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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 21:37
Jean-Luc Fabre préfet de Guadeloupe

Jean-Luc Fabre, préfet de la Creuse depuis le 18 février 2009, vient d'être nommé préfet de la Région Guadeloupe en conseil des ministres.
Nicolas Desforges, qui est toujours préfet de la Guadeloupe, a été nommé préfet de l'Oise. Reste à attendre les décrets de nomination de l'un et de l'autre, ce qui prendra quelques jours.
Le parcours personnel et professionnel de Jean Luc Fabre est riche. Avocat de formation, diplômé de l’ENA, a été professeur à la faculté de droit de Fès (1980-1983), inspecteur de la jeunesse et des sports (1984-1987), directeur général adjoint des services du conseil général de Savoie (1993-1997), secrétaire général de la préfecture du Maine et Loire et en septembre 2007, président directeur général du comité d’organisation des championnats du monde de ski de Val d’Isère.
Alpiniste de renommée, guide de haute montagne, il est l’auteur de plusieurs premières en France et dans d’autres massifs de la planète. La soufrière lui paraîtra bien... morne !
Le séjour de Nicolas Desforges en Guadeloupe n'aura pas été facile. Arrivé en novembre, en pleine grève des transporteurs, il a du affronter la grogne des stations-servcies, puis les 44 jours de mobilisation générale du LKP, les états généraux, la visite de Nicolas Sarkozy, etc. Un séjour d'un an riche d'enseignements pour un préfet éprouvé qui, nommé dans l'Oise, en Picardie, sera en poste à Beauvais.
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 12:49
DOM : la population est plus jeune qu'en métropole mais vieillit plus vite

La population des quatre départements d'outre-mer est plus jeune que celle de la métropole mais aussi, paradoxalement, promise à un vieillissement plus rapide à cause de l'allongement de la durée de la vie, la baisse des naissances et l'émigration des jeunes actifs, selon une étude de l'Ined publiée mercredi.
En 2006, 35% des habitants de La Réunion avaient moins de 20 ans, la proportion est de 31% en Guadeloupe, 29% en Martinique et 45% en Guyane, contre 25% en métropole, rappelle l'Institut national d'études démographiques (Ined) dans son dernier bulletin mensuel.
Mais d'ici à 2030, la part des plus de 60 ans dans la population devrait doubler dans les trois DOM insulaires.
Selon les projections moyennes de l'INSEE, elle devrait passer de 17% à 34% en Martinique, de 15% à 31% en Guadeloupe et de 11% à 24% à La Réunion.
A cela s'ajoute le fait que dans les trois îles, le rapport entre le nombre de personnes âgées et celui des actifs de 20 à 59 ans pourrait tripler entre 1990 et 2030.
Mettant ces éléments bout à bout, l'Ined avertit que "le chômage et la précarité de nombreux actifs font craindre des conditions difficiles pour les futurs retraités, qui risquent de ne pas pouvoir bénéficier autant qu'aujourd'hui de la solidarité familiale".
L'étude ajoute que "tout autre est la situation de la Guyane où la population est plus jeune et sa croissance nettement plus élevée en raison d'une fécondité forte et d'une immigration importante".
En 2005, 32% des résidents de Guyane étaient nés à l'étranger, et parmi ces derniers, 12% habitaient dans le département depuis moins de cinq ans.
L'Ined relève qu'aux Antilles comme à La Réunion, les migrations ont été à peu près équilibrées entre les entrées et les sorties au cours des dernières décennies, mais qu'elles ont exercé une influence sur la structure de la population.
Le départ des jeunes adultes a été contrebalancé par l'arrivée de nouveaux immigrants et le retour de "natifs d'âge mur" des trois DOM, ou de retraités.
La démographie des DOM, qui comptaient 1.786.384 habitants au 1er janvier 2006, se caractérise par une croissance de la population plus rapide en Guyane et à La Réunion (4% et 1,7% par an respectivement au cours de la période 1999-2006, contre 0,5% en Guadeloupe et 0,6% en Martinique, 0,7% en métropole).
La fécondité est encore forte et relativement précoce: 3,5 enfants par femme en 2006 en Guyane, 2,3 et 2,4 enfants en Guadeloupe et à La Réunion, 2,0 en Martinique (2,0 en métropole).
Une naissance sur six chez des mères de moins de 20 ans est enregistrée dans les DOM, alors que ceux-ci ne représentent tous âges confondus qu'une naissance sur vingt-cinq.
Un ménage sur cinq en 2006 était monoparental contre moins d'un ménage sur dix dans les autres régions françaises.
L'espérance de vie à la naissance rattrape celle de la métropole: il n y a quasiment plus d'écart en Martinique et Guadeloupe, tandis qu'il se réduit sans cesse avec la Guyane et La Réunion.



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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 12:42
INDISCRÉTIONS
Ektò
Hector Poullet, le chantre de la culture créole, et Loiz Antonin-Mathias, directrice d'Endoforma, animeront un débat sur... le créole dans le zouk, samedi, à partir de 16 h 30, à la médiathèque de Lamentin. Les intervenants promettent d'être de qualité. Il paraît que tout le monde va chanter à la fin du débat !..

Jean-Claude
Jean-Claude Lombion, maire de Morne-à-l'Eau, si l'on en croit les conclusions des magistrats de la chambre régionale des comptes dans un récent avis, a bien su mener sa barque et gérer ses finances, remontant de loin, ayant résorbé un déficit impressionnant. Beau boulot !

Louis
Entre le samedi 17 et le dimanche 25 octobre, l'UMP a organisé des primaires dans les six dernières des 24 régions où un vote de désignation des têtes de listes aux régionales était prévu (toutes les régions métropolitaines et d'outre-mer sauf Paca et La Réunion).
Louis Molinié, maire de Terre-de-Haut, secrétaire fédéral de l'UMP, a été désigné tête de liste UMP aux régionales pour la Guadeloupe.

Jacques
La ville des Abymes a accepté de prêter à Pointe-à-Pitre deux bennes à ordures pour pallier une difficulté résultant de pannes sur quatre des cinq bennes à ordures de la ville, ce qui a permis de rétablir la propreté dans la ville sans externaliser la collecte, ce qui aurait eu un coût pour la collectivité pointoise. Certes, mais quatre bennes sur cinq en rade, ça fait désordre !

Jacques 2
Jacques Bangou, à propos du Centre des arts : « Il a coûté à l’époque (1970) 4 à 5 milliards de centimes, construit en plein désert culturel par volonté et ambition politique des édiles en place, et supporté par les seuls contribuables pointois, en l’absence de tout autre financement. C’est un effort et un résultat dont tous les Pointois peuvent être fiers. La bataille menée actuellement est justement pour dire qu’il n’est pas acceptable que la réhabilitation et la modernisation soient à nouveau portées par la ville et les contribuables Pointois alors que démonstration a été faite depuis plus de trente ans des services rendus à l’échelle du pays en matière d’avancée culturelle. » Il a mangé du lion, Jacques !

Georges
Georges Brédent, conseiller municipal pointois, a senti... comme une odeur dans les rues où il passe (sans doute de son cabinet d'avocat au tribunal). Il a attiré l’attention du maire, Jacques Bangou, lors d'un récent conseil municipal, sur les retards apportés certains jours à la collecte des ordures ménagères, « occasionnant, dit-il, des désagréments olfactifs, notamment à proximité de crèches et d’habitations... » Jacques Bangou lui a répondu que quoi que fasse la municipalité, il faut aussi que les Pointois fassent preuve de civisme, 80% des déchets collectés venant de l’extérieur, d’autres étant déversés à même le sol après le passage de la voirie...

Nicolas
Nicolas Sarkozy prononcera un discours à l'occasion de la première réunion du conseil interministériel de l'Outre-mer, à l'Elysée, pour faire le point sur les états généraux, le 6 novembre. Les présidents d'ateliers et certains rapporteurs devraient y participer.
André-Jean VIDAL
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 19:47
Préfet soupçonné de propos racistes : le dossier renvoyé en enquête

Le procureur de Créteil a demandé un complément d'enquête dans le dossier du préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d'avoir tenu des propos racistes fin juillet à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Le procureur, Jean-Jacques Bosc, a renvoyé le dossier en enquête à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, a-t-on précisé de même source.
Le parquet de Créteil avait ouvert le 14 août une enquête pour "injures publiques à caractère racial" visant M. Girot de Langlade, après la plainte d'une agent de sûreté de l'aéroport d'Orly. Cette enquête avait été confiée à la BRDP, qui avait rendu un rapport courant septembre.
Les raisons motivant ce complément d'enquête n'ont pas été précisées.
Le 31 juillet, alors qu'il était en transit à l'aéroport d'Orly, le haut fonctionnaire, excédé par un contrôle, aurait déclaré, selon les propos rapportés par la plaignante : "On se croirait en Afrique", "il n'y a que des Noirs ici".
Une agent de sûreté de la société Securitas avait déposé plainte le 4 août pour injures racistes. Deux autres plaintes pour le même chef avaient été déposées dans les jours suivants par deux autres agents de sûreté de l'aéroport.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait aussitôt annoncé la suspension du préfet de sa fonction de coordonnateur local pour La Réunion des états généraux de l'Outre-mer. Ce dernier avait réagi en accusant par voie de presse M. Hortefeux d'avoir "orchestré" cette affaire "qui n'était à l'origine qu'un banal incident".
Le 9 septembre, la mise à la retraite d'office de M. Girot de Langlade avait été annoncée dans le communiqué du Conseil des ministres. Le haut fonctionnaire avait assuré qu'il allait attaquer cette décision.
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:57
Régionales : Louis Molinié tête de liste UMP en Guadeloupe

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur chargé des collectivités locales, Alain Marleix, a été désigné tête de liste UMP pour les régionales en Auvergne, tandis qu'un ticket Camille de Rocca Serra/Ange Santini a été choisi en Corse, a annoncé dimanche le parti majoritaire.
Ce choix des militants, qui ont voté par internet lors de "primaires" organisées en deux temps en mars et ce mois-ci, doit encore être ratifié lors du conseil national du parti le 28 novembre, a-t-on précisé à l'UMP.
Entre le samedi 17 et le dimanche 25 octobre, l'UMP a organisé des primaires dans les six dernières des 24 régions où ce type de vote était prévu (toutes les régions métropolitaines et d'outre-mer sauf Paca et La Réunion).
Outre l'Auvergne, Philippe Richert a été retenu comme chef de file en Alsace, Louis Molinié en Guadeloupe, Léon Bertrand en Guyane et Chantal Maignan en Martinique. Enfin Camille de Rocca Serra et Ange Santini forment un ticket pour la collectivité de Corse.
Des chefs de file avaient déjà été désignés par les militants dans 18 régions, mais cela n'a pas de caractère définitif, a-t-on encore indiqué à l'UMP, citant par exemple le cas des Pays de Loire où la ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'est désistée après le vote.
Dans cette région le président du conseil général de Maine-et-Loire et député européen UMP Christophe Béchu s'est officiellement déclaré candidat pour conduire la liste vendredi, soulignant y avoir été incité par Nicolas Sarkozy.
Mais sa candidature, comme celle du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau en Poitou-Charentes, doit encore être examinée en commission nationale d'investiture puis au conseil national (parlement) de l'UMP, a-t-on précisé de même source.
En Paca, le député du Vaucluse Thierry Mariani est considéré comme favori, après le retrait du secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants Hubert Falco.
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:56
RSTA outre-mer : Lurel déplore le maintien de la déduction du PPE

Le député PS de Guadeloupe Victorin Lurel a déploré dimanche que le gouvernement maintienne sa décision de minorer de la prime pour l'emploi (PPE) le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) mis en place en urgence dans les DOM lors de la crise sociale.
Le RSTA est exonéré d'impôt sur le revenu, mais minoré du montant total de la prime pour l'emploi (PPE) accordé au foyer fiscal, selon l'article 11 du projet de loi de finances pour 2010.
Dans un communiqué, M. Lurel "déplore vivement qu'à l'issue d'un long débat samedi à l'Assemblée nationale conclu par un acte de brutalité parlementaire, le gouvernement refuse d'entendre raison".
Le président du conseil régional de Guadeloupe, signataire de l'accord Bino ayant mis fin à 44 jours de grève générale dans le département début 2009, donne tort au gouvernement qui "persiste à assimiler le RSTA au revenu de solidarité active (RSA) qui s'applique aujourd'hui uniquement en France hexagonale".
"En faisant du RSTA une simple déclinaison ultramarine du RSA, le gouvernement, aveuglé par sa volonté d'économiser 300 millions d'euros (ndlr: sur 3 ans), prend le risque de revenir sur l'esprit des accords signés le 4 mars en oubliant que ce RSTA est une conquête du mouvement social", affirme le député PS.
M. Lurel "maintient que le RSTA constitue aujourd'hui un élément du salaire et non un revenu de solidarité incitant au retour à l'emploi comme le RSA".
Il ajoute qu'"il prend au mot le ministre du Budget, Eric Woerth, qui s'est engagé à réunir le gouvernement sur cette question extrêmement sensible pour le maintien de la paix sociale en Guadeloupe".
Le RSTA est un forfait de 100 euros pour les salaires jusqu'à 1,4 Smic, qui ne tient pas compte de la composition de la famille.
D'un coût de 280 millions d'euros en année pleine, il a l'avantage de la simplicité, mais reste dans de nombreux cas moins favorable que le RSA, calculé en fonction de la situation familiale.

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:55
Taxe carbone appliquée au 30 juin seulement dans les DOM

La taxe carbone ne sera appliquée dans les départements d'outre-mer qu'à partir du 30 juin 2010, ont décidé samedi les députés en adoptant un amendement en ce sens du gouvernement au projet de loi de finances pour 2010.
Dans cet amendement, qui répond à l'une des préoccupations du député PS de Guadeloupe Victorin Lurel, le gouvernement explique que "la taxe carbone doit s'appliquer dans les DOM de la même manière que sur le territoire métropolitain".
"Néanmoins, s'agissant des carburants qui représenteront dans ces îles la plus grosse part de l'assiette de la taxe carbone, la concertation en cours à la suite de la crise de ce printemps passe par un réexamen du mode de détermination des prix qui justifie que l'on prenne un temps supplémentaire pour mettre en oeuvre le nouveau dispositif de prélèvement environnemental", ajoute-t-il.
En conséquence, la taxe carbone n'entrera en vigueur que le 30 juin dans les DOM.
Dans un communiqué, M. Lurel souligne que "l'adoption de cette disposition implique que le gouvernement prend l'engagement de réviser d'ici là les modalités de fixation du prix des carburants en outre-mer".
Les députés ont voté un autre amendement prévoyant que la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour les carburants n'entrera en vigueur outre-mer que le 1er janvier 2013.
L'application de la taxe carbone et de la TGAP au 1er janvier 2010 aurait provoqué une nouvelle hausse d'une dizaine de centimes des prix du gazole et de l'essence sans plomb dans les DOM, avait averti M. Lurel, "persuadé" qu'elle aurait fait "renaître un mouvement social".
Les prix de l'essence viennent d'être relevés par le gouvernement dans les DOM, après plusieurs mois de blocage des tarifs.
L'application partielle de recommandations de deux rapports administratifs récents dans un sens favorable à la baisse a été plus que contrebalancée par la hausse du pétrole brut. D'autres hausses doivent intervenir.
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:54
Budget-2010 : vifs échanges entre Lurel et Woerth sur l'outre-mer

Le député PS et président du Conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a demandé au ministre du Budget, Eric Woerth, de ne pas faire 300 millions d'euros d'économie "au détriment des petits salariés d'outre-mer", samedi, lors de l'examen du projet de Budget-2010.
Dans un amendement, M. Lurel a demandé au gouvernement "de supprimer l'imputation des sommes perçues au titre du RSTA (revenu supplémentaire temporaire d'activité, ndlr) sur le montant de la prime à l'emploi", comme le prévoit l'article 11 du projet de loi des Finances.
"Cet article a pour objet de réaliser une économie budgétaire pour l'Etat évaluée à 300 millions d'euros au détriment des petits salaires d'outre-mer", écrit M. Lurel pour défendre son amendement qui a été repoussé.
"Nous venons d'adopter, je le crains, une disposition dangereuse pour la paix sociale dans ces territoires", a déclaré Jérôme Cahuzac (PS), rapporteur spécial pour le budget de l'outre-mer.
"Nous avons pris cette mesure en toute connaissance de cause", s'est défendu M. Woerth. "S'il faut corriger, nous corrigerons", a-t-il ajouté.
Le député UMP Jérôme Chartier a accusé MM. Cahuzac et Lurel de "manoeuvres dilatoires", pour repousser à lundi le débat sur le bouclier fiscal, parce qu'il n'y avait plus assez de députés de gauche dans l'hémicycle.
La séance a finalement été levée vers 17 heures comme prévu. Le débat sur le bouclier fiscal aura lieu à la reprise des débat lundi à 16H00.
Le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) a été mis en place en urgence dans les DOM début 2009 pour mettre fin à la crise sociale.

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:36
TRIBUNE LIBRE
L’art de l'alerte : la grippe et la politique du pire
par Michel EYNAUD


Alerte générale !  Le dispositif de soins est mobilisé pour faire face à la grippe… et quand la secrétaire d’Etat passe par la Guadeloupe elle va vérifier l’organisation prévue au centre Hospitalier de la basse-Terre. Mais pendant qu’on prépare un plan de vaccination massive, pendant que les politiques et les médias s’agitent, les professionnels doutent…

Une épidémie mondiale de grippe est en train de s’installer, c’est incontestable. Il y aurait urgence à lancer un plan généralisé de vaccination, c’est moins évident. Et pourtant la France a commandé 94 millions de doses de vaccin… pour ses 60 millions d’habitants. Au-delà des polémiques plus ou moins scientifiques, des évidents intérêts économiques de l’industrie pharmaceutiques, et en dépit des clameurs des lobbies a priori  « pro » ou « anti », il faut quand même s’interroger une fois de plus sur une gouvernance qui consiste à surfer sur les événements au fil d’annonces médiatisées.

Comment créer l’urgence
Dans leur revendication d’impunité, les gouvernants invoquent souvent « l’urgence d’informer » pour justifier rétrospectivement des abus ultérieurement objectivés par la simple épreuve du temps. Or l’urgence évoquée ne peut dispenser d’un minimum de méthodes et de compétence. D’autant que souvent en médecine,  « il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés », et que la précipitation consiste surtout à privilégier le spectaculaire sur l’authenticité, l’effet de surface sur le traitement en profondeur.

Comme pour l’utilisation politique de nombreux faits divers, la méthode est connue et éprouvée. On l’avait déjà constaté pour la « grippe aviaire ». On commence par dramatiser un événement anecdotique : un phénomène assez  banal (la grippe frappe chaque année des millions de personnes avec un virus qui est connu pour muter cycliquement) devient un péril menaçant chaque citoyen. On continue par amplifier le risque : on annonce des morts dont on n’est pas sûr du nombre réel, ni des causes effectives, ni des pathologies associées, et dont on n’est même pas toujours sûrs qu’ils avaient une « grippe A » vérifiée (et de toutes façons, on peut avoir la grippe mais mourir d’autre chose !). On s’arrange pour monter en épingle le risque sélectionné en gommant les autres risques : la grippe fait en général 1 mort pour 1000 cas, surtout chez les personnes fragilisées, mais on oublie que le manque d’eau potable a à son actif 8 millions de morts par an, des enfants en général, que les accidents de la route tuent 1,3 millions de personnes, le paludisme ayant à son actif environ 1 million de cadavres chaque année… Quant au réchauffement climatique, à cause de l’aggravation de la malnutrition et de la diffusion accélérée de certaines maladies qu’il favorise, on le crédite déjà de 300 000 morts annuels.

Comment mobiliser les médias
Mais pour conquérir les médias mondiaux, il faut encore rajouter quelques ingrédients. Le premier repose sur une rhétorique de globalisation. On ne parle que de la grippe en faisant l’économie du terrain auquel elle s’associe et qu’elle complique, le plus souvent des personnes fragilisées par des maladies ou par l’âge, et dont la vie est prolongée grâce aux progrès de la médecine. Jusqu’au moment où elles rencontrent un facteur plus ou moins grave de déstabilisation, que ce soit la grippe, un accident cardio-vasculaire ou un cancer. Il en est de même de la globalisation géographique : le virus sera en fait bien moins redoutable chez les occidentaux bien en chair que chez les habitants dénutris des pays du sud… tout comme l’est le paludisme (c’est évident), mais aussi la rougeole ou l’hépatite. Il est vrai que les occidentaux sont plus préoccupés de leurs bourrelets et de la lutte contre l’obésité que de la famine dans le monde. Un autre ingrédient du succès médiatique est la culture du pire. En l’occurrence en évoquant le spectre de la grippe espagnole, celle de 1918 et de ses millions de morts d’après-guerre, dans des populations fragilisées par la guerre, exténuées par les privations, parfois gazées ou tuberculeuses. Mais ce faisant, on oublie que le virus A a continué à sévir pendant des décennies, et notamment à travers d’autres épisodes de pandémie en 1957 et en 1968 dont personne n’a le souvenir car elles n’eurent rien de catastrophique dans un autre contexte et avec des moyens thérapeutiques bien plus développés… La politique du pire diffuse une information « décontextualisée », où l’absence de repères permettant des comparaisons libère les fantasmes et les émotions, les croyances et les dogmes.

S’il est si facile d’utiliser les médias dans la stratégie du pire, c’est que ceux-ci ne sont pas très vigilants. Sous couvert d’information sensationnelle, les médias participent à de la désinformation en manquant à leur obligation déontologique, qui consiste d’abord à vérifier et hiérarchiser les sources d’information, afin de s’assurer de leur crédibilité. Il y a en effet toujours intérêt à savoir si les doutes sont émis par les activistes sectaires des lobbies anti-vaccinations, ou si les encouragements viennent d’industriels  en quête de commandes exorbitantes. Beaucoup de supposés experts s’expriment en fait en fonction de leurs intérêt ou de ceux de leurs amis, financeurs ou protecteurs. Et ce n’est pas parce qu’on se pare du titre d’expert que l’on est indépendant et crédible, même si on est cité de façon redondante par de multiples organes de presse qui reprennent en écho des informations toutes issues de la même source non fiable. Répétition ne vaut pas preuve ! Ce n’est pas non plus parce qu’on est expert dans un domaine, qu’on l’est dans tous. Même –et peut-être surtout- si on est membre ou en relation avec un cabinet ministériel. Il n’y a pas de compétence universelle !

Du parapluie au principe de précaution
Bien sûr, tous les experts ne sont pas corrompus ou arrogants, et la plupart ne sont pas emprisonnés dans des conflits d’intérêt. Mais les sommes astronomiques en jeu dans la production industrielles des vaccins ont un poids qui peut influer sur bien des participants aux décisions à prendre. Directement ou indirectement, et que ce soit pour surestimer ou sous-estimer. Car s’il y a des bénéfices à faire, il y a aussi des risques de gaspillage : les médicaments et les vaccins ont des dates limites d’utilisation, et  pas mal de stocks faits antérieurement ont déjà dû finir à la poubelle !

En fait, on peut craindre que les politiques prennent leurs décisions sous les auspices du principe de précaution. Un nouveau nom pour l’antique propension à « ouvrir le parapluie »… Un concept à la mode qui consiste à se polariser sur les risques potentiels, redoutés, ou à la mode plutôt que sur les risques avérés, constatés, prouvés. Une nouvelle gouvernance qui suit l’émotion populaire et parfois la génère, et qui n’hésite pas à flirter avec le populisme. Tant pis si les antiviraux et les masques ont une efficacité toute relative, pourvu qu’on donne l’impression « de faire quelque chose » et de rassurer le bon peuple qui attend que ses élus le protègent de tout, et surtout de son voisin. 

S’affirmer comme décideur
Le résultat de cette agitation est un sentiment d’impuissance qui livre un peu plus les populations aux improvisations de leurs gouvernements. Les gourous et les dictateurs le savent bien : plus les sujets se sentent impuissants, plus ils sont perméables à la manipulation. Et les psychanalystes l’ont montré : quand un risque mortel apparaît comme imminent, n’importe quelle action est préférable à la passivité pour échapper à l’emprise d’une pulsion de mort  envahissante. Le passage à l’acte peut alors apparaître comme libérateur, même si on n’en mesure que trop tard toutes les conséquences. On est prêt à faire n’importe quoi pour se donner l’illusion de maîtriser l’inconnu, mais il faut s’attendre à en payer un prix dont le montant est encore plus inconnu. D’ailleurs les décideurs le savent bien : la vaccination ne sera pas obligatoire, et il faudra signer une décharge quant à ses conséquences éventuelles. S’il y a des conséquences, elles seront à la charge du vacciné apeuré.

Alors, plutôt que de suivre les Cassandre médiatiques et les pythies professionnelles, il faut élaborer une stratégie personnelle, s’informer, peser les risques et participer à une décision personnelle avec l’aide de son médecin. Les vaccins proposés auront une efficacité incertaine et des effets indésirables imprévisibles. Sur certains terrains fragiles, la grippe représente un réel danger, bien pire que celui du vaccin, et il ne faudra donc pas hésiter à en passer par les piqûres (celle pour la grippe saisonnière ET celle(s) pour la grippe A H1N1). La décision passe par l’estimation du rapport bénéfice/risque : si il y a risque grave pour la santé il est utile de prendre un médicament, même si il comporte une certaine toxicité. En revanche, si on est en pleine forme, on peut hésiter à se faire vacciner contre une maladie que l’on n’attrapera peut-être pas, ou qui sera éventuellement bénigne (30% des cas passent même inaperçus), ou dont on se rétablira en 5 jours en prenant seulement du repos et des médicaments contre la fièvre… Et ce sera autant d’économisé pour le « trou » de la sécurité sociale.

De toute éternité la grippe a mis au lit les humains, la plupart  pour une petite semaine de fièvre et de courbatures, et quelques uns pour des complications parfois mortelles. Rien n’est changé en 2009 ou 2010.  C’est déjà arrivé à chacun de nous et ça nous arrivera encore. Ce qui est nouveau c’est l’agitation politico-économique d’un XXI° siècle bien inquiet. Plus que la mutation du virus, il faut s’interroger sur la mutation sociale qui accompagne cette nouvelle épidémie. Et répondre fermement au plan individuel et collectif. Au plan individuel en revendiquant d’être pleinement informé de ses propres risques et du rapport bénéfice/risque de toute stratégie employée : activisme de la vaccination ou fatalisme de l’abstention. Et donc de participer activement à toute décision concernant notre santé. Pour la grippe comme pour toutes nos misères. Au plan collectif en replaçant dans son contexte le risque de ce virus, et en visant plutôt à éradiquer les fléaux qui endeuillent le monde : la malnutrition et la diarrhée par absence d’eau potable, le paludisme, les accidents de la circulation, voire les suicides (qui ne se limitent pas au personnel de France Télécom !).
Michel EYNAUD


Vu sur le Blog du Monde
 HYPERLINK "http://miette.blog.lemonde.fr/files/2009/05/grippe-a-dieu-est-grand.1241863283.jpg"  INCLUDEPICTURE "http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:028rafQN5E_pRM:http://miette.blog.lemonde.fr/files/2009/05/grippe-a-dieu-est-grand.1241863283.jpg" \* MERGEFORMATINET

Lu sur le site du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (extraits)
 http://www.syndicat-infirmier.com/Vaccination-H1N1-mefiance-des.html

Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières
Notre devoir d’infirmières est d’informer correctement la population, pour que chacun prenne sa décision en toute connaissance de cause, par un consentement libre et éclairé, et non par une campagne de publicité et des discours alarmistes
1er septembre 2009
Le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC estime qu’une vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes.
Nous invitons la population à se vacciner contre la grippe saisonnière : ce vaccin (réalisé dans des conditions normales) sera disponible dès la quatrième semaine de septembre. Cela permettra de réaliser rapidement un diagnostic différentiel en cas de syndrome grippal. Par contre, chacun doit bien mesurer le rapport bénéfice/risques du vaccin H1N1 : d’un côté une semaine de grippe, de l’autre une probabilité, faible mais définitive, d’avoir une maladie neurologique (Syndrome Guillain-Barré) ou auto-immune.
Comme nos collègues infirmières de Grande Bretagne et de Hong Kong, nous craignons que le remède risque d’être pire que le mal, et nous pensons qu’il faut savoir "raison garder". La pandémie peut causer une crise économique, et l’Etat s’est très bien organisé pour y faire face (conseils d’hygiène, masques, Tamiflu). "Mais injecter 94 millions de doses d’un produit sur lequel nous n’avons aucun recul peut poser un problème de santé publique, et il est de notre devoir d’infirmières d’informer correctement la population, pour que chacun prenne sa décision en toute connaissance de cause, par un consentement libre et éclairé, et non par une campagne de publicité et des discours alarmistes" souligne Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers.
Le Progrès Social daté du 24/10/2009 ; PAGE 4



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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:26
 
DEMANDEURS D’EMPLOI INSCRITS ET OFFRES COLLECTÉES
(SEPTEMBRE 2009)

 
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi s’établit à 50 380 en Guadeloupe fin septembre 2009. Ce nombre augmente de 2,1 % par rapport à fin août 2009 (soit +1 040). Sur un an, il est en  hausse de 10,5 %. 
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C inscrits à Pôle emploi s’établit à 56 010 fin septembre 2009. Ce nombre croît de 1,9 % (soit +1 020) au mois de septembre. Sur un an, il augmente de 10,4 %. 
Le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi en catégories D et E s’établit à 3 250 fin septembre 2009. Le nombre de celles inscrites en catégorie D croît de 3,1 % mais le nombre de celles inscrites en catégorie E diminue de 8,1 % par rapport à fin août 2009.
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A augmente au mois de septembre 2009 de 3,0 % pour les hommes (+13,7 % sur un an) et de 1,5 % pour les femmes (+8,3 % sur un an).
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans est en hausse de 3,7% en septembre (+18,3 % sur un an). Le nombre de ceux âgés de 25 à 49 ans augmente de 1,9 % (+6,6 % sur un an). Le nombre de ceux de 50 ans et plus augmente de 1,6 % (+24,2 % sur un an).
Parmi l’ensemble des demandeurs d'emploi de catégories A, B, C, le nombre d’hommes augmente de 2,4 % en septembre (+13,5 % sur un an) et de 1,5 % pour celui des femmes (+8,3 % sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C de moins de 25 ans augmente de 2,8 % en septembre (+17,8 % sur un an). Le nombre de ceux de 25 à 49 ans est en hausse de 1,7 % (+6,6 % sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C de 50 ans et
plus augmente de 1,7 % (+24,1 % sur un an).
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an augmente de 1,2 % au mois de septembre et de 8,2 % sur un an. Le nombre d’inscrits depuis moins d’un an est en hausse de 2,5 % sur un mois et de 12,6 % sur un an.
Les entrées à Pôle Emploi en catégories A, B, C augmentent en septembre de 20,6 % sur un an. Le nombre d’inscriptions s’est accru pour tous les motifs sauf pour les autres licenciements (-2,9 %).
Le nombre total des sorties de catégories A, B, C est en progression de 2,8 % sur un an. Les motifs de sortie pour changements d’ALE, entrées en stage, autre cas et cessations d’inscription pour défaut
d’actualisation sont en hausse respectivement de 25,0 %, 13,2 %, 9,0 % et 7,6 %, sur un an. Les baisses concernent les motifs pour radiations administratives (-86,8 %), reprises d’emploi déclarées (- 25,4 %) et arrêts de recherche (-7,5 %).
Les offres d'emploi collectées par Pôle emploi reculent de 22,0 % sur un an. Cette diminution concerne les offres d’emplois durables (plus de 6 mois, -14,9 %) et celles d’emplois temporaires (1 à 6 mois, -41,5 %). Quant aux offres d’emplois occasionnels (moins d’un mois), leur nombre progresse de 92,3 % sur un an.
En septembre, les offres d’emploi satisfaites diminuent de 33,4 % sur un an. Les offres d’emplois durables reculent de 30,4 % et celles des emplois temporaires de 44,8 %. A contrario, les offres d’emplois occasionnels progressent de 72,2 % sur un an.
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