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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:28
Conseil municiopal de Pointe-à-Pitre :
la sécurité en question


Lors du tout récent conseil municipal de Pointe-à-Pitre, le maire, jacques bangou, a présenté le projet de doter la ville de caméras de surveillance. Huit caméras venant compléter les trois autres, installées il y a longtemps, et qui n'ont jamais fonctionné, faute de personnel.
Huit caméras pur une ville de la taille de Pointe-à-Pitre, c'est indigent. Mais cela coûtera tout de même près de 500 000 euros, rien que pour l'installation. Le fonctionnement est à la charge de la ville alors que l'insécurité devrait bénéficier du départ du commissariat central pour la périphérie (en face du CHU).




PROCES-VERBAL DE LA SEANCE.


L’an deux mille neuf, le Lundi 08 Juin à 18h00, s’est réunie la cinquième séance du Conseil Municipal de la Ville de Pointe-à-Pitre, légalement convoquée et assemblée dans la salle du Conseil de l’Hôtel de Ville, sous la présidence de Jacques BANGOU, Maire.

Nombre de membres en exercice : 35


Présents à l’appel nominal  :  22 élus
   
Jacques BANGOU – Josiane GATIBELZA – Monique DECASTEL – Marcel SIGISCAR – France-Lyse TARER-ACCIPE – Samuel DAMO – Alex CORVO – Daniel GARGAR – Suzelle SEVILLE-LAVENETTE – Jean-Charles SAGET – Juliana FENGAROL – Sandra ENJARIC – Jacky LEOGANE – Serge NIRELEP – Sarah DIACAR-LANDRE – Marie-Line LINA-DEBAUT – Bernard LEPORCQ – Manuélita SUEDOIS – Gérard DESTOUCHES – Sandra SAMUEL-LEFFET – Maddly PAULIN-GARGAR – Louis DESSOUT -

Absents représentés : 6 élus

José GUIOLET (procuration à Alex CORVO) – Betty SALBOT-LAQUITAINE (procuration à France-Lyse TARER) – Mirella BELLONE-DIOMAR (procuration à Josiane GATIBELZA) Ivane JACK-ROCH (procuration à Jean-Charles SAGET) – Georges BREDENT (procuration à Maddly PAULIN-GARGAR) – Eliane VESPASIEN-CLOTILDE (procuration à Louis DESSOUT).
 
Absents :  7 élus

Georges YACOUB – Patrick DOLLIN – Tony JABBOUR – Marlène MELISSE-MIROITE – Jean-Yves BELAYE – Harry Jawad DURIMEL – Laure Camille RICOU -
   
    Le quorum étant atteint, Monsieur le Maire ouvre la séance, il est  18h30.      
Sur sa proposition, acceptée à l’unanimité, Melle Sandra ENJARIC est désignée comme secrétaire de séance.

Ordre du jour

Affaires financières et budgétaires.

1. Garanties d’emprunts à la SEMAG pour des opérations de logements LLS et LLTS à la  Cour d’Orgemont (RHI Sud-est).
2. Subventions à diverses associations.
3. Remboursement de frais de mission à des Maires adjoints.

Centre des Arts et de la Culture

4. Demande de participation de l’Etat pour la requalification de la bibliothèque « Jacques Roumain » dans le cadre des travaux de réhabilitation/restructuration du Centre des Arts et de la Culture.

OPAH-RU.

5. Exonération partielle de la redevance d’occupation privative du domaine public communal due par les propriétaires bénéficiant de l’OPAH-RU.

Sécurité.

6. Mise en place de la vidéo protection à Pointe-à-Pitre – Adoption du plan de financement - Demande de subvention à l’Etat au titre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).

Ressources humaines.

7. Régime indemnitaire : modification de la délibération en date du 17 décembre 2002 pour l’attribution de l’indemnité d’administration et de technicité (IAT) au service de Police municipale.

Aménagement du Centre d’animation culturelle et éducative de Bergevin.

8. Signature des marchés de travaux.

Procédure d’urgence (Article L.2121-12 du CGCT.

9. Mise en œuvre et approbation.

Monuments historiques

10. Mise en sécurité et sauvegarde de la Maison natale de Saint-John Perse.

Avant d’aborder l’examen des questions portées à l’ordre du jour, M. le Maire a souhaité intervenir sur deux événements récents :

- l’incendie, vraisemblablement d’origine criminelle, qui a dévasté plusieurs maisons de la rue Denfert et malheureusement coûté la vie à une administrée presque centenaire, Madame Marguerite Cazalis. Il présente à la famille ses sincères condoléances et celles du conseil municipal. Melle Sandra Enjaric représentera la ville aux obsèques.
o Il salue l’intervention comme à l’habitude rapide et efficace du personnel des services sociaux de la ville, de sa directrice Mme Andrew, et des élus du CCAS (notamment Mme Josiane Gatibelza) qui ont su gérer le relogement des familles et la prise en charge des obsèques de la défunte.

- Elections européennes -  M. le Maire remercie les élus qui ont rempli leur rôle au sein des bureaux de vote, aidés en cela par les administratifs. Les opérations se sont déroulées sans difficultés. Il souligne :

o que deux collègues du conseil municipal, candidats à ces élections (MM. Brédent et Durimel) ont fait des scores honorables à Pointe-à-Pitre.

o la performance réalisée par M. Durimel sur toute la Guadeloupe et le bassin atlantique, sans pour autant être élu, et qualifie de proprement scandaleux et inacceptable le mode de scrutin et de représentation des outre-mers dans ces élections européennes, dénoncé lors d’une conférence de presse et dans un courrier adressé au Président de la République cosigné par Mme Taubira-Delanon, M. Serge Letchimy et lui-même. Il estime tout à fait inadmissible que seuls trois sièges soient octroyés par la France pour représenter une population de 2,5 millions de personnes réparties dans une myriade d’îles sur trois océans (80% de la surface des mers du globe, 88% de la diversité de notre pays et du continent européen de responsabilité française et européenne). Le combat sera mené pour qu’un double respect soit accordé à nos peuples dit-il : celui d’une représentation élargie et celui d’une élection qui permette un vrai débat démocratique avec la population à l’intérieur au moins de chaque bassin  océanique.

Le Maire dit se réjouir cependant que le siège ait été remporté par un candidat du Parti socialiste venant renforcer les rangs de la Gauche européenne malheureusement fort malmenée lors de ces élections.

- M. Le Maire invite enfin les élus à observer une minute de silence en mémoire de M. Auvergne Thibaut, ancien conseiller municipal de Pointe-à-Pitre, décédé la semaine dernière. Elu de l’opposition, il a été respecté de tous de par sa stature, son respect des institutions et ses conseils judicieux.

1 - Garanties d’emprunts à la SEMAG pour des opérations de logements LLS et LLTS
  à la Cour d’Orgemont (RHI Sud-est).

Melle Sandra Enjaric, déléguée à l’urbanisme, rapporte sur la question.
Ces opérations de la Cour d’Orgemont seront la prochaine étape de résorption de l’habitat insalubre dans ce quartier de la sortie sud-est (la première étant celle de Darboussier où les premiers logements ont été livrés).
Le Conseil municipal est appelé à se prononcer sur les garanties d’emprunts, à hauteur de 50%, sollicitées par la SEMAG pour ces deux opérations de logements.
o 34 LLL   – Montant de la garantie : 1.220.751 €
o 14 LLTS – Montant de la garantie :    734.345 €

Mise en discussion

M. Louis Dessout dit apprécier les croquis de présentation des opérations joints au dossier pour une meilleure information des élus. En revanche, il regrette qu’un point actualisé des engagements de la ville en matière de garanties d’emprunts n’y figure pas, et aurait souhaité que la commission des finances  fournisse un rapport sur l’importance des montants garantis pour la SEMAG et sur les taux d’intérêt appliqués à ces emprunts. Il note que les deux emprunts ne bénéficient pas du même taux d’intérêt : 1,55% et 2,35%.

M. le Maire rappelle que dans les annexes du budget primitif 2009 figurait, par bailleur social, un tableau récapitulatif des sommes garanties par la ville et précisant, par ailleurs, le taux maximum de garantie que peut apporter la ville globalement en fonction de son budget et individuellement par établissement demandeur. La ville se trouve très en deçà des montants autorisés.
En ce qui concerne les taux d’intérêt, ils sont liés au type d’opération (LLS ou LLTS) et au type de prêt retenu dans le montage financier. Ce dernier défini le type d’opération et non sa qualité.
Dans l’avenir, un tableau actualisé  sera adressé aux élus avant chaque nouvelle délibération de garantie d’emprunt.

Après en avoir délibéré, les élus adoptent ces deux garanties d’emprunts à l’unanimité des suffrages exprimés,
2 abstentions : M. Louis Dessout – Mme Eliane Vespasien-Clotilde.

2 – Attribution de subventions à diverses associations.

Mme Monique Decastel, déléguée à la vie associative, rappelle les propositions de subvention de fonctionnement :

∑ Chœur de la ville de Pointe-à-Pitre -  Montant proposé :           400,00 €
∑ Case sociale antillaise - Montant proposé :            1.000,00 €
∑ CASODOM -  Montant proposé :                    1.000,00 €

Ces subventions sont accordées après examen d’un projet.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, ce point est adopté à l’unanimité des suffrages exprimés.

3 – a) Remboursement des frais de mission engagés par Mme Mirella BELLONE,
                    Maire adjoint.
       
M. le Maire précise que Mme Bellone, déléguée au protocole, a participé pour le compte de la ville à une session de formation « Organisation de manifestations et règles pratiques du protocole » à Paris, les 18 et 19 novembre 2008. Les frais de mission engagés s’élèvent à 390 €.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés.

b) Remboursement des frais de mission engagés par Mme Josiane GATIBELZA,
 Maire adjoint.

M. le Maire indique que Mme Gatibelza, accompagnée de Mme Marie-Claude de Lafargue, responsable des affaires culturelles, s’est rendue à Paris (Mairie du VII° arrondissement), pour participer à la remise des prix de « l’Evillementiel 2009 », manifestation internationale qui récompense les meilleures actions de communication réalisées dans les domaines du sport, de la culture et du développement durable.
Dans la catégorie des villes de 15.000 à 45.000 habitants, la ville de Pointe-à-Pitre a été nominée pour l’Evillementiel « culture ». Le 1er prix a été attribué à la ville de Meudon.
Les frais de mission engagés par Mme Gatibelza s’élèvent à 370,14 €.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés ; Mme Josiane Gatibelza ne prend pas part au vote.

4 – Requalification de la bibliothèque « Jacques Roumain » - Centre des Arts et de la Culture – Demande de participation financière de l’Etat.

Dossier présenté par M. Samuel Damo, élu délégué à la Culture, qui donne lecture du rapport du Maire. 
Dans le cadre des travaux de réhabilitation du Centre des Arts, la ville sollicite de la part de l’Etat une participation financière au titre de la Dotation générale de décentralisation – DGD 1ère fraction, pour un montant représentant 12,5% des travaux de gros œuvres, soit 190.000 €.

M. le Maire se réjouit que soit soulignée, à l’occasion de la fermeture provisoire du CAC pour travaux, toute l’importance de son activité culturelle (spectacles, ateliers, bibliothèque etc… ). Par cette réhabilitation, elle sera renforcée et évoluera dans de meilleures conditions d’exploitation, notamment d’accessibilité du Centre et de la bibliothèque.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés

5 – OPAH-RU – Exonération partielle de la redevance d’occupation privative du domaine public communal.

Melle Sandra Enjaric donne lecture du rapport de présentation qui rappelle l’intégration du centre ancien dans le périmètre ANRU et la convention OPAH-RU signée entre l’Etat, l’ANAH et la ville de Pointe-à-Pitre pour aider les propriétaires (bailleurs ou occupants) à réhabiliter leur logement (la ville de Pointe-à-Pitre apporte notamment une aide à hauteur de 10% du montant des travaux, plafonnée à 3.000 €).

Pour contribuer à la réussite de ces opérations de réhabilitation, qui nécessitent le plus souvent l’installation d’échafaudages extérieurs, il est proposé au conseil municipal d’exonérer les propriétaires bénéficiant de l’OPAH-RU de 70% de la taxe d’occupation privative du domaine public fixée par délibération du 4 avril 2006.

Le Maire précise que cette proposition fait suite aux demandes d’exonération totale de taxe émanant de propriétaires souvent âgés et à faible revenu.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés.
 
6 – Projet de vidéo protection de la ville – Adoption du plan de financement – Demande de subvention à l’Etat.

Dossier présenté par M. Jacky Léogane, élu délégué à la Sécurité.
Ce projet va dans le même sens que ceux des deux autres communes Baie-Mahault et Gosier.
Une vingtaine de caméras sera implantée sur les principaux sites criminogènes de la ville. La délibération de ce jour porte sur l’installation d’une première tranche de 7 caméras qui viendraient compléter les trois déjà implantées. Les emplacements envisagés seraient les suivants : quai Gasparin/Rue Peynier, quai Lesseps, quai Lesseps/quai Lardenoy, quai Layrle/rue Achille René Boisneuf, place de la Victoire/rue Commandant Mortenol/rue Alexandre Isaac, Rue Schoelcher/rue Achille René Boisneuf, Bld Mandela/rue des Cités Unies (derrière le Centre des Arts).

Plan de financement :
ÿ coût global / 455.960,40 € (dont 400.842,40 € pour l’installation des caméras et la reprise des trois en place) et 55.118,00 € pour les travaux d’installation de la salle opérationnelle d’information et de communication – SOIC).
o Etat FIPD – 200.421,20 €
o Ville PAP  – 255.539,20 €

Dans une seconde tranche, le dispositif sera étendu à d’autres quartiers de la ville.

Mise en discussion

M. Louis Dessout, rappelle qu’il avait, en son temps, préconisé ce maillage de vidéo surveillance du 1er canton, mais en vain car, à l’époque, cela allait à l’encontre d'une approche différente de la majorité municipale précédente de la compatibilité du respect des libertés démocratiques avec les nécessités de la protection des citoyens.
Les temps ont changé et il se réjouit de la mise en place progressive du dispositif en expliquant la problématique financière qui oblige, tant l’Etat que les collectivités, à opter pour les caméras de surveillance afin d’assurer la sécurité.
Il se félicite donc de la prise de cette délibération, d’autant plus que le Commissariat central sera bientôt amené à déménager et que la sécurité dans Pointe-à-Pitre doit être repensée avec les différents corps de Police.
Il termine en sollicitant le bilan des trois premières caméras et le mode de travail de la commission de sécurité sur ce dossier.

Pour compléter, le Maire rappelle le problème de fond, le vrai débat politique qui ne se résume pas en la simple prise de délibération, et sur lequel les collectivités ont déjà pris position et fait savoir leur désaccord.

En effet, comme vient de le souligner M. Dessout, l’effectif de la police nationale et les moyens mis à sa disposition ne permettent pas d’assurer la sécurité des citoyens à la hauteur des besoins et du niveau de violence et de criminalité atteint dans notre département. Une des réponses que formule l’Etat (qui a pourtant la responsabilité régalienne de la sécurité du citoyen) est de faire en sorte que la vigilance portée sur les lieux de vie courante et les lieux éventuels de scènes de violences ou de crimes soit portée par les collectivités locales et les contribuables.

Malgré ce désaccord, il s’agit aujourd’hui par cette délibération de saisir toutefois l’opportunité de mettre en place une opération dans laquelle la ville apportera une participation à l’achat du matériel vidéo fait par l’Etat. Il ne faut cependant pas perdre de vue que le plus onéreux pour la ville sera la prise en charge du personnel qui devra assurer la surveillance devant ces caméras 24h/24h. Il en résultera une fois de plus une différenciation entre les communes qui auront les moyens et les autres. Par ailleurs, le personnel de police municipale ne pouvant être augmenté, par manque de budget, il devra être réparti différemment ce qui pénalisera les autres actions de sécurité et de médiation.
II ne faut pas perdre de vue que l’installation de caméras dans certaines communes, comme Baie-Mahault, a eu pour conséquence de déplacer les bandes hors des zones de surveillance et, depuis deux mois, les autres communes de la périphérie sont en proie à une délinquance sans précédent.

Pour répondre enfin à la question posée par M. Dessout, le Maire précise qu’il n’y a pas de bilan fait des trois caméras en place, celles-ci n’ayant jamais fonctionné depuis leur installation par manque de moyens. Un effort sera fait maintenant pour la surveillance des 10 caméras.

M. Daniel Gargar, tout en approuvant les emplacements retenus pour les caméras, pose la question de savoir pourquoi le quartier Assainissement/Hincelin répertorié comme site criminogène, n’est pas couvert. Probablement sera-t-il concerné par la seconde tranche opérationnelle ? Le Maire dit assumer le choix politique quant aux zones à protéger en priorité, comme le centre-ville et le circuit de l’activité croisière, atout majeur dont la ville est responsable.

M. Marcel Sigiscar estime, pour sa part, qu’il ne faut pas se contenter de constater une montée de la délinquance ; parallèlement à ce dispositif de caméras qui aidera la police, il y a lieu de réfléchir au renforcement de la prévention (CISPD) qui est également de la responsabilité de l’Etat.

Mme Maddly Paulin-Gargar porte à la connaissance de l’assemblée qu’un débat organisé par le CISPD sur le thème « Sécurité, liberté » aura lieu le 9 Juin à l’espace régional du Raizet. Par ailleurs, elle signale à l’attention des services techniques municipaux qu’un certain nombre de rues ne sont pas bien éclairées (notamment rue Schoelcher, portion comprise entre rues Lamartine et Abbé Grégoire). Enfin, la police nationale doit être informée qu’un certain nombre de jeunes, souvent mineurs, circulent le soir à vélo, sans lumière et en sens interdit.

Pour terminer, Mme Paulin-Gargar interroge le Maire sur le coût d’entretien des caméras : il sera bien sûr à la charge de la ville qui mobilisera tous les dispositifs possibles pour bénéficier de partenariats (Etat, Europe, Port Autonome, intercommunalité etc….).

Revenant aux problèmes soulevés, le Maire fait deux remarques et demande un peu d’indulgence pour la ville car :
- la plus grande vigilance est portée par les services municipaux pour que l’ensemble du territoire soit éclairé, mais les solutions techniques n’existent pas toujours dans l’immédiat ; il faut aussi tenir compte des comportements inciviques qui n’existaient pas autrefois (récemment acte de vandalisme au niveau des poteaux électriques du bd Légitimus).
- Il en est de même d’ailleurs pour les détritus de toutes sortes déversés par des particuliers sur le domaine public, à charge pour la ville de mettre en place des brigades spéciales pour éliminer ces déchets. Ces comportements ne sont pas acceptables.

- Le Maire annonce la mise en place, dès le mois prochain, des premiers 52 bacs de tri sélectif et, simultanément, le lancement d’une enquête sur le centre ville (rue Schoelcher) relatif au projet de poubelles individuelles devant remplacer les bacs collectifs : celles-ci devront être sorties le soir à 18h et rentrées à 20h après le passage de la voirie. Cette opération sera progressivement étendue à toute la ville et les arrêtés municipaux devront être respectés.

Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point sur la vidéo protection à l’unanimité des suffrages exprimés.

7 -  Régime indemnitaire – Modification de la délibération du 17 décembre 2002.

    M. Skelly Leffet, DRH, expose. Il s’agit pour le Conseil municipal de se prononcer sur l’extension aux cadres d’emplois de la Police municipale du bénéfice de l’indemnité d’administration et de technicité (IAT) pour tenir compte des exigences fortes liées aux activités de ce service lors des manifestations de la ville. Le Comité technique paritaire s’est prononcé favorablement.

M. le Maire apporte quelques explications supplémentaires sur ce point qui fait l’objet d’un regard attentif du personnel et des différents syndicats.
Cette prime récompense une qualité de service et une certaine technicité acquise par l’agent. A ce jour, toutes les catégories de personnel ne la perçoivent pas, d’où une certaine disparité entre les corps professionnels au sein de la collectivité.
Lors du mouvement social du début de l’année, des négociations ont été menées avec les différents syndicats, notamment sur cette question, l’un exigeant la mise en place de cette indemnité pour le corps de Police municipale, conformément à la décision du CTP en date du 3 mars 2008, les autres demandant son extension à l’ensemble du personnel communal.

Afin de mettre cette situation à plat, le Maire informe l’assemblée des décisions qu’il a arrêtées :
- répondre, par le projet de délibération soumis ce jour, à une décision prise lors de la précédente mandature d’attribuer l’IAT, avec l’avis favorable du CTP, aux cadres d’emplois de la police municipale ;

- proposer lors d’une prochaine réunion du Conseil municipal, conformément aux protocoles d’accord signés et après avis du CTP, l’extension de l’IAT à l’ensemble du personnel éligible à cette indemnité selon l’évolution de la loi, mais au seuil minimal (coefficient 1). Ensuite, au cas par cas, et en fonction des capacités de l’agent, le Maire pourra décider d’accorder un coefficient supérieur correspondant à la réalité du travail sur le terrain et aux capacités du budget municipal.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés.

8 – Travaux d’aménagement du "Centre d’animation culturelle et éducative de Bergevin.
       Signature des marchés de travaux.

M. Marcel Sigiscar, délégué aux affaires sportives, présente le dossier.
Comme le Centre des Arts et de la Culture, le Hall des sports mérite d’être remis aux normes et requalifié. Cette action entre dans le cadre de la rénovation urbaine, au travers de la convention Ville-Etat. Elle se fera en deux tranches et mobilisera un budget d’environ 10M€ (Anru/ville/Feder) ; les travaux s’étaleront sur 18 mois. Les autres équipements sportifs seront sollicités pour recevoir les clubs durant cette période.

La délibération soumise vise à autoriser le Maire à signer les marchés de travaux attribués aux entreprises par la Commission d’appel d’offres réunie le 28 avril 2009.

∑ MACROLOT 01

o CE 01 – voiries et réseaux divers à l’entreprise GETELEC
ß Tranche Ferme : 685 388,06 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 540 720,94 € HT
∑ Soit un total de 1 226 109,00 € HT

o CE 02 – Gros œuvre / démolition à l’entreprise NOFRAG
ß Tranche Ferme : 1 247 024,46 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 1 139 964,52 € HT
∑ Soit un total de 2 386 988,98 € HT

∑ MACROLOT 02

o CE 03 – charpente métallique à l’entreprise SOTECOM
ß Tranche Ferme : 252 000,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 339 300,00 € HT
∑ Soit un total de 591 300,00 € HT

o CE 04 – couverture / bardage / chéneau à l’entreprise SOTECOM
ß Tranche Ferme : 514 383,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 234 530,00 € HT
∑ Soit un total de 748 913,00 € HT

o CE 05 – étanchéité à l’entreprise SOTECOM
ß Tranche Ferme : 29 484,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 7 835,00 € HT
∑ Soit un total de 37 319,00 € HT
o CE 07 – Métallerie / serrurerie à l’entreprise SOTECOM
ß Tranche Ferme : 542 586,51 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 252 413,49 € HT
∑ Soit un total de 795 000,00 € HT

∑ MACROLOT 03

o CE 06 – Menuiseries extérieures / occultations à l’entreprise SAVIMA
ß Tranche Ferme : 416 172,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 336 582,00 € HT
∑ Soit un total de 752 754,00 € HT

o CE 08 – Menuiseries intérieures à l’entreprise BATIS
ß Tranche Ferme : 32 381,10 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 13 301,55 € HT
∑ Soit un total de 45 682,65 € HT

o CE 09 – Faux plafonds à l’entreprise BATIS
ß Tranche Ferme : 43 273,50 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 21 877,20 € HT
∑ Soit un total de 65 150,70 € HT

o CE 14 – cloisons sèches au groupement d’entreprises ALUBAT / SARS
ß Tranche Ferme : 8 383,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : - € HT
∑ Soit un total de 8 383,00 € HT

∑ MACROLOT 04

o CE 10 – Revêtement de sols durs et muraux à l’entreprise TECHNISOLS
ß Tranche Ferme : 61 668,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 77 556,00 € HT
∑ Soit un total de 139 224,00 € HT

o CE 11 – Revêtement de sols souples à l’entreprise TECHNISOLS
ß Tranche Ferme : 38 557,30 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 2 338,40 € HT
∑ Soit un total de 40 895,70 € HT

o CE 12 – Revêtement de sols parquet sportif à l’entreprise TECHNISOLS
ß Tranche Ferme : 378 052,60 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 163 449,00 € HT
∑ Soit un total de 541 501,60 € HT

o CE 13 – Revêtement de sols industriels à l’entreprise TECHNISOLS
ß Tranche Ferme : 155 585,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 19 236,00 € HT
∑ Soit un total de 174 821,00 € HT

∑ MACROLOT 05

o CE 15 – Plomberie sanitaire à l’entreprise SATEP
ß Tranche Ferme : 154 135,00 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 115 696,10 € HT
∑ Soit un total de 269 831,10 € HT

∑ MACROLOT 06

o CE 16 – Electricité courants forts au groupement d’entreprises CEE GUADELOUPE / SASEMA
ß Tranche Ferme : 221 644,80 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 235 445,74 € HT
∑ Soit un total de 457 090,54 € HT
o CE 17 – Electricité courants faibles au groupement d’entreprises CEE GUADELOUPE / SASEMA
ß Tranche Ferme : 395 672,80 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 43 505,81 € HT
∑ Soit un total de 439 178,61 € HT

o CE 18 – climatisation / ventilation au groupement d’entreprises CEE GUADELOUPE / SASEMA
ß Tranche Ferme : 96 678,23 € HT
ß Tranche Conditionnelle : -
∑ Soit un total de 96 678,23 € HT

∑ MACROLOT 07

o CE 19 – Matériels sportifs à l’entreprise KARUKERA SPORT
ß Tranche Ferme : 115 918,44 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 37 147,72 € HT
∑ Soit un total de 153 066,16 € HT

∑ MACROLOT 08

o CE 20 – Peinture / imperméabilisation à l’entreprise SAP
ß Tranche Ferme : 107 516,25 € HT
ß Tranche Conditionnelle : 68 617,10 € HT
∑ Soit un total de 176 133,35 € HT

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés.

9 – Mise en œuvre et approbation de la procédure d’urgence (art. L2121-12 du CGCT) pour l’ajout d’une question supplémentaire à l’ordre du jour : Mise en sécurité et sauvegarde de la maison natale de Saint-John Perse.

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus se prononcent favorablement, à l’unanimité des suffrages exprimés.

10 - Mise en sécurité et sauvegarde de la maison natale de Saint-John Perse classée monuments historiques.

    M. Sébastien Manlius explique que cette maison pose un problème urgent de sécurité, une partie du bâtiment s’étant déjà effondrée et il convient par ailleurs de procéder à sa sauvegarde compte tenu de son inscription à l’inventaire des monuments historiques.

Le montant estimatif de l’opération s’élève à 60.467,70 € :
ÿ Participation de la DRAC …….. 30.233,85 €
ÿ Ville ……………………………………. 30.233,85 €

Pas d’observations.
Après en avoir délibéré, les élus adoptent ce point à l’unanimité des suffrages exprimés.

L’examen de l’ordre du jour étant épuisé, le Maire lève la séance, il est 20h20.


Ont signé : 

                   Le Maire,                                  La Secrétaire de séance,
           Jacques BANGOU                             Sandra ENJARIC


Josiane GATIBELZA        Jacky LEOGANE   
Monique DECASTEL        Serge NIRELEP   
Marcel SIGISCAR        Sarah
DIACAR-LANDRE   
France-Lyse
TARER-ACCIPE        Marie-Line
LINA-DEBAUT   
Samuel DAMO        Bernard LEPORCQ   
Alex CORVO        Manuélita SUEDOIS   
Daniel GARGAR        Gérard DESTOUCHES   
Suzelle
SEVILLE-LAVENETTE        Sandra SAMUEL-LEFFET   
Jean-Charles SAGET        Maddly PAULIN-GARGAR   
Juliana FENGAROL        Louis DESSOUT   

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:25
EDUCATION-PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE
Premier stage d’immersion linguistique
au lycée Gerville-Réache


La Région Guadeloupe a placé l’apprentissage des langues étrangères et la pratique courante de ces langues, au cœur de sa politique d’éducation et de formation. Ainsi, depuis ces quatre dernières années, elle multiplie les soutiens financiers aux voyages linguistiques dans les îles de la Caraïbe, mais aussi en Europe pour les élèves étudiants l’Allemand ou encore l’Italien

Cependant, afin de rendre accessible à un maximum d’élèves ce type d’expérience, la collectivité régionale a proposé au lycée Gerville Réache de recevoir un stage linguistique à huis clos au profit d’une trentaine d’élèves de seconde volontaires, issus de tous les établissements de l’île.

L’objectif de ce projet est de permettre à ces élèves de se perfectionner en langue anglaise, par le biais d’une pratique intensive et exclusive de la langue, avec des professeurs et des assistants en langue, natifs de pays anglophones, dans un espace clos réduisant les contacts avec l’extérieur.

Ce stage linguistique d’un nouveau genre en immersion débutera :
Le lundi 22 juin 2009
9 heures
Lycée Gerville Réache, à Basse-Terre

Durant une semaine, les jeunes sélectionnés sur des critères sociaux et pédagogiques s’immergeront en continu dans la langue anglaise de façon pratique et ludique. Ils se concentreront sur l’oral par le biais de séances en laboratoire mais aussi d’échanges et de conversation autour de thématiques de cours, orientées vers les activités proposées l’après-midi. Les sorties comme les visites des Mamelles, de la Grivelière et activités comme le basket ou le théâtre seront réalisées en anglais.

Cette formule sur une semaine, offrira à une trentaine de jeunes issus de foyers aux ressources financières modestes, la possibilité de vivre une immersion complète dans la langue, tout en les incitant à se « décomplexer » vis-à-vis de l’expression orale.
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:24
Contribution Etats Généraux Martinique 2009
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CULTURE, IDENTITE, MEMOIRE.
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Être Martiniquais, ou, Pas si Facile à Définir, Allez savoir Pourquoi.
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Surprenant O combien, notre éminent Docteur Pays.
Monsieur Jourdain lui-même, qui faisait de la prose sans le savoir
Ne fut pas à ce point surpris de se savoir prosateur… et pourtant.
Notre Docteur nous dit, micro en main, et doctement on ne peut plus,
Aux Etats Généraux magistralement dirigés par le Professeur WILLIAM.
 
Citons donc notre Docteur, écoutons bien son diagnostic… de lumière.
« Je ne suis ni Français de France, ni Africain, ni Algérien…
Les Huit années passées en Martinique ont fondé mon identité… » (F.A. Martinique du 15/06/2009).
Mais Docteur, si vous le permettez, ou donc êtes-vous né… et…
Que dit à ce sujet votre Carte d’Identité ? L’auriez-vous abjurée, cette carte d’Identité.
 
Sauf si la pandémie qui fait rage ces jours-ci n’avait pas de remède,
Vu la mentalité qui en fait le symptôme, vu les procédés par lesquels elle progresse
Dear Doctor, You are from France and You come from Martinique.
Said otherwise, You are a French Citizen, born in Martinique, are’nt You.
Ce qui fait que vous êtes, ne vous déplaise, citoyen Français, né en Martinique tout simplement.
 
Être Martiniquais, pas si facile à définir, … allez savoir pourquoi !..
Néanmoins, me voilà prêt à parier, ma bourse, ma chemise et ma peau,
Rien de plus incongru qu’une telle question à donner l’épouvante.
Par le creux de notre nombril, d’où nous vient ce fantasme sur notre identité.
Pas facile à définir, quoi de plus incongru. Pourquoi cette question, c’est là toute la question.
 
Ainsi donc, sur notre identité dont nous serions malades, nous avons entendu,
Tout ce que nous avons de gens et du plus haut niveau et remise d’Ordonnances
Professeurs de Sciences Po., Docteur en Médecine, Gens de Robe et j’en passe.
Mais tous « Mouture Pays » et élèves de qui, de quel esprit malin seraient-ils les Médor.
Peu importe, peu importe. Le Danger est bien là, les risques sont certains.
 
Le Danger est bien là, les risques sont certains, il y a pandémie, vraie grippe des cochons.
Cochons qui se dédisent, cochons qui cracheraient même sur leur propre maman,
Pour peu qu’on leur chatouille tant soit peu le bas-ventre en leur jetant du grain.
Mais à malin, malin et demi, comme le veut l’aphorisme.
Comme pour la Navarre, pour l’alsace ou l’Anjou, la France sera là pour notre Martinique.
                                                                                                                                     … / …
Et comme évidemment il est dit quelque part « Aide-toi et le Ciel t’aidera »,
Et comme aussi nous savons que les conseilleurs sont prompts à détaler au moment de la paye,
Disons-nous qu’UN TIENS vaut bien mieux que DIX tu l’auras.
Surtout qu’en plus de ce que nous donne et de ce que nous permet notre carte d’Identité,
Nous pouvons encore mordre à pleines dents, sucer à plein gosier notre bâtonnet de canne à sucre.
 
Passeport Français-Européen, Banane et Canne à Sucre, le soleil et la Mer et l’Eau de nos Pitons.
Nous avons bien tout ça que tant de gens n’ont pas et d’ailleurs nous envient.
Ne nous laissons pas épouvanter par nos épouvantails de petits ROIS Mégalos.
Ne nous laissons pas surprendre par leurs miroirs aux alouettes, par leur entonnoir de fourmilion.
N’abjurons pas la France, nous sommes bien FRANÇAIS, restons le.
 
Et pour ceux qui l’ignorent, être Européen, demandez-le aux Turcs.
Être Français, demandez dans le Bronx ce que c’est que d’être Américain.
Être Martiniquais, nos Frères Antillais nous le diront, c’est être des Nègres devenus FOUS.
 
Eric E.G. NOGARD
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:22
 
Contribution Etats Généraux Martinique 2009
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GOUVERNANCE
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Toutous levez la Patte !.., ou, Les Urnes, c’est fait pour Quoi.
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C’est à croire que nous rêvons, le cauchemar n’est donc pas loin.
France-Antilles Martinique nous dit et nous montre à la Une, Ed. du 18 Juin 2009.
Notre avenir au Bout de Quel Chiffre, au vu des pattes levées.
Incroyable mais vrai, c’est ça TRAHIR le PEUPLE que se jouer de son sort en un moment si grave.
Les Urnes qu’est-ce que c’est, l’Isoloir c’est pourquoi, Peuple, que valent tes Elus.
 
Le sort de tout un Peuple se joue à main levée, comme une partie de dés.
Ce Peuple n’y peut rien, dit-on, car il a ses élus qui votent à sa place.
Une réserve cependant, Représenter le Peuple quand son sort se joue à semblable partie.
N’est-ce pas avant tout être libre soi même de tout maître, de toute pression et de toute compromission.
Et qu’est-ce qui mieux que l’urne, au sortir de l’isoloir (ou que l’on fait passer) peut en être le garant.
 
Le Peuple ne peut se satisfaire d’un vote où rien ne dit qu’il n’est à patte levée.
Toutous levez la patte, ainsi ordonne le maître et ses chiens obéissent en remuant la queue.
Qui ne peut être élu en toute démocratie. Mais l’élu doit des garanties.
Le Peuple les lui réclame et il doit s’y soumettre sous peine de déchéance.
S’il est libre en ce qui le regarde, il doit passer par l’Urne pour la chose du Peuple.
 
N’est-il pas surprenant qu’on doive le leur dire à ces Elus si savants en toute chose.
Ne sont-ils pas suspects de voter à patte levée, donc à vote sans contrôle.
Toutous levez la patte dit le maître, et les pattes sont levées : est-ce ça voter.
NON. NON tout simplement. Ce n’est pas ça voter, c’est se foutre de soi en se foutant du Peuple.
Ça c’est être suspect de Corruption, indigne de nos Elus, qui se couvrent de HONTE.
 
Du moins, dire ainsi les choses, n’est-ce pas leur accorder le bénéfice du doute.
Comme larrons en foire, comme le veut l’axiome qui s’impose à chacun,
                                                                                                                 … / …
Comme larrons en foire, ils pourraient s’accorder en bandes organisées.
En ce cas foin des Urnes, au diable l’isoloir, ils détiennent nos voix, ils sont maître de nous.
Du moins à ce qu’ils croient, car seul le Peuple est ROI et seul Maître après Dieu.
 
Alors, passez aux Urnes, passez par l’Isoloir, le Peuple vous l’Ordonne,
Vous, Messieurs les Elus qui le savez fort bien, vous êtes sortis de lui…
Vous, Messieurs les Elus qui le savez fort bien, ne seriez rien sans lui.
Vous le savez fort bien, faut-il qu’on vous le dise, le passage par les urnes c’est ça la transparence.
Toutous baissez la patte en salle de Congrès, passez par l’Isoloir et VOTEZ DIGNEMENT.
 
N.B. :         Objection peut être faite que la Suisse vote à main levée.
                  Qu’il soit répliqué par avance que la Suisse n’est pas n’importe quoi.
                  Tout comme OBAMA qui, nous l’avons dit, n’est pas n’importe qui.
                  La Suisse n’est pas la «  RIPOUBLIK MATINIK » ;
                  Toute Grenouille doit le savoir, OBAMA ne crache pas au visage des U.S.A.
 
Eric E.G. NOGARD
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:20
ENVOI LIBRE EN FORME DE RÉPONSE À UN TRACT

Le délire UGTG continue !

C’est bien navrant de lire toutes ces contre vérités et tous ces mensonges ;

Non les travailleurs ne sont pas en grève depuis 150 jours, mais en chômage technique,

Non la “, la quasi totalité des Hôtels de la Branche” n’a pas signé les dispositions relatives à l'application
intégrale de I'Accord Jacques BINO du 26 février 2009 contrairement à ce qu’affirme le tract,

Oui la Loi c’est d’appliquer l’accord étendu et vouloir passer outre, cela s’appelle de l’extorsion de signature,

Oui les Hôtels ferment par manque de productivité et  avec des coûts du travail trop importants par rapport à la Caraïbe et l’hexagone,

Oui les hôtels ferment d’un climat social suicidaire et qui n’a pas son pareil dans aucun autre pays touristique au monde,

Oui en Guadeloupe les salariés travaillent 25 % de temps en moins que dans l’hexagone et sont payés 21 % de plus, alors quelles meilleures conditions de travail et de salaire peuvent-ils exiger si on se veut réaliste réaliste ?

Oui continuons de faire des grèves et comme le disait un certain “Landolineau du caniveau de mon imaginaire” de colporter la guérilla urbaine pour attirer les touristes, développer l’emploi, accroître la richesse et donner du travail aux élèves du lycée hôtelier : je crains que le mode incantatoire se révèle cependant stérile.

Oui Nicolas VION ne signera pas un accord de non sens économique et se contentera d’appliquer la Loi, rien que la Loi au travers de l’extension de l’accord régional interprofessionnel sur les salaires paru au journal officiel du 10 avril 2009.

Toute la phraséologie de ce tract relève d’un délire.

Cette incompétence “syndicale” (sic, comme si syndicat voulait dire mendiant), cet analphabétisme économique qui se montre sans vergogne à la face du monde, pourrait faire sourire si ce n’était navrant.

Que d’incohérences : On augmente les salaires et on baisse les prix. Mais savez-vous messieurs les “grands économistes” de l’UGTG, que lorsqu’on augmente les salaires, tous les produits fabriqués et tous les services augmentent et que cela démarre l’inflation ?

Rêvons, rêvons, mais ces faits têtus qui se vengent quand on les ignore saurons bien se faire entendre.

Comment laisser croire à des salariés qui ne sont pas tous si naïfs que ces hôtels qui soit disant s’enrichiraient fermeraient volontairement pour tuer la poule aux oeufs d’or ?

Comment laisser croire qu’il suffit d’ouvrir les portes d’un hôtel pour que des clients s’y précipitent ?

Nous ne sommes pas une grande surface avec des boîtes de petits pois.

Dans le tourisme, la concurrence est mondiale et il faut dépenser beaucoup d’argent pour attirer le client, et faire beaucoup d’efforts pour le séduire, et les efforts à faire ne se mesurent pas à l’aune de la Force et de la violence qui sont toujours la preuve d’une absence d’arguments.

Depuis 10 ans que je suis président du GHTG, regardez où les agissements de l’UGTG nous  ont conduit :
Fermetures d’hôtels, disparitions d’emplois, agressions physiques de Directeurs d’hôtels.
Quelle lamentables stratégie.

Qui réagira, dans l’intérêt, dans le vrai intérêt de la Guadeloupe ?

Ceux qui ont bastonné un client à Pierre et vacances ont-ils la plus petite idée des conséquences de leur agression sauvage???  On connaît d’avance la réplique facile : c’est le client qui nous a agressé, mais les images télévisuelles enregistrées on marqué les esprits, et pas dans le sens d’un afflux touristique favorable à la réouverture...

Ce n’est pas parce qu’in psalmodie des inepties qu’elles deviennent vérité.

Quant à appeler “les Travailleurs des autres hôtels à se mobiliser à partir du 22 juin 2209” (dernier paragraphe), bigre, ils s’y prennent 200 ans à l’avance, quelle organisation ! (mais cela démontre s’il en était besoin l’esprit brouillon et tumultueux du ou des rédacteurs).

Bonsoir à toutes et à tous,

Et pour ceux qui ont encore envie de travailler, Bon Courage.

Nicolas VION

 Groupement Hôtelier & Touristique Guadeloupéen
Club des hôteliers de la Guadeloupe

Tél : 0590.84.90.90 - Fax : 0590.84.90.91 - Mail : hotelsdeguadeloupe@lamaisoncreole.com
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 04:02
QUE VEUT LE LKP ? UN TEXTE ÉDIFIANT ET SANS AMBIGUITÉS ou LA NAISSANCE DU PAYS LKP

Ce texte est un communiqué émanant du LKP qui devrait être diffusé ce vendredi.



Travayè, Jénès, Fanm é Nonm Gwadloup nou pé pa pran sa !

Nous avons dit, parlé, négocié, expliqué, démontré que ce pays, notre Gwadloup et nous Gwadloupéyens ne pouvions plus accepter d’être ni exclus, ni méprisés, ni exploités… an Péyi an nou.
 
Nous avons pendant plus de 44 jours, revendiqué une autre société, libérée des pwofitans, des profiteurs et de tous ceux, avides de notre sueur. Nous avons exigé du travail pour tous, notre droit à la santé, à un logement, à un environnement sain, à une alimentation de qualité, à la vie.

Nous avons réclamé la protection de nos terres de toutes spéculations, le droit de nous nourrir des produits de notre sol, le droit de nous déplacer sans passer par la case HAYOT, le droit de disposer d’une eau en qualité et en quantité normale.
 
Nous attendions de nos élus qu’ils nous représentent, qu’ils défendent nos intérêts, qu’ils élèvent le mandat que nous leur avons confié et qu’ils l’exercent hors de tout calcul électoraliste, qu’ils soient plus politiques et moins politiciens.
 
Nous avons réclamé à la face du Monde et surtout de l’Etat Français que la perpétuation des rapports coloniaux et de domination capitaliste ne soit plus le socle et le moteur de sa gouvernance, de ses projets et de ses choix et que ses lois Perben, Programme, LOOM, LOPOM, LODEOM, et autres ne servent en fait qu’à garantir depuis toujours, une rente  coloniale aux pwofitan anlè do a Pèp Gwadloup.
 
Yo tann men yo vépa konprann.
 
Yo vépa konprann davwa des milliers de Travailleurs continuent de lutter pour l’application de l’Accord salarial Jacques Bino, le respect du droit du travail, le droit au travail, le respect des engagements pris dans le protocole du 4 mars 2009. Et pour preuve, après avoir fait mine de baisser les prix scandaleux de milliers de leurs produits, les agoulou recommencent à pratiquer la pwofitasyon.
 
Et que dire de la répression qui frappe les militants, les travailleurs et même leurs avocats. Et que dire des tentatives de diabolisation du LKP désormais responsables de tous les maux de la Guadeloupe. Et que dire des licenciements  organisés avec la complicité des services de l’Etat visant à casser toutes contestations sociales. Et que dire de la volonté du Gouvernement lui-même de remettre en cause l’accord salarial en supprimant l’article 5 garantissant le maintien des augmentations de salaires au-delà des aides des collectivités et de l’Etat.
 
Yo tann men yo vépa konprann
 
Davwa une fois la crise passée, certains se sentent autorisés à réinstaller la Guadeloupe d’avant LKP. Certains prétendus intellectuels du haut de leurs diplômes et de leurs savoir usurpés recommencent à vouloir nous interdire le droit de nous révolter allant même nous qualifier de terroristes et de réclamer la fermeté de l’Etat républicain à notre égard.
 
Certains élus s’échinent à vouloir à tous prix reprendre la  main. Vocifération, menaces et pleurnicheries. Et de tenter par tous les moyens de se faire passer pour les victimes du LKP en espérant ainsi obtenir de la compensation électorale. Yo pèd fil a yo.
 
Wi, yo bizwen pran rèvanch a yo si pèp gwadloup, yo pépa konprann zyé annou wouvè
 
Jodila, après avoir tenté les états jénéro, l’Etat joue son joker Sarko.
 
Sarkozy osi se limitera a piété notre sol, le pays LKP, même si c’est seulement pendant 24 heures pour nous confirmer, pour ceux qui en doutaient, que nous sommes bien Fils et Filles de la République Française Une et Indivisible et konésan boug la, il ne manquera pas d’affirmer sa détermination à rejouklé fermement ce pays rebelle et turbulent qui coûte de plus en plus cher à la Mère Patrie.
 
L’ordre et la légitimité républicaine doivent s’y imposer. Tonnerre !

Nou bon avè sa ! Nous l’avons dit… zot péké fè sa zot vlé an péyi an nou !
 
Plus que jamais, Exigeons la poursuite des négociations sur les 146 points de revendications .
 
Travailleurs, Peuple de Guadeloupe,
 
Ce sont autant de rendez-vous de négociations, des négociations et des engagements capables de nous permettre de construire une autre société, qu’aujourd’hui ancore, nous réclamons.

La question n’est donc plus de savoir dans quel article 73 ou 74 de la Constitution Française, qu’il conviendrait de nous fouré et nous donner ainsi l’illusion d’avoir été compris et entendu.
 
La solution à nos problèmes n’est pas non plus dans ce rassemblement d’élus appelés pompeusement congrès qui n’à servi, jusqu’à aujourd’hui, qu’à permettre à ces élus de bavarder et de s’époumoner sur « la méthode » ou sur « les freins au développement de la Guadeloupe ».
 
La solution n’est pas non plus dans « les états généraux » a yo qui se gardent bien de reconnaître que l’état général de ce pays de Gwadloup avec ses dizaines de milliers de chômeurs, femmes et jeunes principalement, les fermetures d’entreprises en répression des travailleurs grévistes, les centaines de millions d’euros offerts chaque année aux aux békés pour soit disant sauvegardé les emplois ; ce semblant de pays de Guadeloupe est à déconstruire.
 
Nous revendiquons, sans bénékaké, l’examen de toutes ses vérités que le LKP, les organisations qui la composent et le peuple en mouvement ont révélé.

Cette réalité qui procure a on ti pilo moun sécurité de l’emploi, sécurité sanitaire, projet éducatif et professionnel, habitat huppé, l’eau, l’électricité et à la majorité, contrat aidé, RMI, API, SMIC, temps partiel, violence, drogue, prostitution, promiscuité et émigration…, Nou paka pran-y anko !
 
Jamais plus nous n’accepterons cela !!
 
Nous revendiquons un vrai rendez-vous politique qui devrait nous garantir la déchéance des privilèges de certains et une nouvelle répartition des richesses produites collectivement, la justice sociale, le droit à la vie en somme.
 
Nous savons alè et beaucoup plus qu’hier que le Peuple en mouvement détient la vérité sur ce qui convient de construire.
 
 
LKP sé sa nou konstwi an mouvman pour justement nous permettre de fonder, de chouké les perspectives que nous n’avons fait qu’entrevoir pendant 44 jours.
 
Peuple de Guadeloupe, avec notre LKP, ce nouveau pouvoir, notre nouvelle autorité, nous saurons faire reculer toutes les pwofitasyon et gagner tous nos droits, plus de droits.
 
AN NOU MACHÉ MACHÉ……MACHÉ POU FE KONSYANS VANSE
 
Maché tan ki fo, Maché la ki fo pou NOU GWADLOUPEYEN détotyé Gwadloup…
 
Peuple de Guadeloupe, participons tous et en toute fierté aux rendez-vous de solidarité des Précaires, des Travailleurs en lutte à la CGRR, à l’ASFO, aux CHANTIERS AUDEBERT, etc.

Voir aussi els sites ugtg.org et contact@caribcreole1.com
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 03:39
QUELLE MARTINIQUE AURONS-NOUS ?

Le Congrès des élus de la Martinqiue a élaboré une sorte de constitution, prévoyant le fonctionnement de la future assemblée unique.
Un modèle pour la guadeloupe ?

 
CONGRES DES ELUS DEPARTEMENTAUX ET REGIONAUX
Deuxième SEANCE PLENIERE 
18 JUIN 2009
 
Rapport élaboré à partir des travaux de la commission de suivi du congres des élus départementaux
et régionaux

Objet : Organisation et fonctionnement de l’assemblée délibérante de la Collectivité unique

MESDAMES ET MESSIEURS LES MEMBRES DU CONGRES 
DES ELUS DEPARTEMENTAUX ET REGIONAUX
 
Cette Commission est composée de : Eugène LARCHER Président, Daniel MARIE-SAINTE vice président,
Titulaires :
André LESUEUR, Miguel LAVENTURE Forces Martiniquaises de Progrès, Lucien NOLBAS Union Pour
Un Mouvement Populaire, Maurice ANTISTE, Jean-Michel JEAN-BAPTISTE, Daniel ROBIN Démocrates et
Progressistes, Alfred SINOSA Bâtir le Pays Martinique, Luc-Louison CLEMENTE, Vivre A Schoelcher,
 Frédéric BUVAL Fédération Socialiste de la Martinique, Eugène LARCHER,  Marlène CHANTEUR, Nestor
AZEROT Dvg Rassemblement Démocratique pour la Martinique (élargi aux divers gauche
Daniel MARIE-SAINTE, Louis Félix Vincent DUVILLE, Georges BUISSON, Sandrine SAINT-AIME, Jean-
Philippe NILOR, Edmond MONDESIR, Marcellin NADEAU, Noé MALOUDA Mouvement Indépendantiste
Martiniquais / Conseil National des Comités Populaires / Mouvement des Démocrates et Ecologistes pour
une MArtinique Souveraine / PArti pour la LIbération de la MArtinique
Suppléants :
Françoise ROSE-ROSETTE, Sainte-Rose CAKIN Forces Martiniquaises de Progrès, Sainte-Rose CAKIN
Union Pour Un Mouvement Populaire,, Catherine CONCONNE, Johnny HAJJAR, Arnaud RENE-CORAIL
Démocrates et Progressistes, Josette MANIN, Batir le Pays Martinique ,  Raphaël VAUGIRARD Fédération
Socialiste de la Martinique, Eugène LARCHER, Marlène CHANTEUR, Nestor AZEROT Dvg
Rassemblement Démocratique pour la Martinique (élargi aux divers gauche) Alfred
MONTHIEUX, Christiane BAURAS Dvg, Sylvain BOLINOIS, Jean-Claude SOUMBO, Michel MICHALON,
Marie-Line LESDEMA, Yolande PHILEMONT MONTOUT, Lise N’GUELA, Lucien ADENET, Marie-Hélène
LEOTIN Mouvement Indépendantiste Martiniquais / Conseil National des Comités Populaires /
Mouvement des Démocrates et Ecologistes pour une MArtinique Souveraine / PArti pour la LIbération de
la MArtinique
 
CONSEIL GENERAL                                                  
DE LA MARTINIQUE
 
 
LE PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL
--------------------
PRESIDENT DU CONGRES DES ELUS
DEPARTEMENTAUX ET REGIONAUX
REPUBLIQUE FRANCAISE
LIBERTE – EGALITE - FRATERNITE
 
 
 
 
Le Congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique lors de sa séance du 18 décembre 2008, a adopté une résolution tendant à faire évoluer la Martinique dans le cadre de l’article 74 de la constitution.
 
Il a également prévu de doter la Martinique d’une collectivité unique investie des pouvoirs du Conseil Régional et du Conseil Général avec des compétences nouvelles.
 
Le  présent rapport a pour but de préciser l’organisation de la nouvelle Collectivité de  Martinique.
 
Dans le cadre de l’article 74 de la Constitution, le statut de la nouvelle collectivité territoriale est défini par une loi organique, qui fixe notamment  les règles d'organisation et de fonctionnement des institutions de la collectivité. 
 
S’agissant du modèle d’organisation territoriale, en se basant sur l’exemple d’autres collectivités comme la Corse, la Polynésie Française ou encore plus près de nous, Saint-Barthélemy ou Saint-Martin, il ressort que deux modèles peuvent être envisagés, se sont :
 
- l’organisation de droit commun que l’on connaît actuellement, c'est-à-dire, une assemblée ayant un exécutif intégré à l’assemblée, et qui n’est pas responsable devant elle.
 
- une organisation spécifique avec une assemblée délibérante et un exécutif distinct de celle-ci. Le Conseil exécutif, est responsable devant la dite assemblée, qui peut le renverser par le vote d’une motion de défiance constructive.
 
 
PROPOSITIONS DE LA COMMISSION DE SUIVI 
 
 
Les membres de la commission Ad Hoc se sont  prononcés en faveur du modèle d’organisation spécifique constitué  de : 
 
• Une assemblée délibérante de 75 membres,
 
• Un Conseil exécutif  distinct de l’assemblée de 7 à 13 membres,
 
 Ainsi, les instances de la Collectivité de Martinique, telles que proposées par la commission Ad Hoc sont donc : 
 
• Le conseil Territorial de Martinique,
 
• le Conseil Exécutif, 
 
Nous examinerons successivement chacune de ces instances, puis en troisième point seront évoqués les rapports entre ces deux conseils.
 
 
I - LE CONSEIL TERRITORIAL
 
Le Conseil Territorial est l’organe délibérant de la Collectivité de Martinique, il règle par ses délibérations les affaires de la collectivité et contrôle le Conseil Exécutif.
 
Il est composé de 75 membres élus pour 6 ans au scrutin de liste à 2 tours à la représentation proportionnelle conformément à la résolution du congrès des élus départementaux adoptée le 18 décembre 2008. 
 
Les conseillers Territoriaux procèdent à l’élection de leur Président au scrutin majoritaire à trois (3) tours.
 
Ils élisent les membres qui siègeront au Conseil Exécutif au scrutin de liste majoritaire à trois (3) tours (liste de 7 à 13 membres). 
 
A la suite de l’élection des membres du Conseil Exécutif par le Conseil Territorial, ces derniers sont remplacés par les candidats suivants de leur liste respective.
 
Le conseil territorial procédera par la suite à l’élection des membres de la Commission Permanente selon le mode de scrutin à la représentation proportionnelle.
Le Conseil Territorial établit son règlement intérieur qui fixe les modalités de son fonctionnement
 
Il vote le budget élaboré par le Conseil Exécutif et arrête le compte administratif. 

Fonctionnement.
 
Le Conseil Territorial se réunit à l’initiative de son Président. En cas de circonstances exceptionnelles, il peut également être réuni à la demande :
 
• du Conseil Exécutif,
• du tiers des membres du Conseil Territorial sur un ordre du jour déterminé, pour une durée qui ne peut excéder deux (2) jours.
 
L’ordre du jour est établi conjointement par le Président du Conseil Exécutif et le Président du Conseil Territorial.
 
Les séances sont publiques.
 
 
Le président du Conseil Territorial.
 
Il est élu par ses pairs au scrutin uninominal majoritaire à trois (3) tours.
 
Il dispose de pouvoirs propres qu’il peut déléguer aux Vice-présidents, aux autres membres de la Commission Permanente ou à tout membre du Conseil Territorial.
 
 
La commission permanente.
 
Elle est composée de 15 à 21 membres élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle sans panachage ni vote préférentiel.
 
 
Les commissions sectorielles.
 
Des commissions d’études ou commissions sectorielles peuvent être crées au sein du conseil territorial. Elles sont chargées à la demande du Président du Conseil Territorial de donner des avis sur les affaires soumises à la décision du Conseil.
 
 
La Commission d’Appel d’Offres (CAO).
 
Une commission d’appel d’offres présidée par le Président du conseil exécutif ou son représentant sera mise en place dans le respect des règles du code des marchés publics.
 
 
II - LE CONSEIL EXECUTIF
 
Le Conseil Exécutif est l’organe exécutif de la Collectivité de Martinique. Il est composé de sept (7) à treize (13) membres élus au sein du Conseil Territorial, au scrutin de liste majoritaire à trois (3) tours (majorité homogène). La tête de la liste
ayant obtenue le plus de suffrages sera désignée Président du Conseil Exécutif.
 
Dès leur élection au Conseil Exécutif, les conseillers élus cessent d’être membres du Conseil Territorial  et sont remplacés au sein de cette assemblée par les suivants de leur liste respective.
 
Le Conseil Exécutif dirige l’action de la Collectivité Territoriale de Martinique dans tous les domaines d’intervention relevant de sa compétence.
 
Il élabore le budget de la collectivité.
 
En cas de décès ou de démission d’un conseiller exécutif autre que le Président, le Conseil Territorial procède, sur proposition du Président du Conseil Exécutif, à une nouvelle élection pour pouvoir le siège vacant.
 
 
Fonctionnement
 
Les séances du Conseil Exécutif ne sont pas publiques, mais peuvent faire l’objet d’une communication.
 
 
Le président du Conseil exécutif
 
Le Président du Conseil Exécutif cumule les fonctions actuellement dévolues aux Présidents des Conseils Régional et Général, à l’exception de celles attribuées au Président du Conseil Territorial.
 
Il pourra de plus, prendre par arrêté délibéré en Conseil Exécutif, toute mesure tendant à préciser les modalités d’application des délibérations du Conseil Territorial et fixant les règles d’organisation et le fonctionnement des services de la collectivité.
 
Le Président du Conseil Exécutif dispose de pouvoirs propres qu’il peut déléguer aux autres membres du Conseil Exécutif.
 
En cas de décès ou démission du Président de l’exécutif, il est procédé au renouvellement de l’ensemble du Conseil Exécutif.
 
 
III - LES RAPPORTS ENTRE LE CONSEIL EXÉCUTIF ET LE
CONSEIL TERRITORIAL
 
Le Président du Conseil Exécutif prépare et exécute les délibérations du Conseil Territorial. Chaque année, il rend compte au Conseil Territorial, par un rapport spécial, de la situation de la collectivité, de l’activité et du financement de ses
différents services et des organismes qui en dépendent ainsi que de l’état d’exécution du plan d’aménagement et de développement durable.
 
Le Président et les conseillers exécutifs ont accès aux séances du Conseil Territorial. Ils sont entendus, à leur demande, sur les questions inscrites à l’ordre du jour.
 
Quinze jours avant la réunion du Conseil Territorial, le Président du Conseil Exécutif transmet au Président du Conseil Territorial, un rapport sur chacune des affaires qui doivent y être examinées et les projets de délibérations correspondants.
 
Il adresse les projets de rapports au Président du Conseil Territorial, assortis de l’avis des conseils consultatifs, si nécessaire.
 
Le projet de budget de la collectivité territoriale est arrêté en Conseil Exécutif puis transmis au Conseil Territorial avant une date butoir. 
 
 
Les mécanismes de contrôle.
 
􏰀 Le Conseil Territorial peut mettre en cause la responsabilité du Conseil Exécutif par le vote d’une motion de défiance constructive (la motion de défiance devra indiquer celui qui sera appelé à remplacer le président en cas d’adoption, ainsi
que la liste des conseillers exécutifs), laquelle motion devra être signée par au moins 1/3 des membres de l’assemblée pour être valable.
  
En cas de vote d’une motion de défiance « constructive », les membres du Conseil Exécutif « renversés » retrouvent leur siège au sein du Conseil Territorial.
 
􏰀 Le Conseil Territorial  exerce une fonction de contrôle de gestion par l’intermédiaire des commissions d’enquêtes ou de missions d’évaluation.
 
Les commissions d’enquêtes sont composées proportionnellement aux groupes politiques. Elles ont pour objectif de recueillir des éléments d’information sur des faits déterminés ou sur la gestion des services publics en vue de soumettre leurs conclusions au Conseil Territorial.
 
 
Il vous est donc demandé cher(e) s collègues de bien vouloir en délibérer.
 
 

 
RESOLUTION N°1 RELATIVE À L’ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DE
L’ASSEMBLEE DELIBERANTE DE LA COLLECTIVITE UNIQUE.


 
 
ARTICLE 1
– LE CONSEIL TERRITORIAL

 
Le Conseil Territorial est l’organe délibérant de la Collectivité de Martinique, il règle par ses délibérations les affaires de la collectivité et contrôle le Conseil Exécutif.
 
Il est composé de 75 membres élus pour 6 ans au scrutin de liste à 2 tours à la représentation proportionnelle conformément à la résolution du congrès des élus départementaux adoptée le 18 décembre 2008. 
 
Les conseillers territoriaux procèdent à l’élection de leur Président au scrutin majoritaire à trois (3) tours.
 
Ils élisent les membres qui siègeront au Conseil Exécutif au scrutin de liste majoritaire à trois (3) tours (liste de 7 à 13 membres). 
 
A la suite de l’élection des membres du Conseil Exécutif par le Conseil Territorial, ces derniers sont remplacés par les candidats suivants de leur liste respective.
Le Conseil Territorial procédera par la suite à l’élection des membres de la Commission Permanente selon le mode de scrutin à la représentation proportionnelle.
 
Le Conseil Territorial établit son règlement intérieur qui fixe les modalités de son fonctionnement
Il vote le budget élaboré par le Conseil Exécutif et arrête le compte administratif. 
 
Fonctionnement.
 
Le Conseil Territorial se réunit à l’initiative de son Président. En cas de circonstances exceptionnelles, il peut également être réuni à la demande :
 
• du Conseil Exécutif,
• du tiers des membres du Conseil Territorial sur un ordre du jour déterminé, pour une durée qui ne peut excéder deux (2) jours.
 
L’ordre du jour est établi conjointement par le Président du Conseil Exécutif et le Président du Conseil Territorial.
 
Les séances sont publiques.

Le président du Conseil Territorial.

Il est élu par ses pairs au scrutin uninominal majoritaire à trois (3) tours. Il dispose de pouvoirs propres qu’il peut déléguer aux Vice-présidents, aux autres membres de la Commission Permanente ou à tout membre du Conseil Territorial.
 
La commission permanente
 
Elle est composée de 15 à 21 membres élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle sans panachage ni vote préférentiel.
 
 
ARTICLE 2

LE CONSEIL EXECUTIF
 
Le Conseil Exécutif est l’organe exécutif de la Collectivité de Martinique. Il est composé de sept (7) à treize (13) membres élus au sein du Conseil Territorial, au scrutin de liste majoritaire à 3 tours (majorité homogène). La tête de la liste ayant obtenue le plus de suffrages sera désignée Président du Conseil Exécutif.
 
Dès leur élection au Conseil Exécutif, les conseillers élus cessent d’être membres du Conseil Territorial  et sont remplacés au sein de cette assemblée par les suivants de leur liste respective.
 
Le Conseil Exécutif dirige l’action de la Collectivité Territoriale de Martinique dans tous les domaines d’intervention relevant de sa compétence.
 
Il élabore le budget de la collectivité
 
En cas de décès ou de démission d’un Conseiller Exécutif autre que le Président, l’Assemblée procède, sur proposition du Président du Conseil Exécutif, à une nouvelle élection pour pouvoir le siège vacant.
 
Fonctionnement
 
Les séances du Conseil Exécutif ne sont pas publiques, mais peuvent faire l’objet d’une communication.
 
Le président du Conseil Exécutif
 
Le Président du Conseil Exécutif cumule les fonctions actuellement dévolues aux Présidents des Conseils Régional et Général, à l’exception de celles attribuées au Président du Conseil Territorial.
 
Il pourra de plus, prendre par arrêté délibéré en Conseil Exécutif, toute mesure tendant à préciser les modalités d’application des délibérations du Conseil Territorial et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des services de la collectivité.
 
Le Président du Conseil Exécutif dispose de pouvoirs propres qu’il peut déléguer aux autres membres du Conseil Exécutif.
 
En cas de décès ou démission du Président de l’exécutif, il est procédé au renouvellement de l’ensemble du Conseil Exécutif.
 

ARTICLE 3 – RAPPORT ENTRE LE CONSEIL TERRITORIAL ET LE CONSEIL EXECUTIF

 
Le Président du Conseil Exécutif prépare et exécute les délibérations du Conseil Territorial. Chaque année, il rend compte au Conseil Territorial, par un rapport spécial, de la situation de la collectivité, de l’activité et du financement de ses différents services et des organismes qui en dépendent ainsi que de l’état d’exécution du plan d’aménagement et
de développement durable.
 
Le Président et les conseillers exécutifs ont accès aux séances du Conseil Territorial. Ils sont entendus, à leur demande, sur les questions inscrites à l’ordre du jour.
 
Quinze jours avant la réunion du Conseil Territorial, le Président du Conseil Exécutif transmet au Président du Conseil Territorial, un rapport sur chacune des affaires qui doivent y être examinées et les projets de délibérations correspondants.
 
Il adresse les projets de rapports au Président du Conseil Territorial, assortis de l’avis des conseils consultatifs, si nécessaire.
 
Le projet de budget de la collectivité territoriale est arrêté en Conseil Exécutif puis transmis au Conseil Territorial avant une date butoir.           
 
Les mécanismes de contrôle.
 
 􏰀 Le Conseil Territorial  peut mettre en cause la responsabilité du Conseil Exécutif par le vote d’une motion de défiance constructive (La motion de défiance devra indiquer celui qui sera appelé à remplacer le président en cas d’adoption, ainsi que la liste des conseillers exécutifs), laquelle motion devra être signée par au moins 1/3 des membres de l’assemblée, pour être valable.
  
En cas de vote d’une motion de défiance « constructive », les membres du Conseil Exécutif « renversés » retrouvent leur siège au sein du Conseil Territorial.
 
􏰀 Le Conseil Territorial  exerce une fonction de contrôle de gestion par l’intermédiaire des commissions d’enquêtes ou de missions d’évaluation.
 
Les commissions d’enquêtes sont composées proportionnellement aux groupes politiques. Elles ont pour objectif de recueillir des éléments d’information sur des faits déterminés ou sur la gestion des services publics en vue de soumettre leurs conclusions au Conseil Territorial.
 
 
Ainsi délibéré et adopté par le congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique en séance publique du jeudi 18 juin 2009

 
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 03:34
« Cela fait plus d’un demi-siècle que le problème de l’évolution institutionnelle est posé ! Jusqu’à quand reculera-t-on l’échéance ? »

Discours de Claude Lise devant la deuxième session du Congrès des Elus Départementaux et Régionaux, jeudi, à Fort-de-France.

Monsieur le Président du Conseil Régional,
Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Membres du Congrès,
Cher(e)s Collègues,

La loi veut que le président du Conseil général assure la présidence du Congrès des élus départementaux et régionaux du 1er janvier au 30 juin.

Il me revient donc l’honneur de présider la présente séance plénière qui fait suite à celle qui s’est tenue le 18 décembre dernier, à l’Hôtel de Région, sous la présidence du président du Conseil régional.

Je veux, avant tout, saluer la présence à cette tribune du Président Alfred MARIE-JEANNE et souhaiter la bienvenue à tous, particulièrement, bien sûr, à ceux qui n’ont pas l’habitude de siéger dans cette enceinte.

La première séance plénière du congrès a, comme vous le savez, été l’occasion, pour une très large majorité d’entre nous, de proposer l’instauration d’un nouveau cadre institutionnel pour la Martinique.

C’est ainsi, je le rappelle, que plus de 74 % d’entre nous ont proposé que le statut de la Martinique évolue vers le régime législatif de l’article 74 de la constitution, c’est-à-dire le régime qui, en dehors des pouvoirs régaliens de l’Etat, permet d’opérer un choix entre les domaines dans lesquels les lois et règlements continuent de s’appliquer de plein droit et ceux où il est possible de disposer localement de compétences propres ainsi que d’un réel pouvoir d’adaptation.

Par ailleurs, nous avons été plus de 90 % à proposer la création d’une collectivité unique de Martinique dotée d’une assemblée délibérante unique composée de 75 membres ; plus de 61 % des élus ont souhaité que les membres de cette assemblée délibérante soient élus au sein d’une circonscription unique, sur la base notamment :

d’un scrutin de liste à la proportionnelle à 2 tours avec prime majoritaire de 4 sièges, et de l’obligation de placer, dans les 10 premiers de la liste, deux représentants a minima de chaque circonscription législative existante (Nord Atlantique, Nord Caraïbe, Centre et Sud).

Les points inscrits à l’ordre du jour de la séance d’aujourd’hui, et qui ont été approuvés par la séance plénière du Conseil général du 14 mai dernier, vont nous permettre de donner un contenu au cadre que nous avons adopté, et cela en précisant l’organisation et le fonctionnement de l’assemblée délibérante ainsi que les compétences de la nouvelle collectivité envisagée pour se substituer aux deux collectivités territoriales actuelles, départementale et régionale.

Les autres points concernent, d’une part, la mise en place d’un conseil consultatif et d’un conseil des communes, d’autre part, une demande de report des élections régionales de mars 2010.

Ces différents points que nous allons examiner aujourd’hui n’auraient-ils pas dû être mis en débat avant le choix du cadre institutionnel ?

La question, qui a été soulevée dès le départ, ne cesse de revenir dans le débat public.

On est évidemment en droit de considérer qu’elle a été démocratiquement tranchée. Mais je crois, pour ma part, qu’il n’est pas bon de laisser planer un doute sur la logique qui a guidé nos travaux ; d’autant qu’il est facile de lever ce doute.

Il suffit pour cela de rappeler tous les travaux effectués et tous les débats engagés par les élus locaux, depuis 2001, sur la question des compétences à domicilier localement pour répondre plus efficacement aux besoins et aux aspirations des Martiniquais et pour ouvrir de réelles perspectives d’avenir.
Ainsi, nombre d’entre vous ont participé au premier congrès des élus départementaux et régionaux du 12 juin 2001, qui s’est déroulé ici même sous ma présidence, et aux travaux qui se sont poursuivis en commission et lors des 2 plénières qui se sont tenues par la suite en 2002 et 2003.

Nombre d’entre vous ont participé également à ce que l’on a appelé les Assises des libertés locales organisées en 2003 par le gouvernement de l’époque.

Nous ne partions donc pas de rien, lorsque nous avons pris la décision, l’année dernière, de convoquer l’actuel congrès.

Par ailleurs, on peut considérer que les élus ont pu largement expérimenter les limites des possibilités offertes par la réforme constitutionnelle de 2003, dans le cadre de son nouvel article 73.

Certes, les assemblées locales peuvent demander, dans leurs domaines de compétences, des habilitations au Parlement pour procéder localement à des adaptations de textes législatifs ou réglementaires ou pour fixer elles-mêmes des règlements applicables sur notre territoire dans un nombre limité de matières.

Mais la mise en œuvre de ces habilitations passe par des procédures complexes et à l’issue toujours incertaines.

Est-il besoin de rappeler, par exemple, que nous attendons depuis près d’un an et demi une réponse à une demande d’habilitation tendant à créer en Martinique un indispensable périmètre unique de transport terrestre et maritime ?

En réalité, ce qu’il a bien fallu admettre, à l’expérience, c’est que les limites du régime de l’article 73 sont inhérentes à la finalité qui lui est fondamentalement assignée : l’identité législative.

Dans ce régime, il faut en prendre son parti, ce qui prime, c’est le droit commun.

C’est ce qui explique qu’une majorité d’entre nous a considéré qu’il n’était plus possible de différer un choix fondamental : celui à opérer entre ce régime de l’article 73 et l’autre régime législatif expressément prévu dans le même titre de la constitution (le Titre XII) pour les collectivités d’outre mer : le régime de la spécialité législative régi par l’article 74.
Le choix a été opéré, en décembre 2008, en faveur du second et la commission de suivi, composée de 20 élus représentant toutes les sensibilités de nos assemblées, a été chargée de rechercher, dans le plus large consensus, le positionnement le plus pertinent pour la Martinique dans la gamme de possibilités offertes par l’article 74 ; une gamme qui, actuellement, va du statut de Saint-Pierre et Miquelon, très proche du statut de département d’outre mer, au statut de la Polynésie pour lequel on peut parler de statut d’autonomie.

Le travail que nous avons à faire aujourd’hui s’inscrit donc dans une démarche dont la cohérence ne peut être sérieusement mise en doute.

Je souhaite donc que nous acceptions tous de le mener à bien dans les conditions les plus efficaces possibles.

Un choix a été opéré majoritairement, de façon parfaitement démocratique. Il nous appartient de le finaliser afin d’être en mesure de demander au président de la République de le soumettre à l’approbation des citoyens martiniquais au bout d’une période suffisante pour permettre l’information de ceux-ci.

En dernier ressort, nous le savons, c’est le peuple martiniquais qui doit se prononcer sur ce qui n’est évidemment qu’une proposition d’évolution institutionnelle. C’est le peuple qui doit se prononcer, et je m’en félicite d’autant plus que je me suis battu pour obtenir que soit inscrite dans une loi cette consultation obligatoire, qui a fini par être constitutionnalisée.

Il est évidemment tout à fait normal que nous ne soyons pas tous d’accord sur le projet qui sortira de nos travaux ; mais, permettez moi de le dire, avec gravité, il y a un devoir que tous nous devons nous imposer, c’est celui de permettre au peuple martiniquais d’opérer son choix dans les meilleures conditions possibles.

Alors, j’entends bien ceux qui disent qu’il faut laisser plus de temps au peuple. Mais, chers collègues, cela fait plus d’un demi-siècle que le problème de l’évolution institutionnelle est posé ! Jusqu’à quand reculera-t-on l’échéance, tout en répétant sans cesse que les problèmes s’aggravent, que l’horizon est de plus en plus lourd de menaces et que notre jeunesse désespère de l’avenir ?

Et qui ne voit le risque qu’encourt la Martinique, dans une période où la France s’apprête à réformer ses institutions, de laisser les mains libres à un pouvoir central toujours enclin à faire à notre place ; toujours tenté, pour ne pas s’éloigner du droit commun, de plaquer sur nos réalités différentes des dispositions conçues pour l’hexagone.

En réalité, si l’on veut que le peuple soit prêt à se prononcer sur son avenir, ce qu’il faut, c’est avant tout lui offrir un débat démocratique de qualité. Un débat dépassant les intérêts personnels et partisans ; un débat dégagé de tout ce qui tend à jeter la confusion dans les esprits ; un débat dans lequel il importe de privilégier les arguments rationnels, au lieu de céder aux facilités de la dramatisation ; au lieu de céder à la tentation de manipuler le virus de la peur qui, une fois inoculé, soyons-en parfaitement conscients, ne peut que contaminer, et pour longtemps, le débat institutionnel.

Ce que je souhaite, en tout cas, c’est que nous veillions à ce que les débats que nous aurons au cours de cette séance répondent d’ores et déjà à ces exigences.

Chacun de nous doit s’en faire un devoir. Car chacun de nous doit, compte tenu des enjeux pour la Martinique, prendre, face au peuple martiniquais, toute la mesure de ses responsabilités.


Claude Lise
Président du Conseil Général
Président du Congrès
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 03:24
Le président de Polynésie Oscar Temaru reparle d'indépendance

Le président polynésien Oscar Temaru a reparlé d'"indépendance" mardi, en ouvrant les états généraux de l'outre-mer dans la collectivité française du Pacifique, qui bénéficie déjà d'une large autonomie.

"Je vais vous parler d'indépendance... car si nous n'aspirons pas à une pleine autonomie, à une souveraineté, à une indépendance, quel progrès pourrions-nous réaliser? On ne peut avancer en sautillant sur place", a déclaré M. Temaru.

Le président indépendantiste, dont la majorité comprend de nombreux autonomistes, a déclaré qu'il n'imaginait pas que Nicolas Sarkozy ait accepté le tenue de ces états généraux, si ce n'est pour redéfinir "le futur commun mais rénové" de la France et de la Polynésie.

Selon lui, les états généraux ne sont pas là "pour reconduire des schémas passés - politiques économiques et culturelles - mais pour organiser le voyage vers une destination, l'indépendance, un voyage sans tabou, sans déni de soi, mais avec toujours le respect de l'autre dans le coeur".

Pour M. Temaru, l'indépendance n'est pas "une récompense mais une responsabilité" que les Polynésiens doivent désormais assumer.

Il a souligné qu'il n'était pas envisageable pour la Polynésie de continuer à vivre avec les transferts financiers de métropole.

Les dépenses de l'Etat et des établissements publics nationaux en Polynésie ont atteint 170 milliards de francs Pacifique en 2007, soit 1,42 milliard d'euros, et plus de 30% du PIB de la collectivité (526 milliards de FF CFP en 2005).

Quant aux liens avec la France, "partenaire historique", M. Temaru estime que la responsabilité de celle qui fut autrefois puissance colonisatrice est aujourd'hui d'être "puissance accompagnatrice".
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 02:24
L'AUTEUR DE MATRIX ET DE TERMINATOR EST UNE FEMME NOIRE

Hollywood a voulu cacher que Sophia Stewart, l’Auteur de Matrix et de Terminator, est une Femme Noire. Elle vient de faire condamner les studios américains à lui verser 2.5 milliards de dollars pour plagiat

Par Ngi Bela (Afrikara.com)

Hollywood s’est bien gardé de révéler que derrière les succès planétaires des productions « The Matrix I, II, III » et « Terminator I, II, III » se trouve une femme noire. Ah ? ! Cette africaine-américaine presque anonyme se nomme Sophia Stewart. On croit rêver ! La raison de cet anonymat déplacé ou pour le moins mal placé ? Les scénaristes et les majors responsables de ces blockbusters mondiaux ont tout simplement « oublié » avec insistance dirons-nous de créditer Sophia Stewart comme auteur des scenarii qui ont inspiré lesdits films. Voilà.

Tout cela pourrait aisément ressembler à une mauvaise farce, à la différence que l’affaire s’est terminée devant les tribunaux qui ont reconnu l’escroquerie et les escrocs accrocs et donné gain de cause à la femme noire, la set kemet[« femme noire » (langue de l’Afrique pharaonique)].

Reprenons depuis le commencement. Nous sommes au milieu des années 80, et Sophia Stewart envoie une copie d’un manuscrit intitulé « The third eye » (le troisième œil) aux frères Wachowsky qui voudraient réaliser un film de science-fiction original. L’affaire semble en rester là jusqu’à ce qu’en 1999 comme par enchantement Sophia Stewart déchante lorsqu’elle reconnaît dans « Matrix » des frères Wachowsky des passages du manuscrit qu’elle leur avait envoyé des années auparavant. Cela en termes juridiques clairs se nomme « plagiat », et l’auteur africaine-américaine saisit les tribunaux. Le FBI est requis et des investigations sont menées. La visualisation de la version originale du film (cette version ayant d’ailleurs subi des modifications afin de tenter de masquer l’escroquerie) doublée du témoignage du personnel même de la Warner qui nie aux réalisateurs du film la paternité du scénario original et attestent par ailleurs de l’utilisation fréquente de l’œuvre de la femme noire convergent vers la même conclusion sans appel.

Pendant cinq années d’épique bataille juridique la femme noire a seule dû braver la toute-puissance des goliaths de la Warner Bros, producteurs de « Matrix », et ce n’est que le 04 Octobre 2004 que le verdict enfin est tombé : le manuscrit « The third eye » de la femme noire ayant effectivement inspiré les trois films « Matrix » mais également les trois « Terminator », la modique somme de 2,5 milliards de $ devra être versée à Sophia Stewart en dommages et intérêts. L’africaine-américaine en réclamait cinq, les films incriminés ayant rapporté en recettes cumulées près de 2000 milliards de $.

Un article Afrikara traitant justement de la kémitisation de Hollywood avait déjà trouvé des couleurs bien africaines à ce « Matrix » : des actions initiées dans le monde invisible qui avaient des répercussions dans le monde matériel ; des rites initiatiques qui entraînent une nouvelle naissance obligatoire de l’initié qui doit accomplir sa mission, etc.

Nous pouvons aujourd’hui comprendre pourquoi.

Le projet de base de Sophia Stewart était comme elle a pu le dévoiler afrocentrique. L’idée d’une matrice unique comme conscience-mère de toutes les machines lui est venue de la réalité scientifique de la femme africaine mère de toute l’humanité. Il est intéressant de noter aussi que les personnages clefs du film sont noirs : Morphéus l’initiateur de l’élu, le maître du rêve qui détient les clés du monde invisible ; l’oracle (une femme) maîtresse des mystères qui détient tous les secrets ; l’élu lui-même devait à l’origine être joué par un acteur noir (Will Smith) avant que ce dernier ne décline la proposition. Ce qui renvoie donc à ce schéma central : l’élu de l’humanité, le messie qui sauve les hommes est un Noir. L’homme qui connaît le monde invisible, l’initié par excellence est un Noir. La personne qui détient les réponses ultimes parce que mère de la matrice est une femme noire.

Voilà l’axe afrocentrique du film. L’idée du messie qui vient sauver les humains de la dictature des créations technologiques a été exploitée dans « Terminator ». Le monde doit tout cela à la même géniale matrice qui est bien fille celle-là de cette Afrique déportée en Amérique déclinée US.

Un communiqué de presse de l’auteur datant de juin 2004 a laissé entendre que Hollywood ne tenait pas à rendre public le fait que des films si importants, si novateurs et si déterminants pour l’avenir du cinéma mondial ont été conçus en réalité par une femme noire parce que cela changerait l’Histoire. Cela encouragerait tous les enfants noirs à réaliser leurs rêves parce qu’il n’est rien dans ce monde qu’ils ne puissent réaliser, atteindre, accomplir s’ils en ont la volonté et le désir. Autrement dit, le pouvoir, l’intelligence, le génie pour changer le monde ils l’ont, et cela effraie le système qui doit taire cette vérité.

Sophia Stewart dénonce également le silence  — qu’elle juge coupable — des institutions sociales et des personnalités africaines-américaines qui auraient dû monter au créneau pour soutenir un combat qui concerne après tout l’ensemble de la communauté.

Singulier aussi qu’une affaire de nature me direz-vous à booster ventes de journaux et taux d’audimat des chaînes TV n’ait miraculeusement pendant cinq années reçu le moindre écho dans la presse où dans votre petit écran. L’auteur en attribue la cause au fait que les studios Warner Bros font partie de l’entité médiatique AOL-Time Warner qui à elle seule contrôle une part énorme des médias outre-atlantique (NY Times, LA Times, Newsweek, Fortune, Sports illustrated, People Magazine, CNN etc,etc.). Dans l’hexagone le même mutisme est adopté par les médias. Alors, posons-nous la question qu’il est impossible d’éviter de se poser : dans la mesure où l’information que nous recevons est monolithique, formatée, décidée à notre place, dans quelle mesure pouvons-nous toujours prétendre être maîtres de nos opinions et de notre pensée ?

Jusqu’à quel point la notion même de démocratie peut encore être pertinente si une partie si essentielle de notre liberté, à savoir la pensée, nous est ôtée ? En quoi sommes-nous encore sujets ou plutôt en quoi ne sommes-nous pas objets ? Jusqu’à quel point pouvons-nous affirmer avec certitude ne pas être ces machines de « Matrix » ou ces robots de « Terminator » ?
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