7 janvier 2010
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Mort de Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d'une crise cardiaque dans jeudi matin tôt à son domicile parisien, à 66 ans.
Le décès inattendu de celui qui était premier président de la Cour des Comptes, annoncé par RTL puis confirmé par l'UMP, a suscité aussitôt de très nombreuses réactions, chacun saluant, à l'image du président Nicolas Sarkozy, le grand républicain et gaulliste passionné.
Le Premier ministre François Fillon, qui fut un de ses proches, a jugé que la France "perd un de ses plus grands serviteurs", une "de ses plus belles voix politiques".
Philippe Séguin est mort "vers 06H00 du matin des suites d'un malaise cardiaque, selon une source policière. Sa mort a été "constatée vers 07H20 par les pompiers", a dit un de ses plus proches, Roger Karoutchi. "Il n'y avait eu aucun signe avant-coureur" du malaise qui l'a terrassé, a déclaré l'ancien ministre.
Selon la Cour des Comptes, il a travaillé jusqu'au bout.
Philippe Séguin fut notamment député d'Epinal (à partir de 1978), maire de la ville vosgienne (à partir de 1983), ministre des Affaires sociales sous la première cohabitation (1986-1988), président de l'Assemblée nationale sous la deuxième, président du RPR juste après le désastre de la dissolution.
Unanimement, la classe politique a salué la force des convictions et l'indépendance de ce grand pourfendeur du traité de Maastricht et gaulliste convaincu.
Tous ont souligné aussi le caractère jupitérien de ce républicain sourcilleux, aux colères célèbres dont le tempérament ombrageux fut sans doute un obstacle à une carrière encore plus brillante.
C'est ainsi qu'il n'accéda jamais à Matignon même si son nom circula à plusieurs reprises pour le poste. De même, il démissionna avec fracas de la présidence du RPR et abandonna contre toute attente la campagne des européennes en 1999 et essuya en 2001 un échec retentissant dans sa tentative de conquérir la mairie de Paris, ne parvenant pas à rassembler une droite à bout de souffle.
Ce natif de Tunis (21 avril 1943), pupille de la Nation qui se présentait volontiers comme un "petit chose" de la République, était un pur produit de la méritocratie républicaine, via l'ENA.
Père de quatre enfants issus de deux mariages, il était aussi un passionné de football, omniprésent dans les stades, pas forcément à la tribune d'honneur.
A l'Assemblée nationale, M. Séguin avait créé la session unique.
A la Cour des comptes - fonction idéale pour ce grand censeur des dérives républicaines - il avait multiplié les remontrances retentissantes.
Il restera aussi comme celui qui, le 20 septembre 1992, avait porté la contradiction à un François Mitterrand qu'il savait déjà très malade, après avoir mené une campagne exceptionnelle pour le "non" au traité de Maastricht. Ville devant laquelle était mort d'Artagnan, se plaisait-il à répéter.
Philippe Séguin "était un ami très cher, un homme passionné aimant son pays", selon l'ancien ministre Charles Pasqua, qui s'était battu avec lui contre le traité de Maastricht et avait lancé en 1990 une éphémère opération de "régénération" du RPR.
"Il n'avait peur de personne, il résistait à tout", selon l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s'est dit "admiratif de l'homme et de son parcours", et a fait part de "l'immense tristesse des parlementaires".

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d'une crise cardiaque dans jeudi matin tôt à son domicile parisien, à 66 ans.
Le décès inattendu de celui qui était premier président de la Cour des Comptes, annoncé par RTL puis confirmé par l'UMP, a suscité aussitôt de très nombreuses réactions, chacun saluant, à l'image du président Nicolas Sarkozy, le grand républicain et gaulliste passionné.
Le Premier ministre François Fillon, qui fut un de ses proches, a jugé que la France "perd un de ses plus grands serviteurs", une "de ses plus belles voix politiques".
Philippe Séguin est mort "vers 06H00 du matin des suites d'un malaise cardiaque, selon une source policière. Sa mort a été "constatée vers 07H20 par les pompiers", a dit un de ses plus proches, Roger Karoutchi. "Il n'y avait eu aucun signe avant-coureur" du malaise qui l'a terrassé, a déclaré l'ancien ministre.
Selon la Cour des Comptes, il a travaillé jusqu'au bout.
Philippe Séguin fut notamment député d'Epinal (à partir de 1978), maire de la ville vosgienne (à partir de 1983), ministre des Affaires sociales sous la première cohabitation (1986-1988), président de l'Assemblée nationale sous la deuxième, président du RPR juste après le désastre de la dissolution.
Unanimement, la classe politique a salué la force des convictions et l'indépendance de ce grand pourfendeur du traité de Maastricht et gaulliste convaincu.
Tous ont souligné aussi le caractère jupitérien de ce républicain sourcilleux, aux colères célèbres dont le tempérament ombrageux fut sans doute un obstacle à une carrière encore plus brillante.
C'est ainsi qu'il n'accéda jamais à Matignon même si son nom circula à plusieurs reprises pour le poste. De même, il démissionna avec fracas de la présidence du RPR et abandonna contre toute attente la campagne des européennes en 1999 et essuya en 2001 un échec retentissant dans sa tentative de conquérir la mairie de Paris, ne parvenant pas à rassembler une droite à bout de souffle.
Ce natif de Tunis (21 avril 1943), pupille de la Nation qui se présentait volontiers comme un "petit chose" de la République, était un pur produit de la méritocratie républicaine, via l'ENA.
Père de quatre enfants issus de deux mariages, il était aussi un passionné de football, omniprésent dans les stades, pas forcément à la tribune d'honneur.
A l'Assemblée nationale, M. Séguin avait créé la session unique.
A la Cour des comptes - fonction idéale pour ce grand censeur des dérives républicaines - il avait multiplié les remontrances retentissantes.
Il restera aussi comme celui qui, le 20 septembre 1992, avait porté la contradiction à un François Mitterrand qu'il savait déjà très malade, après avoir mené une campagne exceptionnelle pour le "non" au traité de Maastricht. Ville devant laquelle était mort d'Artagnan, se plaisait-il à répéter.
Philippe Séguin "était un ami très cher, un homme passionné aimant son pays", selon l'ancien ministre Charles Pasqua, qui s'était battu avec lui contre le traité de Maastricht et avait lancé en 1990 une éphémère opération de "régénération" du RPR.
"Il n'avait peur de personne, il résistait à tout", selon l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s'est dit "admiratif de l'homme et de son parcours", et a fait part de "l'immense tristesse des parlementaires".