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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 14:02
Cour d’Appel de BASSE TERRE
Tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre

Parquet du Procureur de la République

Pointe-à-Pitre, le 11 janvier 2010

AUDIENCE SOLENNELLE DE RENTREE
ET D’INSTALLATION

(Madame Béatrice BUGEON, épouse ALMENDROS, Vice-présidente,
dans l’attente de celle de Monsieur Xavier LORRAIN, Vice-procureur de la République)


INSTALLATION

J’ai l’honneur de requérir, Mesdames et Messieurs du Tribunal, l’installation de Madame Béatrice BUGEON, épouse ALMENDROS dans les fonctions de Vice-présidente au Tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre.

Je désigne Mademoiselle Céline VIGUIER, magistrat de mon parquet pour introduire Madame ALMENDROS.



Permettez-moi d’abord quelques mots à notre collègue Béatrice ALMENDROS.

Madame la Vice-présidente,  Je suis vraiment heureux de vous accueillir dans cette juridiction qui, comme vous le savez, n’est pas surdotée.
Vous aurez la charge très importante de la présidence du Tribunal Correctionnel.
Je vous souhaite la meilleure réussite dans ces nouvelles fonctions.
Vous trouverez dans le parquet de Pointe-à-Pitre des collègues attentifs au fonctionnement toujours délicat de la juridiction.

Le parquet recevra d’ici la fin du mois Monsieur Xavier LORRAIN, nouveau Vice-procureur de la République en remplacement de Monsieur  Mikael SIMOENS, nommé en décembre Vice-président au TGI d’Amiens.
Il restera hélas encore vacant pour quelques mois le poste de N°2 du parquet, puisque Monsieur VILLARDO, Procureur de la République Adjoint, parti en Aout 2008, n’a toujours pas été remplacé.


RENTREE

Madame la Présidente
Mesdames et Messieurs les vice-présidents et juges du Tribunal


Je me rappelle le 09/01/09 avoir annoncé une année 2009, « très difficile », disant que le mot d’ordre pour la juridiction était de se tenir « fermement à son poste » en centrant plus encore ses moyens sur l’essentiel et en s’allégeant de l’accessoire.

Je ne pensais pas si bien dire.


Permettez moi, Mesdames et Messieurs du Tribunal de saluer et remercier de leur présence en ce palais de justice où je suis heureux de les accueillir
Monsieur le Premier Président et Madame le Procureur Général
Monsieur le représentant de l’Etat
Mesdames et Messieurs les élus nationaux et locaux, avec une adresse particulière à ceux qui sont nos partenaire direct aux quotidien : élus des communes, élus du conseil Général.
Mesdames et Messieurs les magistrats des autres juridictions de la Guadeloupe
Mesdames et Messieurs les chefs de services, avec la encore une adresse particulière aux services chargés d’enquêtes,
Mmes et Messieurs les avocats, notaires, huissiers, experts
Et vous tous et toutes ici présents

Je vous présente mes vœux les meilleurs de santé et de réussite dans vos projets pour cette nouvelle année 2009, ainsi que ceux du parquet de Pointe-à-Pitre


Mais permettez-moi d’abord quelques éléments de bilan pour l’année 2009 avant d’évoquer les perspectives pour 2010.

BILAN 2009


Je ne reviendrai pas sur le détail des chiffres nombreux de l’activité de la juridiction.
Pour les plus avertis d’entre vous, je vous invite à en prendre connaissance dans la plaquette qui a été mise à votre disposition.

Pour résumer, on pourrait simplement dire :

C’est incroyable, on y est arrivé !….
        Nous y sommes parvenus !….
Malgré
Une augmentation de plus de 12% du nombre des affaires pénales par rapport à la moyenne des 3 dernières années, 36000 cette années
2 mois durant lesquels seule l’hyper-urgence a pu être assurée
Un manque d’effectifs de 20%,
en postes de magistrats non pourvus
en manque de dotation de postes de fonctionnaires
Des locaux gravement vétustes et inadaptés


MALGRE TOUT CELA L’ESSENTIEL A ETE ASSURE avec un taux de réponse pénale maintenu à 82,22% sur les, proche de la moyenne nationale.
L’ESSENTIEL en donnant la priorité aux actes qui touchent le plus gravement, en particulier les violences.


Il convient simplement de faire cette année le constat très net d’une juridiction dont les dotations ne sont plus du tout à la mesure du contentieux que la loi lui demande de traiter.

C’est ainsi par exemple que
sur les 36000 reçues, 12000 procédures n’ont pas pu être enregistrées
le Tribunal correctionnel ne parvient à juger que 2200 affaires par an alors que le nombre des affaires correctionnelles poursuivables et de 10000.

Alors comment avons-nous fait ?

Eh bien je dirai qu’il s’agit d’un mélange fait de bonne volonté, de solidarité et de sens du service public, de réorganisation du travail des équipes, de choix sur des priorités
Et, il faut bien le dire, de bricolages dont on ne pensait pas qu’ils pourraient tenir si bien.


Permettez-moi, au nom de tous les citoyens en attente de justice, de remercier ici très chaleureusement pour les travaux accomplis en 2009:

Merci aux magistrats et assistant de justice de mon Parquet et aux fonctionnaires du greffe. Je ne reviendrai pas sur les difficultés qui nous ont affectés, mais je peux témoigner que tous ont accepté d’aller au-delà du maximum.

Félicitation aux 9 délégués du Procureur de la République qui donnent par la procédure de la composition pénale les réponses de la Justice, proportionnées, fermes et comprises, attendues de tous, dans 3600 affaires délictuelles, soit la moitié des décisions pénales rendues en 2009. Votre institution est devenue la condition de la crédibilité de l’action de la justice. Elle se double maintenant de la relance des ordonnances pénales correctionnelles

Chaleureux remerciement à vous aussi OPJ et APJ de la Gendarmerie et de la Police chargé des enquêtes judiciaires, mais aussi des services des douanes tant territoriale que des services centraux.
Je tiens ici à souligner deux points très précis :
La résorption d’un stock très considérable de procédures en souffrance au Commissariat Central de Pointe-à-Pitre
le travail d’initiative des services de police judiciaire a porté ses fruits : DIPJ, SR, BMR/D et GIR.
La qualité des enquêtes en matière criminelle notamment de la SR de Pointe-à-Pitre (les interpellations récentes de groupes de braqueurs dangereux doit être soulignée) tant de la DIPJ (je dois souligner le très remarquable travail d’enquête d’élucidation du meurtre de Monsieur BINO, affaire en fin d’instruction à ce jour)

Merci à vous Mesdames et Messieurs les AVOCATS : votre contradiction est la condition même de toute véritable justice qui n’a rien à voir avec un consensus négocié.
J’ai noté avec une grande satisfaction en fin d’année 2009, votre action maintenant très solide dans les permanences judiciaires, notamment pour les mineurs.
Je pense qu’il faudrait parvenir à un résultat identique pour les audiences de CRPC du lundi-matin. Il s’agit d’une procédure intéressante pour les justiciables que nous gagnerions à développer plus encore. Je me rapprocherai de vous dans ce but Monsieur le Bâtonnier



J’avais souligné les années précédentes le remarquable travail de refondation de la Justice des enfants et j’avais félicité l’an passé le SERVICE DE L’EXECUTION DES PEINES et du BEX.
Je me dois cette année d’adresser publiquement mes chaleureuses et admiratives félicitations aux fonctionnaires en charge de la chaine du pénal et du Bureau d’Aide Juridictionnelle.

Les premiers ont accepté de se mettre ensemble autour de leurs collègues en grande difficulté du BO pour enregistrer les procédures pénales. Ils sont parvenus, malgré cette année l’absence totale d’accompagnement par l’attribution de vacataires, à effectuer près de 25000 enregistrements.
Cela à acquis pour toute la juridiction un socle solide sur lequel pouvoir valoriser budgétairement en 2010 le travail accompli.

Quant au Bureau d’Aide Juridictionnelle : nous assistons à une révolution. C’est ce service qui a la charge essentielle de permettre l’accès effectif à la Justice des plus faibles et des plus démunis. Il permet le financement par l’Etat de prestations d’avocats. Grace au travail remarquable des fonctionnaires de ce service, depuis cette année




PERSPECTIVES 2010




Au-delà de ses huit priorités d’action publique et ses objectifs de fonctionnement, Je limiterai cette année de manière très simple les perspectives du parquet sur TROIS POINTS POUR TROIS ACTIONS  ESSENTIELLES :
LA LUTTE CONTRE TOUTES LES VIOLENCES
LA LUTTE CONTRE LES BANDES
LA PREVENTION COORDONNEE DE LA DELINQUANCE
L’ACCUEIL DES VICTIMES ET L’ACCES DE TOUS AU DROIT






LA LUTTE CONTRE TOUTES LES VIOLENCES

Nous l’avons nettement ressenti depuis 2008, la violence augmente en Guadeloupe au point de prendre des proportions très inquiétantes.

Cette augmentation des violences constatées en nombre comme en gravité  avoisine 3200 en 2009 soit 1000 de plus que la moyenne des années précédentes
Comme je l’indiquais déjà l’an passé
Il y a de quoi s’en plaindre mais il y a aussi, paradoxalement, de quoi s’en réjouir.

mais d’une augmentation de la GRAVITE des violences : progression de plus de 20% des homicides volontaires et vols à main armée depuis 2005, alors que nous avions déjà en 2006 un taux de crime 4 fois supérieur à la moyenne nationale :
CA, C’EST TRES INQUIETANT :
mais aussi une augmentation de la violence commise AU SEIN DES FAMILLES : progression de plus de 84% par rapport à la moyenne des 3 dernières années
PARADOXALEMENT CA, C’EST TRES BON SIGNE car cela ne veut pas forcément dire qu’il y a plus de violence réelle, mais bien qu’il y a plus de violence prise en compte par la justice de cette violence si cachée, de cette violence si étouffée dans le secret des maisons. De nombreux signes me conduisent à penser qu’il se pourrait que le mur du silence en Guadeloupe commence à se fissurer et que nombre de victimes, notamment les femmes et les enfants, n’acceptent plus de subir.
Une étude nationale de victimation démontrait qu’en 2006, plus de 70% des faits de violence y compris sexuelles commises au sein des familles restaient totalement inconnus des services. C’est inacceptable !
Je crois qu’il faut voir là les premiers résultats de l’attention et du travail de l’ensemble des services non seulement judiciaires mais aussi sociaux et médicaux, comme du secteur associatif

STOPPER CETTE VIOLENCE est devenu un objectif prioritaire depuis 2009.

C’EST UNE PRIORITE ABSOLUE commune aux deux parquets de Pointe-a-Pitre et Basse-Terre sous l’égide de Madame le Procureur Général.

Une politique particulière d’action publique a été établie en septembre 2009.

Il s’agit de garantir une réaction de la société dès la première violence et dès ses premiers signes, c’est à dire:
d’accueillir, de protéger  et d’accompagner dès les premières révélations les victimes elles-mêmes :
de provoquer un arrêt immédiat de la violence lorsqu’elle est habituelle.
de contraindre l’auteur des faits à partir du domicile conjugal et non ses victimes femmes et enfants.
d’engager des procédures judiciaires MEME SANS PLAINTE qui ne se contenteront pas de sanctionner, mais qui chercheront les solutions permettant à nouveau la vie ensemble notamment dans les familles.
Mettre en place :
Des stages d’aide à la parentalité,
Des stages de citoyenneté spécialisés sur les comportements violents/ LE PREMIER S’EST TENU AUX ABYMES LA SEMAINE DERNIERE
d’initier une campagne durable et systématique de contrôles et de répression renforcés des détentions et des ports d’armes.


2 – LA LUTTE CONTRE LES BANDES

Les services de la police et de la gendarmerie ont constaté depuis peu, quelques années au plus, l’apparition de bandes plus structurées dans certains secteur et quartiers qui procèdent d’une organisation et d’une structure étrangère à la Guadeloupe, inspirée des gangs américains.
Il s’agit d’une véritable mutation de certains de ces groupes jusqu’alors traditionnellement unis autour d’un « boss » local.

En effet au-delà d’une activité locale faite de petits trafics,
elles procèdent de la manifestation et de l’affirmation d’une appartenance à une entité, certes territoriale, mais aussi culturelle se traduisant d’ailleurs par le rejet de la culture traditionnelle au profit d’une culture totalement américaine basée sur une hiérarchisation initiatique, l’affichage voyant d’un train de vie luxueux, la domination par la violence notamment des jeunes femmes;
Elles se manifestent par des actes de délinquance qui financent la satisfaction immédiate de ces besoins (des vols, des extorsions, des menaces, des actes de violences, de violences avec arme, des meurtres)

Cela impose une réponse pénale rapide et ferme, mais tout autant un travail de prévention et de partenariat tant avec la police et la Gendarmerie, qu’avec les maires et président de Conseil Général, qu’avec l’Education nationale.

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de créer dans les prochains jours un GROUPE LOCAL DE TRAITEMENT DE LA DELINQUANCE (GLTD) spécialisé sur l’agglomération pointoise pour apporter une réponse à l’apparition de ces GANGS en particulier à Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre et Abymes.
Il réunira les services d’enquête d’une part, les maires d’autre part. Il associera si nécessaire les établissements scolaires touchés par ce phénomène nouveau et les services éducatifs de l’Etat et du Conseil Général.

Il permettra de réunir des informations précises et variées, d’anticiper d’éventuelles crises et ainsi d’intervenir le plus précocement possible.

3 – LA PREVENTION COORDONNEE DE LA DELINQUANCE

Dans le même temps que le plan à 100 jours contre la délinquance, nous avons mis en place au niveau départemental un ETAT MAJOR DE SERCURITE que  je copréside avec le préfet de Région.
Il ne s’agit pas d’une machin de plus, mais bien d’une structure opérationnelle de lutte contre 4 types de délinquance: trafics de stupéfiants, infraction à la législation sur les armes, lutte contre les violences urbaines et bandes organisées, lutte contre les violences scolaires.

Dans le même esprit un plan départemental de prévention de la délinquance sera établi en partenariat, à partir du plan national 2010-2012.

J’ai pu, Monsieur le Sous-préfet, compter sur le Représentant de l’Etat pour le développement et la pérennisation des actions de prévention comme de dissuasion de la délinquance.
La coproduction de sécurité se réuni très utilement chaque vendredi matin.
Nous commençons à décliner enfin cette année en grandeur réelle avec les maires nos actions dans le cadre du CUCS, des CISPD et autres coproductions de sécurité.

Nous allons tout prochainement mettre en place sous l’égide du Président du Conseil Général de la Guadeloupe une manière efficace de décliner concrètement les actions en faveur de l’enfance en danger et délinquante dans le cadre du SCHEMA DEPARTEMENTAL DE L’ENFANCE.



4 – L’ACCUEIL DES VICTIMES ET L’ACCES DE TOUS AU DROIT


Création d’un RESEAU D’ACCES AU DROIT d’abord sur les 4 commune du CISPD de Pointe-à-Pitre :

 La demande d’accès des personnes au droit s’exprime parfois de manière très pressante d’abord à l’égard des maires et de leurs services quand bien même cela ne rentrerait pas dans le champ d’intervention de leur collectivité publique. Souvent en première ligne, il est très difficile aux communes de répondre de manière satisfaisante et dans l’indispensable sérénité à ces sollicitations plus ou moins légitimes.
Il s’agit par exemple de conflits de voisinage, ceux entre locataires et bailleurs, de petits différents commerciaux, de petits conflits dans les familles ou au travail, mais aussi des infractions légères commises par des délinquants primaires notamment les mineurs.
La manifestation de ce type de contentieux est d’ailleurs bien souvent symptomatique d’un problème personnel, social ou familial, plus lourd et plus profond. Identifiée à cette occasion, une telle situation pourra être prise en compte avant que l’irréparable advienne, participant ainsi à la paix sociale en anticipant et empêchant l’avènement d’incidents plus graves.

Il s’agit donc de permettre à des personnes d'envisager une issue raisonnable à des situations pré-conflictuelles pénales comme civiles pouvant dégénérer, par l’obtention d’une première réponse en même temps rapide, proportionnée, professionnelle et basée sur le bon sens et la sagesse. C’est l’objet du réseau d’accès au droit à créer avec une déclinaison particulière sur l’agglomération pointoise (Maison  de justice et du droit et son réseau d’antennes et points d’accès au droit).

AIDE AUX VICTIMES

Création d’un POLE MEDICO-JUDICIAIRE DE POINTE-A-PITRE comportera quatre volets pour deux missions:

A/ ACCUEIL DES VICTIMES :
1.    un centre d’accueil et d’écoute des mineurs victimes de mauvais traitements, intégrant une salle d’audition équipée d’un matériel vidéo adapté succédant au dispositif Ti-moun,
2.    un Service d’Accueil d’Urgence des Victimes (SAUV) situé au service des urgences du CHU,

B/ EXPERTISES :
3.    un pôle de thanatologie sur le plateau technique du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes sur la base d’un conventionnement entre le Parquet et le CHU
4.    un centre de consultations médico-judiciaires d’urgence (CCMJU), capable de proposer des consultations d’urgence pluridisciplinaire de référence (médical, psychiatrique, psychologique, social), concrètement constitué par une plate-forme d’expertises médicales à même d’assurer une permanence départementale pour l’appréciation des ITT, des préjudices corporels et de l’état psychologique et psychiatrique des personnes, sur la base d’un conventionnement entre le Parquet, le CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes et un regroupement de médecins experts volontaires, hospitaliers ou non.

Permettez-moi d’adresser à cette occasion mes remerciements aux acteurs de ces dossiers importants notamment : le travail important de l’assistante de justice du parquet de Pointe-à-Pitre, le CISPD réunissant les 4 maires et l’Etat, la direction générale du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, L’association Fédérative pour l’aide à l’enfance en détresse « LA VOIX DE L’ENFANT »  et l’association guadeloupéenne d’aide aux victimes GUADAV.






Je vous propose pour finir quelques réflexions de fond :

Sur la réforme annoncée de la procédure pénale qui, si elle va à son terme, conduira à la disparition du juge d’instruction

Je crois d’abord qu’il convient de prendre un peu de distance pour en analyser la véritable économie.
En effet, elle procède de qui pourrait constituer une troisième mutation du rôle de la justice en tant qu’institution.

Pour résumer, il semble que cette période d’incertitude, de réformes successives depuis 20 ans,  procède du dépassement enfin en cours de l’opposition entre ARISTOTE et BECCARIA
Pour Aristote, la justice procède essentiellement de l’ «art du juge»  qui sait tirer le « juste » de nombreuses sources du droit dont la loi n’est une partie.
Pour Beccaria, la loi décide de tout, le juge n’est que sa « bouche» et doit se contenter de poser le « syllogisme judiciaire » dont la majeure est la loi et la mineure l’action jugée.
Il apparait aujourd’hui que la complexité des textes conduise à une nouvelle espèce de juge : après l’avoir choisie, il applique la meilleure loi dont il pèse la valeur.

En effet, aujourd’hui la loi n’est plus ni unique ni cohérente : la multiplicité des règles, leur hiérarchisation (loi simple, loi constitutionnelles), l’entrée directe en droit positif de textes internationaux, la percussion dans des relations mondialisées de systèmes très différents,
Par ailleurs l’émergence des notions supérieure d’ « Etat de droit » et de droits de l’homme 
        Tout cela a conduit à redonner au juge un rôle prééminent qui continue à s’amplifier
        Un rôle qui, disons-le ainsi, inquiète voire indispose des exécutifs : n’a-t-on pas vu tout récemment en France, cette juridiction suprême qu’est le Conseil Constitutionnel déclarer inconstitutionnels sur le fonds les dispositions d’une loi (il s’agissait de la loi sur la taxe carbone)


On ne saurait donc être étonné que les crispations apparaissent à l’occasion de d’une réforme d’importance comme celle de la procédure pénale.

Pour aller dans le sens de l’évolution que j’évoquais tout à l’heure, Grosso-modo, cette réforme ne passera que si citoyens comme praticiens auront le sentiment que la justice y gagne…  sinon à quoi bon..

Or la prise d’une décision de justice est chose délicates dont les modalités se sont modifiées au fil de siècles d’expériences.
A l’évidence nous sommes à l’aube d’une de ces évolutions majeures en ce qui concerne la procédure pénale.

A l’évidence il faut moderniser les pratiques, changer les méthodes de travail pour les mettre au niveau des contentieux d’aujourd’hui : travail en équipe, pluridisciplinarité, spécialisation.
Mais à l’évidence aussi, l’indépendance, la gratuité et le caractère contradictoire dès la première heure de l’enquête doivent être conservés.

Ne pas y perdre conduit aux 3 impératifs suivants :
Garantie de l’impartialité de l’enquête : et par conséquent, si le parquet en est le maître,  indépendance statutaire de celui-ci, notamment si la défense ne dispose pas de la culture ou les moyens de véritables investigations à décharge,
entrée en jeu de la défense dès la première heure de garde à vue,
Garanties de l’ampleur et de l’effectivité du contrôle juridictionnel de l’enquête.

Je forme en tout cas pour 2010, le souhait qu’il puisse être trouvé un nouvel équilibre garantissant la liberté des personnes comme la possibilité d’investiguer efficacement sur les faits qui mettent en péril la cohésion de notre société.


Dans ces conditions, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs du Tribunal, j’ai l’honneur de requérir qu’il vous plaise
Constater que la permanence et la continuité des services ont été assurées,
Constater l’achèvement des travaux pour l’année judiciaire 2009,
Déclarer ouverte l’année judiciaire 2010,

Me donner acte de mes réquisitions et dire que du tout, il sera dressé procès-verbal conformément à la loi pour être versé et conservé au rang des minutes du greffe du Tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre.

Le Procureur de la République




Jean-Michel Prêtre








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Violences, notamment dans les familles

Infractions économique financières et « sociales » : afin de permettre le développement d’une économie guadeloupéenne plus durable : garantie les règles de la concurrence loyale, protections les patrimoines des entreprises et des salariés, lutte contre l’emploi illégal et l’exploitation des personnes ;

Infractions organisées, en particulier filières de trafics de stupéfiants et d’êtres humains ;

Infractions au préjudice des mineurs et soutien à la fonction parentale : mauvais traitements divers, délaissement de mineurs, absentéisme scolaire, … ;

Lutte contre les usages de produits psychoactifs illicites (produits stupéfiants) comme licites (alcool, médicaments détournés lorsqu’ils sont cause de danger pour autrui)

Lutte contre les discriminations : un poison mortel que ce soit dans la vie quotidienne, au travail, dans les débats publics, ou dans les domaines économiques, artistiques ou culturels.

Infractions en matière d’environnement au sens large : urbanisme, élimination des déchets et pollutions, protection du patrimoine naturel comme culturel ;

Infractions routières : alcool, vitesse, règles de priorité, défauts de permis de conduire et d’assurance (projet de création d’une véritable fourrière)




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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 23:44
Mes chers compatriotes,

A l’injonction répétée du Chef de l’Etat, (en matière de Statut) «le statut-quo n’est pas admissible »,  les électeurs de Guyane et Martinique ont opposé un « NON » vibrant, solennel et définitif. 69,8% de Non en Guyane, 79,3% en Martinique. Il y a là, pour l’Etat de sérieuses conclusions à tirer.
 
La première est sans aucun doute, que concernant les DOM, il ne faut pas croire tout ce que l’on entend.
La seconde, c’est que le peuple est très attaché au droit commun institutionnel dont il a compris qu’il est sa seule garantie pour son avenir.
 
 
Ainsi, la voix du peuple se distingue-t-elle toujours, en cette matière, de celles de ses élus et de nos indépendantistes !
 
Les élus d’abord ! En bons français, ils veulent plus de pouvoirs mais sans aucunes responsabilités. De sorte que leurs difficultés, voire leurs échecs sont systématiquement mis sur le dos des institutions.
 
Nos indépendantistes ensuite ! Joufflus et bien potelés, même avec les cheveux hirsutes ils font très bonne figure sur les écrans des télévisions parisiennes. Certes, l’Etat leur a trouvé un job à leur mesure, qui leur permet de « faire grève », de défiler dans les rues, de barrer les routes et les accès des entreprises privées, d’insulter l’Etat et les élus locaux, tout en leur garantissant leur salaire de fin de mois. Mais il faut les comprendre, les quarante pour cent de bonus que leur donne l’Etat sur leurs salaires ne leur permet pas toujours d’assurer les traites de fin de mois de leur X5 ou de la Mercédès flambant neuve de leur conjoint. Alors ils revendiquent. Ils revendiquent sur tout et sur rien dans l’espoir que pour avoir la paix, l’Etat leur accordera des avantages supplémentaires. Et tels des enfants gâtés, ils cassent leurs jouets quand on ne leur donne pas satisfaction.
Alors que dire ! Que ce sont nos indépendantistes. Qu’en dépit de tout, nous voulons les garder avec nous. Car nous savons trois choses :
 
 -d’abord ce sont d’authentiques guadeloupéens comme nous mêmes et nous partageons avec eux l’amour de la Guadeloupe. Même s’ils sont minoritaires, ils font partie de la grande famille des Guadeloupéens.
 
- Dans toute famille, il y a des enfants « terribles ». On se les garde. Et puis à bien y réfléchir, ils peuvent être utiles à mesurer le chemin parcouru et celui qu’il nous reste à faire. Ainsi, en tant que citoyen français, est-il juste de dire que nous avons des droits acquis il y a bientôt soixante quatre ans (le 19 mars 1946 exactement). Mais il est bon de se dire en soi- même que si nous avons acquit ces droits, c’est que la France a bien voulu nous les octroyer. Tel n'a pas été le cas de toutes ses anciennes colonies et encore moins dans celles des autres puissances colonisatrices du passé.
 
-       Enfin qu’ils soient cinq mille, dix mille ou vingt cinq mille à défiler, nous sommes 395 000, 390 000 ou 375 000 a ne pas défiler.
 
Alors aujourd’hui, nous tous habitants des départements d’Outre-mer, devons dire, aux électeurs de Guyane et Martinique, Bravo et Merci. Deux fois Merci.
 
Bravo ! Parce que, - comme pour la Guadeloupe et la Martinique en décembre 2003 -, nonobstant la pression de vos élus, vous avez su imposer votre choix dans la logique et le bon sens, évitant ainsi une aventure qui un jour ou l’autre vous aurait été préjudiciable.
 
Merci !  Parce que votre exploit démontre sans ambages, de manière claire et irréfutable, qu’en cette matière, les populations d’Outre-mer comptent d’abord sur l’Etat pour les protéger de leurs élus. Je sais, et c’est le comble du paradoxe. Mais c’est bien là le sens qu’il faut donner à votre démarche.
 
Merci ! Parce que vous démontrez aussi à l’Etat que ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit, qui sèment le désordre et la déstabilisation sociale et politique, qui portent les vraies aspirations de nos populations.
 
Alors mes amis Guyanais et Martiniquais, je vous dis : encore un petit effort.
Le 24 janvier prochain, il vous faut achever ce que vous avez commencé dimanche 10 janvier. Le schéma qui vous est proposé est à peine différent de celui de dimanche dernier. Ce qui vous est suggéré c’est de sortir du droit commun institutionnel, de  troquer votre statut  départemental et régional, contre celui d’une nouvelle Collectivité territoriale. Et de plus, on vous demande d’accepter cela sans que personne ne sache quel en sera le contenu exact. Alors dites « Non » à cette nouvelle aventure qui vous est proposée. Bientôt au parlement français sera votée une modification institutionnelle. Mais cette modification ne supprimera ni les départements, ni les Régions. Alors demandez-vous pourquoi ce qui serait bon pour les Départements de l’Hexagone ne le serait pas aussi pour nous. Et si on vous dit que la réforme qui vous est proposée ne fait que devancer celle qui sera faite dans la Métropole, alors avec votre « NON » dites à ceux qui vous le suggère  que vous n’êtes pas pressés et que vous préférez attendre pour voir et lire de vos propres yeux.
Oui mes Amis, la tâche ne sera pas facile, mais vous y arriverez.
Un grand homme a dit en substance : « il n’y a de perdu que les batailles qui ne sont pas livrées ».
Alors cette bataille, Guyanais et Martiniquais, vous devez la livrer et la gagner pour toutes les populations de l’Outre-mer.
 
Nous comptons sur vous !
 
 
Amédée ADELAIDE
Président du CSLR
11 Janvier 2010
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 23:37
Régionales : sous le plus grand chapiteau de Guadeloupe

C'est parti ! Le grand cirque des régionales est en route. Et dire qu'il va falloir supporter ces diatribes, ces pseudos coups de théâtre jusqu'au 14 mars !
Le premier à dégainer, c'est Victorin Lurel, désigné il y a trois mois par le PS pour être tête de liste socialiste en Guadeloupe. Difficile de faire autrement — même s'il n'a pas voté Aubry — c'est le président sortant de la Région, avec un bilan plutôt positif.
Ensuite, s'émancipant du PS pour rallier franchement les thèses du LKP, il y a eu Eric Jalton. Sans doute le plus âprement critique des politique en place tant à la Région qu'au Département (Jacques Gillot n'a pas été épargné, malgré ses atermoiements au moment de la mobilisation générale LKP (20 janvier-4 mars). Eric Jalton qui a fait son coming out politique au WTC, quand Elie Domota démontait, avec beaucoup d'intelligence, en procureur révolutionnaire de circonstance, les rouages de la machine post-coloniale de l'establishment guadeloupéen.
Et puis, Jeanny Marc s'est sentie des ailes, la coquine ! Maire de Deshaies, député socialiste — mais qui a souvent voté avec la majorité Sarkozy, notamment pour la révision constitutionnelle — elle a du ressentiment. Elle a mal avalé deux ou trois avanies imputées à Victorin Lurel. Dont le rapt par Max Mathiasin, son cousin germain et rival politique à Deshaies, de son siège de conseiller général de Sainte-Rose/Deshaies. Elle sait qu'elle n'a qu'à s'en prendre à elle même qui avait choisi un successeur falot.
Marie-Luce Penchard a tôt fait de dire qu'elle ne conduirait pas de liste. Il est vrai qu'elle doit conforter son poste de ministre de l'Outre-mer. Et ce n'est pas en laissant augmenter de 4, puis 6 en attendant 1à centimes de prix des carburants qu'elle se rendra populaire en Guadeloupe, même si elle n'est pour rien dans la conjoncture économique mondiale défavorable et le prix en yoyo du Brent. Elle devrait trouver une place sur la liste que prépare Blaise Aldo. Le maire de Sainte-Anne, ancien député européen, l'un des politiques les plus capable de sa génération, a été mandaté par l'UMP pour faire une liste. Blaise Aldo, ancien dauphin de Lucette Michaux-Chevry, flingué par elle, s'est rallié fut un temps aux majorités de gauche au conseil général, puis retrouvant sa fibre gaulliste il s'est fait élire maire de Sainte-Anne à la place d'une gaulliste authentique, Marlène Captant, déchoukée pour un millier d'euros de frais de campagne en trop.
Actuellement, Blaise Aldo est en mission : arrêter le délire de Philippe Chaulet, président de l'UMP locale, et de Louis Molinié, chef de file de l'UMP en Guadeloupe. Ceux-ci se sont mis dans la tête qu'ils en avaient soupé des ukases de Paris. Pour éviter qu'on leur impose Marie-Luce Penchard, ils ont poussé un petit jeune (45 ans cette année), Laurent Bernier, maire de Saint-François... et suppléant de Gabrielle Louis-Carabin à l'Assemblée nationale. Et c'est là que la maire et député du Moule refait son apparition.
Silencieuse depuis qu'elle s'est brouillée d'abord avec son mentor, Lucette Michaux-Chevry, ensuite avec fifille, avant de claquer la porte de l'UMP, la douce Gabrielle ira-t-elle avec Laurent Bernier ? Se compromettra-t-elle avec Blaise Aldo ? Restera-t-elle en dehors du débat ?
Quand on écoute Philippe Chaulet — ou Louis Molinié —, seule la maladresse de Paris en essayant d'imposer Marie-Luce Penchard a fait que Gabrielle s'est retirée dans sa grotte. Elle allait venir, ou à tout le moins soutenir une liste UMP. Depuis, elle est rétive à toute discussion. Mais, comme on connaît la dame, elle ne va pas tarder à faire une déclaration tonitruante. Pour rompre définitivement avec LMC (et Jacques Chirac) n'avait-elle pas profité d'un voyage officiel de Dominique de Villepin, Premier ministre, pour s'exclamer aux micros de la presse nationale : « On en a marre de ces vieux ! » ?
Alors Laurent Bernier ? L'homme qui dit qu'il ne doute pas... est bien silencieux. A part une intervention calamiteuse (oui, oui !) au micro de RCI, pour dire que « le triomphe du non au changement de statut en Martinique et en Guyane ce n'est pas une victoire de Victorin Lurel », car lui aussi en son temps a milité contre l'article 74, on ne l'a guère entendu. Avec qui ferait-il sa liste ? Sans les soutiens de Lucette Michaux-Chevry, de Gabrielle Louis-Carabin ?.. Reste ceux de Philippe Chaulet, de Louis Molinié. Mais, ces deux là, que représentent-ils effectivement ?
Surtout que l'on assiste en ce moment à une fuite des potentiels vers Victorin Lurel. Tout ce qui veut avoir un avenir toque à la porte.

(À SUIVRE)
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 23:02
SOUS LE CHAPITEAU...
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Dimanche soir, consensus autour d'une liste conduite par Victorin Lurel. Environ 5 000 personnes.
Sur cette image, Ary Chalus, maire de Baie-Mahault, Jacques Gillot, président du conseil général et président du comité de soutien à la candidature de Victorin Lurel, Victoroin Lurel, Harry Durimel, président des Verts Guadeloupe, Gina Théodore-Opheltès, conseiller municipal de Baie-Mahault, conseiller régional, présidente de l'Ecole de la deuxième chance.

19863_243164168882_58254283882_3311733_6783417_n.jpg Victorin Lurel et Jocelyn Sapotille (PS, adjoint au maire du Lamentin). Pour lui, Victorin Lurel est LE candidat qu'il faut à la Guadeloupe.


19863_244169248882_58254283882_3316032_1983422_n.jpg
Victorin Lurel et Estelle Chartol (conseillère municipale des Abymes, en charge de la jeunesse), particulièrement en verve.
C'est l'étoile montante aux Abymes, qui pourrait intégrer la liste conduite par Victori Lurel.
il semblerait qu'hier matin, on lui ait fait quelques tracasseries... à la mairie.


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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:53
Le cirque repart pour un tour de piste
Installé derrière Milénis, le cirque Roger-Lanzac reste en Guadeloupe jusqu'au 14 février. Le spectacle est les mercredi, samedi et dimanche, à 15 et 18 heures. Infocirque : 0690 370 408

Le cirque-Roger Lanzac est installé près du centre commercial Milénis, à l'entrée des Abymes. « Nous avons décidé de prolonger notre séjour devant le succès que rencontre notre nouveau spectacle auprès des Guadeloupéens, explique Roger Mordon, directeur du cirque. Avec vingt artistes, des fauves, la cavalerie, des équilibristes et une attraction unique en Guadeloupe, les Afrikan Warriors. »
Les fauves, ce sont les lions, majestueux lions qui aiment la Guadeloupe au point d'y donner régulièrement naissance à des lionceaux. La cavalerie, ce sont des chevaux savants. Les équilibristes viennent de l'Europe de l'Est, les numéros aériens avec cerceaux et rubans sont réalisés par les Mordon. Les clowns, le dira-t-on, sont désopilants.

Bientôt, la Martinique
Des musiciens extraordinaires ! Les musiciens de l'orchestre (mais oui, un vrai orchestre, qui rythme les numéros, meuble les temps entre ceux-ci) sont Brésiliens.
« Nous avions inclus Saint-Martin dans notre tournée, mais pour des raisons pratiques, nous n'avons pas pu faire ce déplacement. C'est pour cela que nous restons un mois de plus en Guadeloupe. Mais, toujours derrière Milénis. Nous n'irons pas à Basse-Terre, comme des gens le pensent, explique M. Mordon.
Le 16 février, le cirque prend le bateau pour la Martinique où il restera trois mois, au Lamentin, place Mahault.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:53
Une nouvelle orientation pour le Câble

Le Câble lance en Guadeloupe une offre Triple Play.
Après le rachat de l’entreprise en décembre 2008 par ALTICE, Le Câble, acteur de la télévision payante en Guadeloupe, prend aujourd’hui une nouvelle dimension. En effet, dans les prochaines semaines, il rendra possible une offre de Triple Play (TV, Internet, téléphone fixe), similaire à celle de l’Hexagone.
Le Câble proposera ainsi dans l’ensemble des communes câblées, une offre groupant plus de 125 chaînes et services de télévision (dont les chaînes locales et les18 chaînes de la TNT gratuite); jusqu’à 10 chaînes en Haute Définition (HD); l’Internet à très haut débit (30 Méga disponibles sur toutes les zones éligibles) et désormais la téléphonie fixe.
Dès cette année, Le Câble commercialisera en outre une offre Internet 100 Méga illimité.
Dans un contexte économique difficile et face à un pouvoir d’achat sans cesse revu à la baisse, Le Câble a aussi compris les attentes légitimes des Guadeloupéens en préparant des offres tarifaires similaires à celles de son partenaire Numéricable dans l’Hexagone.
Rappelons pour mémoire que Le Câble est installé depuis 1994 dans l’archipel et compte aujourd’hui plus de 80 000 foyers raccordés. 61 % des foyers de Guadeloupe sont câblés.
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:52
INDISCRETIONS
Ary, Harry...
Dimanche soir, sous le chapiteau du cirque où les partisans de Victorin Lurels s'étaient réunis, en marge des Abymes, Ary Chalus, maire de Baie-Mahault, Harry Durimel, leader des Verts Guadeloupe (le meilleur score aux Européennes !), ont annoncé très officiellement, devant 4 000 personnes, qu'ils se ralliaient à la liste que conduira Victorin Lurel pour les régionales. Nicolas Deldo, du Modem Guadeloupe participera à cette démarche...

Harry
Les militants des Verts Guadeloupe se sont prononcés ce week-end à 88 % en faveur d’une union avec le président sortant de la Région. « Cette position est désormais celle de l’ensemble du parti », a affirmé Harry Durimel. Un soutien de poids pour Victorin Lurel. Qui devrait se traduire par une place éligible (peut-être la troisième...) sur la liste en cours de préparation.

Delile
La Légion d'Honneur à Delile Diman, présidente d'un atelier des Etats Généraux ! C'est la juste récompense d'un bon travail d'entente entre Claude Girault, coordonnateur local pour le compte de l'Etat, et cette dame qui a bien mérité de la Nation en se faisant, tout au long des longues semaines qu'ont duré les travaux, une modératrice parfaite... Il faut savoir récompenser les bons serviteurs de l'Etat. C'est fait !

Jeanny
Jeanny Marc fait sa liste. C'est connu depuis vendredi soir. Alors que, dans l'après-midi, Eric Jalton se félicitait encore de son ralliement. Qui sera sur sa liste ? Claudy Movrel-Villoin, vraisemblablement, Albert Dorville, ancien maire de Trois-Rivières, sûrement, mais encore tous les déçus de n'être pas sur la liste d'Eric Jalton. Donc, Mme Marc a intérêt à attendre que celui-ci ait déposé sa liste avant de déposer la sienne !..

José
José Toribio, du PSG, va partout, disant que Victorin Lurel lui fait un chantage : soit il laisse tomber Eric Jalton soit il n'obtiendra pas sa subvention pour relancer le centre thermal de Ravine-Chaude. Sauf que la Région a donné environ 2 millions d'euros (ce qui était demandé par M. Toribio) en autorisation de programme... Donc, les sous sont déjà là !

Bernard
C'est parti ce matin ! Les NAO canne vont s'ouvrir, avec la médiation de Bernard Carbon, médiateur social, pour tenter de de concilier les possibilités financières des uns et les revendications des autres afin de démarrer la campagne début février. Sauf coup de théâtre, comme chaque année !

Eric
A l'école d'Anquetil, dimanche matin, Eric Jalton a réuni environ 300 partisans. Et 17 conseillers municipaux de sa majorité... sur 36, il est vrai, certains ayant été retenus ailleurs (peut-être se sont-ils trompés de lieu de rendez-vous ?). Cependant, le maire des Abymes a été chaudement applaudi au moment du discours fondateur. Etaient là Alain Flémin, du PCG, le Dr Makouke, fondateur de l'UPLG, Lucien Pérutin, secrétaire général de l'UPLG... En attendant d'autres ralliements.

Serge, Alfred, Christiane
Ils se sont plantés. Serge Letchimiy, le maire de Fort-de-France, Alfred marie-Jeanne, le président du conseil régional de la Martinique, Christiane Taubira, député de Guyane, ont vu midi à leur porte. Enfin, ils allaient assouvir leur fantasme : plus d'autonomie, en attendant mieux. Las, la population de la Martinique et celle de la Guyane, ne se fiant pas à ces personnalités politiques pour tenir entre leurs mains leur destin, ont choisi de rester tout simplement Français. Tout en étant profondément Martiniquais et Guyanais. L'un n'empêchant pas l'autre...
André-Jean VIDAL
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:51
Délibéré le 14 janvier de la demande de mise en liberté de Gérard Jodar

La cour d'appel de Nouméa a mis en délibéré au 14 janvier sa décision sur la demande de remise en liberté du président de l'USTKE, Gérard Jodar, examinée jeudi en présence de l'eurodéputé écologiste, José Bové, proche du syndicat.
M. Jodar, 58 ans, président du syndicat indépendantiste USTKE, a été condamné à un an de prison ferme le 29 juin 2009 pour entrave à la circulation d'un avion, à la suite d'une manifestation dans le cadre d'un conflit à la compagnie locale Aircal, qui avait donné lieu à des échaffourées.
Sa peine a été ramenée à neuf mois en appel en septembre dernier, à l'instar de celle de deux ses collègues, Michel Safoka et Ato Uveakovi, sanctionnés pour les mêmes faits. Tous se sont pourvus en cassation.
A la barre, M. Jodar, dont l'incarcération avait provoqué une flambée de violence en août dernier sur le Caillou, a déclaré qu'il n'était "ni un bandit, ni un délinquant mais un militant".
Il a en outre annoncé son intention d'aller "jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme", dénonçant les conditions d'incarcération à la prison dite du Camp Est, au rang des plus vétustes et des plus surpeuplées de France.
A l'invitation d'un Collectif, initié par l'USTKE, une délégation d'élus écologistes, emmenée par le député européen José Bové, est actuellement en Nouvelle-Calédonie.
Ils réclament la libération des syndicalistes et ont fustigé "l'indignité" du Camp Est, qu'ils ont visité mercredi.
Pour motiver sa demande de mise en liberté, M. Jodar a fait valoir sa situation familiale avec "une épouse sans revenu, un frère handicapé à charge et mourant, ainsi que deux jeunes enfants perturbés".
Le leader syndical a écarté le risque de nouvelles infractions, déclarant au président Jean-Louis Thiolet que le conflit à Air cal était terminé.
L'avocat général a requis le rejet des demandes de mise en liberté, faisant notamment état des condamnations antérieures des prévenus.
Leur avocate, Cécile Moresco a mis en cause la sévérité de la justice calédonienne à l'égard des syndicalistes comparée à la Métropole.
A l'issue de l'audience, José Bové a déclaré qu'il avait lui-même été condamné à deux reprises pour entrave à la circulation d'un aéronef.
"En 1992, j'ai empêché Lionel Jospin, alors ministre, d'atterrir sur le Larzac. J'ai eu 1.000 francs d'amende. En 1995, j'avais pénétré sur le tarmac à Tahiti lors de la reprise des essais nucléaires. J'ai été condamné mais dispensé de peine", a affirmé l'altermondialiste.
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:38
POUR INFO
Le bloc-notes de Raphaël CONFIANT <http://www.montraykreyol.org/spip.php?rubrique22> 
http://www.montraykreyol.org/spip.php?article3440
 
« PÉYI-A SÉ TA NOU, SÉ PA TA YO ! » (« CE PAYS EST À NOUS, PAS À EUX ! »), CLAMAIENT-ILS EN FEVRIER 2009…
lundi 11 janvier 2010 par la rédaction de Montray Kreyol <http://www.montraykreyol.org/spip.php?auteur41> 

Jamais à Cuba (communiste), ni à Barbade (capitaliste) Saint-Domingue (social-démocrate), on ne verrait le pays bloqué durant plus d’un mois à cause d’une grève générale.

JAMAIS!

Au bout d’une semaine, les forces de police ou l’armée débloqueraient les routes, rouvriraient les commerces et entreprises, rétablirait la libre circulation des personnes et des marchandises. Il n’y a que dans ces colonies de consommation que sont la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane qu’une telle chose est possible. Dans ces OVNI politiques, le Papa Blanc autorise ses chers enfants nègres à brailler, défiler, réclamer, exiger autant qu’ils le veulent. De toute façon, personne ne mourra de faim! Il les autorise même à proclamer que «le pays leur appartient désormais» et que le temps de la «profitation» est fini et bla-bla-bla…

Le Papa Blanc se marre. Ses enfants nègres ne sont pas sérieux. Ils ne croient pas un mot à ce qu’ils disent. D’ailleurs, pourquoi ont-ils «déboulé» en février, mois du carnaval, et pas en octobre ou en novembre? La preuve: quand on leur organise une consultation pour savoir s’ils seraient prêts à entamer un tout petit début de commencement d’autonomie, ils battent aussitôt en retraite comme des «crabes-c’est-ma-faute». Oublié le «Péyi-a sé ta nou!»! Aux orties les rodomontades du genre «Jou nou ké ajounou pòkò wè jou»!

Tout le monde aux abris!

73% de «NON» en Guyane et 80% en Martinique. Donc si l’on comprend bien, les mêmes qui ont défilé et braillé en février pour faire plier l’État «colonialiste» votent aujourd’hui comme un seul homme pour rester à jamais enlacés dans les bras de ce même état colonialiste. Français jusqu’ad vitam aeternam, voilà ce qu’ils veulent être et rester!

À ces gens, je dis: allez vous faire foutre! À ce peuple, je dis qu’il n’est qu’une sous-merde, un ramassis d’aliénés, d’alimentaires et de lâches. Une tâche sur la carte du monde, une salissure. Un étron.

Je comprends pourquoi vous ne voulez ni de l’autonomie et encore moins de l’indépendance. Dans un Martinique libre, comme à Cuba, à Barbade ou à Saint-Domingue, jamais vous n’auriez été autorisés à foutre la merde et à bloquer tout le pays pendant plus d’un mois.

Vous avez raison: restez français jusqu’à la fin des temps et continuez à brailler et à manifester régulièrement pour que le Papa Blanc vous accorde 200 euros d’augmentation de salaire et n’augmente pas le prix de l’essence, même si le cours du brut augmente sur le marché mondial.

Adieu (ou plutôt «Au Diable!»)…
Raphaël Confiant
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 16:53
ERIC JALTON : Je suis favorable à une réforme des institutions qui ont mis le peuple dans la rue, qui sèment les larmes dans les foyers depuis longtemps, qui minent la cohésion sociale et interdit tout développement local endogène. »

Eric Jalton a prononcé le discours fondateur de sa candidature aux régionales, dimache matin, à l'école Anquetil.
Voici l'intégralité de ce texte.

Chers compatriotes,

La Guadeloupe a été rudement secouée durant le premier trimestre de l’année 2009 par un puissant mouvement social qui a ébranlé les fondements de notre société, mettant à nu l’existence d’un système organisé de pwofitasyon. Des milliers de Guadeloupéens, dans leur diversité de condition et d’appartenance, sociale, culturelle, ethno-raciale, spirituelle et philosophique voire politique se sont mobilisés durant les 44 jours qu’a durée le conflit pour exiger l’amélioration immédiate de leurs conditions d’existence, singulièrement de leur pouvoir d’achat et pour démasquer les profiteurs.

Tous, ici, à Droite comme à Gauche, se sont accordés pour dire que ce cri du peuple, venait manifestement de très loin et que, traversant le temps, il faisait écho à une souffrance et à un mal-être séculaires, enkystés dans des injustices et des discriminations douloureusement vécues et ressentie aujourd’hui encore. La soudaineté et la puissance du mouvement, conjuguées à sa radicalité, ont surpris plus d’un et singulièrement une classe politique subitement hébétée et tétanisée devant l’ampleur et l’amplitude de la protestation.

La question de la légitimité des uns et des autres, celle des élus et celle de la rue, a donc été sujet à controverse et objet de crispation durant toute l’année du mouvement.

Durant ce conflit à dimension sociétale et à portée historique, en tant que Guadeloupéen, maire des Abymes et socialiste, progressiste convaincu, il m’est apparu plus qu’avant et plus que jamais, que la crise qui frappait notre Guadeloupe montrait bien que nous sommes à la croisée des chemins et que le combat contre le système de pwofitasyon qui a jeté dans la rue des dizaines de milliers de nos frères et sœurs, mères et pères et enfants aussi, se doit d’être engagé résolument par des élus décidés à relever le gant , parce que conscients au plus haut point de l’urgence et de l’impérieuse nécessité de proposer un débouché politique à la      protestation sociale.

 J’ai compris alors qu’il serait tout simplement criminel et totalement  irresponsable d’abandonner le peuple à son sort, en faisant valoir notre impuissance d’élus, incapables de nous faire entendre «  au plus haut niveau » et avouant avec une stupéfiante candeur que nous ne sommes ni entendu, ni même écoutés à Paris.

J’ai mieux compris combien il était important que les élus de Guadeloupe, principalement ceux qui se réclament du socialisme progressiste, se mettent en capacité de relayer dans les institutions, dans les assemblées où ils ne se siègent que par la volonté, le combat du peuple, pour la Justice sociale.

Oui, comme je l’ai indiqué lors des négociations de février au World Trade Center, cette foule qui martelait du talon les rues de Guadeloupe, ressemblait bien à ce peuple qui a fait de moi son élu, pour que sa protestation me préoccupe, contrairement à ceux qui n’ont eu de cesse de se plaindre qu’on les empêche de profiter tranquille, que ceux qui, prisonniers de leur ego surdimensionné et enfermés dans leur délire paranoïaque, n’ont pas voulu voir dans le mouvement social autre chose qu’une attaque contre leur petite personne.

Le mouvement social du premier trimestre 2009 a donc révélé la profondeur  de la crise : l’ampleur du désastre économique, de l’hécatombe sociale, de la catastrophe écologique annoncée ; la méfiance et la défiance vis-à-vis de la représentation politique locale ; la détresse des dizaines de milliers de chômeurs et travailleurs précaires, particulièrement des jeunes et des femmes, le désarroi des agriculteurs, des pêcheurs, des chefs d’entreprises petites et moyennes, la souffrance qui tue à petits feux des milliers de retraités et de personnes porteuses de handicap.

Alors comment  un seul élu de ce pays, surtout s’il se réclame de la Gauche, pourrait-il rester sourd au cri du Peuple ?

Le mouvement social a fait admettre, tout au moins pour ce qui me concerne, que tout ceci n’est plus acceptable et qu’on ne saurait se satisfaire d’aménagement à la marge.

Il m’est apparu clairement que ce dont la Guadeloupe a besoin, et ce à quoi aspirent profondément les Guadeloupéens, c’est d’une Alternative globale, qui puisse répondre aux urgences de l’heure, hurlées dans les déboulés de rues par les enfants de Guadeloupe.

Les élections régionales des 14 et 21 mars 2010 sont donc l’occasion de faire la démonstration que nous avons bien écouté, entendu et compris.

Pour ce qui me concerne personnellement, j’ai compris que durant ces dernières années et encore aujourd’hui, « la Guadeloupe pour tous » de l’actuel président n’a été qu’un leurre : c’est d’ailleurs l’affirmation éclatante  et cinglante, sans équivoque du mouvement social.

Alors comment pourrait-on aujourd’hui exhorter à un «  Tous pour la Guadeloupe » et convaincre ou bluffer de nouveau quand les mêmes qu’hier persévèrent aujourd’hui dans leur pwofitasyon ?

Comment continuer comme avant, comme si de rien n’était, malgré le grand mouvement social qu’a connu le peyi Gwadloup et, alors même que le protocole d’accord du 4 mars, signé par les parties n’est toujours pas respecté ? Quand les prix des produits alimentaires continuent de grimper ? Quand celui de l’essence a été relevé et qu’une nouvelle augmentation est déjà annoncée pour le mois de février ? Quand les jeunes sont si seuls, abandonnés dans leurs désoeuvrement ? Quand on continue à subventionner les entreprises qui licencient ? Quand les contrats aidés désespèrent d’être titularisés ? Quand le président de la République continue à déblatérer avec force, des promesses fallacieuses visant à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, dlo mousach pou lèt ?

Il reste une grande attente et un espoir ténu mais surtout une grande désespérance et le sentiment profond et douloureux de s’être fait avoir …. Une fois de plus.

Les Guadeloupéens savent bien que ce n’est ni Elie DOMOTA, ni le LKP qui ont honteusement menti mais bien les préfets, ministres et autres affidés.

Le risque dés lors est grand qu’aujourd’hui, ou demain, que la situation sociale s’envenime à cause de ceux qui, en toute irresponsabilité, bombent le torse ou haussent les épaules, protégés le croient-ils par un sacro-sainte légalité républicaine, alors même que le mouvement social, leur a offert «  sur un plateau, une formidable opportunité d’entreprendre la transformation paisible de ce système épuisé.

Comment ne pas se rendre compte du risque de délitement de notre société, du risque de recrudescence d’actes de violences de toutes sortes, liés aux désoeuvrement et à la desespérance de jeunes qui n’ont plus rien à perdre ni à gagner » ?

Mes chers compatriotes,

Notre Gwadloup est trop grosse de conflits sociaux pour ne pas lui tendre la main, pour ne pas se mettre ensemble pour construire et mettre en œuvre une nouvelle politique régionale de rupture avec la gouvernance régionale que nous vivons.

J’entends bien ce qui se dit sur mes intentions relatives à la question institutionnelle ou statutaire ; je voudrais sur ce sujet vous mettre en garde contre les mensonges et manipulations du président sortant. Je considère qu’il est temps, sur une question aussi importante pour la vie des Guadeloupéens, de cesser de jouer et de faire peur.

J’ai dit clairement et je voudrais que cela soit entendu de manière définitive, que je suis favorable à une vraie responsabilité locale.

Je suis favorable à une réforme des institutions qui ont mis le peuple dans la rue, qui sèment les larmes dans les foyers depuis longtemps, qui minent la cohésion sociale et interdit tout développement local endogène.

J’ai dit que cette réforme doit nous donner les moyens réels de nous insérer dans l’espace Caraïbe et d’ouvrir notre économie au monde si nous voulons éviter la marginalisation dans un monde qui se globalise et qui exige l’action et la négociation de proximité pour s’en sortir.

J’ai dit encore que sans délai, il faut s’attacher à rationaliser et à moderniser nos institutions, qu’une assemblée  ou une collectivité unique, dotées de compétences élargies et renforcées, me paraissait le minimum sur lequel nous pouvions progresser ensemble dans l’intérêt du pays. J’ai dit enfin qu’il faut sortir de ce débat juridique, entre 73 et 74, parce que ce débat n’a de sens que pour les spécialistes, parce qu’un peuple ne peut engager son avenir sur des articles.

A cet égard, et au risque de me répéter : ce n’est pas au nom d’une exclusive dignité guadeloupéenne que nous militons pour une évolution sensible des responsabilités guadeloupéennes mais davantage au nom de l’efficacité des politiques publiques locales afin de résoudre les graves problèmes et difficultés qui assaillent notre peuple, notre écosystème et en définitif notre cohésion et notre bien-être dans notre petit pays de Guadeloupe que nous aimons tous.

Ni 73  ni 74.

Ce qui importe c’est que soit revisité et aménagé, avec audace et mesure, le cadre institutionnel actuel afin de le rendre plus adapté à nos réalités et aux exigences d’un développement endogène, résolument éco-responsable, social, solidaire, fondé sur une éthique de conviction qui place l’homme au centre du projet de société ; un cadre institutionnel qui permette une domiciliation élargie et renforcée de la responsabilité locale.

En attendant, il parait plus que jamais indispensable que l’exécutif régional, au lieu d’ergoter  et de se satisfaire de postures empruntées, s’attache à agir vraiment pour changer la vie des Guadeloupéens.

Il faut mettre un terme aux dérives du pouvoir personnel qui favorise et nourrit le clientélisme, autorise impunément les représailles à l’encontre des insoumis et les règlements de compte vis-à-vis des opposants, élus ou non. Comme vous, je me suis souvent indigné de la méthode de gestion de la crise, de cette gouvernance qui fait dépendre les subventions du degré de servilité des maires, de l’absence de volonté et d’efficacité sur les questions économiques, sociales et relations avec l’extérieur.

Les élections régionales doivent donc être l’occasion de changer les choses en changeant le cours, en proposant une alternative sociétale qui emporte l’adhésion des citoyens, des militants associatifs, des syndicalistes, des chefs d’entreprises guadeloupéennes, tous unis autour d’une liste de rassemblement qui tienne compte des « exigences de civilisation » exprimées par le mouvement social.

Il convient de renforcer, au sein du conseil régional de Guadeloupe, cette alternative progressiste, citoyenne, de transformation sociale et écologique, aujourd’hui dispersée mais sommée désormais de rassembler.

C’est aussi pour cela que j’ai accepté de prendre la tête de ce rassemblement que j’entends promouvoir, en précisant toutefois avec insistance et « afin que nul n’ignore », que le combat qui s’annonce pour les futures élections régionales ne pas être compris comme un entreprise visant exclusivement à chasser un homme en l’occurrence l’actuel président du conseil régional.

Toux ceux qui perçoivent de façon aussi restrictive l’enjeu électoral se trompent dangereusement et font fausse route. Je ne m’associe en aucune façon, ni à cette démarche, ni à un éventuel complot.

Ce serait la porte ouverte à toutes sortes de dérives et de compromissions qui non seulement insulteraient notre éthique et notre engagement pour l’intérêt général du pays et des Guadeloupéens mais aussi et surtout qui seraient bien en deçà des exigences posées par le mouvement social.

La Guadeloupe a besoin d’une véritable alternative et non d’une simple alternance et plus qu’un changement d’homme. C’est à un changement d’orientation et de projet que je convie celles et ceux qui s’engagent à mes côtés : un changement de modèle de développement, de priorités et de choix ; un changement de pratique et de comportement, de style et de méthodes, une démocratie rénovée et radicalement démocratique.

J’ai compris que je ne pouvais sans trahir mes convictions de socialiste, sans trahir les valeurs d’humanisme et de respect de l’autre dans lesquelles j’ai été élevé, sans trahir justement la mémoire de mon père puisqu’on l’invoque, resté inerte, insensible aux abus, aux incohérences et à la souffrance mis sur la table et dans la rue, à l’occasion du mouvement social de janvier et février 2009.

Me voilà donc maintenant engagé, résolument engagé, dans ce combat qui est le vôtre, le nôtre, pour faire gagner une Guadeloupe qu’on veut, qu’on aime et dans laquelle nous voulons vivre comme des frères.

J’ai mesuré combien il est important que les élus de Gwadloup, principalement ceux qui se réclament du progrès social, se mettent  en capacité de relayer dans les institutions, dans les assemblées le combat du peuple pour la justice sociale et qu’il s’attache à y faire progresser les réformes nécessaires à son bien-être.

Mers chers compatriotes, il s’agit donc pour nous de réussir le rassemblement pour ouvrir la voie à un projet guadeloupéen de transformation sociale et écologique.

Cessons de danser au carnaval des autres.

C’est pleinement conscient de cette nécessité que j’ai décidé, après de multiples consultations et mûre réflexion, de conduire une liste d’Alternative pour les élections régionales des 14 et 21 mars 2010. J’ai été rejoint dans cette entreprise par des femmes et des hommes de progrès, animés comme moi d’une énergique volonté de changement.

 Ce sont des membres de la société civile, ou encore des partis et personnalités politiques, tous convaincus qu’il est temps que cela change.

Nos objectifs stratégiques sont donc clairs :

Battre la fausse gauche sociale-libérale aujourd’hui à la direction de la Région Guadeloupe et empêcher le retour de la droite

Assurer au sein de la future Assemblée régionale, la présence de femmes et d’hommes déterminés à défendre, au-delà des partis et des clans, les valeurs progressistes, sociales, écologiques et démocratiques en toutes circonstances

Faire de la Région un lie de fécondation d’une nouvelle responsabilité guadeloupéenne marquée par une prise en charge toujours plus grade des «  affaires guadeloupéennes » parles Guadeloupéens eux-mêmes au terme de débats larges menés sur l’ensemble du territoire

Faire de la Région un pôle d’initiatives et de propositions innovantes pour promouvoir de nouvelles logiques de développement économiques, citoyennes et écologiques

Faire de la Région une institution dont la préoccupation principale sera les conditions de vie des Guadeloupéens et leur amélioration continue

Promouvoir un mode de gouvernance fondée sur la démocratisation du fonctionnement de l’institution régionale, qui torde le cou au présidentialisme et sur l’intervention et la participation citoyennes dans les processus de décision des politiques publiques, leur contrôle et leur évaluation

La prise en compte de la donne écologique dans toutes les politiques publiques entrant dans le champs de compétences de la Région Guadeloupe

La nécessité de privilégier l’accompagnement économique de nos très petites, petites et moyennes entreprises et industries. Elles sont le cœur de notre économie et créent l’emploi local

La mise en œuvre d’un traitement équitable de nos territoires notamment par un aménagement géographiquement équilibré et la gestion non partisane des aides régionales aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)

Le traitement non discriminatoire et judicieux des aides accordées au mouvement culturel, sportif et artistique.

Ce sont toutes ces raisons et bien d’autres qui motivent ma candidature, que je souhaite partager avec vous. Je vous invite à nous aider et à nous rejoindre dans cette démarche collective, généreuse et démocratique, en prenant part à nos réunions, en nous faisant des propositions de tous ordres, notamment concernant notre projet que nous entendons arrêter définitivement après la concertation la plus large. Nous restons, pour cela, mon équipe et moi, à votre disposition. Nous restons, pour cela, mon équipe et moi, à votre disposition. Des commissions thématiques de projet se réunissent quasi-quotidiennement : vous pouvez y participer.

Concernant la nécessaire mobilisation de terrain, une commission de mobilisation est mise en place afin de coordonner l’action des partis, groupements, associations et groupes d’actions qui soutiennent notre démarche.

Et vous, créez, partout où vous le pouvez, des groupes d’action pour le changement, dans vos quartiers, associations, familles, amis, entreprises et rendez-nous compte. La direction de campagne et le comité stratégique veillent à l’intégration et à la participation du plus grand nombre…

Nous sommes et nous entendons rester dans cette campagne, la force, le mouvement du progrès, de l’écologie, de la justice sociale, de la responsabilité locale face à l’immobilisme, à l’injustice sociale et l’aliénation.

Alors, chers compatriotes,

Allons ensemble, convaincus et déterminés, tous ensemble, forts du projet qui découlera de nos grandes orientations programmatiques,  allons ensemble, en ordre serré vers la victoire.

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