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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 16:00
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 15:20
Orpaillage illégal: le patron guyanais Jean Béna condamné en appel

Le patron orpailleur guyanais Jean Béna a vu mercredi en appel sa condamnation réduite à six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour exploitation aurifère illicite ainsi que pour emploi d'ouvriers non déclarés et en situation irrégulière, a-t-on appris de source judiciaire à Cayenne
En première instance, le patron orpailleur de Maripasoula s'était vu infliger, le 29 février 2008, une peine de un an avec sursis et 50 000 euros d'amende pour cette exploitation aurifère illicite sur la montagne Nivrée dans le secteur de Dorlin (sud-ouest guyanais).
Lors de l'audience en appel, le 14 octobre dernier, l'avocat général avait demandé la confirmation de la peine. Jean Béna avait expliqué alors qu'il exploitait aujourd'hui l'or au Surinam. "Je ne travaille plus côté français parce que c'est très mauvais pour les Guyanais. On a fait partir les Guyanais pour donner la place aux Brésiliens illégaux", avait-il dit.
"Ces Brésiliens illégaux dont vous reprochez la présence sur le territoire guyanais, vous les recrutiez !", avait répliqué l'avocat général.
M. Béna avait nié être le patron de ce chantier clandestin d'extraction d'or primaire installé illégalement sur le permis de recherche d'une multinationale.
Le 24 juin 2003, les autorités avaient détruit ce site et le matériel d'exploitation, dont deux pelles mécaniques, lors d'une opération Anaconda sur la montagne Nivrée.
Trois inspections de la Drire avaient également constaté l'illégalité du site aurifère de la montagne Nivrée dans les mois précédent l'opération Anaconda. Un arrêté du préfet, de février 2003, avait mis en demeure M. Béna de cesser l'exploitation.
En première instance comme en appel, l'avocat de Jean Béna, Me Jean-Yves Marcault-Derouard, avait demandé que soient écartés les témoignages d'ouvriers, interrogés sur le site lors de l'opération de juin 2003. Onze d'entre eux avaient désigné Jean Béna comme le patron.
L'avocat avait avancé pour justifier sa requête que son client n'avait pu être confronté à ses accusateurs, la plupart étrangers en situation irrégulière.
Pendant plus d'un an après la destruction du site, Jean Béna n'avait pas répondu à ses convocations en justice et avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt, d'une condamnation à deux ans ferme par défaut en mars 2006 avant d'être rejugé début 2008 après la levée de son mandat d'arrêt fin 2007.
"Je constate que la condamnation a baissé. Je vais déposer un pourvoi en cassation et si ce pourvoi est rejeté nous irons devant la Cour européenne des droits de l'homme", a déclaré Me Marcault-Derouard.
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 15:19
L'accès aux soins pour les cocaïnomanes reste limité, souligne l'OFDT

L'accès aux soins pour les usagers de cocaïne reste limité en France en l'absence de traitement de substitution, relève mercredi l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
Le niveau de demande pour des soins en addictologie émanant de consommateurs de cocaïne, qui vont d'usagers très aisés à des crackeurs en grande précarité, "reste globalement peu élevé", soulignent Serge Escots et Guillaume Suderie dans le numéro de "tendances" de l'OFDT publié mercredi et consacré aux "usages problématiques de cocaïne".
Ces observations sont basées sur la première étude qualitative exploratoire à paraître en France dans une quinzaine de jours menée auprès d'acteurs médico-sociaux et d'usagers par l'Observatoire régional de la santé de Midi-Pyrénées en 2007-2008 à Paris, Toulouse et en Martinique.
Alors que la consommation de cocaïne présente une tendance à la hausse en France et en Europe, l'accès aux soins est particulièrement "problématique" pour les usagers précaires, souvent polytoxicomanes, poursuivent les deux chercheurs.
Ils observent que les "usagers se présentent presque toujours en situation de +crise+ à des moments où les conséquences néfastes sur le plan sanitaire et social sont déjà très importantes".
Alors que des chercheurs américains ont annoncé en octobre avoir mené un essai clinique sur un nouveau vaccin anti-cocaïne, il n'existe pas de traitement de substitution et peu d'approches thérapeutiques pour l'usage problématique de cocaïne - l'utilisation d'antipsychotiques restant contestée.
La création de centres spécialisés dans le traitement de l'addiction à la cocaïne "permettant de +s'extraire+ rapidement de l'exposition au produit lorsque l'usager est débordé par ses consommations, ou la mise en place de traitements pharmacologiques qui permettraient de calmer la dimension compulsive de l'usage, pourraient constituer des réponses aux principaux problèmes" des cocaïnomanes, conclut l'OFDT.
En 2005, en France, parmi les 12-75 ans, le nombre d'expérimentateurs de cocaïne était estimé à environ 1,1 million de personnes, parmi lesquelles 250.000 en avaient consommé au cours de l'année.
Les résultats les plus récents de l'enquête ESCAPAD montrent que le niveau d'expérimentation de cette substance à 17 ans a plus que triplé entre 2000 et 2008 atteignant 3,3% de cette classe d'âge.
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 15:18
Deux propositions de loi adoptées pour les finances de Saint-Martin et Saint-Barth

Le Sénat a adopté lundi soir deux propositions de loi organique sur l'imposition des revenus de source locale à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, anciennes dépendances de la Guadeloupe devenues collectivités d'outre-mer en 2007.
Pour Saint-Martin, qui connaît de sérieuses difficultés de financement et de trésorerie, la proposition de Louis-Constant Fleming reconnaît à la collectivité une pleine compétence de juridiction fiscale sur les revenus trouvant leur source sur son territoire, sans mettre en cause la règle des cinq ans sur la domiciliation fiscale.
Le code général des collectivités territoriales fixe une règle dite des cinq ans selon laquelle, pour être considérés comme fiscalement domiciliés à Saint-Martin, les contribuables auparavant domiciliés dans un département de métropole ou d'outre-mer doivent avoir résidé à Saint-Martin pendant au moins cinq ans.
Louis-Constant Fleming a rappelé qu'un avis du Conseil d'Etat restreignant la compétence fiscale de Saint-Martin avait privé cette collectivité d'outre-mer de nombreuses ressources fiscales, la conduisant "à de très sérieuses difficultés", "malgré des dépenses publiques modérées et une politique fiscale prudente".
Défendant la procédure accélérée utilisée au Sénat, la ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard a souligné que "la situation de Saint-Martin appelle des réponses rapides".
Elle a affirmé que le dispositif souhaité par Louis-Constant Fleming et adopté par le conseil territorial de Saint-Martin fin octobre était "déterminant pour résoudre les difficultés créées par la perte de l'octroi de mer (NDLR: perçu seulement dans les départements d'outre-mer) - 12 millions de manque à gagner - ainsi que pour pallier des causes structurelles".
Pour Saint-Barthélemy, la proposition de Michel Magras clarifie la loi organique statutaire pour que la collectivité puisse imposer les plus-values immobilières réalisées sur son territoire par des personnes y résidant depuis moins de cinq ans.
Elle permettra selon Michel Magras de lutter contre la fraude et l'évasion fiscale, tandis que l'Etat, selon Marie-Luce Penchard, pourra percevoir les cotisations sociales sur les revenus et biens imposés par la collectivité.
Le sénateur UMP a souligné que l'impôt sur les plus-values est plus élevé à Saint-Barthélemy qu'en métropole (37,1% pour les plus-values réalisées au cours des cinq premières années suivant l'acquisition d'un bien).
Sur ces 37,1%, 25% vont à la collectivité, 12 points de cotisations sociales allant à l'Etat.
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 15:11
Le LKP "convoque" les signataires de l'accord Bino, dont les élus, sauf l'Etat

Le porte-parole du collectif guadeloupéen de syndicats et d'associations LKP, Elie Domota, a "convoqué" pour vendredi les signataires des accords des 26 février et 4 mars qui ont mis fin à la grève générale de 44 jours dans le département, dont les principaux élus de l'île, à l'exception de l'Etat.
Dans un courrier, portant la mention "convocation", obtenu mercredi à Paris lors du congrès des maires de France, M. Domota propose à MM. Victorin Lurel (PS) et Jacques Gillot (DVG), présidents respectivement du conseil régional et du conseil général de Guadeloupe, une rencontre vendredi en milieu d'après-midi, à Gourbeyre.
Sont également conviés les présidents des syndicats locaux UCEG, UMPEG, OPGSS, UPA et UNAPL.
M. Domota leur écrit que la réunion de la commission de suivi du protocole du 4 mars, présidée samedi par la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, et qui s'est soldée par un échec, "a confirmé le reniement de l'Etat sur nombre de ses engagements et notamment ceux relevant des prix des carburants, des produits, de l'accord salarial Bino (qui prévoit une augmentation salariale de 200 euros en Guadeloupe, ndlr), de la formation des jeunes...".
Le leader syndical souhaite "faire un état des lieux de la situation" et "(leur) faire part des initiatives que (le LKP compte) prendre dans les prochains jours".
Devant plusieurs maires guadeloupéens, M. Lurel a fait savoir qu'il ne participerait pas à la réunion et qu'il enverrait au mieux des représentants de ses services.
Le LKP, qui appelle à la "mobilisation générale" sans pour autant lancer de mot d'ordre de grève probablement par crainte d'un risque de décrédibilisation, a multiplié les initiatives depuis l'échec de la réunion de samedi.
A l'issue de celle-ci, Mme Penchard avait estimé que le LKP "était venu chercher un prétexte pour justifier une manifestation le 24 novembre".
Mme Penchard avait, selon son entourage, choisi de rendre publique cette date alors que le collectif se contentait seulement d'annoncer une série de meetings, cette semaine dans les communes et, en point d'orgue, lundi 23 à Pointe-à-Pitre.
M. Domota s'était limité à appeler "chacun à prendre ses responsabilités" en demandant à "se préparer à descendre dans la rue". Seulement 400 personnes, selon une estimation policière, avaient répondu à l'appel du collectif à manifester devant la préfecture.
Lundi, une rumeur a conduit les automobilistes à assiéger les stations-service par suite, selon les radios locales, "du dépôt d'un préavis de grève par le syndicat UGTG des pompistes".
Une "information" démentie ni par l'UGTG, fer de lance du LKP, ni par le collectif, alors qu'il ne s'agissait que d'une motion, adoptée 4 jours plus tôt, par l'unique syndicat des pompistes pour "exiger de l'Etat français le respect de ses engagements pris sur le protocole d'accord du 4 mars 2009 signé avec le LKP" et appeler "tous ses adhérents et militants à se préparer à la mobilisation générale".
Selon le syndicat patronal des gérants de stations-service, la convention collective des pompistes, qui leur accorde 265 euros de primes (tickets-restaurant, transport, mutuelle-prévoyance), un treizième mois et une prime d'ancienneté de 1% par an "correspondant à une somme de 8 centimes par litre" de carburant, impose un préavis de grève de 72 heures.
(Source AFP)
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 14:57
INDISCRÉTIONS
Albert
« Le prix de l'essence, le pouvoir d'achat personne n'est contre, mais vouloir à tous prix une contestation permanente ce n'est pas une bonne chose. Beaucoup de Guadeloupéens sont convaincus que beaucoup de membres du LKP sont pour l'indépendance. Je ne suis pas convaincu que c'est comme cela qu'on arrivera à l'indépendance, quoique moi je ne sois pas pour. Il faut que les hommes du LKP comprennent que même si les revendications sont justes, il faut s'arrêter sur les revendications et ne pas à tout moments trouver des prétextes pour continuer la révolte sociale et fourrer la Guadeloupe dans un trou... » C'était Albert Dorville, ancien maire de Trois-Rivières, au micro de RCI. Il a bouffé... du lambis !

Victorin
Pendant ce temps, Victorin Lurel, président du conseil régional, assiste au Congrès des maires de France, en ce moment à Paris. S'il n'est plus maire, il n'oublie pas que la Région est le premier contributeur financier des communes, par le biais du schéma régional de développement économique (SRDE), de l'octroi de mer (même minoré cette année...) et de la participation aux projets.
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 15:53
TRIBUNE LIBRE
Identité nationale ou identité républicaine ?
par Jacky Dahomay


La proposition d’Eric Besson d’ouvrir un débat organisé par l’Etat sur l’identité nationale, est bien  évidemment inacceptable. Car, d’une part, il n’appartient pas à l’Etat de vouloir gouverner un mouvement dont la dynamique appartient surtout à la société civile. Pourquoi donc faudrait-il que l’Etat dirige le débat sur l’identité française, avec contrôle des préfectures de surcroit ? Quel est le sens de cette police du débat ?

D’autre part, l’insolite ministre, venu de la gauche, qui a pour tache surprenante d’administrer l’identité nationale, s’arrange, dans ses propos et propositions, pour réduire l’identité collective à l’identité nationale, oblitérant ainsi la conception républicaine de l’identité. Il rejoint par là une tradition nationaliste antirépublicaine, celle de l’extrême-droite française. Or, tout nationalisme, quel qu’il soit et d’où qu’il soit, pense l’unité de la nation de façon totalitaire en lui donnant une unité substantielle, une racine unique, introuvables par ailleurs. Le nationalisme postule une unité entre identité culturelle et identité politique, refuse la tension nécessaire qui existe forcément entre les deux, et l’éloge des « valeurs françaises » n’est rien d’autre que l’apologie des valeurs culturelles de la majorité des Français dit de souche. Le nationalisme a donc  en horreur la diversité et il lui est nécessaire, soit d’assimiler soit d’exclure. Surtout, il lui faut constamment un bouc émissaire, hier le Juif, aujourd’hui l’immigré. Toute affirmation d’une « mêmeté » qui exclut la diversité est toujours du cannibalisme de l’autre. Certes les sarkozystes jureront qu’ils sont pour les principes républicains, qu’ils ont même des ministres issus de la diversité, tout en contredisant de tels principes dans leurs pratiques étatiques et administratives quotidiennes. Telle est leur ruse.

 L’intention donc de Nicolas Sarkozy et de ses collaborateurs est claire et ne trompe personne. Il s’agit d’utiliser la crise de l’identité nationale, sensible depuis au moins deux décennies, à des fins purement électorales, ce qui n’est pas une  nouveauté. Mais la critique ne peut en rester là. Au-delà de ce que certains appellent la « vulgarité » du pouvoir sarkozyste,  il s’agit de saisir sa logique profonde et l’incapacité de l’opposition à la contrer. De ce point de vue, le problème de l’identité collective française devrait faire l’objet d’un véritable débat capable de vaincre la logique thermidorienne inédite  du président de la république.

Comprendre donc le « phénomène Sarkozy » c’est peut-être aussi saisir de quoi son succès politique est l’expression. Si son triomphe  électoral  a à voir avec la manière dont il a su habilement exploiter la question de l’identité nationale c’est que cette dernière est une préoccupation insistante dans la vie politique française. Il ne suffit donc pas d’affirmer que la mise en avant de l’identité nationale a pour fonction de masquer la question sociale, il faut aussi surtout penser comment articuler cette dernière à celle de l’identité politique collective. Mais il importe avant tout d’historiciser le problème. En effet, la problématique de l’identité nationale et de l’identité républicaine travaille l’histoire de France depuis 1789. Si pour beaucoup d’entre nous, l’interrogation identitaire, au plan strictement personnel, est franchement ennuyeuse  (et c’est notre cas), quant on passe au plan de l’identité collective, les choses se gâtent et l’histoire l’a maintes fois montré. C’est qu’il n’y a pas de société donnée sans fondement du lien social et ce dernier ne peut se résumer à la lutte de classes comme l’a fait d’ailleurs Marx dans Le dix-huit brumaire de Louis Bonaparte  en réduisant de plus la société civile à l’infrastructure économique et sociale. L’avènement de la politique moderne à la fin du XVIII° siècle a sans doute reformulé le problème de l’identité collective de façon très particulière en France. De cela nous  sommes les héritiers, dans l’Hexagone comme dans les DOM mais de façon différente, bien sûr.

Ainsi, il est convenu d’opposer traditionnellement les deux conceptions de l’identité nationale : la première, romantique et nationaliste, qui met l’accent sur le passé, l’héritage, la tradition, l’unité organique d’un peuple que l’on veut substantiel ; la seconde, républicaine, qui pense le peuple comme communauté de citoyens ouverts à l’universel et reliés par un contrat, fût-il implicite. Cette distinction toute scolaire, sans cesse reprise jusqu’à nos jours, masque cependant une difficulté qui surgit dès 1792. Une nation ne peut pas être qu’un contrat juridique, elle est aussi histoire, contradiction que répétera Renan. En bon dialecticien, Hegel a tenté de donner une solution à cette opposition en proposant une synthèse libérale  accordant toute son importance non pas au passé simplement mais à l’histoire pensée comme processus rationnel symbolisé par l’Etat lequel doit dominer la société civile. Et le type idéal de chef d’Etat est pour Hegel, comme on le sait, Napoléon Bonaparte. On peut penser le Sarkozysme comme une synthèse originale du nationalisme et du progressisme hégélien, théorisé sans doute par Henri Gaino, principal conseiller du président, synthèse subtile qui intègre aussi bien l’évolution de la représentation que  la révolution médiatique, qui déroute ses adversaires, produit une position hégémonique, pour parler comme Gramsci, dans la société civile et qui met en avant une légitimité démocratique issue des urnes au détriment d’une légitimité républicaine fondée sur des institutions. C’est au fond une profonde modernisation et unification de la droite, une mixture postmoderne de nationalisme et de néolibéralisme et un renouvellement de l’idéologie des classes possédantes.

Face à cela, ceux qui opposent au projet sarkozien les « valeurs républicaines », sont tout à fait impuissants. Non que de telles valeurs ne doivent pas être défendues. Mais le républicanisme français connaît un épuisement certain car il ne procède pas à son autocritique, se demande rarement comment le républicanisme qui triomphe sous la III° république a pu trahir l’idéal universaliste en exigeant, d’une part, des anciens esclaves qu’ils oublient le passé esclavagiste, de surcroit, en imposant à Haïti de payer jusqu’à l’aube du XX° siècle, les pertes causées à la France par l’abolition de l’esclavage, et, d’autre part,  en ouvrant une deuxième offensive colonialiste après celle du XVII° siècle. Les républicains français au pouvoir ont, à de rares exceptions près, poursuivi la politique coloniale de Napoléon-le-petit. C’est à se demander, comme disent certains, s’il n’y a pas une « colonialité » du pouvoir politique en France et qui perdure, aujourd’hui encore, même avec la quasi disparition des colonies.

En somme, un tel républicanisme cache mal qu’il s’est aussi associé à un certain nationalisme qui, en posant la France comme pays de l’universel, a confondu universalisme et particularisme et a résolu cette contradiction par l’élaboration de la notion de « mission civilisatrice de la France », défendue encore aujourd’hui par Sarkozy en Afrique. Cela explique que des républicanistes chevènementistes comme Max Gallo se retrouvent dans le nationalisme de Sarkozy et que Ségolène Royal, lors de la dernière campagne pour les élections présidentielles, n’a pu opposer à la politique nationaliste de son adversaire que la simple idée d’agiter de petits drapeaux tricolores, idée que lui avait soufflée Chevènement. Avec cela, elle ne pouvait guère vaincre son rival.

En lançant donc le débat sur l’identité nationale, Sarkozy et Gaino savent bien que l’opposition de gauche est faible sur ce sujet. Mais il se pourrait qu’ils soient rusés par l’histoire car un tel débat peut être l’occasion d’une authentique mobilisation de la société civile pour rompre l’hégémonie qu’exerce sur elle le pouvoir en place. Face à l’épuisement des partis de gauche, seule cette mobilisation pourrait permettre la refondation d’une gauche authentiquement républicaine, laïque et sociale. Ce n’est toutefois qu’un possible car les luttes sociales  ont du mal dans, l’Hexagone, à mobiliser la société civile comme ce fut le cas en Guadeloupe en début d’année par le collectif KLP (malgré ses échecs et ses erreurs que nous ne pouvons analyser ici). Sans doute cela peut-il s’expliquer par le fait que la gauche issue du marxisme a du mal à articuler la question sociale à la problématique de l’identité républicaine. Pour notre part, nous restons persuadés qu’un authentique républicanisme est possible, ouvert à « un humanisme de la diversité » (pour reprendre le titre du dernier ouvrage d’Alain Renaut, affirmant une identité politique collective fondée sur des principes communs et une constitution mais acceptant que la nation soit une pluralité d’identités culturelles brisant toute unification nationaliste. Car la nation, pour parodier cette étrange dialectique du Parménide de Platon (1-l’être est 2-l’être n’est pas 3-l’être est et n’est pas, il existe) est existence, c’est-à-dire sortie de soi selon l’étymologie. Comme existence, la nation est expérience qui doit intégrer son histoire mais toute son histoire y compris celle du passé colonial et esclavagiste. Se construisant constamment, elle ne peut se figer dans l’être car elle est arrachement à un passé déterminant et son unité, se forgeant par la confrontation rationnelle des paroles et des actes dans un espace public républicain, est toujours devant elle. S’il n’y a pas, comme l’a montré Charles Taylor, de formation identitaire sans dimension éthique, comment élaborer des valeurs politiques fortes, non communautaristes, républicaines, mais qui assureraient l’unité de tous les citoyens tout en dialoguant différemment avec la multiplicité des valeurs culturelles ?

 En tout cas le débat est lancé et ce qui est sûr, c’est que nous Antillais, travaillés par une grande difficulté à donner à nos revendications identitaires une solution politique pertinente, devrions y  être très attentifs. Car nous avons le sentiment, à tort ou à raison, que la France, en se métissant, est en train de se « créoliser », au sens fort que  donne Edouard Glissant à ce terme, et nous sommes biens placés pour savoir que cela entraîne un lien difficile avec la chose politique.


Jacky Dahomay
Professeur de philosophie à la Guadeloupe
(Ancien membre du Haut Conseil à l’Intégration et dont il a démissionné, avec l’écrivain martiniquais Edouard Glissant, suite à la création d’un ministère censé gérer l’identité nationale)




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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 21:34
BRICE HORTEFEUX : « LA SÉCURITÉ, PARTOUT ET POUR TOUS »

Intervention de Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales à Paris, jeudi 12 novembre 2009.

Mesdames, Messieurs les préfets, 
Mesdames, Messieurs les directeurs généraux, 
Mesdames et Messieurs, 

Je vous remercie d'être venus nombreux, ce matin, place Beauvau. C'est la première fois, depuis ma prise de fonctions il y a plus de quatre mois, que je m'exprime devant vous dans cette configuration. 

Au-delà du mythe et parfois même du mystère qui l'entoure, la place Beauvau est une grande et formidable maison. Elle n'a rien d'une citadelle, d'une forteresse ou d'un bastion. Elle est le fruit de l'action de près de 300 000 hommes et femmes qui ont le service public chevillé au corps, qui sont les garants de nos vies, de nos biens et de nos institutions, et dont le seul et unique souci, jour comme nuit, est de protéger nos concitoyens. 

Je veux, ce matin, rendre un hommage appuyé à ces hommes et femmes de mission, où qu'ils soient à cet instant précis, à l'étranger ou sur notre territoire, dans un commissariat, dans une gendarmerie, dans une préfecture ou une sous-préfecture, sur les routes, autour des collèges, des lycées ou dans les transports en commun. A chacun d'eux, j'exprime ma reconnaissance et témoigne toute mon affection. 

Ils doivent savoir que je saurai les protéger dès que nécessaire. Je n'accepterai pas qu'ils puissent être agressés, dans l'exercice de leurs missions ou en dehors de leur service. 

Je n'hésiterai pas à porter plainte lorsqu'ils sont accusés à tort comme je l'ai fait, le 2 septembre dernier, contre les auteurs de propos leur imputant le décès d'un homme qui avait cherché à échapper à un contrôle et qui avait alors, accidentellement, trouvé la mort. Je viens de le faire, aussi, contre un avocat qui, à l'occasion d'une plaidoirie, se réjouissait publiquement du décès d'un gendarme. 

Oui, je n'ai pas peur de le dire : je suis fier du courage de ces hommes et de ces femmes, fier de leur engagement et fier de leur sens de l'honneur. 

Si je vous ai conviés ce matin, c'est, certes, pour vous livrer les premiers résultats de mon action au service de la sécurité des Français ; mais c'est aussi pour vous faire partager la vision qui est la mienne de la politique que le Président de la République m'a demandé de conduire. 

Je tiens, en effet, à vous exposer les grands principes qui fondent mon action, puis, au-delà des mesures immédiates mises en œuvre pour faire baisser à nouveau la délinquance, vous présenter les grands chantiers que j'ai lancés afin de faire baisser durablement la délinquance dans notre pays. 

  
I. La politique de sécurité que je mets en œuvre au service de nos concitoyens poursuit un objectif clair et se fonde sur trois principes simples. 

-> Je n'ai, depuis près de cinq mois, qu'un seul et unique objectif : la sécurité, partout et pour tous. 

L'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, texte fondateur de notre Nation, l'atteste : « la sûreté » est, avec « la liberté, la propriété et la résistance à l'oppression », un « droit naturel et imprescriptible de l'homme ». La « conservation » de ce droit est même « le but de toute association politique ». La tranquillité nationale est le fondement de notre contrat social. Pour le bien-être de notre Nation, chacun de nous doit pouvoir vivre sereinement. 

Mon objectif est, par conséquent, aussi clair que simple : garantir une vie paisible et tranquille à tous les honnêtes gens, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, dans nos villes, dans nos quartiers et dans nos campagnes. 

C'est cela, la « tranquillité nationale ». 

Il ne doit, en effet, y avoir de population négligée, ni de territoire oublié. Il ne doit y avoir de citoyen laissé pour compte ou marginalisé, ni d'espace ignoré. 

La sécurité, ce n'est pas un privilège réservé aux beaux quartiers, ce n'est pas l'affaire de quelques-uns ; la sécurité, c'est un droit fondamental pour chacun de nous, pour chacun de vous. 

Si on n'est pas protégé quand on va travailler, quand on fait ses courses ou lorsqu'on promène ses enfants, alors à quoi sert l'Etat ? 

La sécurité partout et pour tous : pour moi, c'est l'objectif, c'est notre exigence, c'est ma mission. 

-> Pour mettre en œuvre cet objectif de sécurité partout et pour tous, j'avance avec trois principes fondamentaux. 

(1) Premier principe : pour obtenir des résultats concrets et durables, la détermination doit être permanente, totale et absolue. 

Qu'est-ce que veut dire « être ministre de l'intérieur »? Avoir en charge de la sécurité des Français, c'est être mobilisé 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Le ministre de l'intérieur travaille du 1er janvier au 31 décembre, de 0 heure à minuit. Que les choses soient claires : la place Beauvau ne dort jamais. Car elle est au cœur de la permanence de l'Etat. 

Ma détermination n'est pas seulement continue, elle est aussi sans faille. Parce qu'à la tête, il faut qu'il y ait une détermination sans faille. C'est humain : si à la tête, il y a une détermination sans faille, en bas il y a une détermination forte. Si à la tête, il y a une détermination faible, en bas il n'y a pas de détermination du tout. Arrêtons donc de nous poser des questions : sans détermination politique absolue, sur le terrain il n'y a pas de résultats. 

La détermination pour principe, cela signifie la fermeté sur le terrain. 

Etre ferme, c'est combattre toutes les formes de délinquance. C'est garantir ou rétablir l'autorité de l'Etat partout sur le territoire de la République. Dans une démocratie, ce n'est pas à une minorité d'imposer ses diktats, surtout lorsque ceux-ci sont l'appropriation illégale, le mépris de nos valeurs républicaines, la violence, l'extrémisme ou la haine. 

Mais être ferme, cela veut dire être juste. La protection de nos concitoyens vaut mieux que toutes les caricatures : oui, on peut être à la fois ferme et humain, intransigeant et respectueux. Respectueux des valeurs, des libertés, individuelles ou collectives, et des règles, celles de la déontologie. On peut réprimer, mais aussi prévenir et dissuader. Nos concitoyens l'ont bien compris : une nation démocratique n'a pas à choisir entre l'ordre et la liberté. 

La fermeté, c'est précisément le respect. Respect des victimes et de toutes celles et ceux susceptibles de le devenir. Ma priorité, comme ministre de l'intérieur, va au respect du droit des victimes, et je le dis sans ambigüité : pour moi, le droit des victimes passera toujours avant le droit des délinquants et des criminels. 

(2) Le deuxième principe qui fonde mon action est celui d'une approche globale. Il faut avoir une vision aussi large que possible des questions de sécurité. 

D'abord, parce que les acteurs de la sécurité sont nombreux et divers : la sécurité concerne, bien sûr, au premier chef la police et la gendarmerie mais elle concerne aussi les personnels de l'éducation nationale, les acteurs sociaux, les élus locaux, les associations de terrain et enfin chacun de nous. 

La sécurité, c'est aussi toute une chaîne, qui va de la prévention de la délinquance à l'exécution effective d'une peine, mais également jusqu'à la réinsertion du délinquant une fois sa peine exécutée. C'est du bon fonctionnement de l'ensemble de cette chaîne que dépend le niveau de sécurité. C'est précisément parce qu'il s'agit d'une seule et même chaîne que je ne m'interdis pas aujourd'hui, et ne m'interdirai pas à l'avenir, d'émettre des propositions visant à assurer la totale efficacité de l'ensemble de notre système de sécurité. Le Garde des Sceaux le sait bien, il n'y a, de ma part, aucune volonté d'ingérence, mais tout simplement un souci de cohérence. 

Si notre approche doit être large et ouverte, c'est aussi parce que les dimensions que recouvre la politique de sécurité sont de différentes natures : je pense à la dimension géographique selon qu'elle est internationale, notamment européenne, ou locale ; je pense aussi aux différents publics et aux différentes générations auxquels notre politique s'adresse ; je pense, enfin, aux 
diverses technologies auxquelles elle recourt. 

(3) Troisième et dernier principe de mon action : face aux évolutions de la délinquance, notre choix est celui de la mobilité et de la réactivité. 

J'entends, ici et là, l'idée selon laquelle la commission de crimes et délits serait la preuve de l'échec de la politique conduite par Nicolas SARKOZY depuis 2002. Si cette remarque ne concernait pas la sécurité de nos concitoyens, elle prêterait à sourire, a fortiori au regard du bilan de ceux qui formulent une telle critique. Malheureusement, outre les arrière-pensées électorales qu'elle sous-tend, elle reflète une grave méconnaissance de la réalité de notre société : nous vivons dans un monde où les formes de délinquance évoluent en permanence. 

Face à ces évolutions, notre devoir est d'être à la fois mobile, réactif et imaginatif. Ne nous y trompons pas : la lutte contre la délinquance est un combat permanent. 

Savoir réagir et s'adapter, c'est se rendre sur le terrain et ne pas avoir peur de se doter de nouveaux outils. 

Depuis ma prise de fonctions, je n'ai de cesse d'aller sur le terrain, à la rencontre des acteurs de la sécurité. De Marseille à Melun, de Gap à Sevran en passant par Sartrouville, Saint-Ouen ou encore Poitiers, j'ai déjà effectué plus de 40 déplacements et ai entamé, il y a quelques semaines, un « tour de France de la sécurité ». A chaque fois, j'échange avec les responsables départementaux pour comprendre ce qui fonctionne bien, ce qui fonctionne moins bien ou, tout simplement, ce qui n'a jamais fonctionné. Lorsqu'il faut rectifier le tir, je n'hésite pas à le faire. Parallèlement, lorsque des expériences produisent des résultats, je les valorise et les diffuse. 

De ces expériences de terrain, je tire, à chaque fois, des enseignements. Un seul exemple : en me rendant, le 14 octobre, à Auxerre, à la suite du décès d'un gendarme fauché par un chauffard, j'ai demandé que soit étudiée la mise en place d'une confiscation obligatoire des véhicules des conducteurs qui menacent la vie de nos concitoyens par leur attitude irresponsable et dangereuse. Je pense aux conducteurs sans permis ou sans assurance, mais aussi aux récidivistes des excès de vitesse, ou à ceux qui prennent le volant après avoir bu ou consommé de la drogue. 

De la même manière, je n'hésite pas à proposer des textes nouveaux lorsque les circonstances l'exigent. Ainsi, début 2010, je présenterai au Parlement de nouvelles dispositions. J'ai décidé de muscler la LOPPSI, qui doit devenir une loi « pour la protection des citoyens et la tranquillité nationale ». Elle sera l'occasion d'adapter, toujours et encore, notre dispositif en mettant en place de nouveaux moyens juridiques pour combattre la criminalité. Les lois sont faites certes pour être appliquées, mais aussi pour être enrichies, modifiées, améliorées. J'entends les leaders socialistes qui, pour masquer le vide de leur pensée en la matière, fustigent 
un prétendu trop-plein législatif. 

A ceux-là, je réponds très simplement : oui, il y aura autant de lois que de problèmes à régler ; oui, il y aura autant de lois que de combats à mener ; oui, il y aura autant de lois que de catégories de citoyens à protéger. »
Et de conclure :
« Mesdames et Messieurs, 

Voici ce que je voulais partager avec vous, ce matin. 

Mobilisation générale, approche globale, capacité d'adaptation : voici trois principes d'action qui nous donnent les moyens de poursuivre la tendance, amorcée en 2002, de réduction générale de la délinquance. Je suis là pour cela, et nous allons réussir. 

Vous l'avez compris, comme ministre de l'intérieur, je veux incarner l'autorité, l'ordre et le respect. Autorité, ordre et respect : ce ne sont pas des mots qui me font peur.
Comme ministre en charge de la tranquillité nationale, je n'ai qu'une seule obsession : protéger, au quotidien, nos concitoyens.
Pour y parvenir, sous l'autorité du Président de la République, nous avons une vision, des principes, des chantiers et, à nouveau, des résultats. Ces premiers résultats sont bons : croyez-moi, cela ne fait que commencer. A nous de confirmer ces résultats, de les amplifier, de les pérenniser. 

Nous le savons, l'équilibre de la société dans laquelle nous vivons est fragile. Mais le combat pour la sécurité de nos concitoyens, que nous menons au quotidien, est un combat éminemment républicain.
Il est républicain, parce qu'il juste.
Il est juste, parce qu'il est au cœur de la cohésion de notre société. »
La conférence intégrale à l’adresse suivante : http://forums.opinpub.fr/node/190

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 23:15
INDISCRÉTIONS
Yves
Yves Jégo, ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, dans son bouquin de 150 pages, 15 mois et 5 jours entre faux gentils et vrais méchants (Grasset) en consacre 70 à la Guadeloupe. C'est vrai que c'est là qu'il a laissé... sa peau de ministre de la République. Petites perles au fil des pages...

Nicolas
Pas tendre le ci-devant ministre. Page 53, il égratigne le préfet Nicolas Desforges : « Le préfet a accepté, sans savoir pensé à me demander mon avis, que les discussions soient retransmises en direct sur une chaîne de télé locale et à la radio. Première faute (...) il vient d'offrir une opportunité inouïe à celui qui se présente comme l'humble porte-parole du collectif, Elie Domota (...) Elie Domota met en joue... »

Jacques et Victorin
Les élus ne sont pas oubliés. MM. Lurel et Gillot en prennent pour leur grade, page 55. le préfet Desforges a quitté la table des discussions, au WTC. « Les présidents des deux exécutifs pensent alors qu'ils vont reprendre la main... » Ils proposent un plan, que rejette le LKP. « La suite est d'une banalité politique attristante, commente M. Jégo. les élus de gauche, comprenant que leur tentative de récupération  échoué, se retournent alors vers l'Etat, criant au scandale, « puisque le ministre n'est pas là. » Une merveille de paradoxe, un sublime exemple de mauvaise foi... »

Gugusse
Page 62, Yves Jégo règle son compte au patronat local qui, selon lui, a eu sa peau... « Une partie du patronat, qui s'est révélée par la suite très influente à paris, ne plaidait que pour une seule chose : la matraque. J'ai encore le souvenir d'une conversation téléphonique avec un de ces patrons emblématiques de ce que l'on appelle le pouvoir béké : "Mais, monsieur le ministre, faites-nous confiance, nous avons l'habitude. Il ne faut pas discuter, rétablissez d'abord l'ordre public" » C'était pour moi complètement incompréhensible, se désole M. Jégo.

Willy
« En Guadeloupe, écrit Yves Jégo, page 63, le Medef est représenté par un homme fort sympathique, Willy Angèle, consultant de son état, mais sans vraie légitimité et surtout sans aucun pouvoir de décision. Durant nos réunions, il devait sans cesse rendre compte et s'absentait pour téléphoner. Rendre compte à ceux qui tiennent l'économie de la Guadeloupe entre leurs mains. Mais ceux-là restaient invisibles... »

Lucette
Page 85, M. Jégo assène : « J'ai aussi découvert qu'à côté de la Guadeloupe visible où chacun jouait son rôle, jusqu'à en être caricatural, il existait une Guadeloupe plus souterraine, où les alliances pouvaient se révéler étonnantes. Comment comprendre que Lucette Michaux-Chevry, grande figure de la droite chiraquienne locale et mère de celle qui m'a succédé, se vante d'avoir reçu Elie Domota chez elle, il y a quelques semaines, porteur d'un bouquet de fleurs le jour de ses quatre-vingts ans ? »
André-Jean VIDAL
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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 23:13
Manuel de guérilla à l’usage des femmes de Sylvie Brunel
Pour commander Manuel de guérilla à l’usage des femmes de Sylvie Brunel, cliquez ici


J’ai décidé d’écrire ce livre pour toutes les femmes qui connaissent la douleur infinie de voir se détourner celui avec lequel elles croyaient avoir bâti une vie. Pour toutes mes consoeurs qui entrent dans la solitude à reculons et doivent se reconstruire. Je l’ai écrit parce que nous sommes des millions de femmes à mi-vie, maltraitées non par la nature mais par une société qui glorifie la jeunesse et encourage l’irresponsabilité des hommes. Celui qui a partagé ma vie pendant trente ans s’appelle Eric Besson. Transfuge politique et transfuge amoureux, il fut par tempérament l’homme des ruptures assumées. Nous sommes désormais séparés. Aujourd’hui, nous, les femmes, devons relever la tête et prendre le mors aux dents. L’avenir nous appartient. Manuel de guérilla...

Manuel de guérilla à l’usage des femmes de Sylvie Brunel

Editeur : Grasset & Fasquelle

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