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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 01:31

EDUCATION – NOUVELLE BOURSE
La Région favorise l’accès des jeunes Guadeloupéens aux carrières de l’Education nationale

Dans le cadre de sa politique d’aide aux étudiants, et afin de favoriser l’accès des jeunes guadeloupéens aux carrières de l’enseignement, la Région Guadeloupe a lancé un nouveau dispositif d’aide à l’attention des étudiants guadeloupéens. Il s’agit d’inciter tous ceux qui souhaitent s’orienter vers les métiers de l’enseignement à passer les concours (CAPES , CAPET, professorat des écoles).

La création de ce dispositif intervient alors que l’Etat envisage de recruter des enseignants au niveau Bac+5 et que les prévisions de départs à la retraite d’enseignants en Guadeloupe, dans les prochaines années, laissent espérer des opportunités d’emploi pour la jeunesse guadeloupéenne.

Bourse régionale de préparation aux concours de l’enseignement

Les étudiants souhaitant bénéficier de cette aide régionale comprise entre 2.500 et 3.000 € par an, devront remplir plusieurs conditions :
être inscrits à l’IUFM de Guadeloupe pour une préparation au concours; ou à l’IUFM d’une autre région pour les concours non préparés en Guadeloupe ;
avoir au moins un de leurs deux parents domiciliés fiscalement en Guadeloupe depuis au moins quatre 4 ans ;
relever d’un foyer fiscal dont le revenu fiscal de référence n’excède pas 89.564€, selon le nombre d’enfants à charge des familles.   
Le montant de l’aide est compris entre 2.500 € et 3.000€, en fonction du revenu fiscal et du nombre d’enfants à charge.

En outre, la Région Guadeloupe y ajoute la prise en charge de la moitié de la cotisation annuelle de sécurité sociale étudiante, pour les étudiants éligibles, soit une aide complémentaire de 100€.

De son côté, l’étudiant bénéficiaire de l’aide régionale s’engagera par convention auprès de la collectivité régionale :

à passer, dans l’année, le concours pour lequel l’aide lui a été attribuée;
à occuper un poste pendant au moins 5 ans dans l’éducation nationale en Guadeloupe, en cas de réussite;
à participer, à des campagnes de soutien scolaire en faveur des élèves en Guadeloupe

Notez que l’aide régionale n’est cumulable ni avec les bourses d’Etat, ni avec le prêt d’honneur du département.

Les dossiers de demande de cette aide régionale doivent être déposés avant le 30 octobre 2009 au conseil régional (antenne du Raizet, Hôtel de Région à Basse-Terre) ou à l’IUFM.

Préparation au concours de professeur des écoles

Afin qu’un maximum de jeunes guadeloupéens de niveau Bac+3 puissent passer le concours de professeur des écoles, avant qu’il ne soit ouvert qu’aux étudiants de niveau Bac+5, la Région Guadeloupe a mis en place, en partenariat avec l’IUFM, deux actions supplémentaires de formation  pour la préparation au concours de professeur des écoles, une à Basse-Terre et une à Pointe-à-Pitre .

Pour intégrer ces formations, les candidats doivent s’adresser à l’IUFM.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 18:39
Mme Penchard suit l'actualité locale...

Marie-Luce Penchard, Secrétaire d’Etat chargée de l’Outre-mer, constate « avec satisfaction que la réunion en préfecture de Basse-Terre du comité de suivi de l’accord du 4 mars 2009 s’est déroulée dans un bon climat de travail. »
Marie-Luce Penchard « salue ce travail qui a permis d’obtenir de bons résultats grâce à la volonté des membres du comité d’avancer ensemble ».
Lors de son entretien avec le secrétaire général de l’UGTG à l’aéroport Guadeloupe pôle Caraïbe samedi 10 octobre dernier, Marie-Luce Penchard avait fixé sa méthode de travail : « Une réunion préalable du comité de suivi se tiendra en préfecture le 14 octobre afin de déterminer les points relevant de l’Etat réglés à ce jour et ceux nécessitant un réexamen. C’est de cette manière que nous ferons avancer les choses dans un climat serein et ouvert à un dialogue constructif ».
Au cours de la réunion du comité de suivi, le principe de huit réunions thématiques qui se dérouleront le mois prochain a également été accepté.
A l’issue de celles-ci, Marie-Luce Penchard présidera prochainement un nouveau comité de suivi du protocole en Guadeloupe afin d’étudier les points de l’accord nécessitant un réexamen à son niveau.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 18:36
TRIBUNE LIBRE
Le LKP au fond de sa marmite

par Amédée Adelaïde, président du CSLR

Le réveil est lourd et douloureux, mais la Guadeloupe semble bien échapper peu à peu à l'emprise du mouvement indépendantiste.
L'Etat d'abord, donne le sentiment de sortir de la léthargie dans laquelle l'avait plongé les accusations portées contre lui par les extrémistes, d'envoyer ici des « mamblos » (entendez gendarmes-mobiles) pour « tuer des Guadeloupéens ». Le Préfet ne s'en laisse plus compter et rappelle au LKP que c'est à l'Etat de faire, dans la légalité, les contrôles qui s'imposent. Les gendarmes mobiles sont visibles, non dans leur hôtel, mais en grand nombre sur la voie publique. Emboitant le pas au Préfet, la nouvelle Secrétaire d'Etat a proclamé plusieurs fois et sans ambigüité que ce n'était pas le LKP qui faisait les lois et que celles-ci devaient être respectées, que le dialogue devait se faire non sous la pression et la menace mais dans le respect mutuel des interlocuteurs. Et puis elle a rappelé qu'il était temps d'arrêter de quémander toujours plus.
Les élus à leur tour, semble prendre la mesure de leurs responsabilités. S'ils ont pour un certain nombre d'entre eux, accepté la réunion de travail que leur proposait le LKP avec leurs Conseils Municipaux, il semble bien qu'en grand nombre, ils aient refusé de suivre le LKP sur les chemins du « demander toujours plus ». Le Président de l'association des Maires à même suggéré au LKP de renoncer au RSTA, au profit du RSA. C'est que les réalités sociales sont dures à gérer pour les élus locaux.

Des responsables syndicaux eux-mêmes, commencent à reprocher au LKP son intransigeance et ses mensonges. C'est ainsi que deux syndicats (« Solidaire » et « FO ») représentant les agents de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et des fraud es, s'en prennent en ces termes au LKP : « ... les agents de l'Unité Départementale de la Guadeloupe de la DGCCRF, Considérant que depuis le début de l'année, notre service est l'objet d'attaques incessantes et injustifiées de la part de certains responsables du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon) ;
... 
Exigeons donc des responsables du LKP de cesser d'induire en erreur les consommateurs guadeloupéens, en leur faisant croire que la DGCCRF est compétente pour fixer les niveaux des prix de vente des biens, produits et services. » On lira avec intérêt la totalité de ce communiqué que nous mettons en annexe, « pas piqué des hannetons » d'autant qu'il émane de deux syndicats membre du LKP.
Les media eux-aussi, - bien que continuant pour la plupart et sans vergogne à faire la propagande du mouvement indépendantiste -, commencent timidement à donner la parole à d'autres thèses. Ainsi l'excellente intervention dans le quotidien local du Psychologue Errol Nuissier à partir d'une réflexion en 7 questions que l'on peut retrouver sur le lien suivant : http://forums.opinpub.fr/node/178
Internet continue à se déchaîner, pour compenser la médiocrité et les partis-pris des média, et rétablir les vérités. Les « messages-point-de-vue » se multiplient, passent de blogs en blogs, sont réacheminés par les internautes eux-mêmes qui les apprécient et veulent ainsi les faires partager à leurs correspondants. Bref un espace de liberté et de vérité qui est un grand bol d'air frais pour nous Guadeloupéens.
Enfin tout comme lors de l'« Affaire Faisant », la population elle-même découvre qu'on lui a menti et que l'addition est lourde. Les pénuries consécutives aux 44 jours de blocages ont fait grimper les prix des produits de première nécessité (surtout sur les marchés) et, comme toujours en pareil cas, ils redescendent rarement à leur prix initial. Le prix de l'essence, quant à lui, a repris sa courbe ascendante sans que personne ne puisse s'y opposer. Et le chômage lui aussi a explosé. La situation sociale est bien pire qu'avant les blocages du début d'année.
Alors le LKP est à la recherche d'un second souffle, pour ne pas dire d'une seconde légitimité. C'est que l'inénarrable Monsieur Jégo n'est plus là pour l'encourager, lui passer la main dans le dos et soutenir au près des Guadeloupéens que ses revendications ubuesques sont légitimes. Et ses menaces ne suffisent plus à bloquer l'Etat. Alors il choisi non plus de marcher, mais d'écrire. Il écrit aux élus municipaux, qu'il veut rencontrer sagement, dans leurs mairies en Conseil Municipal. Il écrit à la Secrétaire d'Etat, qu'il veut rencontrer officiellement durant son voyage officiel, (oubliant qu'il lui avait sans raisons, claqué la porte lors d'une précédente réunion). Celle-ci d'ailleurs, après l'avoir fait lanterner, acceptera habilement de le recevoir en toute fin de séjour, à l'aéroport, juste avant de prendre l'avion l'emmenant vers d'autres cieux. Après la manifestation sans grand succès du 3 octobre, il faut bien reconnaître que tout cela n'est pas très glorieux.
Et la duplicité du LKP (qui cachait son objectif de marche vers l'indépendance derrière une prétendue défense du pouvoir d'achat du « peuple guadeloupéen ») commence à éclater au grand jour. 
Alors oui, de l'espèce de « soupe à cochon » qu'il nous avait préparé, il ne reste pas grand chose et le LKP se retrouve seul au fond de sa marmite avec des restes de glorioles fumants mais calcinés.

Amédée ADELAIDE

Président du CSLR

Ces colonnes sont ouvertes à tous ceux qui veulent s'exprimer sans injurier ni diffamer.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 18:28
C DANS L'AIR

Ce soir jeudi et à 17h55 il faut regarder l’émission « C’ dans l’air » sur TEMPO le sujet étant « Les Antilles sur la voie de l’indépendance »
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 13:41
ENTRETIEN
Amélius Hernandez, président du SIAEAG
« Il ne faut plus gaspiller l'eau »
Quel est l'intérêt pour les Guadeloupéens de ces Journées de l'eau ?
L'intérêt que les Guadeloupéens peuvent trouver à nous rendre visite aux Journées de l'eau, c'est de comprendre, en visitant les stands, en assistant aux conférences-débats, que nous devons mettre l'accent sur les problèmes que nous avons au niveau de l'eau, qu'il faut former les générations futures à utiliser l'eau avec plus d'à-propos. Ce que nous voulons, c'est conserver l'eau, parce que nous avons besoin de cette eau, surtout en période de sécheresse, mais aussi bien l'utiliser. Il ne faut plus gaspiller. Il faut apprendre à gérer notre ressource. C'est ce que nous expliquons au cours de ces Journées de l'eau.

Notre eau est souvent polluée. Potable, certes, mais présentant des traces de pollutions liées au chlordécone. Que répondez-vous ?
Il y a eu des générations d'agriculteurs qui ont utilisé des produits phytosanitaires qui ont pollué les nappes d'eau, surtout en Basse-Terre. On dit qu'il y a des eaux polluées. Je ne peux pas me prononcer aussi catégoriquement que vous et dire s'il y a du chlordécone dans l'eau qui sort des robinets. Il faut mettre en place des stations de traitement modernes. Il faut trouver un dispositif de dépollution toujours plus efficace. C'est une de nos préoccupations essentielles. Nos techniciens y travaillent.

Les stations d'épuration sont souvent obsolètes. Que fait le SIAEAG ?
L'assainissement des eaux usées est très important. Les eaux rejetées dans la nature doivent être les moins polluées possibles. C'est pourquoi nous avons mis en place une politique d'installation, de modernisation, de remplacement des stations d'épuration. A Baie-Mahault, et nous allons l'inaugurer durant ces journées, au Moule, à Terre-de-Bas, à Terre-de-Haut, à Goyave, à Petit-Bourg, etc. nous allons livrer des stations dans ces communes d'ici 2011. Ensuite, nous poursuivrons le renouvellement des ouvrages. Il faut toujours moderniser ces structures, au fur et à mesure que la population s'accroît.

Les canalisations sont pourries, il y a un gaspillage d'eau important.
Aujourd'hui, il faut reconnaître que la moitié des canalisations est à refaire sur le réseau d'eau. Il y a aux alentours de 50 à 60% de l'eau captée qui arrive dans les robinets. Il faut améliorer ce rendement. Nous utilisons des grosses canalisations maintenant et là, sur ces sections du réseau, il y a quasiment 100% de l'eau captée qui arrive à destination.

Pensez-vous à stocker de l'eau pour les périodes difficiles ?
Il est important de modifier le comportement des usagers. Il ne faut pas gaspiller les ressources. C'est pour cela que nous informons les population, pour que les usagers aient un autre comportement. De plus, nous avons, au niveau du conseil général, des dispositions pour stocker de l'eau pour contrer les périodes de sécheresse. Nous allons aussi prendre contact avec l'île de la Dominique pour envisager d'utiliser une partie de ses ressources en eau pour irriguer Marie-Galante.

Vous avez fait le choix de faire venir aux Journées de l'Eau des experts et des politiques de la Caraïbe. Pourquoi ?
Nous avons le sentiment ici, d'être coupés de la Caraïbe. Or, il y a des possibilités d'échanges. Je vous parlais de l'eau de la Dominique pour irriguer Marie-Galante. J'ai vu, à Santo Domingo, une station d'épuration qui fonctionne parfaitement, qui coûte moins cher à la construction que tout ce que nous avons. Il faut regarder ce qui se fait autour de nous. Nous avons beaucoup à donner, beaucoup à apprendre.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 13:40
INDISCRÉTIONS
Victorin
Absent des discussions d'hier après-midi, au comité de suivi, Victorin Lurel, président du conseil régional, a préféré se rendre à l'assemblée des Régions ultrapériphériques, aux Canaries. C'est vrai que quand il y a comité de suivi, c'est le préfet qui est en première ligne puisqu'il a été décidé par M. Domota, que désormais c'est l'Etat et lui seul la cible de toutes les acrimonies. C'est toujours plus populaire de crier... c'est la faute à l'Etat ! Les présidents d'assemblées peuvent enfin souffler après avoir été bien malmenés. En attendant les prochaines claques...

Victorin 2
« Le gouvernement refuse toujours d’appliquer l’une des seules bonnes mesures sociales de ces dernières années au prétexte d’un dispositif spécifique moins favorable avec, à la clé, un véritable paradoxe : si le conflit social du début d’année (enclenché par le LKP) n’avait pas eu lieu, le droit commun, à savoir le RSA, se serait appliqué pour le bénéfice du plus grand nombre et un avantage financier plus important », dénonçait, hier, Victorin Lurel. Quelle lucidité !

Yolaine
Yolaine Poletti-Duflot, de RFO, propose un débat, mardi, au cours d'une soirée spéciale avec un thème bien spécifique sur le traitement de l’information en Guadeloupe. Elle sera entourée de journalistes, d’invités de la presse écrite, parlé, d'internet. Brain storming sans doute férocement attendu par les Guadeloupéens. Le tout sera d'éviter la cacophonie. Car, quand vous rassemblez quelques journalistes pleins de certitudes dans un lieu clos...
André-Jean VIDAL
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:11
UN DOCUMENT FORT ÉDIFIANT

Assemblée nationale
XIIIe législature
Session ordinaire de 2008-2009
Compte rendu
intégral
Deuxième séance du lundi 6 avril 2009
Présidence de M. Bernard Accoyer
M. le président. La séance est ouverte.
(La séance est ouverte à vingt et une heures trente.)
Développement économique des outre-mer
Suite de la discussion d'un projet de loi
adopté par le Sénat après déclaration d’urgence
M. le président. La parole est à M. Bruno Sandras.
M. Bruno Sandras, député de la Polynésie
Né le 4 août 1961 à Papeete (Polynésie Française)
Circonscription d'élection :
Polynésie Française (2ème)
Groupe politique :
Union pour un Mouvement Populaire

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, conformément aux engagements du Président de la République, le projet de loi qui nous est présenté vise à donner un nouvel élan à l’outre-mer, à valoriser les atouts de chacun de ses territoires et à leur permettre de mieux affronter les grands défis de notre époque.
En tant que député de la Polynésie française, je ne peux que me féliciter de ces orientations, à l’heure où la crise économique internationale frappe d’autant plus durement notre population qu’elle accentue ces handicaps structurels que sont l’éloignement et la dispersion géographique de nos îles.
Notre économie insulaire, construite essentiellement autour du tourisme, est touchée de plein fouet. Les derniers chiffres sont clairs, sans appel : 30 % de touristes en moins au premier trimestre – après une baisse qui atteignait déjà 15 % en 2008 –, 66 % de croisiéristes en moins. Pour le seul mois de février, on compte 10 000 touristes de moins que l’année dernière. L’emploi est en chute libre : 3 000 emplois salariés de moins en 2008, alors même qu’il faudrait créer chaque année 2 800 emplois pour absorber l’arrivée des jeunes sur le marché du travail.
Il n’y a pas d’allocation chômage ni de RMI en Polynésie française. En cas de crise économique et de licenciements, les familles n’ont pas d’amortisseur. Elles n’ont rien : aucune rentrée d’argent à la fin du mois.
Les répercussions de cette crise économique et financière sont également immédiates en matière de protection sociale : l’équilibre des régimes, déjà fragile, est à présent fortement menacé.
Oui, 2009 est bien l’année de tous les dangers : année de crise économique et financière, elle risque de se transformer très rapidement, comme on l’a vu en Guadeloupe, en Martinique, à La Réunion, en année de crise sociale. Pour le pays, elle pourrait très bien déboucher sur une crise budgétaire majeure.
En effet, selon les projections, la diminution des rentrées fiscales en 2009 devrait logiquement conduire la Polynésie française à une importante contraction de ses moyens financiers, alors que la situation exige, à l’inverse, un soutien colossal de la puissance publique envers les acteurs économiques.
Mais, me direz-vous, la Polynésie française est dotée d’un statut d’autonomie interne, dans lequel il est inscrit que cette collectivité de la République se gouverne librement et démocratiquement, dans le cadre des compétences qui lui sont dévolues. Cela implique en effet qu’elle doit surmonter, par les moyens dont elle dispose, la plupart des difficultés économiques qui peuvent se présenter. Mais soyons réalistes : face à une crise internationale de l’ampleur de celle que nous connaissons, la faiblesse constatée de nos ressources propres – nos ressources endogènes, pour reprendre le terme adéquat – nous rend totalement démunis.
En d’autres termes et en toute objectivité, sans une solidarité nationale accrue, la Polynésie française est – ou sera très rapidement – dans l’incapacité de fournir à sa population les standards minimaux de la nation en termes d’accès aux soins, au logement et aux produits de première nécessité, à commencer par les produits alimentaires. Notez que je n’évoque même pas ici notre retard considérable dans le développement de services publics aussi essentiels que l’eau, l’assainissement, les déchets, les transports en commun.
Je sais que, ces dernières années, l’image de la Polynésie a été ternie aux yeux de l’État, de ceux qui dirigent la France, de vous-mêmes, chers collègues. Le comportement de certains hommes politiques polynésiens a pu choquer. L’instabilité que connaît la Polynésie depuis 2004 a pu lasser. Mais il serait faux de croire que les Polynésiens, les responsables politiques, les partenaires économiques et sociaux, les pouvoirs publics, n’ont pas pris la mesure des choses.
Nous agissons, avec tous les moyens dont nous disposons, pour mettre en place des mesures permettant de contrecarrer, d’atténuer autant que faire se peut, le choc sans précédent que nous subissons : les dispositions locales d’aides à l’investissement privé ont été renforcées, des actions de soutien aux entreprises et à l’emploi sont mises en œuvre, la commande publique est renforcée, des actions sont conduites pour accompagner les secteurs les plus exposés, comme le tourisme, la perliculture, la pêche. Ce sont des efforts importants, coûteux pour notre collectivité, dont les ressources se tarissent pourtant sous l’effet de la récession. Mais ces efforts de redéploiement et ces emprunts supplémentaires ne seront pas suffisants. Nous n’y arriverons pas seuls. Ne croyez pas que je sois résigné quand je fais ce constat. Je suis simplement lucide.
À titre d’exemple, la chute de la fréquentation touristique représente à elle seule un manque à gagner de près de 20 milliards de francs – soit 170 millions d’euros – en année pleine. En comparaison, le gouvernement de la Polynésie n’a réussi à mobiliser, pour son plan de relance, que 7 milliards de francs supplémentaires – à peine 60 millions d’euros –, à travers l’adoption d’un collectif budgétaire.
À cet égard, je dois avouer ma crainte que la situation budgétaire de la Polynésie française ne se traduise en fin d’année par un déficit d’exécution qui, vous le savez, est beaucoup plus problématique pour une collectivité territoriale que pour l’État : cette option n’est en effet ni admise ni viable financièrement.
Nous n’y arriverons pas seuls, c’est une certitude. Pourtant, à la lecture du projet de loi de développement économique de l’outre-mer, devant toutes les mesures proposées aux départements, malgré l’objectif affiché d’un nouvel élan et de la prise en compte des spécificités des économies insulaires, je sens la Polynésie un peu esseulée.
En raison de notre statut d’autonomie, nous sommes en effet exclus des dispositifs de soutien au pouvoir d’achat ou aux entreprises et des mesures en faveur des jeunes chercheurs d’emploi que justifie la gravité exceptionnelle de la situation outre-mer, dans un contexte de crise économique internationale majeure.
Or, si le caractère exceptionnel de la situation est indubitable dans tout l’outre-mer, vous conviendrez avec moi que, en définitive, cela n’a pas de sens d’exclure de ces dispositifs une partie de nos collectivités ultramarines, dont la Polynésie, pour des motifs statutaires. À tout le moins, c’est un sujet de fond qu’il conviendra d’aborder sérieusement à l’occasion des états généraux.
Venons-en à présent aux dispositions intéressant la Polynésie française.
La continuité territoriale est une mesure essentielle, dont la motivation est profondément ancrée dans nos valeurs républicaines. J’y souscris pleinement et adresse, au nom des familles polynésiennes concernées, tous mes remerciements au Gouvernement pour son engagement en la matière.
Je tiens néanmoins à préciser qu’il s’agit de la reprise d’un dispositif existant et dont la portée est d’ailleurs toute relative : 4 à 5 millions d’euros consacrés à la Polynésie pour la continuité territoriale, comparés aux 170 millions d’euros pour la Corse, pour une population équivalente et, de surcroît, beaucoup plus proche.
Les orientations fortes proposées par le Gouvernement en matière de relance de la politique du logement et l’élargissement du champ des secteurs éligibles à la défiscalisation sont à la hauteur des enjeux. Mais force est de constater que la loi de finances de 2008 en limite singulièrement la portée. En outre, en matière de conditions d’accès à des financements permettant de développer le logement social, on se rend compte que la Polynésie est la seule collectivité française à ne pas pouvoir obtenir de prêts de la Caisse des dépôts et consignations. Cette situation, qui pénalise les plus démunis des ménages pouvant prétendre à un logement social, me conduit d’ailleurs à déposer un amendement pour y remédier : j’espère qu’il sera accepté.
Enfin, le Gouvernement a entrepris de mettre rapidement en œuvre le fonds exceptionnel d’investissement, destiné à financer des opérations qui participent de façon déterminante au développement économique, social et environnemental local. J’adhère complètement à cette démarche, essentielle pour notre avenir et qui comporte, pour cette année, 13,5 millions d’euros sur un total de 115 millions, ce qui est loin d’être négligeable.
Comme vous, monsieur le secrétaire d’État, je pense que les outre-mer sont une richesse, une chance pour la France d’aujourd’hui et pour la France de demain. Je veux donc croire que, pour la Polynésie française au moins, ce projet de loi ne constitue que la première pierre d’un processus en ordre de marche, qui, à court terme, permettra d’atténuer les conséquences de la crise économique et financière internationale sur nos économies insulaires, aussi fragiles qu’exposées, et qui, à long terme, permettra de répondre à cette ambition que vous avez pour nos collectivités ultramarines et que je partage sans aucune réserve.
Pour cette ambition commune, pour ces valeurs que nous partageons et que ce texte porte à bien des égards, mais également parce qu’il apporte de vraies réponses à nos compatriotes des départements d’outre-mer dont je me sens solidaire, je vous apporte donc, monsieur le secrétaire d’État, mon soutien et mon vote. La population polynésienne a entendu les paroles du chef de l’État. Elle attend énormément des états généraux, ainsi que des mesures qui seront prises dès lors qu’un bilan objectif et partagé aura pu être réalisé.
Je souhaiterais à cet égard obtenir un peu plus d’informations sur le calendrier et les modalités préparatoires de ces états généraux. En effet, dans le cas de la Polynésie, aucune discussion n’a, à ma connaissance, été entamée à ce jour. Le temps presse, pourtant. La gravité et l’urgence de la situation nous invitent à élaborer ensemble, et rapidement, les réponses aux enjeux immédiats qui tiennent à la réalité économique et sociale dans nos collectivités d’outre-mer en général et en Polynésie française en particulier.
Ces enjeux sont clairs.
Il s’agit de la préservation de nos entreprises et de notre tissu économique, qui risque de s’effilocher avec les fermetures d’hôtels – déjà le Club Med de Bora Bora a annoncé sa fermeture définitive –, avec les faillites d’entreprises et de prestataires.
Il s’agit de la préservation d’une cohésion sociale très concrètement menacée par la montée du chômage – dont je rappelle qu’il n’est pas indemnisé en Polynésie française, où il n’y a pas non plus de RMI –, par le renforcement de la précarité et par des régimes de protection sociale fortement mis à mal. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:11
UN LIVRE SUR LA DERNIÈRE CRISE AUX ANTILLES

Disponible sur : http://dl.free.fr/qlOZVb4cZ
Le fichier restera en ligne tant qu'il y aura au moins un téléchargement sur une période de 30 jours

La révolution antillaise
QUELLE PLACE POUR L'OUTRE-MER DANS LA RÉPUBLIQUE ?
par :
François Durpaire
Michel Giraud
Guy Numa
Pascal Perri
Stéphanie Melyon-Reinette
Serge Romana

Sous la direction de Luc Laventure
Édition FRANCE Ô, EYROLLES

Bonne lecture
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:10
Le Mois du créole se poursuit
Le conseil général a entrepris, avec le lancement du Mois du Créole, le 2 octobre, d’organiser plusieurs manifestations d’envergure visant à sensibiliser et fédérer la population guadeloupéenne autour de la richesse de son patrimoine linguistique vernaculaire.
Se sont déjà succédés des évènements tels que la présentation de la deuxième édition du guide de la graphie du créole (rédigé par Juliette Facthum Sainton), une première table ronde, samedi, sur l’évolution du créole, en présence de docteurs en linguistique ainsi que de créolophones ou encore les présélections du concours de lokans kréyòl, toujours samedi dernier.

Une table ronde
Dans la lignée de ces actions, le département organise ce vendredi, à la résidence départementale (Bas-du-Fort/LeGosier) une deuxième table ronde autour de l’emploi du créole dans les médias.
Tous les médias (radios, tv, internet) y sont conviés et débattront sur différentes problématiques telles que le rôle que les journalistes doivent jouer dans la valorisation, la sauvegarde de la langue ; l’utilisation du créole est-elle sous-jacente d’une certaine idéologie ?
Le débat soulèvera beaucoup d’autres questions et le modérateur, un linguiste, complètera et/ou relancera les discussions.
S’agissant de la finale du Ripaj a lokans kréyòl, elle aura lieu ce samedi, à 19 heures, à l’Habitation La Ramée, à Sainte-Rose. Les candidats qui souhaitent y participer peuvent s’inscrire sur place le soir même mais seuls douze seront retenus pour concourir.

Ripaj a lokans kréyòl
Les candidats se préparent en amont sur les sujets suivants :
1) Zannimo a vwazen a’w ka fè déga adan jaden a’w. Ou ka babyé avè’y san jiré’y.
2) a- Ou sé on madanm, ou antré adan on sosyété, ou vwè on boug agou a’w. Ou pa ka òzé kòsté’y. Ou ka palé on zanmi a’w dè boug-lasa.
b- Menm biten : Ou sé on boug é ou vwè on jenn fanm agou a’w…
3) Ou ka rakonté on biten kè ou vwè.
L’un de ces sujets sera tiré au sort samedi et le candidat devra déclamer devant le jury qui l’évaluera sur la richesse de la langue, la gestuelle, la qualité du style, l’originalité du discours, etc.
NB : le jury tiendra compte du vote du public (évalué à l’applaudimètre)
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:08
TRIBUNE LIBRE
Dette de Jeu Dette d’Honneur
Ou,
Tâchons d’en convenir

 
Le Joueur, The Gambler, n’a pas bonne réputation, mais il est Homme d’Honneur.
Nul besoin de « Papier », pas plus de Témoin ni que d’Acte Authentique.
When the feeling comes, quand la passion le prend, le joueur joue, joue, joue.
Il joue son argent, sa maison, ses terres, sa femme même, et même son dernier verre de Whisky.
C’est être assez salopard, dira-t-on. Mais soit, il tient ses dettes, affaire d’Honneur.
 
Ainsi avons-nous joué, les Règles étant posées et par tous acceptées, les dés furent jetés.
Et de cette partie, de quelle partie d’ailleurs, rappelons-nous le Principe, n’oublions pas l’Enjeu.
En plus, bien entendu, disons-nous qu’il est loin le bon vieux Far-West, que nous sommes aux Antilles.
Laissons-les au Dodo, Tomahawks, coutelas et colts et long-rifles. SALAM ALEIKUM.
La Paix soit sur nous, pas besoin que nous nous battions pour être des Hommes.
 
Quel était la Partie ?  Choisir un Statut qui nous régisse désormais.
Désormais c’est-à-dire une fois pour toute, pour qu’on n’ait pas à revenir là-dessus.
En matière de Statut, la palette était vaste, tellement diversifiée, pour tous les goûts.
Pour tous les goûts et toutes les couleurs, chacun devant pouvoir y trouver son content.
Banco ! Avons-nous dit, sans jugement de valeur mais sachant bien quel serait notre choix.
 
Quel en était le Principe ?  Que le choix portât sur les options retenues par les Etats Généraux.
C’est ainsi que se sont tenus les Etats Généraux dans les Conditions qu’on sait.
De Notoriété Publique, la Restitution des Doléances a été tronquée et bel et bien tronquée.
Quels apprentis bouchers nous ont fait ce coup là, question on ne peu plus digne du Sphinx.
Et comme dirait Œdipe « les Rue Oudinotistes, tout simplement » et plus d’énigme du tout.
 
Et depuis qu’est devenu l’Enjeu ?  Forcer au choix entre deux Bombes made by Von Braun.
L’une en Fusée V1, l’Article 73, monté par les Séparatistes via l’autonomie assistée.
L’autre en Fusée V2, l’Article 74, monté par nos Papa-Doc, du Pouvoir et des Sous au frais de la Princesse.
L’une et l’autre étant l’affaire des Oudinotistes, avec nouveau galop tous les six ans.
Il y a ceux que ça arrange de se complaire dans cette incertitude, à la joie du Minotaure en son Labyrinthe.
 
Mais nous les Bouseux, les Croquants, les Culs-Terreux qui gonflons les mamelles de la France,
Nous qui sommes du 72 sans la rue Oudinot, qui ignorons les mots Autonomie, Indépendance,
Ce Vocabulaire étant le noble apanage de nos claque-merdes à Diplômes et bourrés de Génie.
Nous disons que l’article 72 nous est dû de part notre Cahier de Doléances aux Etats Généraux.
L’Enjeu est dette d’Honneur, il est le Choix entre le 74, le 73 et le 72, pas d’ablation.
 
Quelle plus grande Tricherie que l’Ablation du 72 entre joueurs qui se respectent.
Quel mal y-a-t-il à ce qu’on soit Français, Quel mal y-a-t-il à ne pas l’être pour qui ne l’est pas ?
Quel bien y-a-t-il à être Oudinotiste, toujours demander du Réajustement Statutaire et des SOUS ?
Et les Bouseux, les Croquants, les Culs-Terreux, pour quoi les prend-on : pour des Fécalo-Céphales ?
Êtes-Vous Français, Répondez par OUI ou par NON, la France fera le reste.
 
Êtes-Vous Français, que les UNS disent OUI, que les autres disent NON, pas de demi-mesure.
C’est ça l’Indépendance, celle qu’on a dans la Tête.
C’est ça la Dignité, celle qu’on a dans le Cœur.
C’est ça l’Identité, celle qu’on a dans la tête, dans le cœur, dans toute sa personne.
Quant au reste : moratoire, statu-quo, Patati et Patata, du Bruit-Bruit de Mauvais Coucheurs.
 
Eric E.G. NOGARD
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