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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:40
L’Emancipation Day supprimé en 2009 à Washington DC

Le maire de Washington DC, Adrian Fenty, a supprimé le fête de la libération des esclaves pour 2009.
Cette fête, l’Emancipation Day, a lieu chaque année le 16 avril dans une ville qui compte 55 % d’Afro-Américains.
Motif : économies budgétaires obligatoires pour la ville de Washington DC.

(Source : Le Canard Enchaîné du 1/04/09)

Photo : Adrian Fenty. © Creative Commons Paternité
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:37
L'essence pourrait être vendue nettement moins cher dans les DOM

Un mois après la fin du long mouvement de grève contre la "vie chère" aux Antilles, un rapport officiel dénonce le système de fixation des prix pétroliers outre-mer et estime que l'essence et le gazole pourraient y être vendus nettement moins cher.

A la veille des Etats généraux de l'Outre-mer décidés par Nicolas Sarkozy, la mission administrative Bolliet commandée par le gouvernement affirme que le prix du supercarburant pourrait baisser de 32 à 33 centimes en Guyane, de 25 centimes en Guadeloupe et de 22 à 23 centimes en Martinique.
La mission juge "indispensable d'améliorer la transparence du système et de clarifier les règles d'administration des prix" des carburants dans les DOM, qui ont un effet "anticoncurrentiel, déresponsabilisant et inflationniste".
Elle avance plusieurs pistes, dont la fixation du prix des carburants, non plus par le préfet, mais par les collectivités ou une autorité indépendante, et la suppression de l'activité de raffinage de la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (SARA), filiale à 50% de Total, qui approvisionne Antilles et Guyane en carburants.
Le rapport relève que le "prix de sortie Sara est plus élevé, en moyenne sur la période 2005-2008, de 19 centimes (supercarburant) et de 11 centimes (gazole) par rapport à une raffinerie standard européenne".

120 000 euros de rémunération...
Parmi les causes de ce surcoût figure la capacité de raffinage de la Sara, qui est de 800.000 tonnes seulement, "soit cinq fois moins que la plus petite des raffineries métropolitaines".
Mais de nombreuses autres raisons expliquent cette cherté, même si depuis la crise de novembre, qui avait complètement paralysé la Guyane avec des barrages routiers pour obtenir une baisse de 50 centimes, les prix sont à présent moins chers qu'en métropole.
A l'époque, le litre de super était fixé à 1,77 euro par le préfet, soit 62 centimes de plus qu'en moyenne en métropole.
Au 1er mars, le prix de l'essence était de 1,27 euro en Guyane, 1,08 en Guadeloupe et en Martinique et 1,24 à la Réunion.
La mission Bolliet note en particulier que la Sara réalise l'essentiel de sa marge sur le supercarburant et le gazole, et vend peu cher le carburéacteur et le fioul lourd.
En Martinique, elle vend le fioul à un prix "systématiquement inférieur" au prix maximum fixé par le préfet, notamment à EDF, qui "est en position favorable".
Selon les inspecteurs de l'administration, se passer de la raffinerie de la Sara (190 emplois directs) permettrait déjà pour le consommateur "un gain de l'ordre de 15 à 17 centimes pour le supercarburant et de 7 à 9 centimes pour le gazole".
Pour les trois départements français d'Amérique (Guyane, Guadeloupe et Martinique), il serait possible d'utiliser un approvisionnement direct en produits raffinés depuis l'Europe du Nord, en utilisant un mécanisme analogue à celui en vigueur à La Réunion (cotation Rotterdam + fret + prime de trading).
Le rapport relève aussi le "niveau trop élevé" du "coût de passage dans les dépôts", la marge de gros "surévaluée" et le "niveau des charges salariales": 1.000 pompistes en Guadeloupe et Martinique pour 155 et 96 stations service "très peu automatisées", 1.330 à la Réunion pour 148 stations.
Et certains gérants de stations-service peuvent avoir une rémunération brute dépassant 120.000 euros, soit six fois plus qu'en métropole.
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:36
Outre-mer: l'Assemblée examine ce lundi le projet de développement économique

L'Assemblée nationale examine à partir de lundi le projet de loi pour le "développement économique des outre-mer", dix jours avant le début des Etats généraux convoqués par Nicolas Sarkozy face à la crise sociale en Guadeloupe.

Les députés se pencheront d'ailleurs sur le texte alors qu'Elie Domota, emblématique leader du collectif LKP à l'origine des 44 jours de grève dans le département, a menacé vendredi de relancer "beaucoup de grèves" dans l'île, pour dénoncer le fait que le gouvernement veuille s'en tenir à une extension limitée de l'accord salarial ayant permis de mettre un terme au conflit guadeloupéen.
"Première étape dans la nouvelle approche de l'outre-mer", selon la ministre Michèle Alliot-Marie, le projet de loi, déjà examiné au Sénat, est en travaux depuis plus de dix-huit mois. Il comporte des mesures de "moyen terme" selon le secrétaire d'Etat Yves Jégo, qui l'a remanié plusieurs fois.
La mesure-phare reste la création de "zones franches d'activités" dans les DOM, avec d'importantes réductions fiscales pour les entreprises, des secteurs prioritaires et certains territoires bénéficiant de réductions fiscales majorées.
Le projet revoit de nombreuses dispositions de la loi-programme Girardin de 2003, qui était censée s'appliquer 15 ans, notamment pour relancer le logement social, auquel 80% des populations ultramarines ont droit.

Près de 62.000 foyers attendent un logement social outre-mer

Près de 62.000 foyers attendent un logement social outre-mer alors que moins de 4.000 logements par an sont construits.
Mais nombre d'élus et de socio-professionnels craignent que le nouveau système de défiscalisation du logement, favorisant le logement social plutôt que le privé locatif, freine dès cette année l'activité du bâtiment, tirée jusque là par les secteurs libre et intermédiaire.
"Si le gouvernement souhaite mettre en oeuvre une politique volontariste pour le logement social outre-mer, il doit choisir le biais de la ligne budgétaire unique (crédits budgétaires) et non une dépense fiscale", estime Jérôme Cahuzac (PS).
Le rapporteur général du budget Gilles Carrez (UMP) ainsi que le président de la commission des Finances Didier Migaud (PS) ont eux aussi fait part de leur scepticisme.
Le texte réforme également les exonérations de cotisations de charges sociales, prioritairement pour les bas salaires et plusieurs articles ont été introduits au Sénat, permettant de répondre à certaines revendications des crises récentes. Les entreprises des DOM bénéficieront ainsi d'une exonération de charges sociales pour une augmentation de salaire plafonnée à 1.500 euros par an et par salarié.
Les mouvements contre la vie chère ont aussi conduit les sénateurs à autoriser l'Etat à réglementer le prix de vente au public de produits, ou de familles de produits, de première nécessité, un retour conjoncturel à la réglementation des prix supprimée en France en 1986.
Un décret en Conseil d'Etat, après consultation de l'Autorité de la concurrence, sera cependant nécessaire.
M. Jégo veut par ailleurs imposer aux compagnies aériennes une plus grande transparence des prix et trouver des solutions pour soutenir la filière canne à sucre.
Les Etats généraux de l'outre-mer, décidés au moment de la crise antillaise, doivent commencer, du 15 avril au 15 mai, par des ateliers locaux.
La synthèse est prévue pour la dernière semaine de juin.
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:35
Vers une extension limitée de l'accord Bino

Le gouvernement s'apprête à annoncer une extension limitée de l'accord salarial conclu en Guadeloupe, en retirant la clause mettant à la charge des employeurs dans trois ans les 200 euros de hausse concédés pour terminer la grève générale, selon des sources concordantes.

L'entourage du ministère du Travail Brice Hortefeux a seulement indiqué qu'"il y aurait une décision du gouvernement dans les prochains jours".
Mais selon des sources patronale et syndicales, le directeur général du Travail Jean-Denis Combrexelle a confirmé, lors d'une réunion vendredi à Paris, que le gouvernement entendait étendre l'accord avec des réserves et exclusions.
"C'est reparti pour beaucoup de grèves en Guadeloupe", a réagi Elie Domota, le leader du collectif LKP, à l'origine des 44 jours de grève en Guadeloupe.
Pour Marie-Pierre Iturrioz et Marie-Alice Medeuf-Andrieu, qui représentaient respectivement la CGT et FO à la réunion, il ne fait aucun doute que "l'accord va être étendu, mais avec des exclusions et des réserves".
"Nous avons eu confirmation sur le fait qu'il y ait non-extension des points qui nous préoccupaient. C'est essentiel pour nous et vaut indirectement engagement du ministre", a aussi noté Jean-François Veysset (CGPME, patronat).
L'accord en voie d'être étendu devrait être privé de son préambule parlant d'"économie de plantation" et de son article 5, imputant aux employeurs les 200 euros d'augmentation de salaire "au terme du délai des aides de l'Etat (36 mois) et des collectivités locales (12 mois)".
"Il reste quand même les dispositions qui s'appliquent immédiatement, mais pas celles qui préjugent des futures négociations de branche ou d'entreprise, ni de ce que sera le dispositif d'aide dans trois ans", selon Mme Iturrioz.

"L'accord est vidé de sa substance"

"L'accord est vidé de sa substance", a regretté Mme Medeuf-Andrieu.
La réunion s'inscrivait dans le cadre de la consultation obligatoire par le gouvernement de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), où siègent patronat et syndicats. Elle a duré environ une heure.
Lors d'une première réunion le 20 mars, les services de M. Hortefeux avaient déjà émis de sérieuses réserves quant à une extension intégrale de l'accord, par ailleurs rejeté par une coalition patronale du Medef et de la FNSEA.
Cette double opposition a obligé à tenir une deuxième réunion.
L'accord octroie une augmentation de 200 euros par mois aux salariés gagnant entre 1 et 1,4 SMIC, en combinant une hausse salariale immédiate de 50 euros et un coup de pouce de l'Etat (100 euros) et des collectivités locales (50 euros).
Ces 150 euros reviendraient intégralement à la charge des entreprises d'ici trois ans, si l'accord était intégralement étendu, comme le demande le LKP.
Le collectif, formé d'une quarantaine de syndicats, partis politiques et associations, y voit un légitime rattrapage pour le secteur privé par rapport à la prime de vie chère versée aux fonctionnaires travaillant dans l'île.
Pour l'instant, sa portée est limitée aux organisations patronales signataires (minoritaires) et aux entreprises acceptant de le signer.
Dimanche, la présidente du Medef Laurence Parisot avait encore tempêté contre le texte, lui reprochant notamment de "laisser entendre que l'économie guadeloupéenne est encore une économie d'esclavage".
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:29

Opération Handi Run le 18 avril


Pour la troisième année consécutive le Rotary Club de Pointe à Pitre met en place l’action, Handi Run, afin de permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir accéder aux bassins des différentes piscines de Guadeloupe. Par cette action, le Rotary collecte des fonds dans le but d’acquérir des bras élévateurs qui permettent, en toute autonomie aux handicapés d’accéder directement aux bassins et de favoriser ainsi leur rééducation.
Lors des deux premières éditions, en 2007 et 2008, le Rotary a pu collecter suffisamment de fonds pour acquérir le premier Aqua Siège qui a été installé à la piscine de Baie-Mahault.
Cette année Handi Run se déroulera le samedi 18 avril au Moule, sur la plage de l’Autre Bord. Une marche populaire de 5 km est organisée et toutes les personnes désireuses de venir en aide aux handicapés peuvent participer. Il n’y a pas de frais d’inscription fixes. La participation financière est laissée à l’appréciation de chacun et sera intégralement versée au profit de l’opération. Le don sera symbolisé par un bracelet jaune fluo Handi Run. La collecte est destinée à équiper d’un bras élévateur et d’un siège adapté la toute nouvelle piscine du Moule. Le Rotary tient à remercier la Régie des Sports du Moule pour son aide logistique.
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:26
INTERVIEW
Bruno Ibanez, directeur général de l'hôtel Manganao
« Nous ne pouvons signer d'accord, nous sommes fermés ! »


Que se passe-t-il au Manganao ?

Nous sommes fermés. Nous avons communiqué socialement avec le CE à plusieurs reprises. Deux CE ont été annulés. Depuis le 14 février jusqu'au 28 mars, nous avons mis 124 salariés en chômage partiel à cause de la suppression d'activité. Celle-ci se prolongeant, et après un courrier de la direction du travail, nous avons dit à nos salariés de chercher du travail, à compter du 19 mars. Ils sont légalement chômeurs en recherche de travail.

Vous leur avez expliqué cette situation ?

Oui, nous l'avons fait encore jeudi, quand ils sont venus en délégation, une vingtaine, avec leurs représentants. Il y avait aussi quelques personnes extérieures à l'entreprise. Nous avons dit que nous étions fermés, donc dans l'impossibilité de signer quelque accord que ce soit.  Le groupe est socialement correct. Nos salariés sont toujours payés en temps et en heure. De plus, ils ont des avantages comme des billets d'avion, etc. Les salariés ont bien compris que nous avons des difficultés et que nous ne pouvions agir autrement.

Vos finances sont en si mauvais état ?
Oui, absolument. Nous vivons des moments très difficiles, avec une perte cumulée de 18 millions d'euros pour le groupe Nouvelles Frontières, dont plusieurs millions en Guadeloupe. Pour nous, la période la plus intéressante, c'est entre janvier et avril. Là, nous avions notre plein de clientèle et donc notre chiffre d'affaires. La réouverture précipitée, en ce moment, nous conduirait à un dépôt de bilan. C'est pourquoi  nous rouvrirons le 25 octobre. Nous voulons préparer l'avenir de l'hôtel. Nous ne sommes plus que quelques-uns qui faisons du travail administratif.

« Les salariés ont bien compris que nous avons des difficultés et que nous ne pouvions agir autrement.
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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:25
INDISCRETIONS
Elie
Elie Domota doit se frotter les mains. Le leader du LKP a du lire avec joie le dernier sondage Ipsos. Une étude Styles de Vie d'Ipsos avait identifié et analysé la crise de l'autorité et du pouvoir sous toutes ses formes. C'était une distanciation inquiétante du pouvoir, délégitimé par l'absence perçue de projet collectif, mais aussi de vrai débat politique et social. Le LKP a sans doute répondu à ces frustrations, selon les 400 Guadeloupéens sondés : 36% d'entre-eux se fient dorénavant d'abord au LKP pour améliorer la situation en Guadeloupe, 22% comptent sur eux-mêmes, leurs familles ou leurs proches, 10% sur le gouvernement et 9% sur la Région...

Marcel
Il est partout, Marcel Renouf, sous-préfet de Pointe-à-Pitre et la Grande-Terre ! Depuis le début des conflits (20 janvier), on l'a vu et four et au moulin, donnant de sa personne, de toutes les réunions, sur tous les fronts. Pour quelqu'un qu'on dit partant au mois de juin, on utilise au mieux ses forces avant de le lâcher ailleurs !

Jacques
Jacques Gillot, président du conseil général et sénateur, est inquiet. Les Etats généraux sont sensés se dérouler du 15 avril au 15 mai, ce qui lui semble trop court. Il craint que ce ne soient que des débats d'experts et que la population ne soit pas associée, faute de temps, aux débats cruciaux, pourtant. Ce en quoi il n'a pas tort. Il a insisté, lors d'une rencontre avec Richard Samuel, délégué général à l'Outre-mer et coordonateur des Etats généraux, au sénat, sur un problème : celui de la dotation globale de fonctionnement pour les communes. Il souhaite que l'Etat augmente sensiblement l'enveloppe... Or, l'Etat, c'est bien connu, n'a plus d'argent !

Jean-Michel
Jean-Michel Hégésippe, p.-d.g. d'Outremer Télécom, peut se frotter les mains : la société qu'il a créée en 1986 a dégagé, en 2008, un chiffre d'affaires substantiel, en croissance de 16%. 452 000 abonnés, dont la moitié sur mobile, c'est pas mal du tout !

Frédéric
Le 15 avril, à 9 heures, le Tenace, remorqueur de haute-mer, fera escale à Pointe-à-Pitre, et restera chez nous un petit moment, jusqu'au 18 avril. Une escale de routine pour ce navire de la marine nationale. L'occasion pour le directeur régional (et départemental) des affaires maritimes, Frédéric Blua, de mettre les petits plats dans les grands, les visites de ce type étant devenues, ces dernières années quasi rarissimes en Guadeloupe !

Jacques
Un Pointois s'adresse à Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre : « Je suis ne prétend pas, loin de là, devoir bénéficier d’un traitement particulier, mais j'ai depuis plusieurs mois appelé l’attention des instances municipales pour que soit assuré un nettoyage général de la zone Tours Miquel, immeuble des fonctionnaires et notamment procéder à la réactivation des sept candélabres qui entretiennent l’obscurité du Bd Légitimus de la Tour Miquel 1 au Centre Culturel Rémy-Nainsouta, à l’élagage des arbres, au renouvellement des poubelles, au ramassage des encombrants et à un bitumage des parkings des Tours Miquel 1, 2 et 3 (où les fondrières occasionnent bien des ennuis aux automobilistes). Rien n’y a fait, la sécurité des biens et des personnes n’est toujours pas assurée et je retire le sentiment de prêcher dans le désert... » Alors, Jacques, un p'tit effort !
André-Jean VIDAL
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 22:29
Economie, politique, relations sociales : la crise en Guadeloupe a redistribué les cartes
 
L’étude menée par les équipes d’Ipsos Dom au lendemain du conflit social en Guadeloupe révèle un espoir collectif sans précédent qui détone avec toutes les tendances jusqu’ici observées. 
Les six semaines de mobilisation ont secoué en profondeur la société guadeloupéenne, rebattu les cartes de la représentation politique, généré la réaffirmation de valeurs culturelles et identitaires qui déclassent les clivages
sociodémographiques.

 
Les semaines de mobilisation, de revendication et de négociation qui se sont déroulées en Guadeloupe ont généré un espoir collectif sans précédent qui détonne avec toutes les tendances observées ces dernières années. 
 
- 78% des Guadeloupéens interrogés estiment « qu’au final, que ces semaines de revendication en valaient la peine ».
- 79% pensent que leur pouvoir d’achat va s’améliorer ;
- 44% des Guadeloupéens se déclarent confiants pour la situation économique et sociale de l'île, en progression de 28 points par rapport à la mesure de novembre 2008 !
- 57% croient en une évolution favorable de la situation économique et sociale de l'île sur le long terme
Surtout, et c’est peut-être le plus surprenant après 6 semaines de blocage, 40% des personnes interrogées se disent prêtes « à soutenir et à participer à un nouveau mouvement de contestation sociale », contre 20% historiquement.
 
Les plus grands espoirs exprimés aujourd'hui portent sur les rééquilibrages sociaux et sur l'affirmation -ou la ré-affirmation- de valeurs identitaires fondatrices :
- 79% des Guadeloupéens pensent qu’ils pourront désormais plus
facilement s'exprimer sur leurs problèmes ;
- 79% que le pouvoir d’achat va s’améliorer ;
- 68% que les conditions de vie générales vont s'améliorer ;
- 66% que les événements vont rapprocher les différentes composantes de la société guadeloupéenne.
 
Mais ces semaines de crise ont un prix, et il sera d'abord économique. 
 
A court terme déjà, les inquiétudes sont nombreuses :
 
- 76% des Guadeloupéens s'attendent à de nombreux licenciements ;
- 66% à ce que de nombreuses entreprises ferment ;
- 60% s'inquiètent des prochains conflits entre syndicats et patrons ;
Dans une moindre mesure, on s’attend à ce que la baisse du tourisme pénalise également l'économie de l'île.
 
 
Une nouvelle donne institutionnelle
 
L'étude Styles de Vie avait identifié et analysé la crise de l'autorité et du pouvoir sous
toutes ses formes : politique, gouvernementale, institutionnelle, patronale. On
assistait à une distanciation toujours plus inquiétante du pouvoir, délégitimé par
l'absence perçue de projet collectif, mais aussi de vrai débat politique et social.
Le LKP a manifestement répondu à ces frustrations, au point de s’imposer comme le
nouvel acteur incontournable, devant le pouvoir politique traditionnel :
- 36% des Guadeloupéens se fient dorénavant d'abord au LKP pour
améliorer la situation en Guadeloupe ;
- 22% comptent sur eux-mêmes, leurs familles ou leurs proches ;
- 10% sur le gouvernement et 9% sur la Région
 
Fiche technique
Bilan et perspectives après la crise sociale en Guadeloupe : sondage d’opinion Ipsos DOM
Echantillon de 400 individus représentatifs des Guadeloupéens, résidants permanents de l’île, âgés de 15 ans et plus au moment de l’étude, sélectionnés selon la méthode des quotas à 2 degrés : stratification par zones géographiques, et à l'intérieur de chaque zone ainsi constituée, attribution de quotas non croisés sur les critères de communes de résidence, CSP, sexe et d'âge.
Questionnaire de 15 questions rédigé par Ipsos, pré-testé avant lancement de l’enquête.
Sondage téléphonique réalisé depuis le plateau d’appel Ipsos en Guadeloupe du 11 au 14 mars 2009
 
Présentation d'Ipsos dans les DOM: www.ipsos.fr/SolutionsIpsos/content/561.asp <http://www.ipsos.fr/SolutionsIpsos/content/561.asp> link
Site institutionnel groupe : www.ipsos.com <http://www.ipsos.com/> link
Site infos Ipsos France : www.ipsos.fr <http://www.ipsos.fr/> link
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 22:17
INDISCRÉTIONS
Yves
Lu dans la dernière mouture de la lettre de l'Institut d'émission (IEDOM), dont la direction est assurée par Yves Barroux, à propos des modalités financières de l'accord Bino : « Au-delà de 1,4 SMIC, les salaires seront fixés dans le cadre des négociations de branche ou d’entreprise, qui s’ouvriront sur la base d’une augmentation minimale de 3 % pour les rémunérations comprises entre 1,4 et 1,6 SMIC, et 6 % au-delà, dans un délai de trente jours à compter du 26 février 2009. » Heu, il y aurait comme une erreur que cela n'étonnerait pas un néophyte. Trouvez laquelle...

Alain
D'Alain Plaisir, à propos des prix des denrées alimentaires, cette prophétie curieuse : «  Au niveau du LKP, nous allons mettre en place, dès cette année, notre bureau d'études ouvrières pour contrôler les prix et faire des arrêtés. » Contrôler les prix, comme peut le faire n'importe quel citoyen, d'accord, mais faire des arrêtés. Bigre, un arrêté est une décision exécutoire de portée générale ou individuelle émanant d’un ou plusieurs ministres (arrêté ministériel ou interministériel) ou d’autres autorités administratives (arrêté préfectoral, municipal, etc.). Il faudra se faire à l'idée qu'il existe désormais... des arrêtés LKP !

Nicolas
Nicolas Vion, président des hôteliers, vient d'écrire à Yves Jégo pour lui rappeler qu'il avait été pendant dix ans animateur d'expression orale et qu'il souhaitait que le secrétaire d'Etat lui apprenne à dialoguer puisque, dit M. Vion, « M. Jégo n'a cessé de clamer partout que les patrons devraient apprendre à dialoguer. »

Elie
Elie Domota pris à partie par Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des français d'Outre-mer. Selon lui, M. Domota « ne veut pas participer aux Etats généraux parce que s'il y va et revendique l'indépendance, comme inscrit dans les statuts de l'UGTG, il perdra son aura auprès de l'opinion publique. Et s'il ne revendique pas l'indépendance, ça oblige l'UGTG à une révision déchirante de ses statuts et de sa philosophie, ce qui se traduira par son explosion ». M. Karam lui demande « de ne pas être le fossoyeur de la Guadeloupe pour des raisons politiciennes en se lançant dans des grèves interminables dans une Guadeloupe fragilisée qui ne fera qu'enfoncer le département et pénaliser les plus faibles ». « Qu'il n'aille pas continuer des grèves ciblées sur plusieurs dizaines d'entreprises simplement pour ne pas avoir à se justifier sur une non participation aux États Généraux », conclut M. Karam.

Victorin
Victorin Lurel vient de faire un appel d'offre pour une structure de communication qui servira à préparer les régionales. Pardon, qui servira à expliquer aux Guadeloupéens que la Région est indispensable à leur quotidien... et à leur avenir. En attendant l'assemblée unique !
André-Jean VIDAL
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 22:03
Les Français et la peur des insectes


26 mars 2009 - Près de 7 Français sur 10 ressentent du dégoût face aux insectes (69%), c'est même le cas de plus de 8 femmes sur 10 ! Au classement général des insectes les plus craints, ce sont les cafards qui sont en tête devant les mites (2ème), les abeilles et les guêpes (3ème).

Ipsos et Vitomit publient aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 034 personnes âgées de 16 ans et plus

Près de 7 Français sur 10 ressentent du dégoût face aux insectes (69%).

C’est surtout le cas des femmes : 82% avouent être dégoûtées contre 56% des hommes. C’est que, pour une large majorité de Français, découvrir des insectes au sein de son foyer est antihygiénique (71%) et sale (63%), voire inquiétant (52%) et dangereux (36%).
Si une majorité de Français (51%) set consciente que la présence des insectes est naturelle (60%), le dégoût et de la peur face aux insectes sont néanmoins des sentiments rationnels à leurs yeux (64%). Ils justifient en priorité ces sentiments par l’apparence des insectes (56%), devant leur saleté (40%) leur nombre (37%) et leur dangerosité (37%) et s’ils suscitent d’abord du dégoût, ils génèrent aussi de la curiosité (55%).

Près de trois Français sur dix se disent incapables de se débarrasser d’un insecte qu’ils découvrent chez eux :

Soit parce qu’ils paniquent et ne peuvent pas rester dans la même pièce (5%), soit parce qu’ils sont tellement dégoûtés qu’ils demandent à quelqu’un d’autre de s’en occuper (19%). Plus nombreuses à être dégoûtées par les insectes, les femmes sont aussi beaucoup plus nombreuses que les hommes à faire appel à quelqu’un d’autre pour s’en débarrasser (29% contre seulement 9% chez les hommes), et beaucoup moins nombreuses à les capturer pour les mettre dehors (13% contre 37% des hommes).

Les différentes espèces d’insectes renvoient aujourd’hui à des sentiments de répulsion et de crainte très différenciés.

Les cafards remportent le 1er prix d’insectes suscitant le plus de dégoût sans réelle concurrence (pour 49% des interrogés, loin devant les punaises 16%). Dans la catégorie « destruction», les mites sont les insectes qui remportent le plus de suffrages (43%), loin devant les fourmis (10%), les mouches (6%) et les cafards (4%). Les mites, parce qu’elles peuvent être alimentaires ou vestimentaires, cumulent sur leur espèce un potentiel de nuisance très probablement démultiplié. Dans la catégorie « peur », la palme est remportée par les abeilles et les guêpes qui sont perçues comme les plus dangereuses (là encore citées par 47% des sondés). Elles arrivent devant les araignées (31%) qui là encore enregistrent un score honorable et arrivent loin devant les punaises (4%).

Au classement général des insectes les plus craints, les cafards prennent la 1ère place devant les mites (2ème), les abeilles et les guêpes (3ème).

Très logiquement, parce que le dégoût est le sentiment le plus fréquemment éprouvé à la vue d’insectes, l’espèce considérée comme la plus dégoûtante arrive en 1ère place du classement global. Il s’agit des cafards. Derrière, les mites prennent la 2ème position. Le fait d’avoir déjà été envahi ou pas par ces insectes joue pour beaucoup et l’expérience semble laisser de mauvais souvenirs. Elles sont en effet beaucoup plus citées par ceux qui ont du faire face à leur capacité de destruction (60%). Les abeilles et les guêpes arrivent en 3ème position (54%), juste devant les araignées (49%). Plus loin, les mouches et les puces arrivent en 4ème position. Les fourmis (5ème – 30%) et les punaises (6ème – 29%) ferment la marche. 

Les femmes face aux insectes : une confrontation très mal vécue.

La très grande majorité des Françaises éprouve du dégoût (82%), de la peur (56%) lorsqu’elles sont confrontées aux insectes. Près d’une femme sur deux avoue même se retrouver angoissée (48%). Seule une minorité est aujourd’hui capable de faire face avec calme (33%) ou indifférence (36%). C’est une présence jugée antihygiénique (73%), sale (67%), inquiétante (61%), voire pour une minorité, dangereuse (40%). Ce qui dégoûte le plus les femmes, c’est d’abord leur apparence (60%), loin devant leur nombre (37%), leur saleté (36%) ou leur dangerosité (36%). Moins traumatisés, les hommes avouent tout de même être saisis par la peur (26%), voire l’angoisse (29%). Eux aussi les considèrent comme antihygiéniques (68%) et sales (58%). Près d’un homme sur deux est inquiet lorsqu’il en découvre chez lui (43%). Comme les femmes, quoiqu’ils en disent, cette peur n’est pas vraiment rationnelle : ils craignent d’abord leur apparence (49%) et leur saleté (47%), loin devant leur dangerosité (39%).

 

Source IPSOS

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