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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 15:12
MACOUTISME ET MACOUTISMES

Le devoir d'un démocrate est veiller à ce que les démons de la dictature ne fassent pas irruption dans les champs politique et sociale. Il doit dénoncer les amorces de dérive ou comme on les appellent aujourd'hui les « dérapages ».Glossaire de quelques termes purement haïtiens  qui ne nous concerneront pas ...peut être...pas, espérons le.


Macoutisme:

Idéologie prônée par le président François Duvalier
<http://www.haiti-reference.com/histoire/notables/duvalier-fr.html> selon laquelle chaque haïtien devait s'ériger en défenseur de la Révolution de 1957. Cette idéologie serait à la base de la création des VSN <http://www.haiti-reference.com/general/sigles_r-v.html> , les tontons macoutes <http://www.haiti-reference.com/arts/culture/glossaires.html> .
Après le départ de Jean-Claude Duvalier, le macoutisme sera assimilé à tout système politique caractérisé par la corruption et prônant la violence contre les opposants, ou alors à tout comportement social intimidant et inspirant la peur chez les autres.
Chimè (en français: Chimères): jeunes casseurs, formant à l'occasion des groupes de pression, issus , pour la plupart des quartiers populaires, et supposés être à la solde de Fanmi
Lavalas <http://www.haiti-reference.com/arts/culture/glossaires.html>
(Famille Lavalas, le parti du président Jean-Bertrand Aristide).

Dans la mythologie grecque, une chimère est un monstre qui possède une tête et un poitrail de lion, portant sur son dos la partie antérieure d'une chèvre et possédant une queue de serpent. Elle crache des flammes et dévore tout être humain sur son passage.
En Haiti, le mot viendrait de l'expression créole "en chimè", traduisant un état pathologique temporaire, dû à une certaine déception ou désillusion, qui pousserait l'individu à commettre des actes de violence ou d'agression sur ceux ou celles qui le contrarieraient ou se trouveraient simplement sur son chemin. Ainsi dira-t-on: "Misyé en chimè, rete lwen-l" = "Eviter tout contact avec cet être, il se trouve dans un état [de chimère]"

Tonton Macoute est le terme utilisé pour désigner les membres de la milice <http://fr.wikipedia.org/wiki/Milice>  paramilitaire créée par François Duvalier <http://fr.wikipedia.org/wiki/FranC3%A7ois_Duvalier> , ancien dictateur de Haïti <http://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFti> , et employée
ensuite par son fils et successeur Jean-Claude Duvalier
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Duvalier> .
Le nom de Tonton Macoute doit son origine au personnage folklorique
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Folklore>  du vieux paysan haïtien, qui
portait un costume bleu et rouge et un grand sac en bandoulière appelé « macoute ». Dans la tradition haïtienne, ce personnage est devenu l'équivalent du croque-mitaine <http://fr.wikipedia.org/wiki/Croque-mitaine> ou du Père Fouettard <http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8re_Fouettard>  qui effraie les enfants.
Le terme a servi à qualifier le groupe paramilitaire des Volontaires de la Sécurité Nationale (VSN). créé à la suite d'un attentat contre le président François Duvalier <http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Duvalier> , le 29 juillet <http://fr.wikipedia.org/wiki/29_juillet>  1958 <http://fr.wikipedia.org/wiki/1958> [1]
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonton_Macoute> .
Destinée à assurer la protection rapprochée du président, cette milice de plusieurs milliers d'hommes répondait à l'idée de Duvalier de faire de chaque Haitien un défenseur de la « Révolution ». Elle s'est rapidement fait une sinistre réputation en raison de ses violations graves des droits de l'homme <http://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%E2%80%99homme>  (viols, tortures, meurtres, arrestations arbitraires, extorsions) contre les opposants politiques et les populations civiles.
L'extrême violence de ses membres et le recours aux superstitions
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Superstition>  favorisaient l'arbitraire du
régime de Duvalier et muselaient toute tentative d'opposition dans la
population. Après la chute de la dictature duvaliériste
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Duvali%C3%A9risme> , l'expression « macoutisme» sera employée pour désigner les régimes politiques qui s'appuient sur lacorruption <http://fr.wikipedia.org/wiki/Corruption>  et font usage de la
violence contre les opposants et les civils. D'une manière plus générale, lemacoutisme s'applique aussi à une forme de terrorisme institutionnel.

Jean- François ROBILLARD
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 01:19
Canne : l'accord Bino signé, la grève continue
Hier soir, après une après-midi de discussions à l'Assocanne, à Jarry, l'Assocanne (sucre), le Coderum (rhumiers) et le SRIG (rhumiers indépendants) ont signé avec sept organisations syndicales, membres du LKP, l'application de l'accord régional interprofessionnel Jacques-Bino dans l'activité canne-sucre-rhum.
Les syndicats ont maintenu leur mot d'ordre de grève à Gardel jusqu'à ce que les jours de grève soient payés (50), les salaires augmentés de 3%, la prime de panier de nuit revalorisée ainsi que la prime de transport et le ticket-resurant mis en place. Ce que le patronat devrait rejeter en bloc au cours de la prochaine réunion, aujourd'hui. Seule l'indemnité de départ à la retraite pour le personnel en contrat à durée déterminée et les saisonniers devrait être accordée.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 22:40
INDISCRETIONS
Jacques
Jacques Gillot, sénateur de la Guadeloupe, hier, au Sénat, lors de la discussion sur la Lodeom, a repris, pour lui donner du ballant, l'idée de  Félix Proto (ancien président de Région 1986-1992) reprise par Victorin Lurel : c’est proposer qu’une taxe sur le produit des jeux de hasard contribue à améliorer les finances des collectivités locales. « C’est, a dit jacques Gillot, faire en sorte que cette taxe leur permette notamment d’abonder aux côtés de l’Etat un plan d’urgence pour l’emploi et la formation de ces 56% de jeunes de 15-24 ans frappés par l’échec scolaire, la désocialisation  et le chômage ! » Espérons que nous n'attendrons pas seize ans de plus !

Jacques 2
En verve, Jacques Gillot, devant les sénateurs, hier : « La Guadeloupe aspire tout simplement à maîtriser son avenir dans le monde. Le chemin que nous voulons prendre, c’est celui de la responsabilité, pour que l’espérance triomphe des pulsions de la peur et de l'affrontement. Non pas un chemin solitaire, mais un chemin solidaire car c’est ensemble que nous serons capables de démarrer l’histoire de l’outre-mer. Ce qui nous rassemble au-delà de nos différences, c'est bien notre foi dans une France davantage ouverte à la diversité de ses composantes. » C'est bien d'avoir la foi!..

Jacques 3
« Le raz de marée social qui a submergé la Guadeloupe, puis l’ensemble des DOM, marque incontestablement les limites d’un système caractérisé par les inégalités sociales et par les pesanteurs d’une économie engluée dans le consumérisme et l’assistanat. Un système où excès et injustices se combinent à la violence multiforme. Violence des prix et des rapports sociaux, violence du colonialisme économique, violence faite aux jeunes trop souvent exclus de tout avenir viable et contraints de dériver vers l’oisiveté, les addictions et les conduites déviantes », a dit Jacques Gillot devant les sénateurs. Et dire que ce beau discours a franchi mollement leur cerveau sans qu'il en reste quelque-chose !..

Patrice et Garsin
Patrice Ganot, président d'Attac Gwadloup, vient d'apporter son soutien aux propos tenus par Elie Domota sur RFO, qui lui valent l'ouverture d'une information judiciaire. « Il est clairement et définitivement posé que ce dont il s'agit, dit M. Ganot, ne ressort pas de la haine raciale mais de la lutte des classes. » Garsin Malsa, du Modemas martiniquais soutient M. Domota mais est plus engagé dans son discours : « Je reprends à mon compte les propos du représentant du LKP qui se justifient dans le contexte actuel et qui sont en adéquation... etc. » Sera-t-il poursuivi lui aussi ?.. Elle risque d'être longue la compagnie !

Rebecca
C'est Rebecca qui me raconte ça. Hier, à la Poste de Meudon (Hauts de Seine), les postiers antillais en grève criaient : « La Poste sé tannou, La Poste sé pa ta yo, yo pé pa fè sa yo vlé èvè La Poste annou ! » C'est donc contagieux !..

Olivier et Elie
Olivier Besancenot a invité Elie domota à un grand meeting dans la région parisienne, le 2 avril, avec pour thème Bilan et perspectives des mobilisation, ici (en France), au Antilles et à la Réunion. Comme dit M. Besancenot, « nous attendons plusieurs milliers de personnes et ta participation serait très importante, surtout après la journée de grève que nous allons avoir le 19 mars et dont on ne connaît pas encore les suites. » C'est vrai qu'avec domo comme tête d'affiche de la soirée, Olivier Besancenot est sûr d'avoir du succès ! Mais il semblerait qu'Elie Domota ait déjà décliné l'invitation, arguant qu'il ne peut quitter la Guadeloupe en ce moment. Ce qui veut dire qu'en avril, la mobilisation continue ?..
André-Jean VIDAL
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 22:39
Le LKP s'intéresse aux collectivités...
Une intersyndicale regroupant la CTU, l'UTC-UGTG, l'UNSA, la CGTG, la CFTC, la FSU, regroupées dans Liyannaj Kont pwòfitasyon (LKP) devrait, jeudi, rencontrer diverses personnalités représentant les collectivités locales. Il s'agit du président du Centre de gestion de la fonction publique territoriale, Patrice Tirolien, maire de Grand-Bourg de Marie-Galante, les 32 maires de Guadeloupe, le délégué régional du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT).
Il s'agit, dit une invitation parvenue à notre rédaction hier, « de faire le point sur l'application des lois et règlements concernant le statut et la carrière des agents de la fonction publique territoriale et les modalités du dialogue social dans les communes. »
le rendez-vous est à 1( heures précises à la préfecture. LKP prévient toutefois qu'il appelle « l'ensemble des travailleurs des collectivités et leurs établissements publics à une grande mobilisation, à la même heure, devant la préfecture...
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 20:55
Le Revenu supplémentaire temporaire d'activité appliqué dès avril

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a annoncé ce mardi au Sénat que le Revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) de 100 euros pour les bas salaires serait appliqué "dès le mois d'avril".
Ce dispositif destiné à anticiper la création du RSA, qui ne sera appliqué qu'en 2011, "c'est 100 euros pour tous ceux qui travaillent s'ils ont moins de 1,4 smic", a précisé M. Jégo lors de l'examen du projet de loi de développement de l'outre-mer (Lodeom).
Il a indiqué qu'il serait appliqué dans les quatre départements d'outre-mer (DOM) et concernera "185 000 salariés qui vont dès cette année toucher ce RSTA pendant les trois prochaines années".

Favoriser la production locale

La mise en place du RSTA est l'un des points du protocole d'accord signé début mars par le collectif LKP qui a mené la grève en Guadeloupe depuis le 20 janvier et les représentants de l'Etat.
La Lodeom est la "première réponse du gouvernement à la difficulté que traverse" l'outre-mer "un socle sur lequel il faut construire un nouveau modèle", a par ailleurs souligné M. Jégo.
Nous voulons favoriser la production locale au dépend de l'importation" a-t-il souligné. "Ce sont 27 000 entreprises qui attendent les zones franches" a-t-il ajouté.
La Lodeom prévoit des mesures d'incitation par des exonérations de charges patronales et la création de zone franches pour les entreprises ultramarines.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 20:53
Loi outre-mer : amendement gouvernemental pour un bonus exceptionnel de 1 500 euros
   
Le gouvernement a déposé un amendement au projet de loi sur l'outre-mer permettant, sous certaines conditions, aux entreprises de verser un bonus exceptionnel de 1 500 euros maximum par an et par salarié, pour répondre à la crise dans les DOM.
L'amendement, qui a reçu mardi un avis favorable de la commission des Finances du Sénat, prévoit que le versement de ce bonus "doit faire l'objet d'un accord régional interprofessionnel", selon l'exposé des motifs.
Cet accord "doit être conclu en 2009" et "peut couvrir l'ensemble des salariés, soit une partie d'entre eux, et renvoyer, pour les salariés non couverts, à une négociation de branche ou d'entreprise".

Non soumis aux cotisations sociales

L'accord "peut prévoir une modulation du bonus en fonction de la taille de l'entreprise, du salaire, de la qualification, du niveau de classification, de l'ancienneté ou de la durée de présence dans l'entreprise du salarié".
Ce bonus est non soumis aux cotisations sociales.
Le projet de loi de développement de l'outre-mer, rédigé il y a un an, a dû être adapté pour tenir compte de la crise mondiale et de la crise sociale actuellement en cours en Guadeloupe, Martinique et Réunion.
Le gouvernement a ainsi déposé 26 amendements dont celui sur le bonus déposé mardi soir sur le bureau du Sénat. Le texte a déjà été amendé par la commission des Finances et c'est celui-ci qui, selon la révision constitutionnelle, est désormais discuté en séance et non plus le projet initial du gouvernement.
La commission a notamment ajouté un chapitre sur le soutien au pouvoir d'achat.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 20:52
Un directeur de supermarchés retenu dans son entreprise

Le directeur général de la chaîne de supermarchés Match a affirmé ce mardi être "enfermé" depuis plusieurs heures dans un bureau de son entreprise à Jarry, par des représentants syndicaux.

"Je suis enfermé dans ce bureau et je ne parlerai pas tant que je serai enfermé", a déclaré Etienne-Denis Renaud, directeur général des supermarchés Match sur RFO-Télé Guadeloupe.
"J'avais rendez-vous avec des représentants syndicaux de Match et je suis envahi par d'autres personnes", a dit M. Renaud. "Je veux bien discuter mais pas avec des gens que je n'ai pas conviés à cette réunion", a-t-il ajouté.
Evelyn Himmer, employée de Match et représentante de la CTU, dans l'intersyndicale avec l'UGTG et FO, a rejeté ces accusations, sans toutefois affirmer clairement que M. Renaud était libre de quitter l'entreprise.

« Laissez-moi sortir ! »

"M. Renaud n'est pas enfermé, M. Renaud est assis en train de lire le journal avec son staff, c'est un homme heureux", a déclaré par téléphone Mme Himmer, affirmant se trouver "en face" de lui.
A la question "lui permettez-vous de sortir de l'entreprise ?", Mme Himmer a répondu : "Il n'a jamais encore dit qu'il voulait sortir". A cette réponse, une voix qu'elle a identifiée elle-même comme étant celle de M. Renaud, s'est écriée: "Je veux sortir, je veux sortir, laissez moi sortir", avant que la communication téléphonique ne soit coupée.
Interrogé, la préfecture de Guadeloupe a déclaré qu'elle "se renseignait".

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 20:17
Dépenses d'aide sociale



Voici une lecture qui ne manque pas d'intérêt et qui éclaire certaines situations. Lire jusqu'à la fin.

  
  Les dépenses d'aide sociale des départements
 > Unité : euros par habitant  
     Département
 >   Aide sociale par habitant
 >  
  1   Ain   236  
  74   Haute-Savoie   243  
  85   Vendée   247  
  5   Hautes-Alpes   248  
  4   Alpes de Haute-Pce   254  
  57   Moselle   270  
  45   Loiret   275  
  78   Yvelines   280  
  88   Vosges   281  
  51   Marne   281  
  28   Eure-et-Loir   283  
  39   Jura   283  
  27   Eure   285  
  67   Bas-Rhin   285  
  77   Seine-et-Marne   286  
  56   Morbihan   288  
  95   Val-d Oise   289  
  73   Savoie   291  
  70   Haute-Saône   292  
  68   Haut-Rhin   299  
  43   Haute-Loire   300  
  36   Indre   301  
  22   Côtes-d Armor   302  
  50   Manche   302  
  53   Mayenne   303  
  49   Maine-et-Loire   306  
  35   Ille-et-Vilaine   309  
  86   Vienne   310  
  37   Indre-et-Loire   311  
  71   Saône-et-Loire   315  
  60   Oise   316  
  79   Deux-Sèvres   316  
  25   Doubs   317  
  91   Essonne   319  
  31   Haute-Garonne   320  
  38   Isère   321  
  44   Loire-Atlantique   321  
  72   Sarthe   324  
  69   Rhône   324  
  12   Aveyron   326  
  41   Loir-et-Cher   326  
  64   Pyrénées-Atlantiques   328  
  52   Haute-Marne   333  
  7   Ardèche   334  
  48   Lozère   336  
  63   Puy-de-Dôme   339  
  29   Finistère   340  
  16   Charente   340  
  90   Territoire de Belfort   343  
  40   Landes   344  
  2   Aisne   346  
  21   Côte-d Or   347  
  3   Allier   347  
  15   Cantal   348  
  55   Meuse   348  
  14   Calvados   350  
  33   Gironde   351  
  89   Yonne   353  
  10   Aube   354  
  19   Corrèze   356  
  17   Charente-Maritime   359  
  42   Loire   361  
  6   Alpes-Maritimes   363  
  83   Var   365  
  61   Orne   365  
  47   Lot-et-Garonne   370  
  24   Dordogne   371  
  54   Meurthe-et-Moselle   378  
  32   Gers   380  
  26   Drôme   382  
  46   Lot   385  
  80   Somme   387  
  87   Haute-Vienne   388  
  18   Cher   391  
  8   Ardennes   393  
  2B   Haute-Corse   395  
  81   Tarn   397  
  23   Creuse   399  
  82   Tarn-et-Garonne   400  
  92   Hauts-de-Seine   405  
  94   Val-de-Marne   409  
  84   Vaucluse   411  
  66   Pyrénées-Orientales   411  
  9   Ariège   413  
  65   Hautes-Pyrénées   416  
  76   Seine-Maritime   416  
  62   Pas-de-Calais   440  
  75   Paris   441  
  2A   Corse-du-Sud   443  
  58   Nièvre   454  
  30   Gard   454  
  13   Bouches-du-Rhône   456  
  34   Hérault   466  
  59   Nord   490  
  93   Seine-Saint-Denis   519  
  11   Aude   525  
  973   Guyane   533  
  971   Guadeloupe   713  
  972   Martinique   768  
  974   La Réunion   838  

     France entière   370 

Source ministère de l'Intérieur
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 17:28

Discours du Sénateur Jacques Gillot devant le Sénat 
(le 10 mars 2009)

 
 
 
Monsieur le Président,
Madame et monsieur les ministres,
Mes chers collègues,
 
 
L’examen du projet de loi de développement pour l’outre-mer
intervient dans un contexte où nos territoires se retrouvent,
aujourd’hui plus encore qu’hier, à la croisée des chemins.
 
Le raz de marée social qui a submergé la Guadeloupe, puis
l’ensemble des DOM, marque incontestablement les limites
d’un système caractérisé par les inégalités sociales et par les
pesanteurs d’une économie engluée dans le consumérisme et
l’assistanat.
 
Un système où excès et injustices se combinent à la violence
multiforme.
 
Violence des prix et des rapports sociaux,
 
Violence du colonialisme économique, comme dirait notre
collègue VIRAPOULLE,
 
Violence faite aux jeunes trop souvent exclus de tout avenir
viable et contraints de dériver vers l’oisiveté, les addictions et
les conduites déviantes.

Et pour finir, violence contre l’identité et la culture, en dépit
de quelques concessions faites par la République comme
l’enseignement de la langue et de la culture créoles.
 
A la violence initiale de l’histoire s’est en outre ajoutée la
violence imposée par l’éloignement géographique, sous la
forme d’une économie marquée par la logique quasi-exclusive
de l’import-substitution. 
 
Nous le savons tous, lorsque l’Histoire engendre des dénis de
dignité, on assiste toujours au retour du refoulé sous forme
d’explosions, d’exigences, et de révolutions. 
 
Et ce n’est donc qu’en faisant preuve d’imagination, et
d’audace, que nous sortirons l’outre-mer et singulièrement la
Guadeloupe de l’impasse actuelle.
 
Tout cela, mes chers collègues, pour vous dire que ce
mouvement social n’est ni une saute d’humeur, ni un coup de
colère passager, ni un racisme inversé. 
 
C’est, au contraire, le symptôme d’un mal être profond, d’un
malaise réel, d’un dysfonctionnement structurel, auxquels
nous nous devons de répondre en respectant la devise
républicaine : liberté, égalité, fraternité.
 
La Guadeloupe est un peuple qui aspire à exister, à être
reconnu, à habiter son destin au sein de la République.
 
Un peuple en demande d’avenir, tout simplement ! 
 
Pourtant chaque fois que cette aspiration a été exprimée, elle
s’est heurtée soit à la surdité jacobine, soit à
l’incompréhension de la République.
 
 
Et il est dommage que sur ces dossiers, comme sur bien
d’autres, la rue doive se faire entendre quand la République ne
tient pas suffisamment compte des signaux d’appel répétés des
parlementaires ultramarins ! 
 
Aujourd’hui, madame et monsieur les ministres, mes chers
collègues, une refondation s’impose. 
 
Cette refondation est en marche dans les consciences et elle
demande à être prise en compte par les pouvoirs publics. 
 
La réponse doit se mesurer à l’aune de la justice, de l’équité et
de l’audace. 
 
Elle doit bousculer les idées reçues, les archaïsmes, les
blocages, et les inerties pour faire émerger une Guadeloupe
plus caribéenne et plus guadeloupéenne. 
 
Et contrairement à la vision étroite qui nous assigne à
résidence dans l’assistanat ou qui brandit le spectre de
l’indépendance, il est nécessaire de repenser les rapports entre
l’Etat et l’outre-mer.
 
La LODEOM constitue un premier jalon de cette démarche,
même si je regrette la brutalité du passage de la logique du 
contrat de stabilité et de croissance proposé par la LOPOM à
celle du soutien au développement endogène que prône le
projet de loi!!
 
Vous le savez Monsieur le ministre, j’étais de ceux qui avaient
initialement sollicité le report de l’examen de ce texte pour le
rendre plus conforme aux enjeux de l’outremer.
 
Et c’est précisément l’ambition et l’audace que vous avez
affichées dans vos engagements au cœur de la crise en
Guadeloupe qui m’ont conduit, avec d’autres, à demander
finalement l’examen de ce projet de loi selon la procédure
d’urgence.
 
Alors soyons audacieux et faisons preuve d’ambition pour
l’outremer monsieur le ministre, mes chers collègues!!
 
Soyons audacieux en garantissant l’attractivité et l’efficacité
des dispositifs d’exonération de charges sociales, notamment
en supprimant le mécanisme de dégressivité !
 
Soyons audacieux et étendons les zones franches globales aux
petits commerces et aux entreprises de restauration de moins
de 11 salariés !!
 
Soyons audacieux et renforçons la stabilité des économies
ultramarines en supprimant le caractère temporaire et
dégressif, après 5 ans, des exonérations prévues par les Zones
Franches Globales.
Soyons audacieux et favorisons la mise en place de mesures
exceptionnelles d’accompagnement de nos entreprises pour
relancer notre économie après la crise, en particulier dans les
iles du Sud!
Soyons audacieux et conditionnons la réduction des
cotisations de sécurité sociale des entreprises de plus de 20
salariés à la mise en œuvre préalable d’un accord salarial
d’entreprise !
Soyons audacieux en développant des secteurs porteurs
comme l’agro-nutrition, les énergies renouvelables et la
biodiversité !
L’ambition, mes chers collègues,
 
C’est proposer qu’une taxe sur le produit des jeux de hasard
contribue à améliorer les finances des collectivités locales !
 
C’est faire en sorte que cette taxe leur permette notamment
d’abonder aux côtés de l’Etat un plan d’urgence pour l’emploi
et la formation de ces 56% de jeunes de 15-24 ans frappés par
l’échec scolaire, la désocialisation  et le chômage !
 
C’est étendre aux DOM le Contrat d’Autonomie mis en place
en faveur des jeunes défavorisés des banlieues !
 
C’est tenter d’améliorer le dispositif de soutien à l’emploi  des
jeunes diplômés plutôt que de le supprimer !
 
L’ambition, mes chers collègues, 
 
C’est garantir la pérennisation du financement du logement
social par la LBU sur la base de paramètres équilibrés et
orienter la défiscalisation en priorité vers le logement
intermédiaire sans pour autant pénaliser le logement libre!
 
C’est permettre l’alignement du forfait charges outremer sur
celui de la France hexagonale.
 
L’ambition et l’audace, c’est casser les monopoles et taxer les
superprofits des compagnies pétrolières !!
 
L’ambition et l’audace, monsieur le ministre, c’est nous
garantir la compensation des finances des collectivités locales
et nous indiquer le calendrier de la loi de finances rectificative
qui permettra la mise en œuvre du RSTA en Guadeloupe dès
le mois d’avril.
Et c’est surtout permettre demain aux guadeloupéens de jeter
collectivement, sans carcan ni limite, les bases d’un nouveau
contrat social,
 
L’ambition et l’audace au service de l’outremer, c’est bien
l’objet des amendements que je défendrai devant vous avec le
groupe socialiste en espérant votre soutien mes chers
collègues, car il y va de l’avenir de nos territoires.
Mes chers collègues, la Guadeloupe aspire tout simplement à
maîtriser son avenir dans le monde. 
Le chemin que nous voulons prendre, c’est celui de la
responsabilité, pour que l’espérance triomphe des pulsions de
la peur et de l'affrontement.  
Non pas un chemin solitaire, mais un chemin solidaire car
c’est ensemble que nous serons capables de démarrer l’histoire
de l’outre-mer. 
 
Vous le voyez mes chers collègues, ce qui nous rassemble au-
delà de nos différences, c'est bien notre foi dans une France
davantage ouverte à la diversité de ses composantes.
 
Nous avons commencé en Guadeloupe, à vous de continuer
avec nous pour que la République soit à la hauteur de nos
espérances. 
 
Contrairement aux apparences, ces espérances ne sont pas
l’affaire exclusive de l’outre-mer. 
 
Elles s’élargissent à la nation entière car la question posée est
bien celle de la condition humaine, ou si vous préférez, de
l’humaine condition de l’ensemble du peuple français.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 17:20
Les états généraux de l'outre-mer ont « du plomb dans l'aile », selon Domota

On se doutait bien qu'il botterait en touche. Les états généraux de l'outre-mer voulus par Nicolas Sarkozy, qui doivent débuter en avril en Guadeloupe, ont « du plomb dans l'aile », déclare le leader du collectif LKP Elie Domota, dans une interview publiée mardi sur le site Mediapart.
Ce rendez-vous a du plomb dans l'aile. Puisque le vrai problème d'une réalité sociale qui obéit à des critères de race et de classe n'est pas résolu, nous devons continuer la lutte », affirme le leader syndical.
Le chef de l'Etat avait annoncé le 19 février, en pleine crise, qu'il se rendrait en avril en Guadeloupe pour lancer des états généraux qui se dérouleraient ensuite dans chaque collectivité d'outre-mer.

La théorie du complot

M. Domota, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire après ses propos sur les patrons békés, avertit par ailleurs que s'il est envoyé « devant les juges, c'est toute la Guadeloupe qui ira au tribunal ». Rien que ça !
« Cela fait 400 ans que nous subissons le racisme, la répression et la discrimination », dénonce-t-il, en mettant en cause  « une alliance justice-Etat-grand patronat ». Un complot, quoi !
Interrogés sur les propos du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre évoquant « les tontons macoutes du LKP », le leader syndical indique qu' « une plainte contre M. Lefebvre et certains journalistes est à l'étude » chez les avocats du collectif.
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