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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 01:06
Coordination des secours  en Guadeloupe suite au séisme

TABLE-COMITE-HAITI.JPG
Ce mercredi 13 janvier 2010 s’est tenue à la résidence départementale au Gosier, entre l’Etat, la Région Guadeloupe, le Conseil Général et l’Association des maires, et en présence de Mme la Consule générale d’HAITI, des représentants des chambres consulaires, de l’Institut de coopération Franco-Caraïbe, des organisations caritatives, et de nombreux partenaires socio-professionnels et associatifs, une réunion destinée à mettre en place un dispositif coordonné d’aide et de secours en faveur de la population haïtienne  à la suite du séisme du 12 janvier 2010.
Il a ainsi été convenu de la constitution d’un Comité stratégique de  coordination associant l’Etat, la région Guadeloupe, le Conseil Général, l’Association des maires ainsi que la Croix-Rouge et le Secours Catholique, ayant pour mission d’assurer une gestion coordonnée de la solidarité guadeloupéenne en faveur d’Haïti.
Une cellule opérationnelle placée sous la coordination de la Préfecture (Service Interministériel de Défense et de Protection Civile), composée de représentants des membres du comité stratégique de coordination est installée à compter du jeudi 14 janvier 2010 dans les locaux du Service départemental d’Incendie et de Secours aux Abymes. Elle siègera autant que de besoin tous les jours de 08h00 à 18h00. Sa mission est d’une part de recenser toutes les propositions d’aides et de dons en Guadeloupe, et d’autre part de contribuer à satisfaire les demandes en provenance d’HAITI. Elle aura en charge la logistique à mettre en œuvre pour acheminer les secours et les aides en HAITI.
La cellule opérationnelle est joignable 24h/24h au numéro vert suivant :
0800 591 591
Il est rappelé que des dons financiers peuvent être adressés aux organisations caritatives telles que le Croix-Rouge ou le Secours Catholique.  Pour toutes autres formes de dons, il convient de se rapprocher de la cellule opérationnelle.

FOULE-COMITE-HAITI.JPG
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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 01:05
Une chaîne de solidarité et de générosité pour Haïti

Après la réunion, mercredi après-midi, du comité stratégique de solidarité avec Haïti, à la résidence départementale du Gosier, la Région Guadeloupe, le Conseil général et l’Association des maires, en étroite concertation avec l’Etat, les chambres consulaires, l’Institut de coopération frano-caraïbe, la Croix-Rouge et le Secours catholique, lancent une chaîne de solidarité et de générosité en faveur de la population haïtienne.

Les collectivités, les entreprises, les associations et la population guadeloupéennes sont invitées à apporter au plus vite des fonds destinés à financer des actions de solidarité.

Un numéro vert pour les promesses de dons a été ouvert au 0800.591.591.

Les versements des entreprises, des associations et des particuliers seront recueillis par chèque bancaire à l’ordre de la Croix Rouge ou du Secours catholique avec la mention « Séisme Haïti ».

Les collectivités publiques sont invitées à verser leur contribution par virement à l’Institut de coopération franco-caraïbe (ICFC).

Les présidents de la Région, du Département et de l’Association des maires, lancent un appel à l’ensemble des maires afin qu’ils mettent à disposition les centres communaux d’action sociale (CCAS) pour collecter des chèques, mais aussi des dons en nature (pas de vêtements mais des produits secs de première nécessité).

Les points de collecte (CHÈQUES) sont pour la Région :

l’Hôtel de Région, à Basse-Terre
la Maison régionale des entreprises, à Jarry – Baie-Mahault

Les points de collecte (CHÈQUES) sont, pour le Département :

le Palais du Conseil général à Basse-Terre
l’antenne du Conseil général à Miquel – Pointe-à-Pitre

Les points de collecte (CHÈQUES) sont, pour les chambres consulaires :

la Chambre de commerce de Pointe-à-Pitre
la Chambre de commerce de Basse-Terre
la Chambre de métiers et de l’artisanat à Saint-Claude et à Raizet – Abymes
la Chambre d’agriculture à Baie-Mahault
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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 01:01
Quelles relations entre le séisme du 12 janvier en Haïti et la situation en Guadeloupe
 
 
Un séisme destructeur, de magnitude 7.0 est survenu mardi 12 janvier 2010 à Haïti à
16h53 heure locale, à proximité immédiate de la capitale fortement urbanisée, Port-
au-Prince. Les dégâts sont considérables même si au moment de la rédaction de la
présente note, aucun bilan officiel n’est encore disponible. La puissance du séisme,
sa très faible profondeur, sa proximité des zones urbanisées, combinée à un
contexte urbain particulièrement vulnérable (nombreuses constructions
précaires construites pour certaines sur des terrains instables, nombreuses
constructions, y compris des bâtiments publics officiels, a priori non
parasismiques) expliquent en très grande partie l’ampleur de la catastrophe qui
se dessine heure après heure. 
 
Haïti est situé sur la bordure nord de la plaque caraïbe et le séisme est localisé sur
une des failles formant cette limite de plaque. Dans ce contexte, les principales
failles et probablement celle en cause le 12 janvier, fonctionne en décrochement (un
compartiment de la faille coulisse par rapport à l’autre). La faille dite d’Enriquillo est
vraisemblablement celle qui a joué le 12 janvier. Elle est d’ampleur pluri kilométrique
(500 km) et s’étend de Haïti à la Jamaïque. L’extension de la faille explique la forte
magnitude puisqu’il y a un lien direct entre la longueur la faille en rupture et la
magnitude. Dans le cas présent, il s’agit d’une magnitude 7.0 avec une rupture de
l’ordre de 50 km.
 
A partir des ces quelques constats, quelle comparaison, quelle liaison peut-on
faire avec la Guadeloupe ?
 
La Guadeloupe est également  située sur la bordure de la plaque Caraïbe, mais dans
un contexte géodynamique très différent et sans aucun lien avec la région d’Haïti. Il
n’y a donc aucune conséquence sur la sismicité en Guadeloupe, ni à court
terme ni même à plus long terme. 
 
Dans notre région, les deux plaques Amérique et Caraïbe ne coulissent pas
horizontalement l’une par rapport à l’autre, mais la plaque Amérique s’enfonce
directement sous la plaque caraïbe (phénomène de subduction). Cette configuration
est à l’origine de séismes à la limite entre les plaques (les plus puissants
potentiellement, comme le séisme historique de 1843), à l’intérieur de la plaque
Amérique plongeante (comme celui de Martinique en novembre 2007) ou encore au
sein de la plaque caraïbe (comme celui des Saintes en 2004 ou plus loin dans le
passé, 1851 ou 1897).
 
Relations entre le séisme d’Haïti et la Guadeloupe
Il n’y a donc pas en Guadeloupe de grande faille régionale décrochante comme
celle d’Enriquillo, se développant sous ou à proximité des villes. En revanche,
des failles d’extension moindre, au sein de la plaque Caraïbe, comme celle à
l’origine du séisme des Saintes en 2004, sont présentes en différents points du
territoire guadeloupéen, et parfois sous ou à proximité des villes (voir PJ 2).
Elles ne fonctionnent pas en décrochement mais plus généralement en faille normale
(affaissement d’un compartiment par rapport à l’autre). Elles sont d’extension
kilométrique, ce qui signifie que la probabilité de générer des séismes de magnitude
7 est très faible.
Les magnitudes maximales attendues sont de l’ordre de 6.0 à 6.5, soit de 15 à
30 fois moins puissant que le récent séisme d’Haïti.
 
Une des ces failles locales se situe à proximité de l’agglomération la plus importante
de Guadeloupe. Il s’agit de la faille dite du Gosier. Dans le cadre d’une étude menée
par le BRGM dans le cadre du Plan Séisme Antilles, intitulé « Schéma
Départemental de Risque Sismique – SDRS en Guadeloupe » (octobre 2009), les
conséquences d’un séisme de magnitude 6.2 (soit une longueur de rupture de 12
km) à 10 km de profondeur à proximité de la région pointoise, ont été simulées. La
simulation prend en compte l’état de vulnérabilité au séisme des milieux construits, à
partir des études les plus récentes élaborées en la matière. Les résultats complets
sont donnés ci-joints. Il apparaît que, dans l’hypothèse d’un tel séisme, les
dégâts tout en étant moins importants que ceux de Port-au-Prince, seraient
néanmoins considérables : intensité à l’épicentre de VIII à IX et localement X
(comparable vraisemblablement à la situation de Port-au-Prince), effondrement
partiel ou total de 5% du bâti courant (soit environ 9000 bâtiments), de 6% des
bâtiments scolaires et 10% des bâtiments des zones d’activité tel que Jarry.
Ces chiffres sont valables à l’échelle de la Guadeloupe. Pour les communes proches
de l’épicentre, la proportion est au moins le double.
 
Le scénario « faille du Gosier » est un des 10 scénarios de simulation traité dans le
SDRS. Il est présenté dans la présente note à titre de comparaison avec ce qui s’est
passé dans l’agglomération de Port-au-Prince. D’autres scénarios simulés
conduisent à des dégâts potentiels très importants à l’échelle de la
Guadeloupe, notamment celui correspondant au séisme de 1843 (magnitude de
l’ordre de 8.0). Cela souligne le bien fondé des actions de prévention qui sont
conduites depuis de nombreuses années en Guadeloupe, notamment par les
services de l’Etat. Ces actions, quelles qu’elles soient (information des populations,
des élus, réglementation parasismique, zonage des aléas, préparation à la gestion
de crise, …) ont but de minimiser les conséquences d’un futur séisme majeur,
qui reste inéluctable en Guadeloupe.
 
M. Jean-Marc Mompelat, jm.mompelat@brgm.fr (06 90 35 51 24 – 05 90 41 35 50)

 
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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 00:56
Le séisme en Haïti, tragédie pour l'ONU
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Le violent séisme qui a frappé Port-au-Prince est une tragédie pour l'ONU, dont le siège en Haïti s'est effondré, faisant cinq morts et entre 115 et 200 disparus, dont le chef de la mission sur place et son adjoint.
"Entre 115 et 200 personnels expatriés de l'ONU sont portés disparus", a déclaré la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Elisabeth Byrs.
Le séisme de magnitude 7 qui a dévasté la capitale haïtienne mardi pourrait avoir tué "des centaines" de personnes dans la ville, a averti le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-Moon dans un point de presse au siège de l'ONU à New York mercredi, avant que le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive ne dise à la chaîne américaine CNN qu'il craignait que le bilan ne soit "bien au dessus de 100.000 morts".
"Je suis vraiment désolé pour le désastre qui vient de toucher Haïti", a dit M. Ban en français. "C'est une tragédie pour Haïti (...) et pour les Nations Unies."
M. Ban a annoncé que le chef de la mission de paix de l'ONU (Minustah), le Tunisien Hedi Annabi --né en 1944--, et son adjoint étaient portés disparus.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait fait état peu auparavant à Paris du décès probable de Hedi Annabi, qui avait pris ses fonctions en Haïti le 1er septembre 2007.
Alain Leroy, chef du département de maintien de la paix à l'ONU, a pris la parole après M. Ban et confirmé la mort d'au moins cinq personnes dans l'effondrement du Christopher Hôtel, le bâtiment où était basée la Minustah.
"Plus de cent personnes se trouvaient à l'intérieur, nous ne connaissons pas leur sort, certains sont morts, certains sont vivants", a-t-il ajouté.
M. Leroy a assuré que l'aéroport de Port-au-Prince était "à nouveau opérationnel et que l'aide allait commencer à arriver". Un avion de secours chinois est déjà arrivé mercredi, a précisé le responsable.
Ban Ki-moon a annoncé qu'il se rendrait sur place "dès que possible", et que l'ONU allait lancer un appel international pour l'aide aux victimes.
Les pays participant à la Minustah ont de leur côté déjà commencé à faire le décompte de leurs lourdes pertes.
Au moins onze casques bleus brésiliens ont péri, a annoncé l'armée brésilienne, qui fait état également de sept disparus au sein de son contingent de 1.266 militaires, le plus important en Haïti.
Huit Casques bleus chinois ont été ensevelis sous les décombres et dix sont portés disparus, selon le China Daily, qui cite Liu Xiangyang, vice-président des secours chinois en cas de catastrophe et de tremblement de terre.
Trois casques bleus jordaniens ont été tués et 21 autres blessés, selon une source militaire jordanienne à Amman.
D'autres bâtiments, abritant notamment la mission de l'Unicef, situé en face du Christopher Hotel, dans le quartier sur la colline à Port-au-Prince, ont également été endommagés, selon la porte-parole d'OCHA.
L'Unesco n'avait aucune nouvelle des 14 membres de son personnel travaillant en Haïti.
En revanche, les bâtiments du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et du Programme alimentaire mondial (PAM) ont tenu bon, a indiqué aux journalistes le chef du bureau du PAM à Genève, Charles Vincent.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 23:20
INDISCRÉTIONS
Gugusses
Les bureaux de piste (là où les pilotes déposent leurs plans de vols) de Guadeloupe, Martinique et Guyane étaient en grève de solidarité avec un mouvement national, hier. Hier où les trois départements engageaient un mouvement en faveur d'Haïti sans précédent (voir nos pages spéciales). Hier où plusieurs pilotes volontaires avec des avions personnels ou loués étaient prêts à rallier Port au Prince. Et n'ont pu le faire...

Victorin
Il semblerait que Victorin Lurel ait été le seul candidat tête de liste aux régionales à suspendre sa campagne. Il l'a dit et répété à plusieurs reprises, afin que l'on ne se méprenne pas sur sa démarche de solidarité avec Haïti. C'est le président du conseil régional et député de la Nation qui est actuellement à l'œuvre aux côtés de l'Etat et avec le sénateur et président du conseil général Jacques Gillot pour venir en aide à Haïti.

Eric
Eric Jalton se dit « satisfait de la décision prise par le sous-préfet de suspendre les reconduites à la frontière qui auraient rendues dramatique, plus dramatique encore, la situation d'un peuple entier figé dans la souffrance. »

Eric 2
Le député-maire Eric Jalton a pris acte de la demande de trève de la campagne des élections régionales proposée par le président du conseil régional. « Afin de donner une portée sincère à cette trève, je demande à Victorin Lurel d'éviter toute récupération notamment médiatique qui serait indécente en de pareilles circonstances », précise M. Jalton avec élégance. Qui n'a pas fait savoir si lui suspendait sa campagne.

Gugusse 2
Reçu hier, tandis que la Guadeloupe se mobilisait pour Haïti, un communiqué ainsi libellé : « L'Etat français ne manquera pas de profiter de cette situation pour justifier la présence des forces d'occupation de la Minustah dans ce pays, forces dont il fait partie de l'état-major. Il ne manquera pas de profiter pour utiliser la Guadeloupe comme la Martinique comme vitrine de la France. » Que de forces bêtement perdues à écrire de tels torchons, tandis qu'en France, en Martinique, en Guadeloupe, des hommes et des femmes de réelle bonne volonté, qui n'ont parfois pas grand-chose, se mobilisent pour apporter un peu d'aide au peuple haïtien.
André-Jean VIDAL
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:27
Très tristes et préoccupés par la situation dans l’île voisine de la Guadeloupe, les deux exécutifs lancent un appel aux maires afin qu’ils organisent très rapidement une chaîne de solidarité dans les communes.

Les commissions coopération de la région et du département vont se réunir en urgence ce mercredi, avec l’Institut de coopération franco-caraïbe (ICFC), afin de déterminer les conditions d’une intervention rapide, ainsi que les moyens de coordonner l’action humanitaire guadeloupéenne.

Les deux collectivités interviendront en liaison avec les services de l’Etat, ainsi qu’avec la Croix Rouge via la PIRAC, la plate-forme d’intervention régionale Amérique-Caraïbe, cofinancée par les régions Guadeloupe, Martinique et Guyane et l’Union européenne, et à partir de laquelle l’aide humanitaire pourra être acheminée rapidement.
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:26
Jacques GILLOT en appelle à la solidarité avec le peuple haïtien



Le Président du Conseil Général, Jacques GILLOT a appris avec une vive émotion la nouvelle de la catastrophe majeure qui a frappé la République d’Haïti.

Il a immédiatement pris l’attache du Consul d’Haïti en Guadeloupe, madame Dieunie FANFANT afin d’étudier les modalités d’organisation de la solidarité guadeloupéenne envers le peuple haïtien en concertation avec l’Etat et la collectivité Régionale.

Une équipe opérationnelle du SDIS est en cours de constitution afin de prêter main forte sur place aux services de sécurité civile.

Jacques GILLOT en appelle à la solidarité du peuple guadeloupéen envers nos frères Haïtiens.
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:25
Séisme en Haïti: un avion dérouté, les familles en colère

Des proches de personnes censées venir d'Haïti ont laissé éclater leur colère mercredi à l'aéroport d'Orly en apprenant tardivement que l'avion qu'ils attendaient n'avait pas transité comme prévu par Port-au-Prince dévastée par un fort séisme, a constaté une journaliste.
"Le vol devait effectuer le trajet Paris/Saint-Martin/Port-au-Prince/Paris, mais son arrivée à Port-au-Prince était quasi concomitante avec le séisme, l'avion a donc été dérouté vers Pointe-à-Pitre", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la compagnie Air Caraïbes.
Les familles inquiètes étaient venues attendre leurs proches sans savoir que l'avion ne s'était finalement pas posé à Haïti. En début de matinée elles attendaient pleine d'impatience et d'espoir.
"J'attend ma petite soeur. Elle a 27 ans. Nous avons reçu un SMS, elle était à l'aéroport de Port-au-Prince mais elle était blessée. C'est tout ce que je sais", a expliqué Lydia Célini venue avec sa mère, Armande."Je sais qu'elle est dans l'avion", lance alors cette dernière.
Les larmes aux yeux, Eline, est venu attendre "un cousin" qui va pouvoir lui donner des nouvelles de son "papa, des frères et soeur qui habitent tous en centre ville".
Une autre jeune femme qui n'a pas souhaité donner son nom est venue accueillir son fils, William, âgé de 13 ans. "J'ai quatre enfants là-bas, j'ai réussi à faire venir celui-là en France. J'ai demandé un regroupement pour les quatre", confie-t-elle.
Mais coup de théâtre, vers 9H45, peu de temps après que l'avion s'est posé, les familles apprennent que l'avion n'est pas passé par Port-au-Prince alors qu'il vient de se poser à Paris. La déception est immense, suscitant désarroi et colère. Entre cris et larmes, les familles se dirigent alors vers le comptoir de la compagnie Air Caraïbes où elles laissent éclater leur colère.
"Je suis ici depuis 7H du matin, vous ne nous avez rien dit !", lance Lydia Célini qui "attend de se calmer avant de se rendre cet après-midi au consulat ou à l'ambassade".
Henri, un jeune père, est venu chercher sa femme et son enfant de 14 mois. "J'ai appelé ce matin, on m'a dit que l'avion serait là et là on nous dit qu'il n'y a pas d'Haïtiens dedans !", hurle-t-il rejetant les explications données par un responsable.
La compagnie Air Caraïbes a fait savoir que les passagers devant atterrir à Port-au-Prince ont été pris en charge à Pointe-à-Pitre dans un hôtel au Gosier. La compagnie "étudie des solutions pour reprendre des vols très prochainement à destination et en partance de Port-au-Prince afin de répondre aux besoins de la communauté haïtienne et des équipes de secours", selon un porte parole.
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:24
Le séisme d'Haiti d'autant plus dévastateur qu'il est peu profond

Le séisme de magnitude 7 qui a frappé Haiti est d'autant plus dévastateur qu'il s'est produit près de la surface, à environ 10 km de profondeur sous la croûte terrestre, a expliqué Yann Kinger, spécialiste de tectonique à l'Institut de Physique du Globe (IPG).

Q: Comment expliquer l'ampleur des dégâts causés par ce séisme?
R: "C'est un séisme qui est très superficiel, car il s'est produit dans la croûte à une profondeur d'environ 10 kilomètres. Ce n'est pas du tout un séisme de subduction comme on peut avoir aux Antilles assez souvent, c'est un séisme qu'on appelle en décrochement, où on a un mouvement horizontal. Il s'est produit à la limite nord de la plaque Antilles par rapport à la plaque nord-américaine. L'épicentre est peu profond, ça va faire beaucoup de dégâts, pour un séisme en décrochement, ce n'est pas une profondeur anormale. Les séismes en décrochement peuvent déclencher des énergies importantes."

Q: S'agit-il d'une zone propice aux séismes?
R: "Cette faille était connue, elle était cartographiée, il y a des gens qui travaillent dessus, elle est à la limite d'une plaque importante. La plaque Caraïbes est limitée à l'ouest par tout le chapelet des îles des Antilles (...) ou nord vous avez la plaque nord-américaine. Vous avez un mouvement horizontal entre ces deux plaques."

Q: Compte tenu de l'épicentre situé à seulement 15 km au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, doit-on s'attendre à d'autres dégâts?
R: "Le séisme est superficiel et il est au milieu de la ville aussi, donc forcement il va faire énormément de dégâts. Les constructions sont sûrement très précaires et pas forcément de très bonne qualité et en plus les services de première urgence ne sont pas forcément aussi efficaces qu'en Europe occidentale par exemple..."
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 13:23
Haïti, frappé par un énorme séisme, attend le jour pour compter ses morts
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Un énorme tremblement de terre a dévasté mardi Port-au-Prince, détruisant jusqu'au palais présidentiel d'une capitale haïtienne dépourvue de tout pour secourir les victimes, qui risquaient de se compter par centaines.
Traumatisés par la longue secousse de magnitude 7 qui s'est produite à 16H53 locales (21H53 GMT), à seulement 15 km à l'ouest de la capitale surpeuplée, de nombreux Haïtiens passaient la nuit dehors, attendant la journée de mercredi pour commencer à évaluer le nombre de morts et les dégâts.
"Les morts seront comptés par centaines lorsqu'il sera possible de dresser un bilan", a averti un médecin, lui-même blessé au bras gauche et couvert de sang. La secousse a été suivie d'une trentaine de répliques très violentes, allant jusqu'à une magnitude de 5,9.
Haïti n'avait pas connu une secousse d'une telle violence depuis au moins un siècle, a indiqué l'Institut américain de géophysique (USGS).
Au milieu des corps sans vie ou blessés, de nombreux édifices publics se sont effondrés dans le centre de la capitale du pays le plus pauvre des Amériques. Le Palais national, siège de la présidence, s'est affaissé, ainsi que de nombreux ministères, le parlement et des églises.
Le président René Préval et son épouse ont survécu à la catastrophe, a assuré l'ambassadeur d'Haïti au Mexique.
Quelque 200 personnes seraient portées disparues sous les décombres d'un grand hôtel, Le Montana, a déclaré le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, qui a dit s'inquiéter notamment du sort des 1.400 ressortissants français d'Haïti, dont la plupart habitent la capitale.
Le quartier général de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah), qui compte environ 11.000 personnes, s'est aussi effondré. "Pour le moment, de nombreux employés restent portés disparus", a dit le chef des missions de maintien de la paix de l'ONU, Alain Leroy.
Huit Casques bleus chinois ont également été ensevelis sous les décombres et dix sont portés disparus, a rapporté la presse chinoise.
La secousse a très fortement perturbé les communications dans un pays aux infrastructures déjà très rudimentaires, rendant quasiment impossible l'acheminement de blessés dans les centres hospitaliers encore debout. Des pillards étaient en revanche à l'oeuvre dans un supermarché au nord de Port-au-Prince.
Selon un journaliste de l'AFP présent sur place, la secousse, très violente, a duré plus d'une minute, allant jusqu'à faire sauter les véhicules en pleine rue et dégageant un énorme rideau de poussière blanche sur la ville de quelque deux millions d'habitants.
"Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a déclaré un habitant qui a marché plusieurs kilomètres pour regagner son domicile au milieu de scènes de panique.
De nombreux étudiants d'une université privée étaient bloqués sous les décombres de leur institution. "Nous avons pu dégager quelques personnes des décombres, il y a de nombreux blessés", a déclaré le responsable de l'université sur la radio Signal FM à Pétion-ville, à l'est de Port-au-Prince.
D'autres établissements universitaires, comme l'école nationale d'administration et l'université de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ont été également détruits.
L'ambassadeur d'Haïti aux Etats-Unis a estimé qu'il s'agissait d'une "catastrophe majeure" pour le pays.
A Washington, le président Barack Obama a assuré que les Etats-Unis étaient "prêts à venir à l'aide du peuple d'Haïti". Plusieurs autres pays ont également offert leur aide, dont le Venezuela et le Canada. La France doit envoyer deux avions transportant des dizaines de sauveteurs ainsi que des chiens spécialisés dans la recherche et le sauvetage de personnes ensevelies.
L'ONU préparait de son côté un effort massif de secours international. Le Programme alimentaire mondial a annoncé l'envoi de deux avions d'aide alimentaire d'urgence.
La Fédération de la Croix-Rouge (FICR) a annoncé qu'un premier appel de fonds devrait être lancé dans la journée de mercredi.
Pour mesurer la puissance d'un séisme, l'USGS utilise la "magnitude de moment" (Mw). Sur cette échelle ouverte, un séisme atteignant une magnitude d'au moins 6 est considéré comme fort.
Haïti a été frappé en 2008 par une série d'ouragans qui ont fait plus de 800 morts et environ un million de sinistrés. Quelque 100.000 maisons avaient été endommagées. Le pays caribéen a une population d'environ 9 millions d'habitants. Quelque 80% des Haïtiens vivent avec moins de deux dollars par jour.
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