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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:47
Hello à tous,
 
Je vs envois des news des évènements  de ces derniers temps.
Ca va très mal.
Tt a commencé le 19 Janvier, greve de 49 associations.
Jeudi 22, un groupe cagoulé de 30 pesonnes environ nos a contraint a sortir de l'entreprise et ne plus y retourner avant la fin du conflit.
Etant en pleine saison touristique, et en bilan 2008, nous avons continué à travailler à l'étage, incognito, grilles baissées, sans provoquer personne.
Je suis partie comme prévu en France le 30/01 pour 15 jours pour vacances et affaires.
Je suivais de très près notre activité qui était réduite au bilan et à de l'archivage et du classement resté en plan depuis des années, et c'est bien la la seule chose positive ds cette histoire !!!
Enfin, lundi soir vers 20 h, l'agence de la marina a été totalement mise à sac sauvagement. Plus aucune vitre, vitrine, bureau, plus rien est resté intact Bien sur, tout le matériel informatique a été volé : nous travaillions sur serveur avec la Martinique et l'aéroport de Pointe à Pitre, et bien évidemment ces 2 sites sont par conséquent bloqués. Concernant la Boutique Orange, il ne reste plus rien, TOUT est parti. Le spectacle est choquant, RIEN de RIEN n'est resté exploitable !
Tony et 2 de mes collaborateurs sont arrivés sur les lieux 1 heure après le carnage, se sont fait caillasser, et pour sortir de la société se sont fait couvrir par les tirs des gendarmes de l'armée. Nous avons frolé le pire, heureusement, ils ont pu éviter les cailloux et pavés lancés contre eux.
Je suis rentrée hier soir et la nuit étant tombée, Claude n'a pas voulu m'y emmené car bcp trop dangereux !
Ce matin, nous avons eu du mal a arriver à la Marina vu les nombreux barrages, et j'y ai trouvé l'agence encore une fois ouverte tel un moulin, lumières allumées. Apparemment, elle avait encore été visitée dans la nuit.
J'y ai récupéré les documents importants, pas assez bien sûr, mais avons rempli la voiture de Claude de classeurs, et objets importants pour moi et inutiles pour autrui.
Je ne crains plus qu'une chose, c'est que les bandes de voyous y mettent maintenant le feu ! Là, je pense que je toucherais le fond !!!
Aucun ferrailleur, serrurier ou artisan ne peut aujourd'hui faire une quelconque réparation, aussi, l'entreprise est ouverte à qui veut entrer !
Un mort ce matin vient d'ajouter une donne au conflit, et on ne sait pas ce que celà va entrainer, ce que l'on sait, c'est qu'il va y avoir une suite !
 
Voila donc depuis le 22/01, mon entreprise est gelée, et je ne suis pas prête de rouvrir !
 
Je vous tiendrais au courant de la suite. Merci à vous tous qui m'avez appelé ou envoyé un massage; je n'ai pas répondu car soit occupée aux urgences, soit dans l'avion, soit maintenant sous le choc. J'ai du boulot maintenant, et pas des plus réjouissant.
L'essentiel est que nous sommes en vie. Tony est réfugié et bloqué chez un copain. Il n'a pas pu revenir à Gosier, et mes collègues st tous immobilisés chez eux. C'est trop dangereux de sortir pour l'instant.
 
Je ne serais pas plus longue.
 
Je vous embrasse tous très fort,
 
Anny
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:26
INFORMATION JUDICIAIRE POUR MEURTRE
A Pointe-à-Pitre, le procureur de la République Jean-Michel Prêtre a annoncé mercredi l'ouverture d'une information judiciaire pour meurtre, après le décès dans la nuit de Jacques Bino, tué par balle dans la cité Henri-IV dans des circonstances qui restent à éclaircir. Agent des impôts et syndicaliste de la CGTG, M. Bino a été touché au thorax par un tir mortel en provenance d'un barrage tenu par des jeunes, ou provenant des immeubles de la cité Henri-IV, un secteur sensible du quartier Chanzy, a précisé le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges.
M. Bino rentrait en voiture d'un meeting du collectif LKP, selon les déclarations de son passager, qui a lui aussi été blessé.
« Cet homme n'a pas été tué lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre", a tenu à souligner le préfet. Quant au procureur Prêtre, il a souligné à la presse que les faits s'étaient déroulés alors que tous les éclairages publics étaient éteints, n'excluant pas que le ou les tireurs aient cru s'en prendre à un véhicule de police.
En Martinique, plus de 2 000 personnes ont participé à une marche à Fort-de-france en hommage à Jacques Bino.
Le leader du LKP Elie Domota a estimé mercredi que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo et le préfet Desforges portaient « l'entière responsabilité » des violences de la nuit.
« Je crois que tout a démarré (mardi) lorsque les gendarmes sont venus tabasser les manifestants en les insultant avec des propos racistes. Donc je crois que le préfet de région et puis M. Jégo portent l'entière responsabilité de ce qui se passe aujourd'hui », a-t-il déclaré.
Un appel au calme a été lancé mercredi par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, ainsi que par Yves Jégo et par Elie Domota au nom du LPK.
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:25
300 GENDARMES MOBILES DÉBARQUENT
Face à l'escalade de la violence en Guadeloupe, Michèle Alliot-Marie a décidé mercredi après-midi de l'envoi de 300 gendarmes mobiles dans l'île, où une information judiciaire pour meurtre a été ouverte après le décès d'un syndicaliste, tué par balle la nuit précédente.

Alors que Nicolas Sarkozy recevra jeudi les élus ultramarins à l'Elysée, le gouvernement a fait savoir que le premier conseil interministériel de l'outre-mer se tiendrait dans les prochains jours.
La ministre de l'Intérieur a annoncé l'envoi de quatre escadrons de gendarmes mobiles, soit 300 hommes, à l'issue d'une réunion au ministère de l'Intérieur consacrée à la sécurité publique aux Antilles. Outre le décès du syndicaliste et trois policiers blessés, la cellule de crise de la préfecture a établi un bilan des affrontements de la nuit, recensant 15 commerces pillés, sept autres incendiés, tout comme 21 véhicules, alors que 13 interpellations ont été menées et que les pompiers ont eu une soixantaine d'interventions.
« Tout ceci n'a rien à voir avec le droit légitime à exprimer des revendications ou à manifester (...) Les pillages, les exactions, les violences contre les personnes ne sont pas tolérables et elles ne seront pas tolérées », a martelé Mme Alliot-Marie.

« Les négociations engagées doivent reprendre et elles doivent aboutir »
Pour elle, la « solution aux difficultés que connaissent nos compatriotes d'outre-mer et de Guadeloupe ne se trouve pas dans les affrontements dans la rue. Les négociations engagées doivent reprendre et elles doivent aboutir ».
Un peu plus tôt, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a annoncé que le premier conseil interministériel de l'outre-mer se tiendra dans les prochains jours sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce dernier doit aussi recevoir jeudi les élus ultramarins à l'Elysée.
Une partie des élus guadeloupéens ont confié mercredi qu'ils comptaient bien être entendus par le chef de l'Etat. « Je ferai mon possible pour être présente demain à la réunion », déclarait mercredi après-midi Gabrielle Louis-Carabin, députée UMP de l'île, qui tentait de prendre l'avion pour la métropole malgré les barrages routiers, expliquant qu'elle souhaitait avant tout évoquer avec le président l'avenir de la Guadeloupe après cette crise « catastrophique ».
Victorin Lurel, président PS du conseil régional de la Guadeloupe, a fait savoir qu'il allait demander à M. Sarkozy la « mise en application du pré-accord intervenu entre toutes les parties au conflit le 8 février dernier ».

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:25
300 GENDARMES MOBILES DÉBARQUENT
Face à l'escalade de la violence en Guadeloupe, Michèle Alliot-Marie a décidé mercredi après-midi de l'envoi de 300 gendarmes mobiles dans l'île, où une information judiciaire pour meurtre a été ouverte après le décès d'un syndicaliste, tué par balle la nuit précédente.

Alors que Nicolas Sarkozy recevra jeudi les élus ultramarins à l'Elysée, le gouvernement a fait savoir que le premier conseil interministériel de l'outre-mer se tiendrait dans les prochains jours.
La ministre de l'Intérieur a annoncé l'envoi de quatre escadrons de gendarmes mobiles, soit 300 hommes, à l'issue d'une réunion au ministère de l'Intérieur consacrée à la sécurité publique aux Antilles. Outre le décès du syndicaliste et trois policiers blessés, la cellule de crise de la préfecture a établi un bilan des affrontements de la nuit, recensant 15 commerces pillés, sept autres incendiés, tout comme 21 véhicules, alors que 13 interpellations ont été menées et que les pompiers ont eu une soixantaine d'interventions.
« Tout ceci n'a rien à voir avec le droit légitime à exprimer des revendications ou à manifester (...) Les pillages, les exactions, les violences contre les personnes ne sont pas tolérables et elles ne seront pas tolérées », a martelé Mme Alliot-Marie.

« Les négociations engagées doivent reprendre et elles doivent aboutir »
Pour elle, la « solution aux difficultés que connaissent nos compatriotes d'outre-mer et de Guadeloupe ne se trouve pas dans les affrontements dans la rue. Les négociations engagées doivent reprendre et elles doivent aboutir ».
Un peu plus tôt, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a annoncé que le premier conseil interministériel de l'outre-mer se tiendra dans les prochains jours sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce dernier doit aussi recevoir jeudi les élus ultramarins à l'Elysée.
Une partie des élus guadeloupéens ont confié mercredi qu'ils comptaient bien être entendus par le chef de l'Etat. « Je ferai mon possible pour être présente demain à la réunion », déclarait mercredi après-midi Gabrielle Louis-Carabin, députée UMP de l'île, qui tentait de prendre l'avion pour la métropole malgré les barrages routiers, expliquant qu'elle souhaitait avant tout évoquer avec le président l'avenir de la Guadeloupe après cette crise « catastrophique ».
Victorin Lurel, président PS du conseil régional de la Guadeloupe, a fait savoir qu'il allait demander à M. Sarkozy la « mise en application du pré-accord intervenu entre toutes les parties au conflit le 8 février dernier ».
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:24
LETTRE DE FRANCE À MES AMIS ANTILLAIS
 
D'abord une pensée pour notre Guadeloupe qui souffre actuellement. Nous sommes, ma femme et moi, complètement solidaires de ce mouvement social qui contrairement à l' apparente douceur de vivre était inscrit dans l' histoire de ce pays. Quatre années passées en Côte sous-le-Vent nous ont définitivement convaincu de l'injustice de la politique française vis à vis de ses morceaux d'empire.
Comment penser qu' un système aussi inégalitaire puisse perdurer au sein d' une population de plus en plus instruite et consciente, étranglée par la vie chère imposée par les  anciens maîtres disposant du capital économique hérité de leur passé esclavagiste.
Comment ne pas être interpellé par le  spectacle de la richesse des touristes européens et des chasseurs de prime de tout poil (fonctionnaires métropolitains ou contribuables à la recherche de défiscalisation) ?
Comment expliquer au travailleur guadeloupéen qui voit sa rémunération  être inférieure en moyenne à celle de métropole que les 40 % de vie chère accordés aux fonctionnaires ne le concernent pas ?
Comment expliquer à un jeune antillais devant sa télévision que la majorité des manifestants dans la rue sont noirs et qu'en face les représentants de l' Etat soient tous blancs?
Comment expliquer qu' une essence raffinée en Martinique par Total qui annonce des milliards de bénéfices arrive si cher dans les réservoirs de l'archipel ?
Comment expliquer les difficultés du système éducatif alors que l'on laisse chaque année des enseignants métropolitains par centaine face aux élèves sans leur donner les bases de la culture des enfants et leur enseigner le créole à une époque où en France on  oblige les migrants d'Afrique a passer un examen de français pour obtenir le droit d' entrer sur le territoire ?
Comment expliquer que la tomate antillaise soient plus chère que celle importée du Maroc ?
Bien sûr les responsabilités sont partagées. Les élites locales ont trop  souvent failli et basculé de l'autre  côté en oubliant d'où ils venaient pour réussir leur intégration dans le monde des nantis. Mais le poids de l'histoire, les comportements inconscients de domination , les préjugés l'ont souvent emporté sur le respect et l'acceptation de l'autre dans sa réalité propre et non dans la recherche d' une copie localement conforme à nous-même.
J' aime profondément ce pays car c' est un pays en devenir. J' aime profondément les gens de ce pays. J'y ai rencontré des femmes et des hommes debouts, trop souvent humiliés. Des gens capables d'une générosité immense dès qu'ils se sentent aimés et écoutés.
Il fut une époque où l'on criait dans les rues : nous sommes tous des juifs allemands !
Aujourd'hui je voudrais être noir.
 
Françoise, Yves, Aurélien, Alain,  Dominique, Anne, Kéti, Max et vous tous, peuple de Guadeloupe, de tout cœur avec vous.
Jean-Jacques et Catherine Grégoire
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:22
Etablissements scolaires fermés :
Etudier ou réviser sur Internet.
Le bon plan rattrapage !

 
 
Parce qu’il faut parfois trouver des solutions alternatives pour apprendre ou réviser, pour garder le rythme du programme scolaire et mettre toutes les chances de son côté pour réussir les examens qui approchent, Maxicours permet à chaque élève d'étudier ou de réviser depuis chez lui ou n’importe quel ordinateur relié à Internet sans attendre la reprise.

Une  solution complète
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Ces différents supports ont été élaborés de manière à développer la compréhension et la mémorisation. Ils ont été réalisés en collaboration avec plus de 500 professeurs diplômés en activité et validés par des experts de l'Education Nationale.
 
L’élève accède aux ressources, autant qu’il le souhaite, pour apprendre, s’exercer et s’évaluer sur l’ensemble des matières de sa classe, de la classe précédente et de la classe suivante.
Des outils d’organisation, de suivi et d’accompagnement lui permettent, ainsi qu’à ses parents, de mesurer ses progrès, son avancement dans le programme et que l’évolution de ses notes.
 
 
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Maxicours est une solution d’apprentissage et de suivi pédagogique complète, adaptée au budget de chacun.
Les familles peuvent étaler mensuellement leurs dépenses grâce à l’abonnement mensuel Individuel à 9,99 € ou Familial à 19,99 € (pour deux enfants et plus).

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Maxicours convient à tous les élèves quelque soit leur niveau.
Aujourd’hui, plus de 100 000 foyers ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé et disponible à tout moment. 95% des abonnés trouvent Maxicours « utile » ou « très utile »* quelque soit leur classe.

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:36
Alex Lollia : « Sérénité et détermination »
Depuis son lit d’hôpital, Alex Lollia (CTU) appelle à la reprise des négociations.
« Dans la nuit, un homme est mort. C’était un syndicaliste. Je salue la mémoire de ce militant engagé dans la lutte pour ses convictions de justice, d’égalité, de respect de la dignité humaine. De mon lit d’hôpital, je lance un appel solennel en direction de la jeunesse de mon pays. Je comprends sa révolte, sa rage. Cependant, le combat historique engagé depuis le 20 janvier ne doit pas sombrer dans une violence désespérée.
Je tiens le préfet et M. Yves Jégo totalement responsables de la dégradation de la situation. En se retirant de la table des négociations et en prétendant rétablir la légitimité de l’état de droits, ils ont commis l’irréparable. La violence est de leur fait. Ils doivent savoir qu’un peuple mobilisé ne peut pas être brisé par des escadrons de gendarmerie.
Je demande la reprise dès aujourd’hui des négociations entre le LKP, les collectivités, l’Etat et le patronat.
Au peuple guadeloupéen, je dis : sérénité et détermination. La victoire ne saurait nous échapper. »
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:35
Jacques Bangou : « Toute la ville se sent mortellement atteinte »
Le maire de Pointe-à-Pitre appelle à la solidarité, au calme et à la responsabilité.
« Abandonnés au triste carnage annoncé par des bandes de délinquants armés, les Pointois ont assisté, impuissants et horrifiés, au carnage de leur ville pendant cette nouvelle nuit de terreur.
Un homme est mort. Je m’incline devant sa dépouille et adresse à sa famille et à tous ses amis mes condoléances.
C’est toute la ville qui se sent mortellement atteinte par cette nuit de carnage.
J’en appelle donc solennellement à l’Etat, responsable régalien de la sécurité des biens et des personnes, afin qu’il assure son rôle à Pointe-à-Pitre.
J’en appelle au président de la République afin qu’il sorte de sa tour d’ivoire et qu’il nous dise enfin si la Guadeloupe fait encore partie des préoccupations de la France et s’il a bien compris le malaise sociétal qui est le nôtre, la portée, pour les petites gens, des revendications sociales demandées et l’effort souhaité de l’Etat, bien faible en regard des millions perdus dans cette grève par le monde du travail, des millions perdus par les saccages, des milliards accordés en d’autres temps et en d’autres lieux à des entreprises ou des catégories sociales moins défavorisées.
J’appelle mes compatriotes à la solidarité et au calme, mais aussi à la responsabilité afin que les Guadeloupéens, tous unis, fassent front et obtiennent les conditions décentes d’une sortie de crise devenue urgente et vitale pour la Guadeloupe et tous les Guadeloupéens.
Je souhaite pour ma part une levée des barrages filtrants et anarchiques qui contribuent à l’exploitation de la situation par les délinquants et qui frappent les Guadeloupéens dans leur sécurité, leur santé et leurs droits les plus élémentaires. Que le mouvement populaire se fortifie sans céder au chaos et à la dérive anarchique. »
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:34
Alliot envoie quatre escadrons de gendarmerie
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé mercredi que « quatre escadrons de gendarmes mobiles » allaient rejoindre la Guadeloupe dès mercredi soir.
La ministre a annoncé ces renforts devant la presse, à l’issue d’une réunion qu’elle a tenue avec le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo, les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, le directeur central de la Sécurité publique et le directeur de la Sécurité civile.
Selon elle, il y a en Guadeloupe « une évolution de la situation qui appelle une évolution de notre action ». « Il ne s’agit plus simplement d’encadrer des manifestations et de prévenir des troubles, mais nous devons aussi lutter contre des violences urbaines ».
Avant l’arrivée de ces quatre nouveaux escadrons, les forces de sécurité intérieure en Guadeloupe représentaient 1 000 gendarmes et 993 policiers, tandis qu’ils sont 1 000 policiers et 850 gendarmes en Martinique.
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:12
« D'un côté comme de l'autre, personne ne veut faire une avancée sérieuse »
Victorin Lurel, président du conseil régional, s'est exprimé hier sur les événements, se livrant à un véritable réquisitoire contre les protagonistes de la crise.
Il revient aussi sur ce qu'il attend de la rencontre avec le Chef de l'Etat.


« Les élus, Jacques Gillot et moi-même, proposons une solution de sortie dans la dignité, affirme M. Lurel. Pendant trois mois, nous permettons aux uns et aux autres d'avancer, de permettre à l'Etat de faire une loi. M. Sarkozy va nous recevoir, j'espère qu'il entend ce qu'il se passe chez nous, chez moi. Ce que nous vivons, ce que nous endurons. Je rappelle aux Guadeloupéens que le colonel Bazir a eu presque les larmes aux yeux lorsqu'il a dit : "C'est la première fois que je vois qu'on tire sur des sapeurs-pompiers. Que je ne peux plus faire mon travail. On a mis le feu dans une boulangerie, dans une photothèque et dans une librairie à Blanchard. Ça aurait pu embraser tout le pâté de maisons. On nous a tiré dessus."
J'entends sur une radio nationaliste que j'ai fermé l'Afpa et que ces petits jeunes désœuvrés doivent demander des comptes au liquidateur de l'Afpa, donc à moi. Voilà où nous en sommes, à nous déchirer. Comme si nous n'avions pas le droit d'avoir des idées différentes. »

« On ne doit pas employer n'importe quels moyens »
Il poursuit, rappelant à l'ordre LKP : « Une cause juste ne doit pas employer n'importe quels moyens. Après trente jours de manifestations non violentes, pacifiques, imposantes, belles, comprises et portées par la population, il faut continuer, s'il le faut, dans la même forme de non violence. Tous, on est fiers de parler de Martin Luther King, d'Obama, de Gandhi. Certains parlent de désobéissance.
En le dégradant comme ça, on se comporte en locataires pas en propriétaires. Cibler les incendies, est-ce que cela nous grandit ? Il faut d'autres moyens. Voilà ce que je dis face à un drame inqualifiable.
J'attends du président Sarkozy une parole de compréhension, des engagements pris, donc respectés. Par exemple, un point que tout le monde a oublié, les 19 postes de l'Éducation nationale. Que l'on ne me donne pas des contractuels mais des postes de titulaires. C'est le point 71 des 132 points déjà plus ou moins actés. »

« Il faut attendre un mort pour que M. Jégo dise qu'un accord est prêt »
J'attends que le pré-accord de M. Jégo soit respecté. J'aimerais pouvoir croire à ses communiqués. Les deux experts sont l'arme au pied. En ce qui nous concerne, avec M. Gillot, nous n'avons jamais été informés. On a tenté, en coulisses, en secret, de voir, et le patronat et le LKP. Chaque fois, ça a échoué. Je dois dire, de manière courageuse, que d'un côté comme de l'autre, personne ne veut faire une avancée sérieuse. Seuls Jacques Gillot et moi-même avons fait une proposition pourtant de nature à souder un bon accord. Il faut attendre un mort pour que M. Jégo dise qu'un accord est prêt. L'accord sera possible que si l'Etat se réengage, que s'il respecte sa parole, que si le patronat veuille bien faire une proposition un peu plus satisfaisante, que si LKP se montre moins rigide, accepte de revisiter ses revendications. Là, on se donnera un délai pour aboutir. Ce matin, j'ai parlé avec mon coeur. Je reparle avec ma tête, je reparle avec mon coeur. La Guadeloupe doit faire la preuve qu'elle est capable de se retrouver, de se coaliser et de parler. »

« Une seule proposition pour sortir de la crise »
Victorin Lurel poursuit : « Nous ne ferons qu'une seule proposition au président de la République qui nous reçoit jeudi avec les autres élus d’outre-mer : la
mise en application du pré-accord intervenu entre toutes les parties au conflit le 8
février dernier. Seul celui-ci peut permettre l’augmentation de 200 euros de tous les
bas salaires par les entreprises en contrepartie d’un engagement de l’Etat à hauteur de
108 millions d’euros en exonérations de charges. »
Et de déplorer : « Je rappelle que le gouvernement a, dans un second temps, renié cet engagement après un arbitrage au plus haut niveau. Avec Jacques Gillot, nous pensons que le respect de cette proposition assurerait le retour à une vie normale en Guadeloupe. Ce coût supplémentaire pour les finances de l’Etat est à mettre en rapport avec les 135 millions d’euros d’économies réalisées par l’Etat lors de la réforme de ce même système d’exonérations de charges sociales pour les outre-mer par le vote de l’article 56 de la loi de finances pour 2009. Si, malheureusement, le président de la République venait à confirmer ce reniement de l’Etat, une solution alternative pour permettre aux petites entreprises d’augmenter les bas salaires existe par la taxation de la « pwofitatyon » réalisée indûment par Total, via la SARA, Société antillaise de raffinerie des Antilles, dont elle est l’actionnaire principal au détriment des automobilistes guadeloupéens.
Les premières études gouvernementales démontrent que le scandale de la fixation du prix du carburant par l’Etat conduit à "un enrichissement sans cause des pétroliers avec un taux de rentabilité de 15% au moins pour Total". Une part des 13,9 milliards d'euros de profits historiques réalisés par Total vient en effet de la SARA et donc réalisés par la « pwofitatyon ». Il serait juste et légitime que cet argent soit récupéré pour permettre la hausse des bas salaires et résoudre cette crise historique qui peut, demain, s’avérer dramatique, en Guadeloupe. »

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