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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 22:49
Etats-généraux de l'Outre-mer : la synthèse des travaux présentée samedi à Schoelcher

Entre 200 à 300 personnes ont participé, samedi à Madiana-Palais des Congrès à Schoelcher (Martinique) à la synthèse publique des travaux des huit ateliers des états-généraux de l'outre-mer (EGOM) de Martinique.
Intitulé "pour une Martinique performante, solidaire et responsable", ce document final a été présenté par l'universitaire Victor Vaugirard, rapporteur général des EGOM en Martinique en présence du préfet de région et des présidents et rapporteurs des ateliers.
Ce rapport définit trois axes stratégiques pour la Martinique. Le premier axe porte sur la nécessité d' "enrichir la croissance en emplois durables" en privilégiant des "secteurs à fort potentiel" comme le tourisme ou la biodiversité, d'exporter le savoir-faire martiniquais dans la Caraïbe et ailleurs" et de "mettre en place des projets structurants" en favorisant entre autres "l'ouverture aérienne".
Dans son deuxième axe, ce rapport de synthèse des EGOM propose "d'enclencher une nouvelle dynamique sociale réductrice des inégalités" qui passe par un "renforcement de la cohésion sociale" et la mise en place d'un "plan volontariste pour les jeunes".
Intitulé "faire des Martiniquais, les acteurs de leur développement", le troisième axe du rapport propose de s'appuyer sur les talents locaux et de rénover le dialogue social et "d' améliorer et de renforcer la gouvernance économique et politique".
Au cours des échanges, l'idée d'une meilleure implication des Martiniquais, à travers le tissu associatif notamment, a été avancée.
En clôture de cette présentation, le préfet de Région, Ange Mancini, a estimé que cette synthèse était "le compte rendu de ce que les Martiniquais avaient exprimé" au cours des EGOM.
Selon Ange Mancini, après "le temps de l'écoute, ce sera bientôt le temps de la décision avec la réunion du conseil interministériel que le président de la République présidera lui-même pendant l'automne".
"Ces propositions que nous venons d'entendre sont l'écho du défi lancé", a encore indiqué le préfet de Région. "L'essentiel, a-t-il poursuivi, est d'engager le processus de mise en oeuvre et de faire vivre ce que nous aurons collectivement décidé".
La synthèse nationale des Etats-généraux de l'Outre-mer se déroulera jeudi 1er octobre au secrétariat d'Etat à l'Outre-mer.


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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:43
CARBURANTS : LE PRÉSIDENT LUREL RÉPOND À MME PENCHARD

Madame la secrétaire d’Etat,

Vous avez bien voulu répondre à mon courrier du 14 septembre par lequel je vous faisais part de mon opposition à l’augmentation annoncée du prix des carburants en Guadeloupe.

Je vous remercie des précisions que vous m’apportez. Celles-ci ne sont cependant pas de nature à me faire changer d’avis sur le caractère anticipé de la sortie du gel des prix décidée par le Gouvernement.

En effet, depuis bientôt un an, la question, non encore réglée, du prix des carburants dans les DOM constitue un facteur lourd de dégradation du climat social.

Il s’agit certes d’une question complexe dont les enjeux dépassent nos seuls départements et qui concerne aussi les relations étroites qu’entretient l’Etat avec certains groupes pétroliers importants pour l’économie nationale.

Mais il s’agit également d’une question sociale à traiter sans tarder car elle nourrit des suspicions à l’égard de l’Etat de la part des consommateurs de nos départements qui, légitimement, se demandent pourquoi les carburants sont quasiment aussi chers chez eux que dans l’hexagone alors qu’ils se trouvent à proximité de ressources pétrolières abondantes et que la fiscalité sur les produits pétroliers est nettement inférieure dans les DOM en comparaison avec le territoire métropolitain.

Et il s’agit enfin d’une question budgétaire lourde pour l’Etat qu’il convient donc de purger rapidement dans l’intérêt du contribuable national qui ne saurait durablement participer à la constitution des  profits remarquables de certains groupes pétroliers, du seul fait des retards pris par l’Etat pour réformer le mécanisme de fixation des prix des carburants dans les DOM. Compte tenu des difficultés budgétaires qu’éprouve votre ministère en raison des prélèvements opérés sur ses ressources au profit des groupes pétroliers, je suis certain qu’au moins sur ce point, vous me rejoindrez sur l’intérêt qu’il y a à agir vite.

Je comprends que l’analyse de la situation, relativement complexe sur les plans technique et économique, ait nécessité l’élaboration de plusieurs rapports. Je reconnais qu’ils ont fait l’objet d’une publicité satisfaisante.

Toutefois, je considère que ces rapports datant déjà de plusieurs mois ou plusieurs semaines, il est temps désormais de passer à une phase plus dynamique de l’action gouvernementale et de proposer un projet de décret abrogeant le décret de 2003 et instituant un nouveau dispositif plus équitable pour les consommateurs des DOM.

Les premières mesures que vous annoncez vont probablement dans le bon sens mais elles sont, à ce jour, insuffisantes pour justifier une sortie anticipée du gel des prix. Je note d’ailleurs à ce sujet que la conjugaison de ces différentes annonces (baisses de marges, de coûts ou de frais de collecte,  prise en charge de certains surcoûts par EdF, prise en compte du rapport euro/dollar actuellement favorable à l’euro) se traduit au final… par une hausse du prix des carburants…

Je note également que ces annonces qui constituent une reconnaissance heureuse du caractère exagéré de certaines marges pratiquées pendant des années ne sont pas, pour l’instant, assorties d’une autre annonce relative, elle, à la régularisation pourtant prévue au point 90 de l’accord du 4 mars 2009, à savoir l’abondement d’un fonds pour la formation professionnelle géré par la région, du montant des sommes indûment perçues par les acteurs de la filière.

S’agissant de la question de la variation du volume du carburant en fonction de la température, le rapport Bolliet, que vous mentionnez, évacue assez rapidement le sujet. Je reconnais que la question est technique mais je livrerai à l’analyse de vos services des documents de la douane qui soulèvent, me semble-t-il, encore quelques interrogations.

L’esprit de nos accords était donc bien de parvenir à une réforme globale du système avant de sortir du gel des prix.

Les Guadeloupéens doivent être aujourd’hui informés du contenu de la réforme que le Gouvernement va proposer en ce qui concerne le mécanisme de fixation des prix. Je note avec intérêt que vous avez saisi le ministère des finances de cette question. Vous conviendrez avec moi que les consommateurs guadeloupéens ne peuvent se satisfaire d’une perspective aussi imprécise.

A cet égard, et afin d’aider le ministère des finances dans ses travaux, je vous suggère d’ailleurs, de lui rappeler le contenu de mon courrier du 18 mars dernier adressé à votre prédécesseur (et dont vous étiez destinataire en copie au titre de vos précédentes fonctions), qui est, à ma connaissance, resté sans réponse, et qui recensait, de manière non exhaustive, une quarantaine de questions à traiter dans le cadre de l’élaboration du nouveau dispositif.

De plus, il me semble qu’il conviendrait de tenir compte dans la nouvelle formule de calcul de prix de la proportion croissante de produits finis importés et qu’il serait souhaitable qu’une autorité indépendante puisse superviser l’application de cette nouvelle formule.

Ma position est donc claire et parfaitement responsable : compte tenu du caractère très sensible de la question du prix des carburants, le Gouvernement doit désormais se hâter de proposer une réforme globale du décret de 2003 et si la sortie du gel est inévitable, elle n’est pas opportune tant que la réforme ne sera pas intervenue.

Enfin et pour clore cet échange épistolaire, je dois vous dire que je suis particulièrement sensible à vos craintes quant à mon attitude à l’égard des institutions républicaines. Pour vous rassurer pleinement, je vous renvoie à la lecture de mon intervention devant le Président de la République à l’occasion de son dernier passage. Cette lecture ne vous laissera, j’en suis sûr,  plus aucun doute sur mon attachement aux valeurs républicaines et démocratiques.

Vos conseils sur ce point pourraient, je vous le suggère, être plus utilement prodigués aux quelques responsables politiques locaux qui ont prêté concours aux fermetures forcées de magasins pendant le mouvement social de février et qui ont, pendant des années, entretenu des rapports ambigus avec précisément ceux qui contestent aujourd’hui la légitimité des institutions démocratiques.

Je vous prie, Madame la secrétaire d’Etat de croire à l’assurance de ma vive considération.


                        Le président du conseil régional
                        Député de la Guadeloupe


                        Victorin LUREL




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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:39
Situation financière de la COM de Saint-Martin

Victorin Lurel, député de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, interpelle le Gouvernement face à la situation particulièrement dégradée des finances de la Collectivité d’Outre-Mer de Saint-Martin.

« En effet, bien que voté en apparence en excédent de 24 millions d’euros, le compte administratif 2008 comportait de nombreuses zones d’ombre que le Conseil Economique, Social et Culturel de Saint-Martin et les membres de l’opposition de la COM, n’avaient pas manqué de relever.
A ce jour, faute de trésorerie suffisante pour assurer son fonctionnement jusqu’à la fin de l’année, et en dépit des nombreuses mises en garde, la COM de Saint-Martin devra avoir recours au découvert bancaire et autres artifices ruineux pour les finances publiques de la collectivité pour assurer des dépenses aussi simples que le paiement de son personnel et de ses prestataires.
C’est au total près de 20 millions d’euros qui manquent cruellement dans les caisses de la COM et qu’il faudra nécessairement recueillir avant les recettes fiscales attendues.
Le Gouvernement ne semble pas avoir pris la correcte mesure de la situation. Il doit dépasser le cadre du simple accord de principe et chiffrer sa contribution pour le redressement des finances de la COM.
Ce nouvel épisode illustre encore une fois l’attitude équivoque du Gouvernement envers les collectivités qui sollicitent et obtiennent plus d’autonomie.C’est une véritable non-assistance à collectivité en péril. »
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:38
INDISCRÉTIONS
Victorin
Il s'occupe de tout, notre ami Victorin. Même de notre santé en nous encourageant à manger des légumes et des fruits du pays. Une brochure verte comme tout circule en ce moment. Dedans, les lecteurs trouveront les légumes et les fruits traditionnels, leur utilisation, etc.

Claude
Claude Thélier a fait la Route du Rhum en 2006. Les retombées pour le skipper, donc pour la Guadeloupe puisqu'il était sur Région Guadeloupe, un superbe trimaran, ne sont pas négligeables : 1500 articles de janvier à décembre 2006 avec citation du
trimaran Région Guadeloupe et Claude Thélier, en presse locale nationale et internationale, 18 heures de TV locale nationale et internationale, 57 heures de radio locale, nationale et internationale, plus de 350 000 connexions internet sur le site claudethelier.com !

Gugusses
Au Club Mèd (voir notre précédente édition), les syndicats se disputent le bout de gras. Pendant ce temps, on dit que ce sont des salariés martiniquais qui vont, à terme, remplacer les Guadeloupéens trop rétifs. C'est le bruit insistant qui court en ce moment. Ceux qui font courir ce bruit infect ont autant de mépris pour les Martiniquais que pour les Guadeloupéens. Pouah !

Jacques
Jako, des sous ! Apparemment, il y a des sous au conseil général pour des opérations d'importance : 428 917 euros et 255 680 euros pour l’augmentation de la capacité du dessableur de la prise d’eau de Bras David (Petit-Bourg) et la mise en conformité de la prise d’eau de Carbet (Capesterre Belle-Eau). De même, 6, 3 millions d'euros seront alloués aux Archives Départementales pour la construction de deux nouveaux bâtiments et la réhabilitation et la réaménagement du bâtiment existant. On dit Merci M. Gillot !

Nicolas
Nicolas Sarkozy est pressé : il annoncera, fin octobre, la date des référendums pour la Martinique et la Guyane. S'ils veulent changer de statut, pani pwoblèm ! Une assemblée, pani pwoblèm ! Autre chose, pani pwoblèm ! Sauf que, dans ces départements, ce sont les élus qui voient midi à leur porte tandis que le peuple, même de gauche, freine des quatre fers. Ah, la démocratie, c'est vache. Quelle déception s'ils votent contre le changement de statut ! Adieu les chimères...
André-Jean VIDAL
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:37
Etats Généraux et Méli-mélo,
Ou,
Qu’a espéré le Président de la République.
===
 
A prêter l’oreille tant à Monsieur Victor VAUGIRARD qu’à Me Margaret TANGER,
Monsieur VAUGIRARD est Cadre Supérieur de l’Administration Centrale,
Maître TANGER est Avocate non inféodée à un quelconque Parti Politique.
L’un et l’autre inspirent une égale confiance et font également Autorité.
Maître TANGER critique le Rapport VAUGIRARD sur le Choix Institutionnel.
 
Inutile de rappeler le cas qui nous occupe, il s’agit des Etats Généraux de la Martinique.
Il convient de préciser qu’il est question du Choix Institutionnel souhaité.
Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République Française ayant décidé
De recueillir les Doléances, non pas des Partis Politiques ou autres, mais du Martiniquais,
Sur les Institutions qu’il souhaiterait voir le Régir Désormais.
 
Rien de plus clair ni de plus simple, le Martiniquais s’est prononcé.
Ses préférences sont motivées et partagées entre les Articles 72, 73, 74 de la Constitution,
Avec subsidiairement la Partition éventuelle de l’Île et l’octroi de six années de réflexion.
La Partition est préconisée (pour cause) par Eric E.G. NOGARD et la « Prolongation » par Serge Letchimy.
Rien de plus clair, rien de plus simple, le Dossier EGDOM est là pour en faire Foi.
 
A n’en pas douter, Monsieur VAUGIRARD a mis tous les œufs dans un même panier.
Œufs de canards, de poules et de tortues dans le méli-mélo, il convenait de distinguer.
Le Cadre Institutionnel est une chose et le reste… est le reste, qu’il soit mis ailleurs.
A moins de fixer son choix sur un Cadre Institutionnel disons… net et clair,
Quels aménagements culturels, sportifs ou autres peut-on envisager raisonnablement.
 
De même, à n’en pas douter, Me TANGER mérite d’être écoutée et suivie.
On ne peut lui reprocher, ni manque de probité, ni de loyauté, ni de fair-play, ni de Compétence.
Nous nous plaisons à lui exprimer nos congratulations dans l’exercice de sa mission.
« Des éléments de doléances ont été supprimés voire tronqués »
Les Socialistes Martiniquais en ont été abusés, n’ont-ils pas retenu que le 73 et le 74…
 
Nous avons prétendu qu’un vote à Bulletin secret contredirait le vote à main levée des Assemblées.
L’expérience Socialiste l’a confirmé, à la honte de nos Politiciens et de nos Congressistes.
Nous prétendons aussi fermement que la prise en compte des réserves de Me TANGER
Conduirait à convenir que l’Article 72 a droit de cité au même titre
Que les Articles 73 et 74… Le Choix devant se faire selon les vœux du Peuple…
                                                                                                                                       … / …
Mais de toute façon, les Etats Généraux n’auront pas été vains.
Ils nous auront révélé une Avocate aussi fragile qu’un p’tit brin de Muguet,
Du moins en apparence, mais d’une Compétence aux mains libres, d’un Caractère Franc,
Courageux et Loyal qui font qu’on peut l’admirer sans la moindre modération.
Ne serait-ce que pour avoir révélé Me TANGER, Fierté du Barreau de Fort-de-France,
 
Mille fois MERCI à Monsieur Nicolas SARKOZY
Président de la République Française.
 
Eric E.G. NOGARD
Contributeur Libre aux Etats Généraux d’Outremer, Martinique. (http://www.etatsgenerauxdeloutremer.fr/reflexions)
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 01:33
Sarkozy annoncera début octobre la date des référendums en Martinique et Guyane

Nicolas Sarkozy annoncera le 7 octobre aux élus de Martinique et Guyane la date des référendums sur un éventuel changement de statut de leur territoire, qui devraient être organisés avant la fin de l'année, a-t-on appris jeudi de sources gouvernementales.
Le chef de l'Etat avait annoncé fin juin, lors d'une visite aux Antilles, l'organisation d'un référendum sur un éventuel statut d'autonomie pour la Martinique et la secrétaire d'Etat Marie-Luce Penchard avait évoqué le mois suivant l'éventualité d'une consultation populaire en Guyane.
La Martinique et la Guyane sont aujourd'hui des départements-régions (DOM-ROM), régis par l'article 73 de la Constitution.
Selon une source gouvernementale, les électeurs martiniquais et guyanais seraient d'abord interrogés sur leur souhait de passer à l'article 74 de la Constitution, dont relèvent les collectivités d'outre-mer (Polynésie par exemple) et qui leur accorde une autonomie encadrée.
Il leur serait aussi demandé s'ils souhaitent une collectivité unique pour gérer leurs départements, à la place d'un conseil général et d'un conseil régional aujourd'hui, a-t-on ajouté de même source.
Les élections régionales prévues en mars en Martinique et en Guyane, comme dans les 24 autres régions françaises, métropolitaines et d'outre-mer, auraient toutefois lieu à la date normale, malgré les demandes des élus de Martinique de les repousser, a-t-on indiqué de sources gouvernementales.
Selon une de ces sources, ce calendrier serait lié notamment aux délais de mise en place d'une collectivité unique.
L'article 73 de la Constitution prévoit pour les DOM-ROM la possibilité de créer une collectivité unique se substituant au département et à la région, ou une assemblée délibérante unique pour ces deux collectivités, sous réserve du consentement des électeurs.
L'instauration d'une collectivité unique en Guadeloupe et Martinique avait été repoussée, respectivement à 72,98% et 50,48%, lors d'un précédent référendum le 7 décembre 2003.




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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:03
VICTORIN LUREL DEVANT LE CONGRESSIONAL BLACK CAUCUS

En marge du Congressional Black Caucus dont il est l'invité, Victorin Lurel a été reçu jeudi sur le campus de l'Université Howard de Washington, connue pour avoir été fondée par des noirs affranchis au XIXème siècle et dans laquelle a notamment enseigné l'intellectuelle afro-américaine Toni Morrison.Devant des étudiants et des universitaires, Victorin Lurel, s'exprimant en anglais, et Jean-Léonard Touadi, un député italien d'origine congolaise, ont donné une conférence sur la question noire dans le débat public en France et en Italie. Un long échange a suivi donnant l'occasion aux participants de confronter les approches américaines et européennes en matière de promotion de la diversité. Ce vendredi, Victorin Lurel doit participer avec la secrétaire d'Etat eux sports, Rama Yade, à une table ronde du Black Caucus.



« Mesdames et messieurs,

Je suis infiniment honoré d’avoir été invité à m’exprimer à l’occasion du congrès annuel du Black Caucus. A travers moi, j’y vois un honneur fait à la Guadeloupe, cet archipel bordé par la mer des Caraïbes, morceau de France et d’Europe dans les Amériques, mais aussi morceau d’Amérique en France et en Europe.

Je m’appelle Victorin Lurel. Je suis un député de la République française, élu en 2002 et réélu en 2007. Je suis plutôt l’équivalent d’un sénateur aux Etats-Unis, mais il se trouve que je suis également président de la Région Guadeloupe depuis 2004, c’est-à-dire un peu l’équivalent de votre gouverneur. C’est-à-dire que je siège régulièrement à la fois à Paris, à l’Assemblée nationale, mais aussi la plupart du temps en Guadeloupe. Je suis né en Guadeloupe et comme la plupart des personnes de couleur, chez nous, je suis le fruit d’un mélange, d’un métissage, qui est caractéristique des sociétés dites créoles.

La thématique de la question noire dans le débat public français, que je dois aborder devant vous, pourrait se résumer à une petite histoire très simple.

Imaginez que vous participez à la construction d’une maison, que vous contribuez à la rendre plus solide, plus grande, plus belle et semblable à nulle autre. Imaginez que vous y avez investi votre temps, votre argent et votre énergie. Imaginez que vous êtes tellement attachés à cette maison que vous prenez même les armes pour la défendre contre ceux qui l’attaquent, en risquant votre vie. Et, un jour, au détour d’un couloir de cette maison qui est la vôtre pour tout ce que vous y avez mis de vous-mêmes, voilà que l’on vous demande à quel titre vous êtes là. Et lorsque vous répondez : « mais… c’est ma maison ! », voilà que l’on vous dit : « ah… ok… mais dans ce cas, tenez vous à carreau et faites vous discrets, tout ira très bien, compris ? ».

Quand on parle « d’intégration » des noirs en France où 80 % d’entre eux sont de nationalité française, voilà ce qui me vient à l’esprit. Car s’intégrer, cela signifie agir sur soi-même pour ressembler à un autre. Cela signifie abandonner une part de soi-même. C’est, en somme, une démarche unilatérale qui suppose qu’en dépit de la nationalité, en dépit de l’histoire, en dépit des sacrifices, de cette sueur, de ce sang et de ces larmes versés pour construire la maison commune, le noir français doit encore et toujours donner des gages de son appartenance à la communauté nationale.

C’est notamment autour de cette problématique que la question noire en France a connu une résurgence dans notre débat public national, il y a maintenant une décennie.

La France, si diverse à l’œil nu, dans ses rues, dans ses familles et dans ses régions, a semblé brutalement découvrir que sa formidable diversité n’était finalement prise en compte ni dans la politique, ni dans l’économie, ni dans les médias pour ne citer que ces quelques domaines. Et les noirs, qui forment une bonne part de cette diversité française, ont pris conscience de la nécessité de poser – et parfois brutalement – le débat sur les discriminations qui sont à l’œuvre dans notre pays et qui expliquent cette situation.

Comparaison n’est pas raison, mais ce constat montre que si les Etats-Unis en ont fini bien plus tard que nous avec la ségrégation, la France a en revanche accumulé les retards en matière de lutte contre les discriminations et de promotion de la diversité en vue, non pas d’une meilleure intégration, mais tout simplement en vue d’une meilleure cohésion nationale. Car, je le répète, nous parlons là de Français appartenant à des minorités, certes visibles, mais qui n’ont pas à s’intégrer dans un pays qui est censé être le leur,

Ainsi, où en sommes nous donc après une décennie qui aura vu une nouvelle prise de conscience par la communauté des noirs français de sa sous-représentation dans les secteurs importants que sont la politique, l’entreprise et les médias ? Où en sommes nous donc après une décennie qui aura été marquée notamment par la création en France d’une Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité en 2004, par la constitution d’un Conseil représentatif des associations noires de France cette même année, par la création au sein du gouvernement à la fin de l’année 2008 d’un Commissariat à la diversité et à l’égalité des chances et, aussi, par l’élection à la tête de la première démocratie du monde d’un président noir ?

Premier constat : la connaissance de la position réelle des noirs dans la société française a progressé, mais elle demeure encore partielle.

Cela peut encore surprendre de ce côté-ci de l’Atlantique, mais la constitution de statistiques sur une base ethnique demeure interdite par la loi en France et ce genre de statistiques génère de toute façon une vive controverse, car elles sont jugées contraire à l’esprit républicain français. Longtemps, donc, il a fallu s’en remettre à des études de sociologues, d’ethnologues ou d’anthropologues. Ce n’est qu’en 2007, il y a donc simplement deux ans, qu’un sondage national, commandé par le Conseil représentatif des associations noires de France avec l’aide du Black Caucus, nous a permis de disposer pour la première fois d’une photographie globale de la situation des noirs de France. C’est encore imparfait, mais il a permis de dégager des tendances lourdes et de donner des indications sur la place des noirs dans la société française et sur la réalité des discriminations qu’ils subissent.

Cette enquête est par ailleurs venue compléter une importante production de travaux de journalistes, de politistes et de chercheurs sortis ces dernières années : je citerai Pap N’DIAYE « La condition noire : essai sur une minorité française », Stephen SMITH et Géraldine FAES « Noir et français » ou encore les écrits de Patrick LOZÈS, le président du CRAN.

Ces études sont tout à fait importantes, car elles constituent de véritables armes de destruction massive de préjugés et de stéréotypes.

Le sondage commandé par le CRAN démontre par exemple que les noirs de France ne sont pas plus au chômage que le reste de la population, et donc pas plus assistés. Ce qui, au passage, nous permet de noter que les noirs actifs seraient probablement plus nombreux sans les discriminations à l’embauche, si nombreuses en France.

Il décrit une population noire quantifiée pour la première fois à environ 5 millions d’individus, soit un peu plus de 8% de la population. Ils sont nettement plus jeunes que la moyenne nationale (52% ont entre 18 et 34 ans, contre 28% pour la moyenne nationale) ; ils comptent davantage d’hommes que de femmes (53%/47%) ; leurs familles ne sont pas plus nombreuses que les autres (87% ont des familles avec deux enfants ou moins) ; et l’on ne saurait les réduire à une population misérable car 54% d’entre eux perçoivent des revenus mensuels de 1.200 euros (1.700 dollars) et 18% dépassent 3.200 euros (4.500 dollars).

Il confirme également ce que n’importe quel observateur perçoit à l’œil nu : les noirs de France sont surreprésentés dans les professions d’ouvriers, d’employés ou de personnels de service (1,4 fois plus que la moyenne nationale). Ils comptent 3 fois moins de professions libérales (médecins, avocats, architectes, etc.). Et, ils sont également plus vulnérables face au chômage de longue durée.

Mais, surtout, ce sondage a révélé que près des deux tiers des noirs de France (61%) ont eu à subir des faits de discrimination dans les 12 derniers mois précédents l’enquête. Principalement dans les grandes villes et essentiellement des attitudes dédaigneuses ou méprisantes, des discriminations à l’embauche ou au logement, des contrôles de police abusifs et/ou brutaux, voire du vandalisme sur leurs biens et des agressions physiques. Et, ce chiffre grimpe à 79% si l’on ne considère que la France dite métropolitaine, en excluant donc l’Outre-mer.

Voilà rapidement brossé cette esquisse de point statistique.

Deuxième constat : la sous-représentation des noirs dans la politique, dans l’entreprise et dans les médias demeure réelle, car nous n’avons pas encore dépassé le stade des actions symboliques.

Dans la politique, la situation américaine laisse rêveur. Celle d’autres pays européens aussi. Quand la Suède affiche 18 députés issus de la diversité, nous avons en France, en tout et pour tout, hormis les députés élus dans les régions d’outre-mer, ma camarade socialiste George Pau-Langevin, d’origine guadeloupéenne, qui est la seule député noire élue en France métropolitaine en 2007 et qui était devant vous ici même il y a un an. Mais comment espérer davantage avec seulement 19 candidats noirs sur les 3777 candidats qui s’étaient alors présentés.

Et que ce fut dur pour que George PAU-LANGEVIN soit désignée candidate ! Je peux en témoigner car j’étais à l’époque le seul noir responsable national du Parti socialiste français, en charge de l’Outre-mer. Nous avions mis en place une action positive pour que soit réservée quelques circonscriptions à des représentants de la diversité. C’était le cas de George à Paris. Mais, d’autres responsables ont sans doute trouvé que cela faisait encore trop. Et il a fallu que je démissionne de façon spectaculaire de mon poste de responsable national, face aux médias, pour empêcher que le parti ne revienne sur sa parole.

Mais, il faut bien admettre que même George ne constitue qu’un symbole. Ce que l’on appelle en anglais un « one shot ». Tout comme au gouvernement, car il s’agit de nominations, Rama YADE – ministre des sports – est un symbole et Marie-Luce PENCHARD – ministre de l’Outre-mer – en est un autre.

Ces 18 derniers mois, il y a eu en effet des élections municipales, puis des élections sénatoriales, puis des élections au Parlement européen. Et la situation n’a que très peu ou pas du tout évolué.

Ainsi au Sénat : aucun élu noir en France métropolitaine.

Dans les mairies : 2 000 conseillers municipaux issus de la diversité sur 520 000 élus – soit 0,4%. Sur ces 2 000, seulement 600 noirs – soit 0,1%.

Tous les partis politiques sont interpellés. De la gauche à la droite. Aucun ne semble avoir pris la mesure de l’attente des citoyens noirs qui veulent être représentés. Aucun ne semble comprendre que les jeunes noirs ont besoin de modèles de réussite pour s’identifier et se lancer à leur tour dans ce type de carrière.

Et ce n’est pas non plus dans l’entreprise qu’ils peuvent trouver ces modèles.

Car, là encore, malgré des constats faits et publiés depuis plusieurs années, les noirs qui ont percé dans le monde économique demeurent des symboles :

Il n’y a  aucun noir président de conseil d’administration du CAC 40 (l’équivalent du Dow Jones), ni membre de conseil d’administration, ni directeur général.

Il y a bien le président d’une grande banque d’affaires (Lionel ZINSOU – PAI Partners). Il y a bien un président de chaîne de télévision (Olivier LAOUCHEZ – Trace TV). Il y a bien un président de conseil d’administration de cabinet d’audit (Amadou RAIMI – Deloitte & Touche). Mais, ils sont les beaux arbres qui cachent le grand désert.
Et c’est probablement dans les medias que les choses ont, en apparence, le plus progressé ces dernières années durant lesquelles les « écrans pâles » ont été très fortement critiqués par les associations.

Jusque-là plutôt cantonnés aux rôles d’animateurs, voire d’amuseurs, les noirs ont conquis des bastilles jusqu’ici imprenables : les journaux télévisés des chaînes nationales. (les Martiniquais Harry ROSELMACK et Audrey PULVAR).

Deux noirs sont également membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’équivalent peu ou prou de la FCC (Christine KELLY et Emmanuel GABLA).

Ces progrès rapides sont cependant à nuancer. Ils sont incontestablement le fruit du travail de grands professionnels unanimement reconnus comme tels. Mais, ils sont aussi les signes que face à l’urgence, le pouvoir politique actuel – et en particulier le président de la République – a voulu donner des preuves immédiatement visibles d’un changement de pratique.

Mais, par-delà ces constats aujourd’hui largement partagés, il apparaît évidemment que seule une politique durable, qui s’attaque aux racines du mal et non à ses conséquences, est en mesure de changer les choses en profondeur.

Mais quelle politique, sachant que le modèle républicain français a, pour l’heure, échoué à valoriser la diversité et à permettre aux jeunes noirs d’aujourd’hui de se sentir parties prenantes du pays qui se construit devant eux, mais pas avec eux ?

C’est tout l’enjeu du débat français aujourd’hui autour de la question noire.

Faut-il adopter des politiques de discrimination positive à l’image de celles qui ont été menées ici depuis les années 60 ?

Existe-t-il une voie médiane entre la tradition républicaine française qui prétend généreusement construire, sans pour autant y parvenir, une société « color blind » en refusant de considérer ses citoyens par leur identité ethnique, religieuse ou culturelle, et la tradition anglo-saxonne qui, en adoptant des politiques spécifiques pour chaque groupe ethnique prend le risque de fragmenter la société et susciter des rancœurs préjudiciables à la cohésion nationale ?

Ces réflexions sont à l’œuvre dans la quasi-totalité des partis politiques de gouvernement et dans les associations qui travaillent sur ces questions. Et il est intéressant de noter qu’aujourd’hui il semble se dégager un certain consensus autour de la nécessité de bâtir un nouveau modèle original, « à la française », qui passe par la mise en œuvre de mesures positives exceptionnelles, limitées dans leurs domaines et dans le temps, qu’il faut régulièrement évaluer.

Ce qui fait en revanche la différence, c’est la force de la volonté politique de les mettre en œuvre et, sans doute, l’ampleur des mesures exceptionnelles à mettre en place, compte tenu de l’extrême complexité des mécanismes de discrimination.

Où porter l’effort ?

Il y a évidemment l’école, car c’est le premier lieu où se décide aujourd’hui l’égalité ou l’inégalité des chances entre les citoyens. C’est donc d’abord par l’école, et plus généralement par l’éducation, que les noirs peuvent espérer en un ascenseur social.

Il faut donc des mesures spécifiques pour permettre aux jeunes issus de la diversité d’intégrer les grandes écoles qui forment l’élite républicaine. Certaines le font déjà comme l’Institut d’études politiques avec laquelle la Région Guadeloupe que je préside a conclu des conventions permettant à des jeunes issus de quartiers difficiles de suivre une voie adaptée pour avoir leur chance de faire leurs preuves. Généraliser ces voies de recrutement est aujourd’hui une priorité à mettre en œuvre.

De même, il faut une politique vigoureuse de bourses pour permettre à des jeunes noirs d’accéder à des filières d’excellence souvent coûteuses. L’action que mène la Black Caucus Foundation en la matière est particulièrement instructive.

Il faut aussi porter l’effort dans l’entreprise pour, d’une part, en finir avec les discriminations à l’embauche, et d’autre part permettre à ceux qui ont déjà une carrière de ne pas souffrir de discriminations quant à leur progression. Des chartes de la diversité ont été signées dans plusieurs centaines d’entreprises de tailles différentes. Mais, les bonnes pratiques dont elles font la promotion n’ont pas suffi ces dernières années à mettre en avant une nouvelle génération de cadres dirigeants ou supérieurs noirs, susceptibles de jouer le rôle si nécessaire de modèles pour les générations qui viennent et qui attendent un signal démontrant que les murs sont tombés.

Dans la politique, la balle est dans le camp des partis qui en sont encore à une prise de conscience, non suivie d’effets concrets. Pourtant, face à une situation de discrimination qui, certes ne touchait pas une minorité, car il s’agissait des femmes, des mesures autoritaires ont été prises pour que la parité de la vie réelle se retrouve dans la vie politique. Ces mesures autoritaires ne touchant pas encore les scrutins uninominaux, la parité totale reste encore à construire, mais l’action menée sur les scrutins de listes à la proportionnelle – pour les élections municipales, régionale et européennes – montre que la diversité peut trouver par ce premier biais des moyens d’accéder à des responsabilités.

Sur le plan du droit, il faut également porter un effort significatif afin de renforcer l’arsenal répressif contre les faits de discrimination, en particulier ceux concernant l’accès à l’emploi et au logement qui sont les plus criants. La création de la HALDE a de ce point de vue constitué un pas intéressant vers une plus grande sévérité. Mais, j’ai dû personnellement batailler il y a trois ans pour que les moyens budgétaires de la HALDE ne soit pas réduit à leur plus simple expression. Car, au-delà de l’arsenal légal, l’institution chargée de faire respecter la loi doit disposer des moyens de le faire.

La route est donc encore longue pour parvenir à l’objectif que, pourtant, tout le monde en France dit partager : donner à la diversité la place qui lui revient dans la République. Si longue qu’il apparait que la France doit en réalité engager une vaste réforme de son corpus juridique et je dirais presque culturel et philosophique.

Contrairement à l’Amérique, qui se sait et se vit diverse, la France a en effet du mal à se départir de cette image tenace qu’elle a d’elle-même selon laquelle le Français « type » est un homme blanc catholique et plutôt âgé. Voilà pourquoi notre diversité plutôt colorée, jeune et multiconfessionnelle doit batailler pour trouver sa place dans les représentations sociales.

La République française s’est construite sur la fusion en un seul peuple des différentes identités qui le composent. Cette fusion part du principe que tout le monde peut être français, pour peu qu’il souscrive au projet commun, au dessein national. Ce principe, généreux en apparence, a cependant donné l’illusion d’une égalité décrétée, qu’un simple regard sur la situation des noirs de France, mais aussi des Français d’origine arabes, parvient pourtant à démentir.

Je crois que la France a commencé à comprendre qu’en ne changeant rien à sa conception égalitaire traditionnelle qui vise à lutter contre les communautarismes facteurs de dilution de la nation, non seulement elle n’atteindrait pas son idéal, mais elle obtiendrait précisément ce qu’elle cherche à éviter.

C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui un certain nombre, à l’intérieur des différents partis politiques, de droite comme de gauche, à penser qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Avant que ceux qui se sentent exclus de la maison qu’ils ont pourtant construite, se barricadent dans leur chambre ou, pire, se laissent aller à casser ce dont ils se sentent dépossédés.

Je vous remercie. »
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 22:53
54 990
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi s’établit à 49 340 en Guadeloupe fin août 2009. Ce nombre augmente de 1,1 % par rapport à fin juillet 2009 (soit +540). Sur un an, il est en  hausse de 8,2 %. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C inscrits s’établit à 54 990 fin août 2009. Ce nombre croît de 1,5 % (soit +830) au mois d’août. Sur un an, il augmente de 8,2 %. Le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi en catégories D et E s’établit à 3 380 fin août 2009. Le nombre de celles inscrites en catégorie D croît de 3,2 % et le nombre de celles inscrites en catégorie E de 0,5 % par rapport à fin juillet 2009.
En Guadeloupe, les entrées à Pôle Emploi en catégories A, B, C augmentent en août de 22,6 % sur un
an. Les offres d'emploi collectées par Pôle emploi reculent en Guadeloupe de 17,4 % sur un an.
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 22:52
INDISCRÉTIONS
Pierre
Pierre Bojic, directeur général de Pen Duick, organisateur de la Route du Rhum, est passé en Guadeloupe en début de semaine. Il a commencé de tâter le terrain pour la prochaine arrivée de la RDR, en novembre 2010. A la Région, il n'a pas été reçu par Victorin Lurel qui faisait ses bagages pour Washington, mardi, mais par Marc Vizy, directeur général des services. Il avait vu, auparavant, la commission sportive, à laquelle il a présenté son projet, qui a été agréé. Au cours de la discussion, il s'est plaint de ce que les gens, dans l'Hexagone, ne savaient pas s'ils seraient bien reçus en Guadeloupe. Jocelyn Mirre, vice-président, lui a répliqué : « En Guadeloupe, nous ne sommes pas des cannibales ! Il ne faudrait pas prendre ce prétexte pour faire arriver la Route du Rhum ailleurs l'an prochain ! » Et toc !

Claude
Claude Thélier a fait la Route du Rhum en 2006. Les retombées pour le skipper, donc pour la Guadeloupe puisqu'il était sur Région Guadeloupe, un superbe trimaran, ne sont pas négligeables : 1500 articles de janvier à décembre 2006 avec citation du
trimaran Région Guadeloupe et Claude Thélier, en presse locale nationale et internationale, 18 heures de TV locale nationale et internationale, 57 heures de radio locale, nationale et internationale, plus de 350 000 connexions internet sur le site claudethelier.com !

Eric
Eric Desfontaines, secrétaire général de l'UPLG, a fait savoir que « l'UPLG prendra toute sa part dans les prochaines régionales, pour créer les conditions de sortie du statu (t) quo et l'instauration de nouveaux rapports de la Guadeloupe avec la France et l'Europe. » Pour constituer les bases de son programme et de son accession à la Région, « l'UPLG, dit M. Desfontaines, envisage sa participation à un grand rassemblement avec des patriotes, des progressistes, des acteurs de la société civile déterminés... » Mais, c'est du LKP qu'il nous parle là, non ?

Victorin
Hier, Victorin Lurel s'est exprimé devant les étudiants, à Washington. Aujourd'hui, il va intervenir devant le Congressional Black Caucus. Demain, il dîne avec Obama... et un millier de personnes. Pour les mauvaises langues, le repas est bien à 750 euros, mais M. Lurel est l'invité personnel du Congressional Black Caucus, tout comme Rama Yade, secrétaire d'Etat aux sports. Eux ne paient pas ! Ce sont des in-vi-tés.
André-Jean VIDAL
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 22:39
Serge Letchimy (PPM) a ré clamé mercredi à Paris une "autonomie" pour la Martinique

Le député-maire de Fort-de-France (Martinique) Serge Letchimy (PPM, Parti progressiste martiniquais) a réclamé mercredi soir à Paris une "autonomie" pour ce département-région régi par l'article 73 de la Constitution, "qui ne nie ni l'égalité des droits, ni le droit à la différence".

Selon le député, "il faut aller vers une autonomie qui ne nie ni l'égalité des droits, ni le droit à la différence".

Alors que Nicolas Sarkozy <http://lesechospedia.lesechos.fr/nicolas-sarkozy.htm?xtor=SEC-3167>  a annoncé fin juin aux Antilles l'organisation d'un éventuel référendum sur un éventuel statut d'autonomie pour la Martinique, M. Letchimy a proposé une démarche "en deux temps", une consultation rapidement pour installer une "collectivité unique" (remplaçant conseil général et conseil régional), puis une expérimentation.

"Pour éviter les discours de la peur, que la population ne dise non, nous proposons de travailler en deux temps, dont le premier serait d'organiser une consultation, le plus rapidement possible, sur la réforme administrative, de telle sorte qu'on puisse installer une collectivité unique, dotée de la possibilité de légiférer pendant une durée de cinq à six ans, et d'expérimenter et d'organiser le changement de statut", a-t-il déclaré.

S'exprimant au conseil régional d'Ile-de-France, à l'invitation des radicaux de gauche, M. Letchimy a expliqué que l'avantage de l'article 74 de la Constitution, qui s'applique aux collectivités d'outre-mer (Polynésie ou Saint-Pierre-et-Miquelon par exemple), "c'est d'aller vers l'autonomie".

"Le seul problème de l'article 74, c'est que aujourd'hui, l'autonomie n'est pas du tout définie", a-t-il ajouté.

"A partir du moment où vous basculez dans l'article 74, vous perdez le principe de l'application de l'égalité des droits. Toutes les politiques nationales ne sont pas applicables automatiquement, sauf si vous laissez à l'Etat des volets précis que vous ne prenez pas en responsabilité propre" (exemple: politique sociale), a poursuivi M. Letchimy.

"Le PPM demande la modification de la Constitution pour permettre que le fait que vous demandiez l'expression de la différence, c'est à dire l'autonomie, ne vous fasse pas perdre le principe de l'égalité des lois", a-t-il affirmé.

Le député a rejeté un statu quo pour le statut de l'île. "Le statu quo c'est très mauvais", ce serait "suicider le peuple martiniquais, l'économie", a-t-il dit.

M. Sarkozy doit recevoir prochainement les exécutifs de Martinique et de Guyane, où les élections régionales sont prévues en mars, comme en métropole.

Le congrès des élus guyanais du 20 juin 2008 avait délibéré à l'unanimité afin de relancer le débat sur l'évolution statutaire stoppé depuis 2003.

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