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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 23:01
Redécoupage électoral: les députés PS saisissent le Conseil constitutionnel

Les députés PS ont annoncé mardi avoir saisi le Conseil constitutionnel contre le projet de loi sur le redécoupage électoral, définitivement adopté par le Parlement le 21 janvier.
Les "griefs" des députés PS "portent, premièrement, sur les vices de procédure qui ont entaché l'adoption de l'ordonnance, deuxièmement, sur l'ensemble du découpage, troisièmement, sur l'attribution d'un siège de député aux collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, quatrièmement, sur le découpage d'un certain nombre de départements".
"Le Parlement va mal, plus mal qu'il n'a jamais été", affirment aussi les députés PS. "A cela, il est essentiel de réagir et de le faire au plus vite. Au-delà des vains efforts des parlementaires, vous seuls le pouvez".
"C'est pourquoi, dans l'immédiat et avant même d'examiner au fond les autres griefs, nous vous demandons de censurer le texte déféré pour avoir été adopté au terme d'une procédure, à plusieurs titres, irrégulière", estiment-ils.
Les députés PS dénoncent notamment les procédures accélérées et le "vote bloqué" qui empêche selon eux le vote de leurs amendements.
Sur le fond, à titre d'exemple, les députés citent dans leur lettre le cas du département de l'Ain. Ils affirment que "le gouvernement a choisi de diviser artificiellement la ville et l'agglomération de Bourg-en-Bresse sans, pour autant, parvenir à l'équilibre démographique le plus satisfaisant".
Le PS cite aussi des problèmes dans l'Aude, Calvados, Gard, Haute-Garonne, Hérault, Isère, Loiret, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nièvre, Pas-de-Calais, Puy-de-Dôme, Bas-Rhin, Rhône, Saône-et-Loire, Seine-Maritime, Seine-et-Marne, Somme, Tarn, Vaucluse, Seine-Saint-Denis, Guadeloupe.
Ils critiquent aussi le découpage des 11 nouvelles circonscriptions pour les Français de l'étranger, avec "des écarts de population considérables" entre chacune d'entre elles.


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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 22:59
INDISCRÉTIONS
Gabrielle
Oh, la divine surprise. Ainsi, Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule, député de la deuxième circonscription, va voter Victorin Lurel aux régionales. Annoncé sur RCI. Repris sur RFO par l'excellent Pierre-Edouard Picord, de 7 Mag au cours du Club de la presse présenté par Raymond Sargenton. Autour de la table, sourires entendus. Il y a ce qu'on dit et ce que la décence évite de prononcer. Ce qu'on dit c'est que c'est un renfort de poids pour Victorin Lurel, ce qu'on ne dit pas c'est que, présidente de l'UMP bafouée par l'UMP locale et parisienne, députée dont la circonscription a été amputée de deux cantons par Alain Marleix, membre du Gouvernement (UMP), ne lui restait qu'à marquer le coup, c'est-à-dire rejoindre M. Lurel.

Gabrielle 2
Pathétique et courageuse. Gabrielle Louis-Carabin était pathétique quand elle a annoncé qu'elle appellerait à voter Lurel. Pathétique parce que ses propos trahissait le dégoût des couleuvres qu'elle a du avaler toutes ces années où elle a pensé qu'être fidèle à Nicolas Sar-kozy (c'est tout de même elle qui a fait sa campagne locale à la présidentielle !) lui éviterait d'être hors de portée de la hargne (la haine ?) locale. Pathétique parce qu'elle y a cru... avant d'être lâchée de toutes parts. Courageuse parce qu'elle a décidé de sauter le pas, de dire des choses, de lire des courriers adressés à Paris dans lesquels ses camarades de parti distillaient leur venin à son encontre. On se demande comment elle a pu tenir autant !

Marie-Luce
Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer, est contente des résultats des référendums en Martinique et en Guyane. Non à plus d'autonomie, oui à une collectivité unique. C'est du pragmatisme pur et simple : les antillo-guyanais n'ont pas voulu faire l'expérience de l'aventure. Et puis, ils ont bon espoir qu'avec une seule assemblée, il y aura moins d'élus à rémunérer sans qu'on sache trop quel est leur rôle. Sauf que l'on n'a pas encore décidé combien de conseillers territoriaux remplaceront les conseillers régionaux et généraux ! En fait, ils ont voté pour un fantôme de collectivité.

Victorin
Victorin Lurel, candidat aux régionales, est plus discret ces temps-ci. Pourtant, il s'active en animant des rencontres, des meetings. On l'a vu à Basse-Terre, Anse-Bertrand, Morne-à-l'Eau, ailleurs encore. Fort du ralliement d'Harry Chalus, qui ne s'était engagé pour personne au gré des élections récentes, d'Harry Durimel, le champion des européennes, de Gabrielle Louis-Carabin, dont le sérieux n'est pas à mettre en doute, il sait néanmoins qu'une élection n'est jamais gagnée d'avance et qu'il faut labourer, labourer sans cesse le terrain.

Victorin 2
Devinez qui va aller plancher à l'UAG mercredi soir, pour les Rencontres du CAGI, sur le campus de Fouillole ? Victorin Lurel, candidat aux régionales, qui débattra sur le thème Quelles perspectives pour la Guadeloupe ? Il inaugure en fait une série de conférences-débats sur le même thème.

Ipomen
Ipomen Léauva, chantre de l'aide aux jeunes délinquants en voie de résurrection, va recevoir le président de Région, samedi en fin de matinée. Ensuite, déjeuner champêtre au Moule pour M. Lurel et ses amis, à l'invitation de Christian Baptiste. Puis Anse-Bertrand pour un meeting, le dimanche état aussi chargé que le samedi. Et dire que ça va durer encore six semaines ! Eric Jalton aussi est partout, plus discret en attendant la prochaine campagne de sms...
André-Jean VIDAL
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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 22:58
TRIBUNE LIBRE
COMMÈRE MARÉCHALE MISÈRE
Par Dominique DOMIQUIN


Trois boites de haricots rouges, trois boites de maïs, trois boites de macédoine de légumes, des tampons périodiques, deux packs de MatouCapès. Les bénévoles me remercient chaleureusement. Leurs visages sont graves et leurs sourires sincères. Je quitte Destreland un peu plus léger que d’habitude. Je me demande si je n’aurais pas dû donner plus pour Haïti. Me priver un peu plus, même si les temps sont durs sous le soleil de Gwada. En même temps, qu’est-ce que je pèse, moi, petit guadeloupéen, face à l’aide internationale massive ?

Adolescent, lorsqu’on me demandait d’accomplir une tache pénible et ingrate, ou qu’on tentait de me gruger, j’avais coutume de répondre : « Tu me prends pour ton Haïtien, ou quoi ? » C’étaient les années 80. J’avais pourtant dévoré Jacques Roumain et Jacques Stephen Alexis. Mais de là à faire le lien entre le puissant « Gouverneurs de la Rosée », le flamboyant « Compère Général Soleil » et ces ombres furtives qu’on appelait Haïtiens ! Fallait pas trop m’en demander ! Non, décidément, ces gens-là ne collaient pas à mon idée d’Haïti.

Et puis leur Baby Doc, là, quel drôle de type ! On aurait dit l’un de ces dictateurs sanguinaires qui s’en mettent plein les poches en piétinant leurs peuples. C’est pas en Guadeloupe qu’on verrait chose pareille ! Et puis ces gens-là n’arrêtaient pas de nous envahir ! Déjà qu’on avait pas beaucoup de place sur notre île ! Les bribes de conversations d’adultes ne faisaient que rigidifier mon opinion : Ces gens-là font sorcier. Ils pissent sur les légumes qu’ils nous revendent (mais si ! Untel les a vus !). Ils ont le regard fuyant. Ils grasseyent la langue française et baragouinent un drôle de kréyol. Ils volent NOS allocations. Ils sont prioritaires pour NOS logements sociaux. On les reconnaît au faciès ! Et en plus, ils sont noirs-noirs-noirs ! Ouais, décidément, ces gens-là ne valaient rien de bon. Mais attention ! Nous n’étions pas racistes pour un sou. Oh que non. La preuve : l’avion de Le Pen tentait toujours en vain d’atterrir chez nous.

Puis vint le temps des études, à Trinidad. Je constatai que les haïtiens n’avaient pas bonne presse là-bas non plus. Pas plus que les barbadiens ou les tobagonians. Alors j’ai commencé à réfléchir : « Les trinidadiens n’aiment pas trop les gens des îles voisines… en plus, ils se méfient d’eux-mêmes, entre trinidadiens Nègres, Indiens et Blancs. C’est bizarre ! C’est comme chez nous, sauf qu’ils parlent l’anglais, qu’ils sont indépendants et qu’ils ont du pétrole ! »

Ensuite, à Paris, en quête de racines et d’identité, j’ai repris mes volumes d’Histoire des Lara père et fils, relu Césaire, découvert Franketienne et ça s’est mis en place « klèk ! » dans ma tête : Toussaint ! Le fort de Joux, la rançon napoléonienne, Dessalines, Pétion, Christophe, La CIA, Papa et Baby Doc, Cédras, Maniga, Aristide, les Chimères, le Chaos, la Spirale, Tabou Combo, Super Shleu, Beethova Obas, Réginald Policard, Carimi, Basquiat, Wyclef Jean, l’Afrique omniprésente et son panthéon vaudou qui hurle sous le syncrétisme catholique… Un jour, j’irai. Même si ce pays me fait un peu peur.

Devenu homme, je rentrai en Guadeloupe. Le nègre Ibo, idole des foules, sombre marionnette électorale, crachait sa bile populiste sur Canal 10 : « Racaille ! Vermine ! Chyen ! Yo ké manjé kaka ! » Laurent Farrugia en a fait le titre d’un livre. Vinrent les incendies, les prémisses de pogroms, le procès, la nausée… J’ai regardé ailleurs tandis que des guadeloupéens courageux, tous épidermes confondus, marchaient contre la puante pensée dominante. J’en discutais à l’époque avec Joseph, le jardinier de mes parents. Je l’appelais « Joseph le jardinier-charançon », car il faisait plus de dégâts dans le potager familial que les hannetons et les maladies. Vingt ans durant, j’ai demandé à ma mère : « Mais pourquoi tu le gardes ? Il est gentil, mais il est vraiment nul avec les plantes ! » Elle me répondait agacée : « Tout l’argent qu’il gagne, il l’envoie à ses parents, en Haïti, et a son fils aux Etats-Unis ! Un jour tu comprendras… ».

Hier, j’ai croisé Joseph : « Ki nouvel a ti fanmi la ? » lui ai-je demandé. Il m’a répondu, résigné : « Tout bagay kwazé mé pon moun pa mo, la Vierge, mèsi. » Après avoir discuté un moment du destin tragique d’Haïti, je lui serrai la main et chacun repartit faire son chemin. Avant qu’il ne disparaisse, je me retournai et m’écriai : « Au fait, et ton fils qui vit aux USA ? » La figure de joseph s’éclaira : « Merci bon Dieu, il est en dernière année de médecine ! Ça va, ça va ! ». Joseph est toujours archi nul en espaces verts, mais je crois que je commence à piger ce que ma mère a, toutes ces longues années, essayé de me dire.

La terre a tremblé de toutes ses forces. Le Monde sait qu’Haïti existe. L’heure n’est plus à chercher des coupables. Donnons ce que nous pouvons. Non pas comme une obole mais pour le Symbole. Aidons Compère Général Soleil à déchouké Commère Maréchale Misère. Asiré pa pétèt, dèmen, sé nou ké bizwen Ayiti.


Dominique DOMIQUIN
Goyave, le 25/01/2010


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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 16:14


ETATS GENERAUX DE L’OUTRE-MER
La Guadeloupe
 
----------------------
 
Atelier : les grands projets structurants et les conditions du
développement durable
 
----------------------
 
Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels
 
 
 
 
 
 
 
NOTE DE SYNTHESE DES TRAVAUX REALISES AU 7 JUIN 2009
 
Jean-Marc MOMPELAT (BRGM)
 
Président du Sous-groupe 11
 
 
 
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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CADRE ET OBJECTIFS
 
La Guadeloupe est exposée à de nombreux phénomènes naturels aux
conséquences souvent dommageables pour les personnes et les biens. Au cours
des 20 dernières années, les cyclones Hugo (1989), Maryline et Luis (1995), Lenny
(1999), Jeanne (2004), Dean (2007), Omar (2008) ont laissé des traces indélébiles.
Avec le réchauffement climatique, les cyclones seront à l’avenir plus violents et la
montée des eaux menace nos côtes. 
Si le puissant séisme de 1843 qui avait détruit Pointe-à-Pitre en faisant 2000 à 3000
morts, est peu présent dans la mémoire collective, la menace est pourtant bien réelle
et un séisme aussi violent pourrait survenir à tout instant. La grande vulnérabilité au
séisme, aujourd’hui avérée, d’une très large part du milieu construit, confère à la
Guadeloupe un niveau de risque particulièrement élevé. 
Outre ces menaces majeures, la Guadeloupe est aussi exposée aux excès de sa
« Vieille Dame », la Soufrière et est régulièrement agressée par des glissements de
terrain, éboulements, inondations et autres houles cycloniques ou saisonnières. Elle
n’est pas non plus à l’abri de tsunamis.
Dans un tel contexte, les risques naturels, quels qu’ils soient, doivent, être une
priorité en termes de politiques publiques, pour la sécurité des citoyens et la
protection des biens.
Dans le cadre des Etats Généraux de l’Outre-Mer en Guadeloupe, un des ateliers est
consacré aux Grands Projets et aux conditions du Développement Durable. Au sein
de cet atelier, un sous-groupe (le n°11) se consacre plus particulièrement à la
protection contre les catastrophes naturelles. Il s’agit, avec le grand public autant que
possible, de réaliser un état des lieux et d’identifier des besoins qui pourraient être
satisfaits à travers la mise en œuvre de projets structurants, à l’issue des Etats
Généraux.
La présente note a pour objet de faire un point sur les travaux réalisés au 7 juin 2007
par ce sous-groupe 11. Il s’agit bien d’un document intermédiaire, demandé par le
Président de l’atelier, sachant que la réflexion n’est pas complètement aboutie.
 
 
TRAVAUX REALISES / PLANNING
 
Méthodologie et cadrage préalable
Une première réunion de cadrage avec les présidents de sous-groupes a eu lieu à la
Semsamar le jeudi 16 avril. A partir de ce « coup d’envoi », chaque sous-groupe était
libre d’organiser la réflexion comme il l’entendait. Un appui technique, émanant des
services de l’Etat a été affecté à chaque sous-groupe. 
Pour le sous-groupe 11, il s’agit de Guillaume Steers, chargé de mission Risques à
la DIREN.
Il a été décidé de tenir dans un premier temps 3 réunions, à vocation technique, avec
les principaux acteurs de la gestion locale des risques, sans le grand public. Celui-ci
serait sollicité dans un second temps. 
Avec G. Steers, la liste des acteurs a été établie dès le 20 avril et un appel à
participation a été lancé le même jour.
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Une méthode de travail a été définie en parallèle à partir de la liste des risques à
considérer (sismique, volcanique, tsunami, mouvements de terrain, cyclonique,
inondation et crue torrentielle, houle et marée cycloniques, effets du réchauffement
climatique). 
D’autre part, il a été décidé d’aborder chacun de ces risques suivant plusieurs
thématiques : information préventive des populations ; prise en compte dans
l’aménagement et la construction ; préparation à la gestion de crise et systèmes
d’alerte ; éducation et formation professionnelle ; réduction structurelle du risque ;
connaissance et surveillance des phénomènes.
Enfin, pour chaque cas de figure, il faut en toute rigueur faire l’état des lieux,
identifier les besoins et faire des propositions.
Autant dire d’emblée que la tâche était immense et qu’il était a priori acquis dès le
départ, qu’il serait illusoire de prétendre à l’exhaustivité.
Avant la première réunion, et selon la méthodologie retenue, un travail préliminaire
au titre de l’état des lieux a été réalisé par G. Steers.
 
Réunions techniques
Une première réunion s’est tenue le vendredi 24 avril à l’Espace Régional du Raizet
avec 23 participants. Elle a été essentiellement été consacrée à la présentation de la
démarche et a donné lieu à un premier débat informel. 
Suite à cette première réunion, un formulaire permettant de recueillir des
contributions écrites a été défini et transmis aux acteurs. Au total, ce sont une 20aine
de contributions écrites qui seront recueillies.
Une seconde réunion s’est tenue le 30 avril avec 17 participants toujours à l’Espace
Régional, avec notamment la présence d’un élu de Saint-Claude. Les discussions
ont porté notamment sur le risque cyclonique, la houle, les effets du réchauffement
climatique et les tsunamis.
Enfin une dernière réunion à vocation technique s’est tenue au même endroit le
mardi 5 mai, avec 15 participants. Les discussions ont porté presque exclusivement
sur le risque sismique.
 
Réunion grand public
Après cette première phase technique, il a été envisagé au sein du sous-groupe de
tenir 3 réunions grand public, à Basse-Terre, Pointe-à-Pitre et Marie-Galante et ce,
avant le début de la période de réserve le 23 mai, liée aux élections européennes.
Mais faute du soutien logistique nécessaire, ces réunions n’ont malheureusement
pas pu se tenir. 
Une seule réunion a finalement été organisée. Elle s’est tenue le vendredi 22 mai à
la mairie de Baie-Mahault (qui est chaleureusement remerciée). Le grand public n’a
pas vraiment répondu présent, mais plusieurs motifs de satisfaction doivent être
soulignés :
- une participation malgré tout nombreuse avec 55 personnes ;
- la présence du Président du Conseil Régional, M. V. Lurel avec une partie de
son cabinet ;
- la présence de Mme C. Kelly, journaliste et membre du CSA ;
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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- une bonne couverture médiatique (RF0 – journal du soir, Canal 10 et France
Antilles – article dans le quotidien du lundi 25) ;
- des débats très riches durant 2h30.
Les discussions ont porté presque exclusivement sur le risque sismique.
 
Autres contributions
En plus de ces réunions techniques propres, le président du sous-groupe 11 à
participé à d’autres réunions au niveau de l’atelier :
- le 29 avril (débat de lancement des Etats et Généraux) ;
- le vendredi 8 mai ;
- le jeudi 14 mai.
Enfin, un questionnaire (1 feuille R/V) a été élaboré afin d’être mis à disposition des
visiteurs lors des villages des Etats Généraux.
 
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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A RETENIR AU TITRE DE L’ETAT DES LIEUX ET DES BESOINS
 
Risque sismique
C’est le danger naturel n° 1 en Guadeloupe. C’est le seul phénomène
potentiellement de portée régionale, pouvant survenir à tout moment en ayant un
impact très conséquent en termes de victimes et de pertes matérielles, en raison de
la grande vulnérabilité du milieu construit et d’un niveau de préparation insuffisant de
la société. C’est ce que confirment toutes les simulations effectuées actuellement.
La Guadeloupe a connu par le passé des séismes destructeurs, notamment le choc
majeur de 1843 (magnitude de l’ordre de 8), mais également des séismes de portée
plus locale (1851, 1897, 1985, 2004 notamment). Des phénomènes équivalents
peuvent à nouveau se produire à tout instant.
Depuis 25 ans, de nombreuses actions ont été conduites par l’Etat et les collectivités
locales pour y faire face.  Depuis 2007, l’Etat a renforcé son dispositif de prévention
à travers la mise en œuvre du Plan Séisme Antilles.
En matière de connaissance des phénomènes et de l’aléa, un effort conséquent a
été fait au cours des 25 dernières années. Et si les travaux doivent être poursuivis
(notamment dans le cadre du Plan Séisme), le niveau de connaissance est
globalement satisfaisant. Avec l’IPGP, le BRGM, l’UAG et les bureaux d’étude
locaux, la Guadeloupe dispose d’un bon niveau d’expertise.
Avec l’OVSG/IPGP, la surveillance est satisfaisante mais cet organisme exprime des
inquiétudes en ce qui concerne le maintien de la qualité et de la fiabilité de ses
réseaux en raison des restrictions budgétaire et du peu de cohérence quand à
l’origine ministérielle et à la pérennité des fonds destinées à entretenir ces réseaux.
En matière de préparation à la gestion de crise, des dispositifs existent à l’échelle
régionale, interrégionale et nationale. Il en est de même au niveau scolaire. En
revanche, de manière générale,  au niveau des communes, des quartiers, des lieux
de travail, des lieux publics et surtout chez les particuliers, la situation est alarmante.
En matière d’information préventive des populations, de nombreuses actions ont été
conduites ces dernières années, notamment dans le cadre du Plan Séisme Antilles,
et sont désormais appelées à se reproduire chaque année (cf. campagne SISMIK).
Cependant, il semble que, si les messages de prévention suscitent de l’inquiétude,
ils ne semblent pas avoir l’effet escompté. Contrairement au cyclone, la population
n’est pas régulièrement confrontée au phénomène, et ne semble pas véritablement
prendre la mesure de la menace. Des efforts doivent encore être faits pour adapter
les messages et les vecteurs d’information et de prévention. Cependant, la télévision
apparait comme un des supports les plus adaptés pour porter l’information.
Concernant l’éducation et la formation professionnelle, malgré de réels acquis ces
dernières années notamment dans le cadre du Plan Séisme, la situation n’est pas
complètement satisfaisante : les professionnels locaux impliqués dans l’acte de
construire ne sont globalement pas suffisamment formés. Le risque sismique n’est
pas réglementairement inclus dans les cursus locaux de bac professionnel et de BTS
génie civil. L’offre de formation à destination personnels des collectivités locales,
notamment les communes, semble insuffisante en matière de prévention du risque
sismique (et plus généralement de risques naturels).
En matière de prise en compte du risque sismique dans la construction, la situation
n’est pas satisfaisante. Le pourcentage de constructions édifiées sans permis est au
moins de l’ordre de 20% voir plus. Par ailleurs, pour ce qui concerne les
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constructions autorisées, il est admis que le permis de construire est avant tout un
acte administratif basé sur l’engagement du pétitionnaire de respecter les règles.
Mais, aucun dispositif de contrôle ne permet véritablement de s’assurer que les
règles sont effectivement prises en compte.
En ce sens, une réflexion sur l’amélioration du dispositif de permis de construire est
souhaitable, de même qu’une démarche permettant d’accompagner et de sécuriser
l’auto-construction.
Concernant le risque sismique, le dernier point à souligner concerne la vulnérabilité
du bâti existant. En prenant en compte les diagnostics engagées ces dernières
années, ceux en cours ou programmés à court terme, la vulnérabilité d’une grande
majorité du parc public, des établissements scolaires et de l’habitat collectif, est
connue ou va l’être d’ici 2010. Le constat d’une grande fragilité au séisme est
systématiquement mis en évidence. L’enjeu des prochaines années, dans le cadre
du plan séismes entres autres, sera de s’engager dans un processus de réduction de
la vulnérabilité par le renforcement de l’existant et/ou la reconstruction. Un tel
programme est particulièrement couteux.
La situation est similaire en ce qui concerne les maisons individuelles. Or, il n’existe
pas à ce jour de méthodologie ni dispositif permettant aux particuliers de
diagnostiquer la vulnérabilité de leur maison ni a fortiori de mettre en œuvre du
renforcement.
 
Risque cyclonique
La célébration cette année du 20ième anniversaire du passage du cyclone Hugo, vient
nous rappeler que la Guadeloupe est fortement exposée au risque cyclonique. A
l’avenir, les cyclones ne seront pas nécessairement plus nombreux mais risquent
d’être plus violents.
La Guadeloupe possède avec Météo France ainsi qu’avec l’UAG d’un bon niveau
d’expertise dans la connaissance des phénomènes et la gestion du risque.  Si la
connaissance régionale du risque est bonne, des progrès doivent encore être faits à
l’échelle locale.
Depuis le cyclone Hugo notamment, la réglementation a évolué et la prise en compte
du vent dans la construction est a priori satisfaisante.  De manière générale, la
formation des professionnels de la construction n’est pas mise en cause.
Des dispositifs d’alerte et de gestion de crise impliquant notamment l’Etat, Météo
France, les communes et les collectivités majeures existent et sont régulièrement
mis à jour. La population qui vit le risque chaque année à travers chaque saison
cyclonique, est réceptive aux messages de prévention et est globalement bien
préparée.
Météo France exprime des craintes, en raison des menaces de restrictions
budgétaires, concernant la qualité et la fiabilité de son système de surveillance et
d’alerte.
 
Houle et marées cycloniques
Les cyclones Dean et Omar ont montré la grande vulnérabilité des côtes
guadeloupéennes vis-à-vis de la houle. Outre les bourgs, le réseau routier national
est souvent exposé, notamment en Basse-Terre.
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Le phénomène est relativement bien connu, mais d’après Météo France, les
dispositifs de mesure en pleine mer sont insuffisants pour une bonne compréhension
du phénomène et l’amélioration nécessaire des systèmes d’alerte.
La marée de tempête a été modélisée par Météo France à l’échelle régionale et des
modèles de houle sont également opérationnels. Toutefois, la production de résultats
détaillés au niveau des côtes est entravée par l’absence de données précises
concernant la bathymétrie petits fonds et la topographie côtière.
La prise en compte de l’aléa houle et marée cyclonique dans l’aménagement et la
construction est réalisée à travers les PPR. Les cartes mériteraient cependant d’être
actualisées dans le cadre des révisions en prenant en compte des données plus
précises.
De manière générale, les ouvrages de protection du littoral, notamment les
enrochements posent problème. Les ouvrages en Grande-Terre  et à Marie-Galante
sont en matériaux calcaires, qui sont moins performant que les enrochements en
matériau volcanique massif. Par ailleurs, les ouvrages au sud de l’île de Grande-
Terre n’ont pas été (ou ont mal été) entretenus depuis leur mise en œuvre et leur
capacité à protéger s’en trouve diminuée.
En Côte Sous-le-Vent, les ouvrages existants sont au mieux dimensionnés pour des
houles de période de retour décennale….sinon ils seraient trop imposants et donc
incompatibles avec l’urbanisation des bourgs. Leur mise en œuvre, souvent dans
l’urgence n’est pas par ailleurs toujours exemplaire. La protection n’est donc pas
optimale et il faut s’attendre à réparer et renforcer ou reconstruire de manière
récurrente.
Par ailleurs, les ouvrages édifiés ne permettent pas toujours le libre écoulement des
eaux en direction de la mer. Enfin, ils n’ont pas été accompagnés des études
d’impacts lors de leur construction. Aussi, leurs conséquences dommageables sur
les écosystèmes et l’érosion des côtes non protégées sont supposées mais ne sont
pas connues.
 
Effets du réchauffement climatique
Il ne s’agit pas de phénomène pouvant générer une catastrophe naturelle à court
terme. Il s’agit en réalité d’un phénomène d’évolution relativement lente, sur
quelques dizaines d’années, mais qui mérite d’être pris en compte dès maintenant
pour éviter demain des catastrophes ou des situations difficilement contrôlables.
Actuellement, il s’agit d’un sujet dont il est beaucoup question, mais peu de
programmes visent à prendre localement la mesure du problème en Guadeloupe et
les mesures de prévention qu’il convient d’adopter.
Les phénomènes plus particulièrement visés sont : 
- la montée des eaux (1 m à horizon 100 ans voire bien plus) et ses implications
en termes de submersion, de dysfonctionnements divers en contextes urbain
de basse altitude (réseau d’assainissements, tassements différentiels
affectant les réseaux divers, …), de santé des écosystèmes, … ;
- les modifications de l’activité cyclonique (intensités et trajectoires) ;
- les modifications du climat (sécheresses plus sévères) et leurs conséquences.
  
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Risque tsunami
La Guadeloupe a par le passé été touchée par des tsunamis ( 2 fois en 1755, 1867
pour les plus significatifs), mais le risque en termes de fréquence est modéré.
Toutefois, des tsunamis de grande intensité demeurent possibles avec des sources
sismiques lointaines dans l’Atlantique, dans la Caraïbe ou à proximité immédiate de
l’archipel. En fonction du cas de figure, le temps d’arrivée varie de quelques heures à
quelques minutes.
Avec le BRGM, l’UAG, la Guadeloupe dispose d’un bon niveau de connaissance et
d’expertise sur l’aléa tsunami. Ces deux organismes ont réalisé des simulations pour
différents scénarios qui donnent le niveau d’agression à proximité des côtes
(profondeur 10 m). Les mêmes outils permettraient d’aller plus loin dans la
modélisation, jusqu’à la propagation des vagues à l’intérieur des terres, mais
l’absence de données précises concernant la bathymétrie petits fonds et la
topographie côtière constitue un facteur limitant.  Il est donc difficilement
envisageable actuellement de prendre en compte de manière satisfaisante l’aléa
tsunami dans l’aménagement, la construction ou la préparation à la gestion de crise
(connaissance des zones inondables).
Concernant l’alerte, la situation n’est actuellement pas pleinement satisfaisante,
même si un dispositif existe (via le centre d’alerte du Pacifique, Météo France et la
Préfecture). La constitution d’un réseau d’alerte au caribéen en cours de constitution,
permettra d’améliorer le dispositif significativement.  A cet égard, un soutien financier
de la part des autorités françaises est sollicité, pour contribuer localement au
système régional.
Le déclenchement d’une alerte et la transmission rapide de l’information aux
autorités n’est pas suffisant. Il convient, si le délai le permet, de pouvoir transmettre
l’information le plus rapidement possible aux populations exposées. Pour ce faire, il
est envisagé de doter les communes d’une ou plusieurs sirènes. Il convient par
ailleurs idéalement au préalable, dans tous les lieux exposés, d’identifier les zones
sures et les circuits d’évacuation pour y accéder. Les modélisations détaillées
évoquées plus haut peuvent y contribuer.
En matière d’information préventive, une première action a été menée en 2008 par
l’Etat avec la diffusion d’une plaquette explicative, indiquant la conduite à tenir. Les
actions devront être  renforcées en fonction de l’amélioration des dispositifs d’alerte.
 
Risque mouvements de terrain
Les phénomènes sont bien connus et l’expertise locale (bureaux d’étude, BRGM) est
a priori satisfaisante, ce qui permet de traiter ponctuellement les mouvements de
terrain lorsqu’ils surviennent.
Leur prise en compte dans l’aménagement et la construction est assurée via les
PPR. C’est de loin l’élément des PPR le plus contraignant en termes d’emprise
spatiale des zones d’aléa élevé, vouées à l’insconstructibilité. A l’initiative des
communes, le niveau d’aléa de certaines zones pourrait être revu à la baisse suite à
des études détaillées et/ou des aménagements préventifs, mais les communes ne
semblent avoir ni l’ingénierie ni les moyens financiers leur permettant de le faire.
Seule Gourbeyre en a pris l’initiative à ce jour et la démarche n’est pas aboutie.
Des besoins existent en matière de connaissance des seuils critiques à partir
desquels des zones exposées pourraient subir de nombreux mouvements de terrain.
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Certaines portions routières montagneuses sont plus particulièrement concernées
(RD23, RD11, RD6, RN2, …).
 
Questions particulières soulevées autour de la réglementation
Lors des différentes réunions, plusieurs participants ont souligné les problèmes
soulevés par l’application locale des réglementations nationales.
Il est indiqué que ces règlements sont établis pour l’ensemble du territoire national
qui en général ne connait pas une situation aussi défavorable en terme de risques
naturels (certains aléas sont plus intenses en Guadeloupe et sur un territoire exigu,
de nombreux aléas se superposent ce qui n’a pas véritablement d’équivalent en
métropole). Par ailleurs, le contexte local en termes historique, culturel, sociologique,
architectural, géographique, climatique, géologique est très différent de ce qu’on peut
trouver en métropole.
Pour autant, les techniciens locaux ne sont pas, la plupart du temps, associés à
l’élaboration de ces règles, en raison de l’éloignement et notamment des coûts
induits. C’est le cas par exemple en ce moment, de la réflexion conduite autour des
PPR sismiques, sans représentation (a priori) des deux seules régions situées en
zone III (la Martinique et la Guadeloupe), soit le plus élevé au plan national.
Il en résulte que potentiellement, les règlements en matière de prévention des
risques naturels qui s’appliquent localement, ne prennent pas toujours suffisamment
en compte les réalités et pratiques locales et parfois conduisent à des aberrations
(par exemple la contradiction entre la réglementation thermique récente et la
réglementation paracyclonique au sujet des possibilités de fixation des couvertures).   
Ce qui a été souligné précédemment (cf. chapitre sur le risque sismique et les
procédures de contrôle) sur l’inadaptation du permis de construire au contexte local
en est également la traduction. Il en est de même en ce qui concerne les documents
d’information préventive réglementaire (DDRM, DICRIM, DCS) qui sont certes
réalisés, mais qui ne semblent pas susciter l’adhésion des communes et surtout des
administrés.
Les participants ont en revanche souligné la capacité des techniciens et autorités
locales à faire preuve d’initiative et d’innovation afin de répondre à des besoins
locaux qui n’ont jamais été abordés au plan national (exemple du guide CP-MI, du
volet diagnostic sismique d’urgence réalisé par l’AFPS de Guadeloupe, ou encore le
guide sur la construction des maisons individuelles réalisé récemment par la
Martinique dans le cadre de l’interreg III).
 
 
 
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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PROPOSITIONS PRELIMINAIRES
 
Au cours des réunions ainsi qu’au sein des contributions écrites, les propositions ont
été nombreuses. Elles seront restituées fidèlement dans un document séparé. 
Les propositions qui suivent sont une traduction des besoins exprimés ou une
sélection des propositions qui peuvent se décliner sous forme de projet, répondant
ainsi a priori aux objectifs de l’atelier. 
Il s’agit par ailleurs à ce stade d’une identification argumentée de projets, qui ne
peuvent faire à ce stade d’un chiffrage.
 
Instance régionale de normalisation
Cette proposition répond aux soucis exprimés au sujet de la réglementation. Il s’agit
à partir d’une structure nouvelle dont le statut resterait à définir, ou d’une structure
existante (association, Fédération du Bâtiment, CAUE, …), de mobiliser l’expertise
locale avec les objectifs suivants :
- examiner l’applicabilité locale des règles techniques établies au plan national
et identifiant autant que possible les incohérences avec d’autres règles
existantes ;
- participer aux réflexions menées au plan national ;
- se saisir de sujets donnés afin de proposer localement les règlements adaptés
sur des problématiques qui ne sont pas ou mal traités au plan national.
- …
Une telle instance serait basée sur le volontariat mais devrait disposer de moyens
logistiques lui permettant d’atteindre ses objectifs.
L’objectif n’est pas de remplacer les instances nationales dont le rôle est
fondamental, mais bien d’adapter la production réglementaire aux mieux des besoins
de la Guadeloupe.
Une des premières missions de cette instance pourrait être d’auditer l’ensemble des
principales règles existantes et d’initier par ailleurs une réflexion sur l’amélioration du
permis de construire et des dispositifs de contrôle en ce qui concerne notamment la
maison individuelle.
 
Centre de ressources sur les risques naturels
Dans les discussions, il est apparu nécessaire de disposer d’un espace dédié au
grand public, permettant de centraliser l’ensemble de la production documentaire
locale relative à la gestion des risques naturels (et pas uniquement le risque
sismique) et aux messages de prévention. 
Cet espace devrait comporter des éléments attractifs et ludiques facilitant l’incitation
à la visite (expériences simples permettant d’expliquer et d’illustrer les phénomènes,
simulateur sismique, …). 
Le centre pourra en outre jour le rôle de fédérateur dans la prévention des risques,
associant l’ensemble des acteurs et des thématiques (sessions de formation, forum,
animations diverses, …).
A noter qu’un projet de centre de ressources est actuellement porté par la Région au
sein d’un bâtiment existant à Basse-Terre, avec un relai à Pointe-à-Pitre sur le risque
sismique (Centre de Préparation au Risque Sismique).
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Un tel projet pourrait être soutenu par les pouvoirs publics dans une phase de
démarrage nécessitant de mobiliser des moyens importants mais doit être conçu
pour être largement ou totalement autofinancé à terme.
 
Simulateur sismique à l’échelle d’une maison
Il est admis que l’une des principales limitations à une bonne sensibilisation au
risque sismique de la population est que pour l’essentiel, les guadeloupéens ignorent
ce qu’est un séisme, ce qu’il provoque à l’intérieur des maisons, ce qu’on peut
ressentir. 
Le simulateur « simple » qui circule actuellement dans les collèges constitue une
première approche mais n’est pas suffisant. 
Il serait utile, à l’instar de ce qui existe au Japon ou ailleurs, de disposer d’un
simulateur reproduisant de manière réaliste les conditions réelles qu’on rencontre à
l’intérieur d’une maison, avec plusieurs type de pièces (cuisine, séjour, …). C’est à
ce prix qu’on peu espérer faire prendre conscience de la nécessité de mettre en
œuvre certains messages simples de prévention au niveau individuel (préparation
d’un kit de survie, fixation des meubles et objets lourds, dégagement des issues,
élaboration d’un plan familial de mise en sureté, …).
Un tel projet pourrait être porté par une association ou par une structure telle que le
centre de ressource.
 
Maison de l’exemplarité vis-à-vis des risques naturels
Un tel projet s’adresse à la fois au grand public et aux professionnels de la
construction.
L’objectif est de rassembler au sein d’une construction, un maximum de bonnes
pratiques en matière parasismique et paracyclonique, avec tous les éléments
explicatifs associés et les conseils pratiques de mise en œuvre.
Pour renforcer l’aspect pédagogique, il pourrait être utile de prévoir en vis-à-vis, une
construction cumulant un maximum de mauvaises pratiques permettant d’illustrer ce
qu’il ne faut pas faire.
La maison de l’exemplarité est susceptible de renforcer la capacité des individus en
matière d’auto-construction.
 
Mémorial et commémorations du séisme de 1843 
Les guadeloupéens ne semblent pas vraiment réaliser qu’un séisme majeur peut
durement les frapper. Or, un tel évènement majeur a touché l’ensemble du territoire
et singulièrement Pointe-à-Pitre. Mieux connaitre cet évènement et savoir qu’il peut
se reproduire est de nature à faciliter l’appropriation par la population des messages
de prévention.
Si cet évènement majeur de 1843 a disparu de la mémoire collective, c’est sans
doute qu’il n’existe aucun lieu de mémoire dédié. Il n’existe pas véritablement non
plus de commémoration, sinon celles, relativement confidentielles, réalisées en
général par les scientifiques.
Le projet proposé vise à choisir un lieu symbolique pour y édifier un mémorial en
hommage aux victimes du séisme. Ce lieu pourrait être le siège d’une
commémoration officielle régulière. 
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Pointe-à-Pitre, ville la plus touchée en 1843 pourrait abriter le mémorial. 
 
Chaine télévisée locale dédiée à la connaissance et à la prévention
Il est admis que l’information préventive, en particulier en ce qui concerne le risque
sismique est insuffisante. Il a par ailleurs été établi que la télévision demeure l’un des
moyens les plus adaptés pour faire passer des messages de prévention.
Fort de ce constat et considérant que :
- les chaines locales sont appréciés ;
- les chaines (sur le câble et le satellite) de la connaissance et de l’information
(type National Géographic Channel) sont très prisées, y compris par les plus
jeunes, 
il est proposé de créer une chaine locale de même nature. Elle serait entièrement
dédiée à la description des phénomènes, à la mise en situation des acteurs et de la
population locale,  à la diffusion de messages de prévention, ….
Une telle chaine pourrait reprendre des programmes d’information générale déjà 
élaborés ailleurs et comporter un volet important de production locale.
La diffusion en boucle crée un support disponible en permanence, d’accès facile,
vers lequel la population va se tourner dès lors qu’elle aura besoin d’information.
La faisabilité opérationnelle d’un tel projet n’a pas été examinée à ce stade.
 
Espaces dédiés et gratuits sur le service public audio-visuel
Lors de chaque saison cyclonique, donc chaque année, des messages d’information
et de prévention sont diffusés sur le service public (RFO télé et radio). 
La saison sismique dure elle du 1er janvier au 31 décembre. Or, les campagnes de
prévention en télé et en radio sont limitées dans le temps, en raison du coût de
passage à l’antenne.
Il conviendrait d’imposer par la loi, que des espaces gratuits soient réservés pour la
diffusion de message tout au long de l’année.
 
Sismo-conditionnalité du financement des associations
La Guadeloupe dispose d’un tissu associatif relativement dense œuvrant sur des
thématiques très diverses. Ces associations bénéficient souvent d’une aide
financière publique. 
La proposition vise à proposer une majoration de l’aide, ou des subventions
spécifiques pour les associations qui auront conduit des actions significatives (à
définir) vis-à-vis du grand public ou à l’attention de leur membres, en matière de
prévention : conférences, formation au premiers secours, production et diffusion de
documents, … 
 
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Education et formation professionnelle
Plusieurs propositions relevant de cet ensemble sont présentées :
- introduire une sensibilisation à la prévention des risques naturels et du risque
sismique en particulier, dans l’ensemble du cursus scolaire du primaire
jusqu’au lycée ;
- inclure officiellement l’enseignement du risque sismique dans les bacs
professionnels et BTS génie civil ;
- Poursuivre les efforts déjà engagés de formation des artisans et de l’ensemble
des acteurs impliqués dans l’acte de construire (y compris ingénieurs et
architectes en fonction) ; 
- Prévoir un cycle de formations spécifiques (CNFPT ou autres) destinés
notamment aux personnels des communes ;
- Prévoir sur place une formation supérieure adaptée (cf. proposition suivante).  
 
Ecole d’ingénieur ou équivalent
Mettre en œuvre sur place une formation supérieure type école d’ingénieur génie
civil – construction, spécialisée dans la prise en compte des risques naturels et du
risque sismique en particulier ; ou un cycle court de spécialisation post-école
d’ingénieur.
Un tel projet serait réalisé en valorisant l’expertise locale et devrait être mené en
collaboration avec une ou plusieurs écoles de même type existant au plan national
ou à l’étranger. Idéalement, un tel projet doit pouvoir être proposé à des étudiants
venant d’autres pays de la Caraïbe. 
A noter qu’un projet équivalent concernant les énergies renouvelables, est
actuellement en cours d’instruction en Guadeloupe.
 
Formation et gestion de crise en milieu professionnel
Rendre obligatoire (par la loi ?) dans les entreprises et les administrations,
l’organisation au moins annuelle, d’un exercice portant sur la conduite à tenir en cas
séisme et d’une formation destinée aux salariés sur la connaissance des aléas et la
conduite à tenir. 
 
Préparation locale à la gestion de crise en cas de séisme
En cas de séisme majeur, les populations ainsi que les communes devront se
prendre en charge elles mêmes pendant une durée plus ou moins longue, avant que
les moyens institutionnels de l’Etat et des collectivités soient effectifs avec
suffisamment d’efficacité.
Il faut inciter fortement les communes à réaliser leur plan communal de sauvegarde à
travers une aide financière spécifique leur permettant de recourir à des prestataires
privés. Malgré les efforts récents déployés par la Préfecture, peu de PCS ont été fait
à ce jour.
Il est indispensable par ailleurs, en parallèle, de s’appuyer sur le réseau associatif, à
l’échelle des quartiers, pour réfléchir à une organisation préalable, aux solidarités
possibles, permettant de gérer la crise en attendant le soutien des autorités :
recensement des compétences, des moyens, définition de procédures adaptées,
organisation d’exercices d’alerte, diffusion de messages d’information préventive, …
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Il est indispensable que ce type d’action soit mené en concertation étroite avec les
autorités et s’articulent avec les dispositifs communaux, afin que l’organisation
générale et les messages délivrés soient cohérents.
 
Généralisation de la formation aux gestes de premier secours
Cette proposition est motivée également par le fait que les populations auront à se
prendre en charge elles même après un séisme majeur, pendant un temps plus ou
moins long. Plus le nombre de personnes formées aux gestes de premier secours
sera grand, plus les chances de sauver des vies seront grandes.
La proposition vise donc organiser, à partir de financements publics, une vaste
campagne s’adressant directement à la population y compris en milieu scolaire.
 
Renforcement du bâti  existant ou reconstruction
Récemment, actuellement ou dans un futur proche, le bâti existant à enjeu aura fait
l’objet d’un diagnostic de vulnérabilité au séisme. Il s’agit des écoles, lycées,
collèges, du parc d’habitat collectif des bailleurs sociaux, des établissements de
catégorie D (indispensables en cas de gestion de crise).
Dans tous les cas, le constat est le même. Une part importante du parc est
vulnérable à très vulnérable. Pour réduire le risque, on peut choisir d’attendre
plusieurs 10aines d’années le renouvellement naturel du Parc. 
Mais on peut faire la proposition de réduire le risque dans un laps de temps plus
court, en mettant en œuvre des programmes de reconstruction ou de renforcement
de l’existant.
Les besoins sont énormes (quelques milliards d’euros), mais des priorités doivent
être définies en fonction des enjeux et les moyens mis à disposition dans le cadre
d’un programme coordonné pluriannuel impliquant les différents Maitres d’Ouvrage
concernés et les financeurs potentiels. Du nombre d’années visé pour atteindre
l’objectif, va dépendre l’effort annuel à consentir.
A noter que des actions sont d’ores et déjà engagées ou envisagées dans le cadre
du Plan Séisme.
 
Réduction de la vulnérabilité au séisme des maisons individuelles
La situation décrite précédemment est a priori la même (voire même pire) pour la
maison  individuelle. 
Des outils opérationnels (didacticiel sur internet) sont en cours de mise au point afin
de permettre une première évaluation sommaire de la vulnérabilité au séisme des
maisons individuelles, dans le cadre du Plan Séisme. 
Afin de réduire le risque concernant le parc existant, il convient de définir un système
d’aide (submersion, exonération fiscales, prêt à taux zéro, …) permettant aux
particuliers qui le souhaitent, de faire réaliser le diagnostic détaillé de leur maison et
de mettre en œuvre les solutions de renforcement qui auront été définies.
 
EGOM – Atelier 3 - Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels // synthèse au 7 juin 2009
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Alerte au tsunami et préparation
La proposition concerne l’amélioration du système d’alerte et de préparation à la
gestion de crise en cas de tsunami. Elle comporte plusieurs volets :
- doter la Guadeloupe d’un réseau de sirènes, au moins 1 par commune ;
- participer au réseau régional d’alerte en déployant les réseaux de mesure
adéquates (sismomètres, marégraphes) ;
- Définir précisément les impacts des tsunamis sur les côtes afin de prendre les
mesures préventives en conséquence (cf. proposition suivante).
Sur le premier point un projet Etat existe mais n’a pas abouti pour le moment.
 
Campagne bathymétrique et topographique de haute précision
Qu’il s’agisse de la modélisation détaillée au rivage des tsunamis ou de la houle, il
est indispensable de disposer de données bathymétriques précises entre 0 et 30 m
de fond, ainsi que sur la côte de 0 à 10 m d’altitude.
Actuellement des moyens par laser aéroporté (LIDAR) permettent d’avoir de telles
performances (1 point tous les mètres, précision en z inférieure à 15 cm). 
La proposition vise à  réaliser en Guadeloupe une campagne de cette nature afin de
réaliser mesurer ensuite avec une grande fiabilité, l’impact des surcotes marines en
cas de cyclone et des tsunamis. Une estimation financière a été réalisée par la
DIREN en 2009, soit environ 2,5 M€.
Les données seront par ailleurs très utiles pour étudier les conséquences du
réchauffement climatique en termes de montée des eaux, ou encore pour évaluer les
conséquences sur les écosystèmes et l’érosion côtière, des nombreux
aménagements côtiers qui ont été réalisés ces dernières années, notamment en
Côte-Sous-le-Vent de la Basse-Terre.
 
 
 
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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 16:13
50 millions d’euros en faveur de l’Outre-mer


Rénovation urbaine en Guadeloupe et relance économique en Polynésie française, l’AFD engage 50 millions d’euros en faveur de l’Outre-mer.
 
L'AFD intervient auprès des collectivités françaises d'Outre-mer, dans son métier traditionnel d’institution financière, lorsque celles-ci sollicitent un financement auprès d’elle. Les lignes directrices de la politique générale de l’AFD sont définies en étroite collaboration  avec le ministère chargé de l’Outre-mer, qui est l’un des représentants de l’Etat à son Comité de l’Outre-mer et à son Conseil d’administration.
 Dans le cadre de son activité habituelle, le Conseil d’administration du 21 janvier 2010 a décidé :
 
Guadeloupe : rénovation urbaine des Abymes
 
L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 10 millions d’euros en faveur de la Société Immobilière de la Guadeloupe (SIG) pour la rénovation urbaine des Abymes.
 
La ville des Abymes a confié à la SIG et à la Société d’Economie Mixte d’Aménagement de la Guadeloupe (SEMAG) le pilotage des principales actions d’aménagement incluses dans le projet de rénovation urbaine portant sur les quartiers de Grand Camp et du Raizet. Ce projet permettra de démolir 1.044 logements sociaux locatifs vétustes pour reconstruire 1.148 logements sociaux et 430 logements libres, afin d’améliorer la mixité sociale de ces quartiers. Ce programme prévoit également de réhabiliter 1.607 logements sociaux et d’améliorer les abords et l’organisation des parties communes de 1.185 autres logements. Deux nouvelles écoles seront construites en remplacement de celle qui sera détruite, ainsi qu’un centre commercial, des locaux d’activité, une maison de concorde, un centre sportif et une crèche. Toutes ces opérations répondront aux normes antisismiques.
 
Ce projet permettra de venir en aide à une population en grande précarité sociale et économique et contribuera à la maîtrise de l’expansion urbaine.
 
Polynésie française : programme de relance
 
L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 40 millions d’euros à la Collectivité de Polynésie française pour financer son programme d’investissements.
 
Ce financement viendra soutenir le programme de relance économique et de sauvegarde de l’emploi mis en place par le gouvernement polynésien pour faire face à la crise à laquelle est confronté l’archipel depuis le début 2009.
 
Etablissement public, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis plus de soixante ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer. Elle met en œuvre la politique de développement définie par le Gouvernement français.
 
Présente sur le terrain dans neuf collectivités d’Outre-mer, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète. Ces projets peuvent être portés par les pouvoirs publics locaux, les entreprises publiques ou le secteur privé et associatif.
 
En 2008, l’Agence a consacré plus d’un milliard d’euros au financement d’actions dans l’Outre-mer (sur un total de 4,5 milliards) selon quatre axes d’intervention : l’accompagnement des politiques publiques, le financement des PME, la préservation de l’environnement et la coopération régionale. Ces financements ont concerné l’amélioration de services de santé qui bénéficieront à 220 000 patients par an, la mise à disposition de lignes de crédit qui profiteront à 35 000 entreprises et concerneront 13 000 emplois, la construction ou la réhabilitation de 2 000 logements sociaux pour 8 500 personnes.
 
www.afd.fr
http://outremer.afd.fr


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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 21:55
INDISCRÉTIONS
Eric
Ensemble debout pour le changement... La région autrement... La liste d'Eric Jalton change régulièrement de nom. Ça bouge !..

Eric 2
« Veuillez trouver ci-joint, à toutes fins utiles, une analyse très officielle sur l'état actuel des finances régionales, publiée sur le site de la direction générale des collectivités locales. Voir sur http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/statistiques/budgets_locaux/finances_des_regions/les_budgets_primitif9624/view », écrit Eric Jalton, dans un mail adressé aux journalistes de la place. Il ajoute un document qui vise à établir que la Région est endettée et que les comptes sont « insincères ». Sauf que le doc du ministère de l'Intérieur est un simple tableau et que l'analyse financière... est celle de notre ami Eric ou plus exactement de Marlène Mélisse, sa directrice de campagne !

Victor
Victor "Idos" Sabardin, très au fait de la politique locale, vient de sortir son dernier opus, Lyannaj avec ma cousine Evangélique avocate de l'Eternel. Il l'a présenté, samedi, à Pombiray/Saint-François. En même temps qu'Ernest Moutoussamy présentait un recueil du poèmes... tout en faisant le bilan de son action à la Région.

Daniel
« Cette année 2010 doit marquer le début d’un changement de regard des uns envers les autres. Trop de préjugés subsistent. Le regard de la métropole sur l’outre-mer doit évoluer comme celui de l’outre-mer sur la métropole. Et je souhaite que l’année de l’outre-mer, qui se déroulera sur tout le territoire national en 2011, contribue à faire évoluer les mentalités », a affirmé Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux, le 18 janvier, depuis la Réunion. Il a poursuivi : « Je viens d’ailleurs de désigner, en la personne de Daniel Maximin, le commissaire qui sera en charge de l’organisation de cet évènement. Je veux faire comprendre à tous les Français l’importance de l’outre-mer. Ce qui se joue ici. Je le dis, cette importance de l’outre-mer  est beaucoup plus fondamentale qu’on ne l’imagine parfois. » 

Marie-Line
Marie-Line Pirbakas, des Verts, a choisi Eric Jalton, tandis que Harry Durimel, leader emblématique de cette formation, a choisi Victorin Lurel. Ils voient, les uns et les autres... l'avenir en vert !

Laurent
Le rachat du foncier des infrastructures et équipements structurants en matière touristiques par la Région, avec revente des droits d'exploitation en alternative à l'incinération des hôtels, plus un plan de restructuration des bourgs des communes pour les rendre plus attractifs, sont deux éléments de la stratégie que devrait développer Laurent Bernier lors de la campagne des régionales.

Marlène
Marlène Mélisse se rend à Basse-Terre pour participer à une réunion avec les militants de la zone soutiens d'Eric Jalton. Elle arrive à Basse-Terre, dépasse le chef-lieu et se retrouve à Baillif. Elle voit un attroupement, de la lumière... s'approche et repart illico. C'était une réunion de Victorin Lurel !

Victorin
Du monde, ce dimanche, O bo ravin la, à Morne-à-l'Eau, pour un pique-nique de la fédération du PS. Immédiatement, un sms venu de Suède aaccusé Victorin Lurel d'utiliser l'argent de la Région pour nourrir ses partisans. Pourquoi de Suède ? Parce que c'est plus difficile de retrouver son auteur, et quand on diffame, c'est plus pratique... quoique moins courageux. Cela ressemble à une lettre anonyme, sauf que le style trahit son auteure...

Jean-Jacques
Jean-Jacques Brot, ancien préfet de Guadeloupe, qui était préfet à Chartres, quitte l'Oise pour la Vendée. Il sera, désormais, préfet de Vendée, résident à La Roche-sur-Yon. En plein cœur du pays chouan.
André-Jean VIDAL
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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 21:50

La Guyane dit oui à une collectivité unique, même tendance en Martinique

Les électeurs de Guyane appelés à se prononcer pour la seconde fois en quinze jours sur l'avenir institutionnel de leur territoire ont opté pour une "collectivité unique", lors d'un scrutin boudé par les électeurs d'où ressort vainqueur le maire de Cayenne Rodolphe Alexandre.
Après avoir dit non à 70,2% à une autonomie accrue le 10 janvier, ils ont dit oui dimanche à 57,49% à la création d'une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région, tout en demeurant régie par l'article 73 de la Constitution (mêmes règles juridiques que la métropole).
La participation a été si faible (27,42% contre 48,2% le 10 janvier) que la collectivité unique a été adoptée avec moins de 10.000 voix, sur 67.500 électeurs inscrits.
Selon les premiers dépouillements, la même tendance favorable à une collectivité unique se dessine en Martinique, a indiqué lundi à l'AFP le ministère de l'Outre-mer. Le taux de participation à la consultation a également été faible.
Comme en Guyane, mais de manière encore plus nette, les électeurs de Martinique avaient repoussé une autonomie accrue à 79,3%, lors du premier referendum du 10 janvier, réclamé par une majorité d'élus locaux.
La question posée ce dimanche par le gouvernement aux électeurs des deux départements d'outre-mer, également régions, était: "Approuvez-vous la création d'une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région tout en demeurant régie par l'article 73 de la Constitution?".
Après leur oui, cette collectivité unique devrait voir le jour d'ici à deux ans.
Guyane et Martinique, aujourd'hui départements et régions d'outre-mer (DOM-ROM), deviendront des "collectivités départementales et régionales" d'outre-mer, première du genre, en attendant un nom définitif.
Elles disposeront des compétences actuelles du département et de la région, Guyane et Martinique présentant la particularité, comme la Guadeloupe et La Réunion, d'être des régions mono-départementales gérées par un conseil général et un conseil régional.
La situation prévaut depuis 1982. Elle a créé des chevauchements et des dépenses inutiles, auxquels le gouvernement souhaitait mettre fin.
Ce dernier va rédiger à présent une loi ordinaire arrêtant la composition de la nouvelle assemblée, le nombre d'élus, le découpage des circonscriptions, le corps électoral, etc.
En attendant, les élections régionales auront lieu en Guyane et Martinique comme partout ailleurs les 14 et 21 mars.
A un mois et demi de celles-ci, le scrutin de dimanche a fait un grand vainqueur en Guyane: Rodolphe Alexandre, ex-Parti socialiste de Guyane (PSG), maire de Cayenne depuis 2008.
Après avoir invité les électeurs à voter non le 10 janvier, à la différence de tous les autres principaux élus guyanais, favorables à une autonomie accrue, M. Alexandre avait appelé à voter oui dimanche, comme l'UMP.
Dans un département qui avait voté à 53,08% pour Nicolas Sarkozy en 2007, ce divers gauche ne dément pas être courtisé par l'UMP pour les élections régionales, où il pourrait constituer une liste ouverte à ce parti.
Les députées DVG Chantal Berthelot et Christiane Taubira ont de nouveau fait mauvaise pioche, la première en appelant au non, la seconde au vote blanc.
Quant à l'actuel président du conseil régional de Guyane Antoine Karam (PSG), il a expliqué qu'il avait appelé à voter "en son âme et conscience".
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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 20:58
La LDH va interpeller le préfet
Suite aux demandes qui lui ont été présentées par des associations locales,dans les heures qui ont suivi le séisme du 12 janvier 2009, le Préfet de Guadeloupe, a pris la décision de  suspendre les interpellations et les expulsions des haitiens, en situation irrégulière, vivant ici.
« C’est trés appréciable. Est ce suffisant ? », demande David Dahomay.
Il poursuit : « Un traumatisme conséquent est clairement perceptible dans la communauté haitienne, et plus particulièrement chez les sans papiers,  qui une fois expiré le moratoire, risquent d’être expulsé,  et   renvoyé dans un pays, dépourvu  d’institutions, installé dans le désarroi, et en pleine désolation.
Rappelons que tous les statistiques, ceux du Ministère de l’Immigration, ceux plus récents du Congrès des Maires de France de décembre 2009, ceux  des autorités locales, indiquent qu’en Guadeloupe, la population de sans papiers oscille entre 5 et 6 000 personnes, c'est-à-dire un peu plus de 1% de la population de notre île. Leur situation est précaire, et leur faible présence ne comporte  aucun danger pour l’emploi local.
Haïtidoit impérativement être reconstruit. Régulariser la situation des familles haitiennes vivant en Guadeloupe, leur permettrait de participer activement et durablement  à cette tâche.
Le moment n’est il pas venu, pour la France, de procéder à une révision intégrale de l’actuelle politique d’immigration, de tourner la page des  quotas, des expulsions honteuses, et complétant les secours matériels et financiers en cours, de décider dans un geste d’humanité, d’accorder un titre de séjour définitif aux haitiens sans papiers qui séjournent déjà en  Guadeloupe ?
Les sections Guadeloupe de la Ligue des Droits de l’homme, le Collectif Haïti Solidarité, vous invitent à la conférence de presse  qui se tiendra le vendredi 29  janvier 2009 à 11 heures, à la salle Rémy-Nainsouta, pour développer ces thèmes qu’ils se proposent, par ailleurs d’exposer au Préfet de Guadeloupe, au cours d’une audience qu’ils ont sollicitée.  »                   
           
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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 20:54
TRIBUNE LIBRE
Les signes d’Haïti
par Jacky Dahomay



La catastrophe qui frappe Haïti est terrible, comme s’il y avait là une finalité de la nature qui aurait visé symboliquement les institutions fondamentales du pays. Même la représentation religieuse en a été frappée. Le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 avait produit un bouleversement de la pensée philosophique et théologique européenne et une  forte polémique entre Voltaire et Rousseau. Nous avons en ce moment à l’esprit ces vers extraits du poème que Voltaire avait consacré à l’événement : « D’autres peuples naîtront de vos murs écrasés
/ Le Nord va s’enrichir de vos pertes fatales »

Mais nous ne sommes plus au XVIII° siècle et nos problématiques postmodernes sont bien éloignées de celles de Voltaire et de Rousseau. Pourtant nous avons le sentiment que le séisme qui produit un tel malheur dans l’ancienne « perle des Antilles » nous invite à dépasser une émotion légitime quoique trop médiatisée et à penser quelque chose que nous ne pensons pas encore et qui serait déterminant pour le monde et la philosophie politique de ce XXI° siècle commençant. Mais quoi ? L’écrivain haïtien René Depestre nous affirme qu’il faut voir, à travers ce soutien massif à Haïti, une forme d’éveil d’une société civile mondiale. A l’aube du XIX° siècle, Haïti avait obligé les Droits de l’homme à accomplir leur universalité dans leur concrétude. Aujourd’hui, ce pays meurtri mais digne donne une nouvelle dimension effective à l’idée d’humanité.

Mais que dire d’autre ? Bérard Cenatus, directeur de l’ENS écroulée sous les gravas, « ce mélange de sang, de liqueurs et de poudre » (pour citer encore Voltaire), refuse de nous parler. Il nous fait dire qu’il n’y a rien à déclarer face à une telle catastrophe. C’est sans doute vrai et nous comprenons le mutisme de notre ami. Il y a là de l’ineffable, nous renvoyant à notre humanité brute, compassionnelle, compulsionnelle et ici, seuls le cri ou le silence sont possibles.

Mais pouvons-nous nous taire quand même les chiens ne se taisent pas ? Le sociologue haïtien, Laennec Hurbon, m’a raconté sa fuite dans les rues de Port-au-Prince –le séisme l’ayant surpris au Champ de Mars. Il nous a dit cette foule et ces cris insoutenables, ces gens courant comme lui en tous sens comme des fourmis folles. Or, avoue-t-il, la chose qui l’a frappé le plus c’est un chien, vers le Canapé vert, sans doute abandonné, qui ne cessait de japper à tue-tête, si on nous permet l’expression, comme s’il voulait interpeller les hommes en déroute ne comprenant pas leur fuite désordonnée. Laennec me dit ne pas comprendre pourquoi, outre les bâtiments officiels de l’Etat et de l’Eglise qui s’effondraient en sang et en poussière, c’est ce chien qui l’a frappé. Est-ce là un signe à déchiffrer ? C’est comme si le chien, issu de la nature, interrogeait les hommes sur ce qui pourrait être comme un effondrement de la culture. Le tremblement de terre, irruption sauvage d’une nature cruelle et innocente, semble pervertir le rapport nature/culture cher aux anthropologues. Toute la transition entre nature et culture ou le lieu focal de leur connection, se symbolise dans le chien, être de la nature sans doute, mais qui demande, malgré nos malheurs, à être articulé avec la culture. Bon courage au chien !

Si donc les chiens ne se taisent pas, nous ne devons pas nous taire. Il faut parler, pour notre ami Bérard Cenatus qui ne le peut pas en ce moment. Rousseau a raison. Cessons d’incriminer la nature. Il en va toujours de la responsabilité des hommes. Le séisme dévoile au grand jour l’incapacité historique des élites politiques haïtiennes à mener leur peuple à une véritable émancipation politique et sociale. Devant l’omniprésence des puissances internationales et le délitement de l’Etat haïtien malgré l’existence d’un président dérouté et rescapé, il est absolument nécessaire de constituer une société civile forte. Les poètes et écrivains comme Dany Laferière insistent pour nous montrer qu’Haïti n’est pas mort, qu’il lui reste la culture. Mais les poètes n’ont pas toujours  été de bons politiques (on le sait depuis Platon). Cette culture est là, il est vrai, et c’est ce qui permet aux haïtiens de survivre dans la dignité, mais l’heure est à la construction d’une fondation politique nouvelle, d’un authentique espace public permettant cette refondation. Nous pensons à la mobilisation de la société civile ayant entraîné la chute de Jean-Claude Duvalier, mobilisation populaire que le populisme de Jean-Bertrand Aristide et de ses amis a dévoyée, pour un nouveau malheur d’Haïti. Il appartient donc à des personnalités fortes et respectées (comme Michèle Duvivier Pierre-Louis, ancienne Premier ministre) de tout mettre en œuvre pour l’existence d’une société civile forte face aux pouvoirs qui se mettront en place dans le cadre de la reconstruction du pays.

Mais encore une fois que pèsent les mots sur les tragédies de l’histoire ? Nous avons envie de nous taire ou de crier mais voici que de nouveau nous repensons au chien du Canapé vert. Si la nature a été cruelle lors du  séisme, avec le chien c’est comme si elle dirigeait toute l’attention de notre humanité vers le cri de la foule, vers ces pleurs et ces plaintes, vers ce qu’il y là de profondément tragique au sens le plus authentique du terme. La tragédie grecque exprimait dans ces plaintes et ces douleurs (surtout venant des femmes selon Nicole Loraux) quelque chose de l’humain qui n’a pu être résorbé par le politique, comme ce qui serait un reste de nos constructions politiques, souvent arbitraires. Et les cris et les douleurs expulsées vers le ciel muet à Port-au-Prince désignent aussi, face à un Etat effondré, une souffrance populaire que jamais la politique n’a su véritablement prendre en compte. Mais cela ne s’adresse pas qu’à l’Etat haïtien ni à ses élites politiques défaillantes. C’est toute la politique moderne qui est visée dans ses fondements et, en ce sens, le drame haïtien est la grande tragédie qui ouvre le XXI° siècle. Car comment expliquer que le pays qui a connu la première révolte d’esclaves ayant réussi soit aujourd’hui le plus meurtri de la planète ? Avec la colonisation et l’esclavage, Haïti, perle des Antilles pour les dominants, a  été comme une épine dans les pieds de la modernité, quelque chose qu’elle n’a pas su positivement assumer. Aujourd’hui encore, elle se dévoile soudain le talon d’Achille de nos temps postmodernes. La politique des puissants de ce monde trouve là ses limites de même que tous leurs plans de développement économico-politiques. Voilà pourquoi le mal qui frappe     le peuple haïtien nous interpelle tous et nous invite à le penser.

Mais en attendant, nous n’avons pas de concepts pouvant rendre compte d’un tel malheur et toute notre philosophie politique est ébranlée. Fait-il alors, entre le cri et le concept, redonner la parole aux poètes ? Sans doute. Ces bribes de vers, du poète Anthony Phelps, que nous aimions réciter à Bérard Cenatus quand nous étions étudiants à Bordeaux, nous reviennent à l’esprit : « Si triste est la saison, qu’il est venu le temps de se parler par signes…. Le logos s’est réfugié dans le mutisme de la pierre ». Recueillons-nous donc et communions avec le silence de notre ami Bérard et avec celui de tous ces survivants et de tous leurs morts aux sépultures inachevées.

Jacky Dahomay

Jacky Dahomay est professeur de philosophie à la Guadeloupe. Il a participé à divers projets en Haïti notamment à l’élaboration du Plan national d’éducation et a été membre du Comité présidé par Régis Debray consacré à l’aide de la France à Haïti.



 
 

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 20:48
QUAND LA TERRE TREMBLE

Un séisme modéré (magnitude 4.7 sur l’Échelle de Richter) a été enregistré le dimanche 24 janvier 2010 à 18:43
(heure locale) et identifié d’origine TECTONIQUE. L’épicentre a été localisé à 41 km au sud−est de
La Désirade, à 57 km de profondeur (soit une distance hypocentrale d’environ 70 km). Ce séisme a pu
générer, dans les zones concernées les plus proches, une accélération moyenne du sol de 2.9 mg (*),
correspondant à une intensité macrosismique de II−III (rarement ressentie). Suivant le type de sols, les
intensités peuvent cependant avoir atteint localement l’intensité IV (largement ressentie).
10-copie-1.jpg
IMPORTANT :
Si vous avez ressenti ce séisme, merci de témoigner sur le site :
www.franceseisme.fr
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