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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:07
ROUTES – TRAVAUX
Aménagement des accès entre Beausoleil et Destrellan
Aménagement de sécurité entre Blanchard et Chauvel

Les travaux sont programmés sur une durée totale de 7 mois, pour un coût global de 1,7 million d’euros.

Dans le cadre de ses travaux d’aménagement des routes nationales, la Région Guadeloupe a engagé des travaux en plusieurs points du réseau routier dont elle a la responsabilité. Les travaux sont programmés sur une durée totale de 7 mois, pour un coût global de 1,7 million d’euros.

Ville de Baie-Mahault

Ainsi, viennent de débuter des travaux visant à faciliter l’accès au vélodrome Amédée DETRAUX, à Gourde Liane Baie-Mahault. Afin d’améliorer les conditions de sécurité lors de manifestations de forte affluence, la collectivité régionale procède à la modification des entrées-sorties du vélodrome en les regroupant en un même point. Cette modification s’effectuera par le biais de la création d’une voie d’entrecroisement de l’échangeur de Beausoleil à l’entrée du vélodrome et l’allongement de la voie menant de la sortie du vélodrome à l’échangeur de Destrellan.

Un giratoire sera réalisé à l’extrémité des bretelles d’accès au vélodrome permettant à terme, de raccorder la voie secondaire desservant le collège de Gourdeliane à la route nationale. Cet aménagement sera accompagné d’une voie d’évitement du giratoire de Beausoleil pour les usagers venant de Blachon et se dirigeant vers Gourdeliane et la RN1.

Le coût des travaux est estimé à près de 2 millions d’euros comprenant la pose de glissières de sécurité et l’éclairage public. La fin des travaux actuellement en cours est prévue en décembre 2009.

Ville des Abymes

La Région Guadeloupe lance également la première phase de son projet de mise en sécurité de la rocade de Pointe-à-Pitre qui se poursuivra par tranches successives en 2010 et en 2011. Cette première tranche de travaux concerne la section Blanchard - Chauvel dans le sens de circulation de Gosier vers Baie-Mahault.

L’aménagement consiste à créer une bande d’arrêt d’urgence équipée d’une glissière de sécurité et d’un nouvel éclairage public, sans modifier les voies de circulation existantes. Les accès riverains sur la route nationale seront supprimés et assurés par des voies de désenclavement raccordées à la voirie communale.

Ces travaux qui ont commencé par l’intervention sur les voies de désenclavement se poursuivent en ce mois d’octobre par la mise en place d’une glissière de sécurité provisoire pour isoler le chantier de la voie circulée. Pour limiter la gêne aux usagers, les entrées et sorties des engins de chantier se feront aux extrémités de ces glissières.
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 21:02
RSA : Victorin Lurel réclame l’application de la loi, toute la loi, rien que la loi

Le scandale de la non application du RSA en outre-mer va encore perdurer au moins une année de plus, voire davantage encore, selon les dernières déclarations gouvernementales.


Victorin Lurel, député et président du conseil régional de Guadeloupe, rappelle cependant « que c’est outre-mer que se trouve le plus grand nombre de bénéficiaires potentiels du RSA (17,8 % de la population active au RMI en moyenne, contre 3,1% en métropole fin 2007), et que c’est pourtant uniquement dans ses territoires que ce dispositif ne sera pas applicable ! Or, selon le rapport du député Victoria commandé par le gouvernement, l’application du RSA permettrait ainsi une amélioration directe du pouvoir d’achat pour 42 % de la population dans les outre-mers (soit 356 000 foyers) pour un coût budgétaire estimé, selon la CNAF, à 250 millions d’euros par an. »

Lors du débat parlementaire d’octobre 2008, la première raison donnée à cette non-application avant janvier 2011 avait été d’ordre technique. « Le ministre de l’Outre-mer de l’époque, Yves Jégo, explique M. Lurel, promettait le RSA dans les DOM avant fin 2010 (déclaration à l’AFP le 3 septembre 2008). Au plus fort du mouvement social, début février, le même réitérait sa promesse d’appliquer le RSA dès 2009. C'était sur L’Express.fr du 2 février. Désormais, la raison avancée pour écarter l’application du RSA est l’existence d’un autre dispositif : le RSTA, fruit du conflit social de ce début d’année et qui consiste en un complément de salaire. Mais, outre que le résultat d’un conflit social ne doit pas commander l’application ou non d’une loi sur le territoire de la République, le RSTA n’est en rien comparable avec le RSA et il se révèle surtout bien moins avantageux. »
Victorin Lurel argumente : « Quand un salarié outre-mer touche 74 euro de RSTA pour 26 heures d’activité, il perçoit à revenu équivalent 107 euros s’il est célibataire, 390 euros s’il est marié avec un enfant et 403 euros s’il a deux enfants ; un travailleur à temps plein au SMIC touche 100 euros de RSTA (avec ou sous enfant), le même dans l’Hexagone aura 289 euros avec un enfant et 301 euros avec 2 enfants. »
« Le gouvernement, relève-il,  refuse donc toujours d’appliquer l’une des seules bonnes mesures sociales de ces dernières années au prétexte d’un dispositif spécifique moins favorable avec, à la clé, un véritable paradoxe : si le conflit social du début d’année n’avait pas eu lieu, le droit commun, à savoir le RSA, se serait appliqué pour le bénéfice du plus grand nombre et un avantage financier plus important. »
Victorin Lurel réclame donc, une nouvelle fois, l’application du RSA en outre-mer.
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 02:09
L'INSUPPORTABLE ATTENTE...
Elie Domota, de l'UGTG, Jean-Marie Nomertin, de la CGTG, Alain Plaisir, de la CTU, d'autres, moins exposés, moins connus, une délégation du LKP donc, va rencontrer le préfet ce mercredi.

Le rendez-vous est pour 14 h 30, en préfecture. Dans la grande salle, compte tenu du monde qu'il devrait y avoir. Sous le regard de bronze de Félix Eboué. Sous les lustres de la République. D'un côté une série de costumes, Victorin Lurel en cravate... mais pas à Basse-Terre, bien plutôt aux Canaries, où il est à l'assemblée des Régions ultrapériphériques, Jacques Gillot sans cravate, le préfet Desforges, les lunettes et la mèche en bataille. De l'autre, exclusivement des tee-shirts, certains siglés LKP « La Gwadloup sé tannou » (Domota).
De quoi s'agit-il ? D'une réunion du comité de suivi des accords du 4 mars. L'Etat, les assemblées locales, Région et département, le patronat, s'étaient engagés sur la plupart des 160 points de revendication du LKP, après 44 jours de mobilisation générale.
Depuis, il y a eu deux réunions : une à laquelle le LKP n'a pas accepté de venir, pour dire qu'il n'était pas d'accord avec la comptabilité du préfet sur le nombre de points solutionnés, l'autre pour dire qu'il en avait assez d'une situation qui n'avait pas tellement changé, avec une pwòfitasyon toujours prégnante.
Lors de cette dernière réunion, poussés à bout, les présidents d'assemblées et le préfet ont décidé de rompre là.
La hausse du prix de l'essence, bien que la transparence des prix n'ait pas été obtenue, les arguties des dossiers du RSTA où, pour bénéficier de cette aumône, il fallait rédiger son dossier... à l'encre noire, les dossiers écrits en bleu étant refoulés, et puis les déclarations  de Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, lors de son premier passage en Guadeloupe, ont remonté les troupes du LKP.
Entre-temps les prix n'ont pas diminué comme on s'y attendait.

Un mot, un seul...
Après une série de meetings en communes (entre 300 et 800 participants), puis une grande marche à Pointe-à-Pitre (entre 4 500 et 25 000 participants, selon les uns ou les autres...), l'inquiétude des Guadeloupéens est redevenue tangible. On attend avec une certaine angoisse cette réunion. Les questions fusent : « Vous croyez qu'ils vont faire quelque chose ? », « Vous pensez qu'ils vont remettre ça ? »
Alors les magasins se remplissent de gens inquiets, les rayons se vident : l'eau, les pâtes, le riz, y'a plus. Par chariots entiers. On fait le plein d'essence, à tout hasard, on met deux bouteilles de gaz dans son coffre. Puisqu'on était à la station.
Le jeu va-t-il reprendre ?
A plusieurs reprises, Elie Domota a demandé une rencontre avec Marie-Luce Penchard. Qu'elle conduise en quelque sorte à la place du préfet Desforges le comité de suivi. Qu'elle accepte un débat en direct à la télé. Toutes choses vues dans lesquelles Mme Penchard ne se risque pas. Tout juste a-t-elle reçu M. Domota à l'aéroport, à l'issue d'un deuxième voyage, la semaine dernière.
On se souvient du préfet Desforges piégé lors des discussions publiques au WTC au tout début du conflit de janvier. Contraint de lever le camp, geste ordonné par son ministre de tutelle. On se souvient d'Yves Jégo, alors secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, discutant des journées entières avec le LKP puis sommé, lui aussi, de rompre les négociations, de rentrer à Paris, de rendre compte à François Fillon Premier ministre.
Que va faire Elie Domota ? Abandonner cette posture de jusqu'au-boutiste, de Saint-Just des Tropiques pour se couler dans le moule de la discussion constructive (ou pas, selon le plan où l'on se place) ? Difficile de croire qu'Elie Domota abdique ainsi ce qui a fait sa popularité, cette aura (réelle ou supposée) de révolutionnaire qui n'est pas sans rappeler de doux souvenirs aux journalistes de la presse nationale, le temps (que la plupart n'ont pas connue, sauf sans doute Guy Sitbon, de Marianne) de Castro, du Che, etc.
La sauce va-t-elle prendre à nouveau ? Une actualité chasse l'autre... En attendant, pour certains, c'est... l'insupportable attente !
Personne n'a droit à l'erreur. Un seul mot pris de travers et c'est l'éclat. Vider cette envie d'en découdre qu'ont certains.
André-Jean VIDAL
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 02:09
INDISCRÉTIONS
Elie
Pour 17,50 euros, vous pouvez vous procurer l'Atlaséco 2010 (page 94), édité par le Nouvel Observateur. Il présente quelques faits et chiffres concernant la Guadeloupe. « Le bilan du conflit social de l'hiver 2009 (!) est catastrophique. Ces semaines de paralysie, qui ont coûté plus de 800 millions d'euros, ont également entraîné une forte hausse du chômage, 14 000 Guadeloupéens ayant perdu leur emploi », y indique-t-on. Qu'en pense Elie Domota, leader du LKP ?

Amélius
Amélius Hernandez, président du SIAEAG, interrogé sur les 600 000 euros qu'auront coûté en final de compte les Journées de l'eau, initiées par le SIAEAG, a répliqué que l'intérêt du sujet et les retombées envisagées compenseraient bien assez cette dépense. « L'eau, c'est la vie et la vie n'a pas de prix ! Et puis, faire venir ici des interlocuteurs de pays voisins, parler avec eux, échanger sur ce qu'ils ont de bon que nous pourrions mettre en place chez nous, envisager des partenariats actifs, ça a un coût. C'est 600 000 euros. Le Champagne que nous boirons au cocktail, c'est offert par nos partenaires. ce n'est pas l'argent des factures des clients... »

Jacques
Chic, rare. Ce sont deux qualificatifs qui vont comme un gant à Jacques Bangou. Le maire de Pointe-à-Pitre initie, ce week-end, « la première grande brocante chic du département. » Bigre ! Que dénichera-t-on, ce dimanche, sur le marché central (angle des rues Frébault et Peynier), de 7 à 14 heures ? «  Des objets chics, des objets rares, des objets d'art », nous dit l'invitation. Classe, non ?

Jacques 2
Les travaux de réhabilitation et de modernisation du Centre des arts coûteront plus cher que prévu, soit 18,2 millions d'euros au lieu des 16 millions prévus initialement. Si c'est pour ajouter au déménagement, désamiantage, déshabillage et renforcement parasismique une surface plus importante, une bibliothèque digne de ce nom, un studio d'enregistrement pour les artistes en devenir, etc. c'est pas cher rendu ! Hé, Jacques, les travaux commencent quand ?

Pierre
Pierre déménage. Le stade Pierre-Antonius, qui n'existe plus (il va y avoir une cité sur son emplacement), va être déplacé sur la plaine de jeux de Grand Camp (qui ne servait à rien). Voilà qui ravira les amateurs de foot ! Et puis, un vrai stade moderne en région pointoise, voilà qui va fédérer l'inrercommunalité... N'est-ce pas Eric Jalton ?
André-Jean VIDAL
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 02:08
Daniel Casabianca, directeur régional des finances publiques
Daniel Casabianca vient d’être nommé à la tête de la direction des services fiscaux de la Guadeloupe.
Il a été chargé par le directeur général des Finances publiques de mettre en place la direction locale unique provenant de la fusion des services de la Trésorerie générale et de la direction des services fiscaux de la Guadeloupe à compter du début de l’année 2010.
A cette date, il exercera les fonctions de directeur régional des Finances publiques de la Guadeloupe ayant autorité sur l’ensemble des deux anciennes directions fusionnées .
Successivement directeur divisionnaire en Corse du sud en 1997 puis chargé de missions auprès du directeur général des impôts de 1998 à 2004, il a été nommé en 2004 directeur départemental au sein de la direction des services fiscaux de Paris ouest.
Enfin, il a exercé les responsabilités de directeur des services fiscaux de la Martinique au cours de la période 2007 à 2009.
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 02:07
Un quatrième mort de la grippe A
Lundi, un homme de 47 ans est décédé au CHU de Pointe-à-Pitre. Selon les médecins, ce décès est indirectement lié au virus de la grippe A/H1N1. Ce qui porte à quatre le nombre de malades décédés, après les trois cas de femmes âgées décédées, entre juin et septembre, à leur domicile, deux d'entre-elles étant mortes directement des suites de la grippe A, le troisième indirectement (voir notre édition de lundi).
L'homme s'était rendu à la consultation dédiée « grippe » du Centre Hospitalier Universitaire pour un syndrome grippal. Son état de santé s'étant rapidement aggravé, il a été hospitalisé en réanimation. Le prélèvement réalisé s'est révélé positif au virus A/H1N1. Selon les médecins, le décès est indirectement lié à la contamination par le virus de la grippe A/H1N1 qui a contribué à aggraver une pathologie sous-jacente sévère.
Actuellement, le CHU accueille en consultation pour des symptômes de grippe A entre 10 et 15 personnes adultes par 24 heures, l'accueil des enfants se faisant par les urgences pédiatriques. « Depuis huit jours, explique M. Roussel, directeur général du CHU, on assiste à un légère décrue des consultations, une stabilisation du nombre des hospitalisations. Quand les malades sont hospitalisés, c'est que la grippe est associée à une pathologie lourde, des asthmatiques, des pathologies pulmonaires, des femmes enceintes porteuses du virus. »
L'équipe spécialisée, le service de dermatologie-maladies infectieuses, est dirigée par le professeur Gilles Beaucaire.
A.-J. V.
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 02:20
Mort du gendarme clin : du sursis et des amendes
Le 12 février 2006, un jeune gendarme de la compagnie des Iles du Nord, qui tentait de stopper un run sauvage, était mortellement blessé par un motard à Saint-Martin. La mort de Raphaël Clin, marié, père de famille, a rapidement provoqué une polémique relayée par Internet après les accusations de certains témoins faisant état de propos racistes proférés dans la foule sur les lieux du drame. A l'époque, ce drame avait enflammé la partie française de Saint-Martin, créé des dissensions entre communautés, contraint les autorités de l'Etat, dont Michelle Alliot-marie, ministre de la défense, à plusieurs déplacements pour calmer les esprits. Cette mort a donné lieu à une longue procédure judiciaire qui s'est conclue, vendredi, à Basse-Terre par le prononcé de peines par le tribunal correctionnel. Pour un homicide involontaire, la mise en danger d'autrui, la conduite d'un véhicule sans permis et sans assurance, le jeune motard s'est vu condamner à deux ans de prison avec sursis et quatre amendes de 300 euros.
A.-J. V.

Des propos anti-blancs
Le décès de Raphaël Clin décès aurait été accompagné de propos « anti-Blancs », selon ses proches. L'information judiciaire a donc été ouverte, un mois après les faits, à la fois pour homicide involontaire et pour des propos « hostiles, menaçants et racistes », tenus en anglais, selon le procureur de la République, Patrick Quincy. « Moins d'une dizaine » d'individus serait concernés, dont un rasta originaire de l¹île anglophone de Sainte-Lucie. C'est lui qui aurait « manifesté sa joie » après l¹accident en chantant « Fucking Babylone ! » Cette double information judiciaire « satisfait et soulage » l¹avocat de la veuve de Raphaël Clin, Me Olivier Morice. Celui-ci a regretté toutefois qu'il « faille trente jours pour ouvrir une enquête judiciaire à Saint-Martin. Alors que trois suffisent à Sarcelles ».
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 01:20
LE SERUM DE VERITE
Par Dominique DOMIQUIN

 
Mon quimboiseur est Freudien. Il ramène tout à l’enfance, au sexe et à la mort.
J’ai beau discuter cognitivisme, lui ne jure que par Thanatos et Legba.  L’autre
jour, je lui ai raconté mon dernier rêve : « Voilà, docteur : A l’aide d’un sabre
bien filé, je me découpe en mille morceaux puis, lorsqu’il ne me reste plus que
les yeux pour pleurer, je constate qu’il m’est impossible de revenir en arrière.
C’est alors que je prends la posture du « Cri » de Munch, mais sans pouvoir
émettre un son. » Après m’avoir craché du rhum au visage et fouetté avec les
photocopies de mes dernières feuilles d’impôt, mon gadézafè m’allonge sur son
divan. Souriant malicieusement, il m’injecte le contenu d’une seringue : « C’est
du pentothal ! Je vous ai mis la dose de cheval ! Vous verrez, c’est plus rapide
que l’hypnose et beaucoup plus efficace ! » Sur le sol de terre battue, il dessine
un mathème en invoquant Herzulie-Vierge-Marie. Au bout de vingt secondes, je
sens monter en moi l’irrépressible besoin de dire la vérité.
 
Moi : Guadeloupéen, le temps de Penser est venu ! La Réalité cogne à ta porte !
Éteins ta Playstation, sors de ton 4/4 et assieds toi à l’ombre d’un manguier (si
possible en haut d’un morne, car tu vas avoir besoin d’altitude).
 
Gadézafè : Qui es tu donc, Démon ? 
 
Moi : Ben… c’est toujours moi, docteur…
 
Gadézafè : Impossible ! Un Guadeloupéen, ça ne vit que de pulsions ! Ça ne
raisonne jamais vraiment ! Je le sais parfaitement, j’en suis un moi-même !
 
Moi : Docteur, j’en ai marre des ombres sur les parois de ma caverne. J’ai
besoin d’oxygène ! Je veux savoir la vérité…
 
Gadézafè : Par le pouvoir de Lucette Michaux-Chevry, sors de ce corps, Esprit
Maléfique ! 
 
Moi : Docteur, dois-je être l’esclave de ma Mémoire quand je ne demande qu’à
connaître Toute mon Histoire ?
 
Gadèzafè : Aïe ! 
 
Moi : Après ses crachats et ses fers, la France m’a dit : « Par Jules Ferry, dors, je
le veux ! Civilise toi, oublie tout, deviens blanc, deviens Franc, achète mon
cassoulet et tu seras sauvé ! »
 
Gadézafè : Euh… n’allons pas par là, c’est dangereux…
 
Moi : Hier au soir, l’Eglise exigeait : « Sauvez la France au nom du Sacré-
Cœur ! » Ce matin, elle sermonne : « Gwadloupéyen kalbandé sa ! Mais sans
préservatifs ! »
 
Gadézafè : N’allons pas par là, non plus. Vous savez bien que c’est une route
pavée de bonnes intentions.
 
Moi : Les communistes m’ont dit : « Le travail rend libre ! », les capitalistes
m’ont dit « Rends libre le travail ! » ou vice versa, je ne sais plus. 
 
Gadézafè : Vous filez un mauvais coton, mon p’tit vieux… Pire ! Vous broyez
une amère canne à sucre.
 
Moi : Aimé Césaire m’a dit, en zozotant : « Mens sana in corpore sano ! Le
temps viendra où nous courrons tout seuls. Mais d’abord il nous faut grandir vite
et apprendre à marcher lentement ; L’Afrique reconstruira notre mental et la
départementalisation s’occupera du physique. Après, débrouillez-vous, bordel !
Vous ne trouvez pas que j’en ai assez fait ? »
 
Gadézafè : Sacrilège ! Vous tuez papa Césaire après avoir craché sur papa de
Gaulle ! Espèce de mendiant arrogant !
 
Moi : l’Afrique m’a dit : « An pa konnèt ayen adan sa ! J’ai rien fait, rien vu,
rien entendu. J’ai rien à dire… Et puis d’ailleurs, chacun sa merde ! »
 
Gadézafè : Hum ! Le stade anal… ça, je connais.
 
Moi : Mitterrand et Chirac m’ont dit : « Eurêka ! On décentralise ! On vous
limite le contrôle du préfet sans couper le crédit ombilical ! Ça vous habituera à
prendre de sages décisions et des responsabilités à doses homéopathiques. Mais
sachez qu’au bout du chemin il faudra qu’on se quitte, car il se fait tard… Vous
reprendrez bien du cassoulet ? »
 
Gadézafè : Par les Saintes reliques de Frédéric Jalton, Félix Proto et Dominique
Larifla, Vade retro Satanas !
 
Moi : Patrick St Eloi m’a prévenu : « Si Lézanti sé on bèl péyi, fo pa ou jalou sa
lé zot tini ! Sé grenn diri ka fè sak diri, alo mété men aw an mannyok ! 
 
Gadézafè : C’est vérité ? Ça par exemple !  J’aurais pas cru…
 Moi : Les nationalistes m’ont dit : « OK ! Foi de 40 %, il est temps pour toi de
changer de chaînes. Au péril de nos vies, nous protègerons courageusement ta
culture et tes traditions face au paquebot France Assimilatrice. Tout ce qu’on te
demande en échange, c’est de nous laisser seuls propriétaires de ton identité.
Mais t’inquiètes, on te fera une belle servitude au passage. On va te l’arranger ta
Mémoire ! Au sel, cives et piment ! Pour ce qui est de ton Histoire Intégrale, on
verra après… »
 
Gadézafè : Révisionniste ! Amnésique ingrat ! Notre Père Noël qui êtes aux
cieux, qu’Henri Bangou soit sanctifié…  
 
Moi : Mes polies tiques m’ont dit en langue de bwabwa : « Moi pas entendre
Kréyol, moi donner toi deux feuilles de tôle pour ta case et un job catégorie C
pour ton neveu. Quoi ? Toi pas comprendre ? Toi vouloir pain et poule ? Toi pas
voir barres Le Corbusier, jolis ronds-points et beaux lycées ? Par contre, pour
investissements dans économie locale, moi avoir les mains liées, moi pas
pouvoir faire plus ! »  Tandis qu’ils murmuraient à l’oreille de l’Etat « Nous pas
comprendre Français, nous avoir besoin plus argent pour infrastructures pays.
Nous garder octroi de mer Exclusif car dépenses de fonctionnement
gourmandes. Vous et Europe continuer signer chèques à Blanc et surtout pas
vous mêler de nos affaires ! Nous régler Comptes plus tard dans La Cour… »
 
Gadézafè : Alors là mon vieux, vous êtes grillé ! Foutu ! Par la barbe de Papa
Yaya, dans votre propre intérêt, taisez vous !
 
Moi : Le LKP m’a dit, enfonçant ses ongles dans ma Plaie suppurante : « Nèg !
On veut cuire notre manger nous-mêmes ! L’Etat Kolonyalis Fwansé n’a qu’à pé
sa dyol et abouler le pognon, le canari, le bouillon cube, l’os à moelle, le
bouquet à soupe, l’électricité, la cuisine équipée, la villa, les privilèges de
fonctionnaires, le contrôle des maires démocratiquement élus, la direction des
entreprises, la Caraïbe, le continent américain, la bombe atomique, la Planète
Terre et là, peut-être qu’on cessera de tirer sur la ficelle « Esclavage et
Colonisation » ! Ha, ha ! Ich bin Diabolik ! »
 
Gadézafè : Le plus difficile dans votre cas sera de déterminer la provenance du
projectile… je verrais bien un tir croisé triangulaire (ça avait bien marché à
Dallas)… Vous avez rédigé un testament ?
 
Moi : Docteur, je suis fatigué de me tirer des balles dans le pied. J’en ai marre
de miser sur des papayers mâles. Marre de penser avec ma peau. Marre de
mélanger koko é zabriko. Marre de haïr. Marre d’être le gardien objectif du
déterminisme social inscrit dans l’épiderme. Marre d’être la poupée facile de
ventriloques multicolores. Marre de lâcher la proie pour l’ombre. Marre des
idéologies importées. Marre du consumérisme zombifère. Marre de feindre
d’ignorer que je suis la clé de voûte du système que je dénonce… Marre de
stagner, quoi.
 
Gadézafè : Malheureux ! Vous voudriez sortir du Saint Déni ? Assainir notre
marécage passionnel où chacun connaît si bien sa partition ? Mais c’est à cause
de gens comme vous qu’on se retrouve indépendant ! Que ferait le secteur privé
sans le pactole des fonctionnaires ? Qui financerait chaque année nos UAGistes
à rejouer « Vivre libre ou mourir ! » dans la plus pure tradition de l’Université
Française ? Qui payerait la facture sociale des éternels sové vayan entre
syndicats et patrons infoutus de s’entendre ? Que deviendraient nos nationaux-
racistes sans le ressentiment atavique ? Sans l’alibi béké à se mettre sous la
dent ? Ils finiraient neurasthéniques ! Vous y avez pensé ? Sans blagues, vous
nous voyez recommencer à bouffer racines et morue à chaque repas ? Je vous
signale que c’était la seule nourriture que le Maître nous autorisait à avaler !
Relisez donc votre Code Noir ! Et notre patrimoine Ali Tur ? Nos ex-hôpitaux
militaires ? Nos vieux moulins, nos bitasyon, nos persiennes et nos chiens
assis ? Faut-il aussi les démolir sous prétexte d’éradiquer tout vestige colonial ?
Pourquoi pas déchouké le français du kréyol, tant qu’on y est ! Vous parlez
d’une sinécure ! On a eu le pays en main pendant 44 petits jours, vous avez vu la
pétaudière qu’on en a fait ? C’est la première fois dans toute l’histoire de notre
île que les manblo nous ont empêché de nous faire du mal à nous-mêmes ! Par
Ibo Simon et Victorin Lurel réunis, vous n’êtes qu’un sale égoïste ! Et un
sadique de surcroît !
 
Moi : C’est pas une question d’ego… Je veux juste sortir de mes contradictions.
Honorer mes aïeux avec respect et distance. En paix avec moi-même, admettre
que le Maître est mort et combattre tous ceux, Blancs ou Noirs, qui prétendent
rétablir son empire. M’attaquer dans l’ordre aux problèmes de fond en restant
ancré dans la réalité de mon espace et de mon temps. Choisir sereinement entre
la France et la Guadeloupe. Je veux assumer le risque ! Qu’on arrête d’insulter
mon intelligence et d’accommoder mon Histoire sous prétexte que « je ne suis
pas prêt » ou que « dire toute la vérité desservirait La Cause ». Que les uns
arrêtent d’exiger que j’oublie l’inoubliable sous prétexte de m’intégrer. Que les
autres cessent de me déresponsabiliser sous couvert de me conscientiser. Je crois
qu’après la décentralisation, l’article 74, donc l’autonomie, est un second pas
logique et souhaitable vers l’indépendance… 
 
Gadézafè : Au fou ! A l’assassin ! Au maso réaliste ! Qu’on me donne un tas de
sable que je m’y enfouisse la tête !
 
Moi : Non mais franchetement, soyons extra lucides, c’est bien de cela qu’il
s’agit, pas vrai ? Ne sommes-nous pas déjà bien mûrs ? Devons-nous encore
pleurer « Qui suis-je ? », neuf ans après l’an 2000 ? Cent cinquante ans après
l’Abolition du gros mot qui fâche ? Ne serons-nous pas tous cohérents, pour une
fois, aux yeux des générations futures ?
 
Gadézafè : Mais vous allez la fermer, oui ? Gros malade ! Et puis foutez moi le
camp avec votre fatras intello ! Assez d’insanités dans mon cabinet ! C’est une
maison respectable ici, monsieur !
 
Là dessus, mon gadézafè me flanque un grand coup de pied au cul. Evidemment,
crise mondiale oblige, il n’oublie pas d’empocher les mille euros que réclament
les Esprits. Je n’ai pas pu lui demander d’exaucer mon vœu : Celui d’être, le
temps d’un vote, mofwazé en insecte discret. Oui, l’espace d’un référendum,
j’aimerais être une toute petite fourmi. Je me cacherais dans l’isoloir lorsqu’on
consultera le peuple guadeloupéen sur ce fameux changement de statut qu’il
aura tricoté lui-même. Je rirais sûrement de bon coeur. Ce serait d’ailleurs la
seule chose sensée à faire puisque le résultat, nous le connaissons tous à
l’avance. Pas besoin d’être manti mantè : Beaucoup de mousse et peu de
chocolat... Mais pour la forme, faisons « comme si ». Ça fera toujours marcher
le petit commerce.
 
Dominique DOMIQUIN
Goyave, le 01/10/2009 
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 01:13
TRIBUNE LIBRE
Article 72 : Les podologues de la Guadeloupe sont en train de gagner !


 
L’Ordre des Podologues vient d’être créé et les PODOMIENS (astuce) ont été rattachés sans raison à l’Ile de France.

Nous nous étions fait déjà l’écho de cette anomalie en souhaitant que nos élus se saisissent de la chose. Que nenni ! aucune réponse n’est venu ni de gauche ni de droite ni même du centre ! A croire qu’ils n’ont pas mal aux pieds !

Il s’en suit pour cette honorable profession quelques petites tracasseries administratives.

Mais le travail paie et le ciel podologique semble se dégager pour que le Podo de Guadeloupe soit traité de la même manière que le Podo de Paris ou de Clermont-Ferrand.

En fait que réclament ces techniciens du pied ; la simple application pour leur profession de ce que j’appelle l’esprit du 72.

Ils ne réclament même pas l’Article 72 comme le fait si bien Monsieur Nogard l’excellent chroniqueur Foyalais, ils constatent simplement que pendant que certains de nos élus planchent à l’Elysée sur une autonomie, prélude à l’indépendance, que dans leur profession ils ont besoin de cette égalité parfaite entre Paris et la Province, entre Paris et l’Outre-Mer.

Le Peuple des Antilles sait parfaitement de quoi demain sera fait si jamais on ouvre cette porte vers le gouffre qu’est l’article 74. Le Peuple c’est évident est notre protection contre l’aventure autonomo-indépendentiste, et heureusement il le redit à chaque phase électorale… Non ! Non ! Non !… Pas touche ! à nos acquis.

Mais que dire de toutes ces Professions Libérales qui jour après jour font ce qu’il faut pour dépasser le 72, le 73 et le 74… Eux sont à une autre vitesse et avec un seul objectif la normalisation des statuts et des règles. Les Podologue de la Guadeloupe sont en train de gagner comme d’autres professions avant eux ont gagné le droit à la “non différence”. Même formation, même obligations, mêmes avantages !

C’est plus que l’Article 72, c’est l’esprit même de notre constitution qui prône si je me souviens bien l’Egalité entre TOUS les citoyens de ce pays : la France.

Le 17 janvier 2010, c’est à dire dans 3 mois, vers le soir, j’écouterais d’une oreille distraite l’écho des urnes de Fort de France, mais je serais “vachement emmerdé” (Oups me pardonnerez vous cette expression !) si par malheur nos frères et soeurs de la Martinique sautaient le pas.

Mais je préfère miser sur l’esprit du 72 et continuer à lutter pour le maintien de notre statut et l’application systématique des réformes nationales chez nous. 

Il y a un Conseil Général et un Conseil Régional en Auvergne… il faut la même chose en Guadeloupe… Il y aura bientôt une réforme politico-administrative d’importance… Participons aux débats et acceptons cette réforme lorsqu’elle sera votée par notre parlement et appliquée dans l’hexagone… pas avant.

Merci les PODOS de nous montrer l’exemple : nous avons tous à gagner dans cette voie !

Jean-Claude Halley
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 01:11
Barack OBAMA le Métis Président
Ou,
Le Prix Nobel Filleul de France et de Martinique


De simples questions se posent, nous les posons nous-mêmes, à nos savants de l’Histoire.
Barack OBAMA est-il Nègre, est-il Blanc, est-il Métis, est-il Jaune, est-il Rouge.
Les Colonies Anglaises d’Amérique, seraient-elles Indépendantes sans la France pourtant Monarchique.
Le seraient-elles sans les Békés, les Métis et les Nègres de la Colonie de la Martinique.
Dès lors, les U.S.A., donc OBAMA, n’ont-ils pas pour Parrain-Marraine la France et la Martinique.
 
Aux Historiens de l’établir, aux Aveugles de Voir et que les Sourds entendent cette vérité.
Sans les idées des « Voltaire », sans la France des Rois, sans l’argent, les armes et les Hommes,
Qui de France, qui de Martinique, La Fayette, De Jones et tant d’autres Martiniquais.
Face à la Perfide Albion, la Maîtresse des Mers, la Dompteuse de la Grande et Invincible Armada,
Qu’auraient pu les Insurgents sans la Générosité et le Courage des Français comme des Martiniquais.
 
Certes, La Fayette ne nous dit plus rien, pas plus que Jean-Paul JONES, voire Washington et Franklin.
Cette Histoire ne nous dit rien, nos Héros ne sont plus de ceux là, notre Histoire est tout autre.
Mais les Etats Unis d’Amérique n’ont pas oublié et le montrent à travers Timbres et Monuments.
Cependant la France dont nous ne savons plus le Prix a bien porté les U.S.A. sur les Fonts Baptismaux.
Dès lors, tout Yankee est Filleul de la France et de la Martinique, il n’aura garde de l’oublier.
 
Jamais ne lui ont fait défaut, pour sa venue au Monde, comme pour assurer ses premiers pas.
Dans sa Guerre pour son Indépendance, comme dans ses Combats de Sécession.
Tant en ressources pécuniaires qu’en ressources en armes et munitions qu’en ressources humaines et Génie Militaire.
La France a donné, ses Caisses s’en sont vidées et son sang a coulé en ce Nouveau Monde.
Nos Békés, nos Métis et nos Nègres y ont contribué avec Honneur, Bravoure, tous unis dans un bon esprit.
 
Que vaut donc cette Histoire, ce cheveu sur la soupe, cette Persona Non Grata.
Elle vaut qu’elle est aussi la Nôtre et qu’elle peut contribuer à nous ouvrir les yeux.
Tout Français est Parrain de Barack OBAMA, tout Martiniquais en est la « Marraine ».
A notre connaissance, aucun autre Peuple n’a participé comme nous l’avons fait,
A la Naissance et aux premiers pas de ce Grand Peuple Libre que sont les U.S.A.
 
D’ailleurs, un fait troublant nous interpelle, le Bleu, le Blanc, le Rouge de nos Drapeaux.
Quant aux étoiles, elles pourraient apparaître du fait de nos Provinces dans l’Article 72.
Barack OBAMA, Métis exemplaire de la Béké d’Amérique et du Nègre d’Afrique,
Président des U.S.A., la plus Grande Démocratie au Monde, Prix Nobel de la Paix.
A lui notre Filleul vont nos Admiratives Félicitations et nos Vœux qu’il poursuive avec Foi.
 
Barack OBAMA, Président de la Grande Démocratie que sont les U.S.A., Prix Nobel,
Garde à l’Esprit, que tu es METIS, Always keep it in mind.
N’oublie pas ce qu’est pour toi le Béké, ni ce que sont pour toi les U.S.A.
N’oublie pas non plus que tu es aussi le fils d’un Nègre d’Afrique.
Tu te dois au Béké comme au Nègre, à toi de les servir l’un et l’autre, Noblement.
 
Eric E.G. NOGARD
 
 
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