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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 15:21
Charles-Henri Bourgeois n'est plus
Hier, aux alentours de 18 h 30, le Dr Charles-Henri Bourgeois, grande figure de la région Basse-Terre, est mort dans un accident de moto, à Blanchet/Gourbeyre.

Un grand sourire, des yeux vifs derrière des petites lunettes rondes. Charles-Henri Bourgeois, décédé hier soir, dans des tragiques circonstances, manquera beaucoup au paysage basse-terrien. Un personnage attachant, soucieux de ses patients, prônant l'usage des simples : « Utilisez les plantes locales ! » Un passionné d'homéopathie, aussi, dosant ses prescriptions.
Adjoint au maire de Basse-Terre, docteur en médecine, il exerçait rue Lardenoy, un cabinet situé en face du parc de la préfecture.
Sportif lui-même, il était médecin du sport, agréé comme médecin pour le contrôle anti-dopage. Homme de bonne compagnie, il avait intégré le Lion's Club de Basse-Terre pour y retrouver ses amis. Après avoir longtemps hésité, tâtant le terrain, interrogeant les uns et les autres, pour savoir, il avait décidé une nouvelle fois de sauter le pas, de faire profiter une liste aux municipales, sur Basse-Terre où il exerçait depuis si longtemps, de sa notoriété de médecin avenant, compétent.
La première fois qu'il avait osé, c'était en 1994, pour les cantonales. Il s'était présenté à Trois-Rivières, dont il était originaire (son père et depuis la mort de celui-ci, son frère y exploite une entreprise de pompes funèbres), contre le Dr Albert Dorville. Avec le soutien du PPDG dont il était alors proche.
Lucette Michaux-Chevry, en 2008, en a fait le deuxième de liste aux municipales. Charles-Henri Bourgeois, sur la liste L'Expérience en action, a fait son travail de candidat, arpentant les quartiers, se dépensant sans compter pour convaincre qu'il fallait changer Basse-Terre, donner une impulsion nouvelle à la ville qui se mourrait.
Elu, il pensait devenir premier adjoint. Il avait plein d'idées, il voulait bien faire. Il a vite appris qu'il serait adjoint, un point c'est tout. Comme les autres adjoints. Alors, un peu chagrin, il a décidé se se retirer un temps de la politique. Retrouver ceux qu'il aimait, conseiller ses patients, leur dire que les plantes de chez nous sont bonnes pour tels ou tels maux. Et puis faire des conférences sur la maladie d'Alzheimer, qu'il connaissait bien, contre laquelle il avait entamé une croisade médicale. Peut-être, plus tard, apaisé, aurait-il tenté une nouvelle fois le sort de la politique.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 15:20
INDISCRÉTIONS
Didier
Au poste de police du Gosier, ils n’ont plus de dossiers pour faire les passeports. La Préfecture affirme que les dossiers peuvent être déposés dans n’importe quelle commune et celle qui reçoit le plus de demande… c’est Baie-Mahault qui comprend deux bureaux pour recevoir les demandes de passeport biométrique ! Mais il n’y a pas que les administrations à nous faire lanterner. Avec France Télécom, si vous n’avez pas internet, vous n’obtenez plus rien. « Depuis mai 2009, nous dit l'ami Didier, j’attends toujours la résiliation de deux lignes que l’on continue de me facturer malgré des lettres recommandées… »

Eric
Eric Jalton, maire des Abymes, élu de la Nation, venant éructer au micro de RCI pour dire qu'une de ses conseillères municipales est victime d'une cabale policiéro-judiciaire parce que membre du LKP, c'était à se tordre de rire... ou à pleurer, quand on sait que la dame est soupçonnée (soupçonnée seulement, en attendant son jugement) d'avoir fait régler par l'administration qui l'emploie une petite fête privée. Ce qui s'appelle partout... de la pwòfitasyon ! Or, la dame a été mise en examen quatre mois avant que le LKP soit créé. Thierry Fundéré, hier, a remis les pendules à l'heure. Pas content d'avoir été utilisé par notre ami Eric !

Florent
Florent Charbonnier, créateur et directeur de Caraïbéditions, brûme les étapes. Le manga Les îles du vent, sorti en librairie le 16 octobre en Guadeloupe (voir TV Mag de samedi, page Livres), est passé Coup de cœur manga à la FNAC. Le manga est ainsi présenté sur Fnac.com, rubrique Livre, rubrique Manga. Sympa, pour une petite maison d'édition locale !

Jean
Tout le monde connaît Jean Rozier, handicapé et sportif de haut niveau. Un Strasbourgeois, président de l'association Talents' Dicaps, Grégory Hanriot, a proposé qu'avec un Martiniquais, Félix Verpré, aveugle par accident, président d'Agir sans voir, ils se voient remettre la médaille du Mérite national. Pour appuyer cette demande, il a les signatures de deux élus strasbourgeois, de deux élus Martiniquais, MM. Letchimy et Marie-Jeanne. Il a aussi écrit aux élus nationaux guadeloupéens... sans réponse à ce jour. Allons, Messieurs, faites un effort pour Jean Rozier !
André-Jean VIDAL
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 23:52

La facture des dérives de gestion de l’ex-AFPA s’alourdit de quelque 6 millions d’euros

La facture des dérives de gestion de l’ex-AFPA va s’alourdir de quelque 6 millions d’euros, selon les comptes arrêtés ce mardi à Bruxelles par le président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel, lors d’une réunion avec les autorités européennes.

Cette nouvelle ardoise correspond au montant des fonds européens qui ne peuvent être justifiés au titre du Fonds social européen (FSE), compte tenu de l’absence de pièces prouvant la réalité des formations que l’ex-AFPA Guadeloupe indiquait avoir dispensées sur plusieurs années. Ils viennent s’ajouter aux 4,5 millions d’euros déjà perdus sur la part de cofinancement régional.

Selon un premier décompte, ce sont 18 millions d’euros qui étaient à justifier au titre des fonds européens, compte tenu des dossiers incomplets transmis par l’AFPA au Conseil régional. La Région a donc missionné le CNASEA pour réaliser à ses côtés un travail qui s’est avéré considérable de reconstitution de dossiers afin de limiter le montant à rembourser à l’Union européenne.

Cette mission Région/CNASEA a réussi un véritable exploit en réduisant de 12 millions d’euros le montant des remboursements FSE à effectuer par la Région Guadeloupe. Mais la perte qui subsiste de 6 millions d’euros représente dans la conjoncture actuelle un coup dur porté aux finances régionales.

Ces 6 millions d’euros viennent s’ajouter aux millions investis pendant une décennie par le contribuable guadeloupéen, aujourd’hui victime des erreurs de gestion et de l’irresponsabilité de directions successives de la structure dont la liquidation a été prononcée en 2008 par le tribunal de grande instance de Basse-Terre.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 22:45




















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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:43
RSTA outre-mer minoré de la PPE : Penchard propose un bilan dans six mois   

La secrétaire d'Etat à l'outre-mer Marie-Luce Penchard a proposé mardi au Sénat de faire un bilan dans six mois de l'impact de la prime pour l'emploi (PPE) sur le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) mis en place dans l'urgence dans les DOM lors de la crise sociale.
Le RSTA est exonéré d'impôt sur le revenu, mais minoré du montant total de la prime pour l'emploi (PPE) accordé au foyer fiscal, selon l'article 11 du projet de loi de finances pour 2010.
Selon le rapporteur spécial de la commission des Finances de l'Assemblée nationale pour l'outre-mer, Jérôme Cahuzac (PS), qui s'appuie sur des documents d'origine gouvernementale sur le budget, l'Etat va faire ainsi une économie de 130 millions d'euros.
Le RSTA est un forfait de 100 euros pour les salaires jusqu'à 1,4 SMIC, qui ne tient pas compte de la composition de la famille. Il est d'un coût de 280 millions d'euros en année pleine.
Lors d'un débat sur la situation des DOM, Mme Penchard a expliqué que "le RSTA est un RSA adapté (à l'outre-mer) et une prestation sociale, et à ce titre aligné sur le régime fiscal et social du RSA".
Répondant au président du groupe UMP Gérard Longuet, elle a assuré qu'"il est très difficile de dire compte tenu du taux d'imposition en outre-mer (où il y a un abattement de 30% ou 40% sur l'impôt sur le revenu selon les DOM) de connaître aujourd'hui l'impact de la PPE sur le RSTA".
"Nous proposons de faire un bilan de la situation et de rendre compte à la représentation parlementaire dans six mois (...), pour l'instant les bénéficiaires vont percevoir les 100 euros qui correspondent au RSTA", a-t-elle dit.
Interrogée par le sénateur Bernard Frimat (PS) sur l'utilisation éventuelle d'une ordonnance pour adapter la création de conseillers territoriaux en Guadeloupe, Martinique et Guyane, Mme Penchard a expliqué que cela permettait "de ne pas préjuger des résultats des consultations" référendaires à venir.
Si la Martinique et la Guyane répondent deux fois "non" en janvier pour le passage à l'article 74 de la Constitution (qui régit les collectivités d'outre-mer) puis pour la mise en place d'une assemblée unique, ces deux DOM seront "dans le droit commun".
L'ordonnance, faite "pour gagner du temps" selon Mme Penchard, permettrait alors de mettre en place des conseillers territoriaux aussi en Martinique et en Guyane.
Idem pour la Guadeloupe où les élus ont demandé un délai de 18 mois avant d'éventuelles consultations statutaires.
La réforme territoriale que le gouvernement examinera mercredi en conseil des ministres "s'appliquera pour La Réunion", a-t-elle dit.
Alors que les populations locales s'inquiètent des conséquences d'un passage éventuel de la Martinique et de la Guyane à l'article 74 de la Constitution, Georges Patient (Guyane, app. PS) a demandé que des "informations objectives" soient données aux électeurs.
"Tout ce qui relève de la politique sociale demeurera de la compétence de l'Etat, a décidé le congrès des élus de Guyane en septembre 2009", a rappelé M. Patient.
Jean-Paul Virapoullé (UMP, La Réunion) s'est interrogé sur l'intérêt de "s'embringuer dans des réformes institutionnelles compliquées", recommandant d'utiliser "les outils actuels".
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:43
Les députés pour la non application outre-mer de la taxe sur les activités polluantes

La commission des Finances de l'Assemblée nationale a adopté un amendement au projet de budget 2010 supprimant l'application de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) dans les départements d'outre-mer, comme l'avait demandé une mission commune de l'Assemblée.
Défendant un amendement en ce sens, le député PS Jérôme Cahuzac a rappelé mercredi soir que la loi de finances pour 2006 avait repoussé au 1er janvier 2010 l'instauration de la TGAP dans les DOM, en raison de l'absence d'unité de production de biocarburants.
La situation demeurant inchangée, la mission d'information commune aux commissions des finances et des affaires économiques sur le prix des carburants dans les DOM a proposé de supprimer définitivement l'application de la TGAP dans les départements d'outre-mer.
Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez (UMP), a donné son accord à cet amendement. Cet amendement sera débattu en séance publique la semaine prochaine lors de l'examen du projet de budget.
En outre, jeudi, la commission a repoussé un amendement du député PS de Guadeloupe Victorin Lurel demandant que le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA), mis en place en urgence dans les DOM lors de la crise sociale du début de l'année, ne soit pas amputé de la prime pour l'emploi (PPE), comme le prévoit le projet de budget.
M. Cahuzac a jugé la disposition "déloyale" et averti qu'elle "sera perçue comme telle par les populations d'outre-mer" tandis que l'ancien ministre de l'Outre-mer Hervé Mariton (UMP) a souligné que ce n'était pas prévu dans l'accord Bino de sortie de crise et que cela "pos(ait) une difficulté".
Charles de Courson (Nouveau Centre) a prévenu pour sa part que "le Conseil constitutionnel risqu(ait) de censurer la disposition pour rupture d'égalité".
"La PPE est un impôt négatif, mais c'est bien un impôt, on ne peut en sortir ainsi des éléments de revenu", a-t-il expliqué.
M. Carrez a donné un avis défavorable mais a convenu qu'il y avait là un problème sur lequel le gouvernement devra s'expliquer, "les populations d'outre-mer étant très sensibles à la parole de l'Etat".
Le gouvernement compte faire dans cette affaire une économie de 130 millions d'euros.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:42
Fin de la grève sur le port de Fort-de-France

Un accord est intervenu tôt mardi matin après plusieurs heures de discussions entre le syndicat des manutentionnaires et les dockers occasionnels affiliés à la CFDT, mettant fin à 5 jours de grève sur le terminal portuaire de la pointe des Grives à Fort-de-France (Martinique), a-t-on appris mardi auprès des parties.
Au terme de cet accord, le travail devait reprendre ce mardi. Il prévoit notamment l'alignement sur deux ans du salaire horaire des "occasionnels" sur celui des dockers mensualisés, indique-t-on de mêmes sources. Ce point était à l'origine de la grève entamée jeudi dernier.
Toutes les opérations commerciales, tant à l'export qu'à l'import, étaient complètement bloquées depuis le début du mouvement. Plusieurs organisations professionnelles comme le Medef Martinique, la Chambre de commerce et d'industrie, gestionnaire du port, ou encore les groupements de producteurs de banane avaient dénoncé le blocage du terminal portuaire de la pointe des Grives.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:41
Referendums outre-mer : Mme Taubira se prononce pour l'article 74

La députée PRG de Guyane Christiane Taubira s'est prononcée lundi soir à Paris pour le "oui" lors du referendum du 17 janvier prochain sur le passage de la Guyane et de la Martinique de l'article 73 qui régit les DOM, à l'article 74 de la Constitution, qui régit les collectivités d'outre-mer.
"Moi je dis que dans l'état actuel des choses on sort de là où on est, on prend le 74, et s'il vous plait par pitié, confiez les choses à une équipe qui sera capable de négocier pied à pied", a déclaré Mme Taubira à l'Assemblée nationale, s'adressant à des ultra-marins lors d'une réunion publique.
Dans les départements de Guyane et de Martinique, qui sont aussi des régions (monodépartementales), les électeurs devront dire par referendum le 17 janvier s'ils souhaitent passer à l'article 74 de la Constitution qui régit les collectivités d'outre-mer, donne une plus grande autonomie dans certaines conditions et prévoit une seule assemblée délibérante.
En cas de non, ils devront dire le 24 janvier, toujours par referendum, s'ils souhaitent une assemblée unique en lieu et place de leur conseil régional et de leur conseil général.
Selon Mme Taubira, il s'agit de "limiter les dégâts" au sein du "débat juridique" dans lequel "se sont enfermées les collectivités" des deux départements.
Evoquant les referendums annoncés par Nicolas Sarkozy, elle a rappelé que "c'est une demande de nos collectivités" (les congrès des élus de Martinique et de Guyane).
"Le problème, c'est qu'elles ont perdu de vue la réalité et qu'elles se sont enfermées dans un débat juridique", a-t-elle dit, estimant qu'il aurait fallu auparavant définir un projet politique et économique.
De son côté, Serge Letchimy (Parti progressiste martiniquais), député-maire de Fort-de-France, a affirmé qu'il voterait non le 17 janvier et oui le 24 janvier.
"Nous voterons non pour le 74, tel que rédigé, mais oui à la collectivité unique le 24 janvier en considérant que c'est un point de départ", a-t-il dit.
M. Letchimy a réclamé pour l'avenir "une pleine autonomie et non une autonomie à la carte" pour son département.
Il a souligné que les électeurs ne savaient pas sur quoi ils allaient voter le 17 janvier.
Mme Taubira a défendu la pétition de son mouvement politique, le Walwari, demandant "que les Guyanais résidant en métropole, dans l'Union européenne et à l'étranger puissent participer" aux deux consultations.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:41
Mme Penchard (Outre-mer) plaide à Bruxelles pour plusieurs dossiers

Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, a plaidé lundi à Bruxelles en faveur de plusieurs dossiers français concernant notamment la récente loi de développement économique des outre-mer (LODEOM) et la Guyane, selon un communiqué publié par ses services.
Avec Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la politique de concurrence, la secrétaire d'Etat a évoqué les décisions d'approbation de la commission européenne concernant cinq régimes d'aide prévus par la LODEOM.
Les demandes de la France concernant l'aide fiscale à l'investissement, le dispositif de zones franches d'activités et le régime d'exonération de charges sociales "ont été particulièrement bien accueillies" par Mme Kroes qui a indiqué que les "approuvés communautaires" devraient être rendus au plus tôt, selon le communiqué.
Mme Penchard a plaidé auprès du cabinet de M. Laszlo Kovacs, commissaire en charge de la fiscalité et de l'union douanière, la demande des élus du Conseil régional de Guyane que l'octroi de mer s'applique à davantage de produits, l'objectif étant de protéger un certain nombre de filières locales.
Les services du ministère et ceux de la Commission doivent se rencontrer cette semaine afin de finaliser le dossier.
Marie-Luce Penchard a également présenté à M. Karel de Gucht, commissaire à l'aide au développement et à l'aide humanitaire, les conditions du passage de Mayotte, futur DOM, de son statut actuel de PTOM (pays et territoires d'outre-mer) au statut plus avantageux de RUP (région ultra-périphérique de l'UE).
Elle lui a rappelé que le commissaire en charge des régions avait d'ores et déjà désigné un service "référent" pour faciliter la procédure.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:40
Suivre l'or à la trace pour décourager l'orpaillage illégal en Guyane

L'or de votre bague a peut-être été extrait illégalement en Guyane, dans des conditions désastreuses pour l'environnement : pour affaiblir ce trafic, le WWF milite pour une traçabilité de l'or "de la mine à la vitrine".

"Ce qui se passe en Guyane, c'est un désastre écologique et humain : de 10.000 à 15.000 chercheurs d'or clandestins travaillent dans des conditions épouvantables", a commenté lundi Serge Orru, directeur général du WWF France, présentant à la presse un rapport sur la filière guyanaise de l'or.
L'orpaillage illégal, souvent le fait d'immigrants illégaux du Brésil et du Surinam, condamne les rivières en rejetant du mercure dans l'eau. Outre le risque sanitaire grave pour les populations locales, l'orpaillage détruit la faune et la flore exceptionnellement riche de Guyane et entraîne dans son sillage délinquance, trafic d'armes et de drogues, prostitution etc.
Or, la flambée actuelle des cours de l'or sur les marchés internationaux, fait de la Guyane un nouvel Eldorado.
"L'activité clandestine est très importante", a souligné Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, qui estime que "la traçabilité est un moyen de piéger cette activité".
"Suivre l'or à la trace, c'est décourager l'or illégal", a renchéri Serge Orru, qui souhaiterait que la démarche puisse être mise en place pour la prochaine Saint-Valentin, la fête des amoureux le 14 février et l'occasion d'offrir des bijoux.
Car la traçabilité de l'or guyanais, c'est possible, selon le WWF. Il suffit de remonter les cinq maillons de la filière.
Le premier est l'exploitant minier qui extrait l'or, mais il est difficile à repérer car il se cache sous le couvert végétal de l'immense forêt tropicale.
Le deuxième niveau est le comptoir de l'or, le lieu où l'exploitant vend son or, a expliqué Romain Renoux, responsable Outre-mer au WWF-France.
Mais là, c'est un "maillon faible" car la loi sur la garantie de l'or, qui rend obligatoire le poinçon, n'est pas appliquée en Guyane, ce qui rend opaque l'or acheté par les comptoirs d'or en Guyane, a-t-il ajouté.
"Il est aberrant que la réglementation soit applicable partout où il n'y a pas de ressources aurifères, sauf dans le département du Guyane, riche en ressources aurifères", a fait valoir Mme Taubira dans une lettre adressée le 5 octobre à Christian Estrosi, ministre de l'industrie.
Selon le WWF, le potentiel aurifère de la Guyane est de 120 tonnes, soit 15 à 20 ans d'exploitation.
Troisième niveau, l'affineur, qui reçoit l'or de diverses origines et l'affine pour produire un métal le plus pur possible.
Et là aussi, il y a un problème car l'or se fond, se mélange et se recycle. Comment suivre l'or guyanais dans ces conditions ? Il faudrait que l'affineur affine l'or guyanais sans le mélanger à d'autres, sugggère le WWF.
Le maillon suivant est le fabricant du bijou, qui doit avoir la certitude d'acheter un or produit légalement.
Dernier maillon, le distributeur, joaillier ou bijoutier, en général, mal informé de ce qui se passe en Guyane. "Nous en avons rencontré plusieurs et quand on leur explique la situation, il y a un réel intérêt pour bâtir une solution qui permettrait de mettre un terme à ces trafics", assure Romain Renoux.
Enfin, Christian Taubira demande que le traité de coopération signé en décembre 2008 entre la France et le Brésil pour renforcer la lutte contre l'orpaillage clandestin soit enfin ratifié par les deux pays et puisse entrer en vigueur.
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