, 40 ans, qui campe avec sa famille dans un bidonville improvisé à deux pas de ce qu'il reste du palais présidentiel. Tout autour, des voitures accidentées et des bâtiments tordus par le séisme sont figés dans la même position. Une paire de jambes et un matelas émergent de la carcasse d'un hôtel.
"Nous n'avons ni eau ni savon. Nous n'avons pas changé de vêtements depuis que nous sommes arrivés ici", dit la femme de Jean.

FILE-REFUGIES.jpg
L'urgence est désormais d'éviter une énorme catastrophe sanitaire : sans accès à l'eau potable, à des sanitaires, les risques d'épidémie augmentent. Cent-cinq mille rations d'aide alimentaire ont été distribués depuis le 12 janvier, selon le Programme alimentaire mondial.
Un porte-avions nucléaire américain compte rapidement faire profiter les sinistrés de l'une des ressources dont ils manquent le plus: l'eau potable, produite en grande quantité à bord.
D'après le gouvernement haïtien, 280 centres d'urgence devaient être ouverts à partir de lundi pour distribuer des vivres et héberger en moyenne 500 sans-abri. L'Organisation internationale pour les migrations veut installer un camp pour accueillir 100.000 sans-abri.
Dans un camp de réfugiés de Challe, où 10.000 Haïtiens cohabitent dans des abris de fortune, une distribution de rations a eu lieu dimanche sous la protection des casques bleus. "On attend depuis mardi et il n'y a que ça!", s'emporte un père de famille.
La communauté internationale continue de se mobiliser pour aider le pays le plus pauvre des Amériques. L'Union européenne a promis lundi de consacrer 420 millions d'euros à Haïti, dont 222 millions en aide d'urgence. L'UE envisage en outre de distribuer des excédents agricoles aux victimes du séisme.
Mais les efforts sont entravés par des difficultés logistiques : l'aéroport est engorgé, le port a été détruit et les routes sont souvent coupées par les décombres. Le manque de carburant est "de plus en plus critique" et menace de provoquer une interruption des télécommunications mobiles.
Selon un officier américain, quelque 600 mouvements d'avions ont pu avoir lieu depuis mercredi soir à l'aéroport de Port-au-Prince. La tour de contrôle reste inutilisable.
Le président René Préval devait se rendre lundi à Saint-Domingue pour une première réunion internationale destinée à préparer la conférence des pays donateurs, le 25 janvier à Montréal.
Lundi également, le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir une réunion spéciale consacrée à Haïti. Un ministre français, Alain Joyandet, souhaite qu'à cette occasion l'ONU précise le rôle des Etats-Unis en Haïti.
Bill Clinton, émissaire spécial de l'ONU pour ce pays, était attendu lundi dans l'île où quelque 43 équipes internationales sont engagées, totalisant 1.739 sauveteurs et 161 chiens.
Des rescapés étaient encore dégagés des décombres plus de cinq jours après le drame. Dimanche soir, après douze heures d'intervention, des secouristes américains et français, ont sauvé une jeune Haïtienne que ses parents croyaient morte.
Ces rescapés s'ajoutent aux 75 survivants retrouvés à Port-au-Prince depuis l'énorme secousse du 12 janvier, d'une magnitude 7. Mais, signe que les chances de retrouver des rescapés s'amenuisent comme peau de chagrin, des secouristes belges et luxembourgeois sont repartis chez eux.
En tête des opérations de secours, les forces américaines ont déployé un puissant dispositif militaire. Au total, 12.500 soldats américains devaient être sur zone lundi. Le président Obama a ordonné dimanche la mobilisation de réservistes pour participer à des missions humanitaires.
Les pays européens envisagent quant à eux l'envoi d'une force de quelque 140 ou 150 gendarmes pour aider au maintien de l'ordre à Haïti et à une meilleure distribution des vivres.


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:34
CHRONIQUE
Haïti nous oblige, par Franck Nouchi

LE MONDE | 14.01.10 | 13h48


e sort semble s'être acharné sur cette île maudite des Caraïbes", commenta Laurence Ferrari pendant le "20 heures" de TF1, mercredi soir. Emissions spéciales, "live from Port-au-Prince", soudainement, sur toutes les télévisions du monde, il n'y en avait plus que pour Haïti. Des morts, des blessés, des immeubles effondrés, des habitants hagards, la désolation. A l'écran, c'était le défilé habituel des spécialistes en tout, en approvisionnement en eau, en lutte contre les pillages, en sismologie... Les grands de ce monde se succédaient derrière micros et caméras pour affirmer leur solidarité. "J'ai une pensée toute particulière pour le peuple haïtien que tant de liens unissent à la France. Nous sommes solidaires de ses peines, de ses souffrances", déclara Nicolas Sarkozy. Promettant une réaction rapide, coordonnée et énergique, Barack Obama annonça pour sa part l'envoi sur la zone d'un porte-avions nucléaire. Aux images des cameramen de télévision s'ajoutaient celles des habitants qui, avec un simple téléphone portable, rendaient compte du drame qu'ils enduraient.
Une catastrophe naturelle, dit-on. Habituellement, là-bas, ce sont plutôt des ouragans ou des tempêtes tropicales affublés de leurs drôles de noms (Fay, Gustav, Hanna, Ike, rien qu'en 2008). La fatalité ? Il y a quelques mois, Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau avaient publié L'Intraitable Beauté du monde (Galaade Editions), une courte adresse à M. Obama dans laquelle ces deux écrivains formulaient ce souhait, cette exigence : "Haïti inscrite dans l'urgence totale, contre l'insupportable odieux, tout de suite !" C'était avant le 13 janvier, et déjà Haïti ne pouvait plus attendre. Mais, au fond, tout le monde s'en fichait. Ce pays, on ne s'aperçoit qu'il est un des plus pauvres du monde que lorsqu'il est frappé par un désastre naturel. "La moitié de la population vit avec moins de 1 dollar par jour", précisait-on sur TF1. On compatit le temps de quelques émissions spéciales, et on oublie. Une actualité chasse l'autre.
Sauf que, cette fois-ci, il ne faudra pas que ça se passe ainsi. Une capitale a été en grande partie détruite ; une ville de plus de deux millions d'habitants créée par des Français en 1749 ; une ville francophone. Les liens évoqués par le chef de l'Etat nous obligent, comme ils obligent les Etats-Unis. Dans Vers le sud, l'un de ses romans édité chez Grasset, l'écrivain haïtien Dany Laferrière dresse le portrait d'un certain Albert dont toute la famille avait combattu les Américains durant l'occupation de 1915. Son père était mort sans avoir serré la main d'un Blanc. "Le Blanc, écrit Laferrière, était pour lui moins qu'un singe. Il disait toujours : "Quand je rencontre un Blanc, j'essaie toujours de le contourner pour voir s'il n'a pas une queue"." A nous, durablement, de savoir tendre la main aux Haïtiens.
 


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:33
CONTACT ENTREPRISES GÉNÉREUX

Le Président de Contact-Entreprises, Olivier Huyghues Despointes , ainsi que toutes les entreprises adhérentes de l’association
manifestent leur grande émotion face à cette tragédie qui a frappé Haïti et expriment leur profonde douleur au peuple haïtien.
 
Contact-Entreprises s'est joint aux initiatives pour aider les sinistrés et a adressé un appel de solidarité à l’ensemble de ses adhérents,
qui ont déjà répondu généreusement. Ces dons récoltés seront reversés à un organisme habilité à traiter avec Haïti.
 
Olivier Huyghues Despointes
Président


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:33
Haïti : à qui donner ?
LEMONDE.FR | 14.01.10 | 15h51 • Mis à jour le 14.01.10 | 16h52


* Architectes de l'urgence. Envoi d'une équipe en vue d'une évaluation technique des dommages pour la mise en sécurité des populations et première assistance aux victimes.
Dons en ligne ou par courrier :
Architectes de l'urgence
Tour Maine Montparnasse - 47e étage
33, avenue du Maine
BP154
75 755 Paris Cedex 15

* Action contre la faim. Equipe d'urgence en renforts des 100 personnes sur place, affrètement d'un avion cargo pour acheminer du matériel notamment en termes d'eau, d'assainissement et d'aide alimentaire.
Dons en ligne ou par courrier (sans affranchir) :
ACF – Urgence Haïti
Libre réponse 64 731
75 681 Paris Cedex

* CARE. 100 000 euros débloqués. Distributions par les équipes sur place (133 personnes) de stocks de nourriture (notamment les biscuits protéinés), d'eau et d'abris.
Dons en ligne.

* Croix-Rouge française. Départ vendredi d'une équipe en renfort de la soixantaine de personnes présentes en permanence. Départ d'un avion gros porteur, avec véhicules, élévateur, matériel pour le traitement de l'eau (destiné à 15 000 personnes), des cantines comprenant des tentes, des kits de cuisine, de la nourriture, etc. pour les familles sinistrées, ainsi que 10 cantines de matériel médical de l'association Tulipe. Premières missions : Eau, Santé, Relief et BHC (dispensaires de campagne).
Dons en ligne et par courrier :
Croix-Rouge française
"Séisme Haïti"
75 678 Paris Cedex 14

* Fondation de France. Les sommes collectées via "Solidarité Haïti" seront redistribuées aux associations venant en aide aux victimes du séisme, une fois les secours immédiats assurés.
Dons en ligne ou chèques à l'ordre de la Fondation de France - Solidarité Haïti, adressés à
Fondation de France
BP22
75 008 Paris

* Handicap International. Envoi de kinésithérapeutes et logisticiens en renforts, acheminement d'une tonne de matériels divers (fauteuils roulants, orthèses, déambulateurs, béquilles...).
Dons en ligne.

* Médecins du monde. Affrètement d'un charter (40 tonnes de matériel logistique et d'équipements médicaux), envoi d'une dizaine de personnes en renfort des équipes locales.
Dons en ligne ou par courrier :
Médecins du Monde
Urgence Haïti
BP 100
75 018 Paris

* Médecins sans frontières. Affrètement d'un avion de 80 tonnes : un hôpital gonflable (100 lits) et deux blocs chirurgicaux, envoi d'une équipe de 70 personnes en renforcement des 800 sur place. Réhabilitation des hôpitaux locaux de MSF.
Dons en ligne ou lettre à :
Médecins Sans Frontières
Urgence Haïti
BP 2000
75 011 Paris

* Secours catholique. Evaluation des besoins en cours, en vue d'une première aide puis de soutien à la reconstruction.
Dons en ligne et par courrier :
Secours Catholique "Séisme Haïti"
BP 455
75 007 Paris

* Unicef. Envoi de matériel médical, de kits pour les familles, des abris, du matériel pour l'hygiène et l'assainissement.
Dons en ligne ou par courrier :
Unicef Urgence Haïti
BP 600
75 006 Paris
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